Mars 2003

 

01/03 Russie : Salfický héros du CSKA

Le CSKA de Moscou avait abordé le championnat avec pour principal objectif le maintien, et la jeune équipe entraînée par Viktor Tikhonov ne paraissait pas devoir prétendre à mieux. Mais elle est pourtant en train d'effectuer une formidable remontée qui lui permet de se mêler à la lutte extrêmement serrée pour la dernière place en play-offs. Le principal artisan de ce retour du géant du hockey soviétique n'est pas un Russe, il s'agit de son gardien tchèque Dušan Salfický, dont le nom est désormais scandé par les supporters après chaque match.

Si cette ovation est devenue rituelle, c'est que Salfický a fait face à 112 tirs au cours des cinq derniers matches... et en a repoussé 111 ! Avec ces chiffres ahurissants, certains en sont même à se demander s'il n'est pas le meilleur gardien du CSKA depuis... Vladislav Tretiak. La comparaison avec le légendaire gardien soviétique est sans doute exagérée, car Salfický n'est plus un jeunot et ne connaîtra sûrement pas la même carrière, mais on ne peut que constater qu'il est en ce moment dans une forme exceptionnelle.

Et pourtant, Salfický ne se fait aucune illusion sur ses chances de figurer aux championnats du monde. En effet, le sélectionneur tchèque Slavomir Lener veut faire confiance aux gardiens d'Extraliga qu'il a aligné lors de l'Euro Hockey Tour. Il devrait donc aligner Roman Malek (Slavia Prague), l'homme aux onze blanchissages, absolument indiscutable, et sans doute Adam Svoboda, le gardien du leader du championnat tchèque Pardubice. À ce duo local, Lener a l'intention d'ajouter un gardien de NHL, qui devrait être Roman Turek de Calgary, qui connaît une saison médiocre, ou Tomáš Vokoun de Nashville. Pas de place a priori pour Salfický, donc. Les résultats russes.

01/03 Super 16 : Amiens se venge

Comptes-rendus du match : Grenoble - Amiens, Rouen - Brest et Anglet - Dijon.

On a assez dit qu'Amiens était une équipe irrégulière, et elle le prouve à nouveau. Quatre jours après leur déroute contre Brest, les Gothiques se sont repris de la plus belle des manières en allant s'imposer à Grenoble (3-2). Du coup, on se dit que le carré final prévu va finalement se qualifier. Villard-de-Lans, battu par un adversaire qui lui rappelle de vieux souvenirs, Mulhouse (1-3), ne semble plus entretenir d'illusions. Dijon a arraché à Anglet un match nul qui pourrait bien ne faire l'affaire de personne (4-4). Et même Brest, si en verve, s'est finalement incliné de peu à Rouen (4-3).

Alors, les jeux sont faits ? Pas si sûr... Anglet et Brest ne sont pas encore hors du coup, d'autant que ces deux équipes rencontreront les deux "chassés", Grenoble et Amiens. Un exploit est encore possible. Quand aux Gothiques, une chose est sûre : ils ont très bien effacé la déconvenue de mardi, mais ils ne peuvent plus se permettre un nouveau passage à vide, car ils devront à tout prix éviter de jouer la qualification lors de la dernière journée à Brest, un adversaire qui ne leur réussit pas et contre parfaitement leur jeu. Les résultats de Super 16.

01/03 Division 1 : Épinal détaché

Comptes-rendus du match : Cergy - Épinal et Strasbourg - Nice.

Les "petits clubs" de la poule finale de division 1 ont mené la vie dure aux gros ce soir. C'est ainsi qu'Épinal n'a ramené la victoire de Cergy que grâce à un but de Mysicka à vingt-cinq secondes de la fin (7-8). Un succès dans la douleur, mais un succès qui ouvre les portes du paradis car Épinal a désormais trois points d'avance sur son plus proche poursuivant. La nouvelle de la soirée est en effet la défaite du Mont-Blanc à Limoges qui a pour effet de relancer la course à la deuxième place, désormais directement synonyme de montée après la triste fin de Besançon.

Chamonix, face à une équipe de Neuilly accrocheuse, a su en profiter (6-3), même si les Chamois devront réussir un exploit à Strasbourg ou à Épinal s'ils veulent encore avoir une chance. Strasbourg n'a pas saisi sa chance, et c'est Nice qui fait la bonne opération en ramenant le nul d'Alsace (2-2). Du coup, l'Étoile Noire est contrainte à l'exploit samedi prochain en visite chez le Mont-Blanc. Les résultats de division 1.

02/03 Suisse : le miracle Rapperswil

La sortie la tête haute d'Ambrì ainsi que les formidables remontées de Rapperswil et de Genève-Servette, avec une petite polémique autour de Philippe Bozon lors du dernier match, alimentent les chroniques suisses.

Quarts de finale, 4è manche : Rapperswil - Zurich, Kloten - Lugano, Ambrì-Piotta - Davos et Genève-Servette - Berne.

03/03 République Tchèque : Pardubice en maître

Le championnat tchèque avait commencé dans un fort engouement populaire qui a un peu faibli entre les contrôles anti-dopage positifs et les fausses alertes à la bombe. Mais la saison régulière d'Extraliga s'est finalement achevée hier sans que les décisions sur tapis vert aient eu de graves conséquences. Le syndrome suisse a donc été évité.

Pardubice a imposé pour la première fois une domination constante et solide, avec une grande confiance en soi, digne du Sparta de l'année précédente. Dans le duel praguois, c'est le Slavia Prague qui a pris une courte avance grâce à sa défense serrée et à la saison exceptionnelle du gardien Roman Málek, qui a battu tous les records avec onze blanchissages. Malgré le recrutement de quelques stars en cours de saison, le Sparta n'est pas arrivé à tirer le meilleur de ces vedettes, qui doivent comprendre qu'elles doivent évoluer à un rythme plus élevé dans un jeu à quatre bonnes lignes puisqu'elles ont moins de temps de jeu que dans leurs clubs d'origine.

La lutte pour la huitième place a été serrée : Ceské Budejovice, dont la patinoire avait été inondée par les crues d'août, a fait un retour fantastique pour s'installer en play-offs, où Vsetín s'accroche toujours, même s'il a dû laisser partir le petit génie Jirí Hudler en Russie début janvier en raison de ses problèmes financiers toujours présents. Les malheureux qui finissent sous la barre sont Plzen, qui peut regretter les huit points abandonnés contre la lanterne rouge Havírov (qui n'en a pourtant marqué que vingt pendant la saison), et Karlovy Vary, trop nerveux dans les confrontations directes et les rencontres décisives, alors que les play-offs se présentaient pour la première fois dans sa ligne de mire. Les résultats tchèques.

04/03 Danemark 1992, Rapperswil 2003 ?

Alors que le Lugano de Larry Huras s'est qualifié pour les demi-finales et alors que Philippe Bozon et le Genève-Servette sont en sursis, l'évènement est le nouvel exploit de Rapperswil, comparé de plus en plus souvent au périple du Danemark à l'Euro 1992 de football.

Quarts de finale, 5è manche : Zurich - Rapperswil, Lugano - Kloten et Berne - Genève-Servette.

05/03 Italie : multiples renforts

La saison régulière de la série A1 italienne s'est terminée hier soir. Sur les six clubs, deux sont éliminés, et ce sont ceux qui avaient majoritairement fait confiance à de jeunes joueurs italiens sans briser feu le gentleman-agreement : Merano et Alleghe. Les quatre autres sont qualifiés pour les demi-finales. Milan est finalement premier, mais n'a assuré cette place qu'à la dernière journée, sans dominer aussi outrageusement qu'on aurait pu l'escompter au vu de l'armada constituée par les Vipers.

Si Milan n'est pas seul au monde, c'est qu'Asiago, le club entraîné par Benoît Laporte, a comme d'habitude joué son rôle de rival n°1. Il a une revanche à prendre sur l'an dernier et compte bien atteindre cette fois la finale des play-offs pour un choc au sommet. Pour cela, il s'est produit ce à quoi on pouvait s'attendre compte tenu des pratiques italiennes : une arrivée massive de renforts étrangers à l'approche des play-offs.

Ce ne sont pas moins que cinq joueurs qu'Asiago a recruté en une dizaine de jours. C'est tout d'abord l'attaquant québécois Eric Lecompte qui est revenu après une saison en Suisse. À Langnau, il a en outre convaincu le gardien Flavio Streit de le suivre en Italie pour cette fin de saison. Le portier helvétique, qui en sera à sa deuxième expérience à l'étranger après Chamonix, est en outre titulaire d'un passeport suisse italien, ce qui lui permet de ne pas rentrer dans le nouveau quota d'étrangers qui ne prend pas en compte les joueurs qui ont une double nationalité. Il constituera de ce fait une alternative sérieuse au gardien titulaire franco-canadien François Gravel.

Autres recrues, l'Italo-Suisse Didier Schafer sera chargé de travailler dans les coins, le centre italo-canadien Dominic Parlatore de marquer des buts, et le défenseur italo-canadien Mike De Angelis de pallier la blessure de Bergkvist. Mais, si Milan devrait pouvoir surmonter l'obstacle Fassa en demi-finale, Asiago devra se méfier de Bolzano, qui s'est parallèlement lancé dans une campagne d'acquisitions semblable, notamment avec le jeune défenseur Lionel d'Urso. L'arrivée la plus surprenante dans les rangs de Bolzano est celle de Steve Hirschi : l'arrière de Langnau espère profiter de ces play-offs italiens pour préparer au mieux les Mondiaux qu'il a l'intention de jouer avec l'équipe nationale suisse.

Néanmoins, ces renforts à court terme de Bolzano ne paraissent pas capables de masquer les problèmes de fond de ce grand club malade. On dit que ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers, et Bolzano a beaucoup perdu en quelques semaines. Le vice-président Robert Oberrauch, ex-capitaine qui était lucide sur le malaise du club, a remis sa démission, le refus de le laisser revenir au jeu n'étant qu'une raison annexe. Puis l'entraîneur Ron Kennedy a finalement accepté l'offre d'Ingolstadt en DEL, et ne sera donc resté qu'une saison en Italie. Cela fait un candidat de moins pour le poste de sélectionneur national que beaucoup espéraient lui voir confier. Les résultats italiens.

05/03 Super 16 : Mulhouse battu

Comptes-rendus de match : Amiens - Anglet et Dijon - Rouen.

Tout arrive, tout arrive... Après Rouen, Mulhouse a finalement été battu, qui plus est à domicile et face à une équipe qui était censée lui réussir, Grenoble (1-3). Voilà le genre de résultat qui promet en tout cas des play-offs alléchants dès les demi-finales. Rouen en a profité pour reprendre le commandement après avoir remporté une victoire digne de la première phase à Dijon (4-11, triplé d'Alain Vogin).

Dans le troisième match de la soirée, Brest a eu de gros problèmes de stérilité offensive face à Villard-de-Lans, mais a finalement renversé la situation grâce à deux buts en sept secondes (2-1). Cette victoire dans la douleur permet en tout cas de toujours espérer rattraper Amiens, vainqueur hier d'Anglet, pour la quatrième place. Mais, avant d'envisager un duel décisif face à Amiens, il faudra d'abord pour les Albatros gagner à Dijon et surtout à Grenoble. Pas si simple... Les résultats de Super 16.

07/03 Super 16 : blessés à Mulhouse

Plus que de sa première défaite qui a été prise avec philosophie, Mulhouse s'inquiète surtout de son infirmerie. Celle-ci était déjà remplie par Ruokonen, saison terminée, et par l'ex-capitaine Bilbao, dont il n'est pas sûr qu'il puisse rentrer pour les play-offs. À cela s'ajoute maintenant l'élongation aux adducteurs de la "toque" de meilleur marqueur Juraj Faith, qui sera absent deux semaines, et surtout la fracture de la clavicule d'Olivier Coqueux, qui devrait tirer une croix sur cette saison. Cela fait donc un joueur de première ligne de moins à l'heure d'aborder les play-offs.

07/03 Suisse : Servette éliminé

Philippe Bozon a été au centre de la dramaturgie de l'ultime rencontre d'un quart de finale houleux entre Genève-Servette et Berne.

Quarts de finale, 6è manche : Rapperswil - Zurich et Genève-Servette - Berne.

08/03 Super 16 : Joker médical à Brest, perte à Mulhouse

Brest a perdu la semaine dernière son meilleur marqueur Maksim Slysh, victime d'une rupture des ligaments croisés du genou. C'est la pire blessure pour un sportif, et la saison du Biélorusse est évidemment terminée. Brest s'est donc mis en quête d'un joker médical (autorisé seulement pour les étrangers, un règlement absurde qui prenait éventuellement sens en cas de gentleman agreement mais aurait dû être supprimé), prospectant notamment auprès de certains clubs de D1. Finalement, les Albatros ont choisi la meilleure solution pour tous, à savoir engager un chômeur en la personne de Bohuslav Subr, l'attaquant tchèque laissé sur le carreau par la faillite de Besançon.

Par ailleurs, le buteur slovaque Juraj Faith ne sera plus mulhousien la saison prochaine. Il a en effet signé à Fribourg-en-Brisgau en deuxième Bundesliga allemande, un club qui a eu l'occasion de le voir à l'œuvre puisqu'il rencontre régulièrement Mulhouse en amical l'été. Si Fribourg est si intéressé par Faith, c'est qu'il devrait obtenir sous peu un passeport allemand. Ce club est en effet spécialiste pour aligner des Germano-Canadiens ou Germano-Slovaques en plus des six étrangers autorisés, plutôt que de s'investir dans la formation comme le font certains de ses collègues de division.

08/03 Super 16 : Grenoble-Dijon à rejouer !

La fédération française des sports de glace a finalement suivi l'avis de la commission de conciliation du CNOSF qui a estimé qu'il y avait eu faute d'interprétation du règlement dans le cas du match Grenoble-Dijon, dont la prolongation s'était jouée à trois contre trois, et a donc décidé qu'il serait à rejouer le mardi 18 mars.

Est-il nécessaire d'épiloguer ad vitam eternam sur les circonstances de ce match, et sur l'erreur de l'arbitre M. Benoist, qui a fait jouer à trois contre trois sur conseil d'une personne de confiance et bien placée d'après ses responsabilités, avant de se rendre compte de son erreur - car il avait arbitré une prolongation à cinq la semaine précédente - alors que le jeu avait déjà été lancé ? Aucune des deux équipes n'avait protesté sur le coup, et ce n'est qu'après le but dijonnais que les Grenoblois ont décidé de leur plainte. L'interprétation légaliste l'a donc emporté, réglementairement justifiée mais moralement contestable.

Il reste toutefois une chance pour que l'on ait pas à annuler ce résultat acquis sur la glace : que les dirigeants grenoblois décident eux-mêmes que ce n'est plus nécessaire. Les points dont ils avaient cruellement besoin à l'époque sont aujourd'hui superflus, et il semble probable que les Brûleurs se qualifieront pour les play-offs sans avoir besoin d'un éventuel point supplémentaire (car ils en avaient gagné un, rappelons-le, et il serait par contre dangereux de le risquer).

Grenoble pourrait donc choisir de faire un geste envers Dijon, qui se verrait contraint à un cinquième déplacement en semaine, alors que les Bourguignons, dont les joueurs travaillent ou sont étudiants, ont déjà dû jouer leurs quatre matches du mardi à l'extérieur. De plus, le 18 mars est la date de la finale de la Coupe de France retransmise en direct sur Sport + à 20h00, évènement qui devrait mobiliser tout le hockey français.

08/03 Super 16 : Mulhouse-Rouen, un sommet ?

Comptes-rendus de match : Rouen - Amiens et Dijon - Brest

On commençait à s'habituer aux défaites de Rouen ou de Mulhouse, voilà maintenant les défaites de Rouen ET de Mulhouse le même soir. Les deux cadors chercheraient-ils à faire descendre la pression à une semaine de leur deuxième face-à-face ? Ils semblent en tout cas se marquer à la culotte. Mulhouse a ainsi imité parfaitement Rouen en suivant la maxime selon laquelle une première défaite est vite suivie d'une seconde. Appliqueront-ils également le même "jamais deux sans trois" samedi prochain contre les Dragons ?

Mulhouse a été battu 5-2 à Anglet, mais la victoire des Basques est pour l'honneur. En effet, ils sont mathématiquement éliminés à cause de la victoire d'Amiens sur les terres de Rouen (0-3). Seul Brest est encore dans la course grâce à sa victoire 5-3 à Dijon, mais les Albatros n'ont plus leur destin en mains. Amiens devrait logiquement éviter de connaître un jour sans samedi prochain et empocher le point manquant face à Dijon.

Quant à Grenoble, qui l'eût cru, il a finalement cédé un point à Villard-de-Lans dans le quatrième derby, en dilapidant une avance de deux buts dans le dernier tiers. Un point qui aurait assuré les Isérois d'une place en demi-finale et qui ne fait pas les affaires de Dijon, car il pourrait inciter les dirigeants des Brûleurs de Loups à rejouer le match. Ce serait pourtant avoir bien peu confiance en leurs moyens car, pour être éliminé, Grenoble devrait être battu par trois buts d'écart à domicile par Brest, puis perdre à Anglet. Les résultats du Super 16.

08/03 Division 1 : Strasbourg décroche

Compte-rendu de match : Épinal - Nice

Sèchement battu 6-1 au Mont-Blanc, Strasbourg est aujourd'hui décroché et devra compter sur les contre-performances des autres. Le scénario n'est néanmoins pas complètement impossible car Mont-Blanc doit négocier deux déplacements difficiles qui pourrait provoquer un regroupement en tête. Pour tenter d'en faire partie, Chamonix vainqueur 9-5 à Cergy, devra réussir un exploit à Épinal, qui semble s'assurer peu à peu de sa première place après sa victoire 4-2 face à Nice.

Dans tous les cas de figure, tout porte à croire que le Nice-Mont-Blanc de samedi prochain sera décisif. Une performance des Haut-Savoyards les rapprocherait grandement de la deuxième place et de la montée, une victoire niçoise relancerait la donne. Les résultats de division 1.

08/03 Division 2 : Avignon cède

Comptes-rendus du match : La Roche-sur-Yon - Bordeaux, Nantes - Viry et Chambéry - Le Havre.

Caen a remporté le match au sommet de division 2 (4-0) contre Avignon qui quitte pour la première fois les deux premières places mais ne dit pas encore adieu à la montée à la vue du calendrier. Bordeaux a fait de son côté un pas très important en gagnant chez une équipe de La Roche ayant oublié collectif et créativité aux vestiaires (4-2).

Lyon poursuit sa route en battant Garges-lès-Gonesse (7-3), mais la formation de Roger Dubé n'a pas tout à fait son destin en mains. Le seul adversaire que les Lions peuvent se défaire directement est Caen : s'ils gagnent en Normandie et confirment ensuite avec deux victoires, ils sont sûrs de les devancer quoi qu'il arrive... mais peuvent encore se retrouver derrière Bordeaux et Avignon si ceux-ci font des sans-faute, et même si Bordeaux perd à Caen en dernier ressort. La domination du sud n'arrange pas du tout Lyon, qui doit donc espérer que Garges se mette à jouer le rôle de trouble-fête... Les résultats de division 2.

09/03 Suisse : la fin du rêve

Quarts de finale, 7è et dernière manche : Zurich - Rapperswil.

Tout ça pour ça... Alors qu'on est passé à deux doigts d'une colossale surprise, on retrouvera des demi-finales classiques, Zurich-Lugano et Davos-Berne. Tout le monde à Lugano redoutait de devoir affronter à nouveau les ZSC Lions, bêtes noires de ces dernières années. Tout le monde, sauf un : l'entraîneur Larry Huras n'attendait au contraire que ça, lui qui a été viré de Zurich il y a un et demi...

09/03 Mondiaux féminins

L'équipe de France féminine entame aujourd'hui en Lettonie sa nouvelle campagne mondiale. Dans une division I réduite à six équipes, la montée constituerait un rêve, l'objectif officiel est le podium, et il faudra prendre garde à une déconvenue que pourrait constituer une relégation, si l'on prend en considération les résultats des Bleues ces derniers temps, qui se sont inclinées face à des formations évoluant en division II. Voir les matches internationaux.

Il faut bien avouer que la situation du hockey féminin français est fragile pour ce qui est de son championnat, réduit à une poignée d'équipes. De plus, la situation du sélectionneur national Christer Eriksson n'est pas nécessairement des plus claires. Le président du HC Mulhouse, Claude Bauer, avait en effet regretté de n'avoir pas été consulté au sujet de la nomination de son entraîneur à ce poste, et y est clairement défavorable car son équipe doit être coachée par Arnaud Vaillant pendant les regroupements des tricolores. Le hockey féminin est encore trop souvent perçu comme une gêne pour de nombreux clubs, et c'est sans aucun doute ce qui limite son développement en France.

L'effectif français

Gardiennes : Nolwenn Rousselle (20 ans, Canada), Maïwenn Lombard (17 ans, Font-Romeu).

Défenseurs : Laetitia Philippon (29 ans, Cergy), Anne-Cécile Favarin (19 ans, Grenoble), Lydie Lecomte (30 ans, Cergy), Virginie Govetz (18 ans, Font-Romeu), Noëlle Roy (26 ans, Grenoble), Sophie Rousselet (18 ans, Grenoble), Élodie Marin (16 ans, Montpellier), Julie Boehrer (19 ans, Cergy).

Attaquantes : Dorothée Bliek (23 ans, Montpellier), Mathilde Ravillard (17 ans, Font-Romeu), Vanessa Parent (29 ans, Canada), Sophie Serre (19 ans, Grenoble), Deborah Iszraelewicz (25 ans, Cergy), Gwénola Personne (27 ans, Cergy), Françoise Bidaud (17 ans, Chambéry), Agathe Ferran (20 ans, Montpellier), Adeline Fuster (16 ans, Fontenay-sous-Bois), Christine Duchamp (19 ans, Cergy), Céline Parmentier (30 ans, Montpellier).

Remplaçantes : Aurélie Carbonnel (G, 19 ans, Montpellier), Sandrine Rangeon (A, 16 ans, Amiens).

10/03 Allemagne : les larmes d'Iserlohn

Le dernier week-end de la saison régulière de DEL revêtait un fort enjeu puisque quatre équipes étaient en course pour les trois places restantes en quarts de finale. Krefeld, le club où joue Stéphane Barin, a composté son billet dès vendredi en battant Kassel, qui s'est qualifié à son tour hier soir en battant Augsbourg. Le troisième larron a longtemps été Iserlohn, l'équipe-surprise de la saison, constituée de joueurs peu renommés mais avec un grand esprit d'équipe, ce qui vaudra à Greg Poss le titre d'entraîneur de l'année (et un emploi à Nuremberg l'an prochain). Iserlohn a parfaitement repli son contrat en écrasant Krefeld 8-1, mais n'était plus maître de son destin. Il fallait en effet compter sur une défaite de Hambourg à Francfort, or Ted Drury a égalisé pour les visiteurs à quatre minutes de la fin. L'annonce a provoqué quelques larmes dans les tribunes, même si les supporters ont dignement fêté leurs héros malheureux après cette magnifique saison.

Hambourg, qui est donc le dernier qualifié, affrontera à partir de mardi le leader de la saison régulière, les Eisbären de Berlin entraînés par Pierre Pagé, une équipe qui possède de très loin la meilleure attaque de DEL et qui a enchanté les observateurs par son style offensif inspiré du "hockey-torpedo" suédois. Cologne, dont le principal défaut est le pourcentage catastrophique dans les séances de tirs au but, ce qui lui a sans doute coûté la première place, affrontera Kassel, Mannheim se mesurera à Nuremberg, et enfin Düsseldorf et Krefeld se retrouveront dans un derby rhénan qui s'annonce très chaud.

L'autre nouvelle de la semaine en Allemagne concerne la décision de la DEL d'augmenter la limite d'âge des "Förderlizenzen" (contrats de formation) de 23 à 25 ans. Rappelons que ces contrats espoir servent à compléter les effectifs limités sinon à dix-huit joueurs... ce qui ne laissait pas beaucoup de place aux joueurs allemands de plus de vingt-trois ans, compte tenu du nombre autorisé d'étrangers, qui est en réduction progressive mais reste élevé (douze l'an prochain au lieu de treize).

De nombreux gardiens qui s'étaient révélés cette saison, dont Oliver Jonas, le portier de Berlin, risquaient ainsi de se retrouver sans emploi la saison prochaine, car ils atteindront 23 ans. Les managers sont en effet trop frileux pour leur confier une place de titulaire, et préfèrent embaucher un jeune comme deuxième gardien pour faire de la place ailleurs pour les joueurs expérimentés. Pour que cette mesure ne fasse pas que repousser de deux ans le problème, la DEL a promis de se pencher sur la problématique des gardiens. Cela passera sans doute par une "double licence" qui permettra d'être titulaire dans une équipe de division inférieure pour accumuler du temps de jeu tout en étant deuxième gardien en DEL, et non pas par la solution radicale proposée par l'entraîneur national Hans Zach, à savoir l'interdiction de faire appel à des gardiens étrangers (solution qui a d'ailleurs récemment été adoptée en Russie). Les résultats allemands.

11/03 Coupe de France : Villard en finale

Après celles subies face à Angers en première phase et Brest en seconde phase, Amiens a connu une nouvelle contre-performance à domicile, plus douloureuse celle-ci puisqu'elle intervient en demi-finale de Coupe de France. Villard-de-Lans est en effet venu s'imposer au Coliseum sur un but de Rob Millar en première période, Julien Hitze se chargeant de parachever la victoire 2-0 en cage vide à huit secondes de la fin. C'est un peu l'arroseur arrosé : Amiens est allé gagner à Rouen samedi grâce à un grand match d'Antoine Mindjimba, et Villard a piégé Amiens de la même façon (1-0 si l'on exclut les buts marqués dans les filets déserts) grâce à un exceptionnel Pascal Favarin qui a tout arrêté.

La finale de Coupe de France (mardi prochain à 20h00 à Annecy, en direct sur Sport +) opposera donc deux outsiders, Anglet et Villard-de-Lans. Même si cette affiche semble inédite, elle n'en est pas moins alléchante. Les deux clubs ne seront pas qualifiés pour les play-offs (si l'on exclut la dernière chance basque au cas où Dijon gagnerait le match à rejouer à Grenoble, hypothèse fort improbable d'autant que le président dijonnais a déclaré que sa formation ne se déplacerait pas), et cette finale constituera donc l'apogée de leur saison.

Leur motivation sera totale et une victoire serait fêtée dignement. Pour Villard-de-Lans, qui retrouve cette saison le plus haut niveau français, cette victoire en Coupe constituerait un coup de maître, et une occasion unique d'enrichir le palmarès du club alors qu'il sera difficile pour le village de Vercors d'espérer être un jour champion. Pour Anglet, ce serait également le premier titre majeur du club, et les Basques espèrent en plus un ticket pour la Coupe Continentale, eux qui n'ont gardé que de bons souvenirs de leur unique participation et de leur exploit face à Sheffield. La Coupe de France.

12/03 Finlande : début des play-offs

La lutte pour les dernières places en quart de finale a été acharnée en SM-liiga, et a été d'autant plus palpitante que deux grands clubs, le TPS Turku et l'HIFK Helsinki, risquaient de ne pas se qualifier. Mais ils ont tous deux fini par s'en sortir, et c'est le Lukko Rauma qui a terminé à la "place du con", la neuvième.

Pour l'HIFK Helsinki, il a fallu une série de cinq victoires consécutives, à laquelle Yorick Treille n'a malheureusement pas participé. Il est difficile pour le Français, débarqué très tard dans la saison, de se faire une place dans un championnat aussi relevé que la SM-liiga dans de telles conditions. Lui qui était déjà parfois laissé sur le banc en AHL s'est "tout naturellement" retrouvé à suivre les matches depuis les tribunes. Espérons pour lui qu'il aura l'occasion de montrer ses qualités pendant les play-offs, et de ne pas rater ce moment de haute tension.

Quant au TPS Turku, il a en bonne partie dû sa remontée au jeune gardien Teemu Lassila, issu des rangs juniors du club, et qui a pris la place de titulaire à Jason Elliott. Le Canadien a eu une ultime chance de prouver sa valeur lors de la dernière journée de saison régulière face à l'HPK Hämeenlinna (qui sera d'ailleurs le futur adversaire en quarts de finale), et a encaissé quatre buts en cinq tirs... Il a alors été remplacé par Lassila, un changement qui pourrait bien être définitif.

La présence de ces deux clubs aux positions 7 et 8 promet de pimenter les quarts de finale et de rendre la vie difficile aux deux leaders. Le HPK Hämeenlinna, qui désire ouvertement mettre fin à la dynastie du TPS et du Jokerit, qui ont pris l'habitude de se partager les titres ces dernières années, doit d'entrée faire face à l'un d'eux. Et si le TPS Turku n'est plus du niveau du Jokerit, il a la dangerosité d'une bête blessée qui n'a rien à perdre. Quant au champion en titre, le Jokerit Helsinki, il pouvait difficilement imaginer pire adversaire que l'HIFK. Les derbys sont en effet toujours des matches à part où les valeurs théoriques peuvent être bouleversées. Les résultats finlandais.

12/03 Féminines : belle réaction des Françaises

L'équipe de France féminine s'était un peu laissée abuser par des matches de préparation trompeurs, et notamment deux victoires 4-1 qui n'avaient été obtenues que contre la Finlande des moins de 22 ans. Elle avait ainsi concédé deux défaites (1-4 contre la République Tchèque et 1-2 contre le Japon) qui avaient rappelé à tout le monde qu'il fallait d'abord et avant tout assurer le maintien avant de se bercer d'illusions. Après deux journées, elles comptaient zéro point, et elles affrontaient aujourd'hui le Kazakhstan, leader du classement.

Mais les Bleues se sont rappelées qu'elles avaient réussi une fois à battre cette équipe kazakhe, au tournoi de Sierre en octobre, et qu'un exploit n'était donc pas impossible. Même menées 0-2 puis 1-3, elles ont ainsi trouver les ressources pour arracher le point du match nul grâce à deux buts dans les cinq dernières minutes. Principale artisane de cette réaction d'orgueil française, Sophie Serre a réussi un doublé. La Lyonnaise s'affirme ainsi décidément comme la meilleure marqueuse française, de quoi regretter une fois de plus que son club d'origine n'ait plus de section féminine...

Ce point du match nul change peu de choses au classement, mais il redonne confiance aux Françaises avant les deux matches décisifs pour le maintien, contre la Corée du Nord demain et contre la Lettonie samedi.

14/03 Suède : Djurgården résiste

Djurgården est le dernier qualifié pour les demi-finales de l'Elitserien. Même s'il n'est plus au niveau d'il y a deux ou trois ans, le club de Stockholm résiste pour retrouver sa gloire passée, et, grâce entre autres à un excellent jeu de puissance, a réussi à éliminer en sept manches le HV 71 Jönköping, un temps présenté comme un favori du championnat. Djurgården a ainsi l'occasion de mater comme il l'aimerait le club qui l'a dépossédé de sa couronne, Färjestad.

L'autre demi-finale opposera le leader de la saison régulière, Västra Frölunda Göteborg, et le surprenant Timrå, qui n'avait plus connu les play-offs depuis trente ans. Rien n'arrête ce présumé relégable potentiel qui a surpris tout le monde. Le gardien finlandais Kimmo Kapanen a continué d'enchaîner les performances de haut rang, mais c'est Magnus Akerblom qui a été le héros du quart de finale contre Luleå. Il a en effet marqué trois buts décisifs, dont un à la troisième prolongation après 112'37" de jeu dans le premier match, qui a donné le ton de la série. "Tout le monde a donné plus que 100% cette saison, du directeur sportif aux joueurs en passant par l'entraîneur. Je suis fier d'appartenir à cette équipe", a-t-il déclaré.

14/03 Autriche : les play-offs sans Suttnig

Les play-offs du championnat autrichien commencent ce soir, avec comme favori Linz, récemment renforcé de Serge Poudrier. Les Black Wings ont encore dominé la saison régulière, devançant Innsbruck et Villach, et ils escomptent bien ne plus laisser personne leur barrer la route de leur premier titre. En quatrième position, on retrouve Feldkirch, dont le président ne peut s'en prendre qu'à lui-même puisqu'il a licencié son entraîneur alors que son équipe caracolait en tête.

Klagenfurt a par contre trouvé un bouc émissaire pour sa décevante cinquième position : le gardien international Michael Suttnig. Le KAC a donc recruté pour les play-offs un joker, le portier canadien Andrew Verner (Hanovre). Suttnig a très mal pris cette preuve de défiance et a adressé une lettre ouverte aux dirigeants, reprise dans les différents médias. En réaction, Klagenfurt l'a renvoyé de l'équipe jusqu'à nouvel ordre... et probablement définitivement puisque son contrat s'achève à la fin de la saison. Les résultats autrichiens.

15/03 NHL : première titularisation pour Huet

Il y a quelques jours, Cristobal Huet avait une nouvelle fois eu l'occasion de faire ses preuves. Jamie Storr avait en effet été sorti à la mi-match alors que Los Angeles était mené 0-3 par Detroit, et le changement avait produit le déclic escompté, la défense se mettant au service du gardien français qui n'eut à faire face qu'à cinq tirs.

Andy Murray a donc décidé de titulariser pour la première fois Cristo pour le match d'hier soir contre Washington. Le test a encore été concluant, Huet a effectué 21 arrêts, battu seulement par Sergueï Berezin, et Los Angeles s'est imposé 3-1. La cote du Français monte donc encore un petit peu, même s'il ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait, et on comprend qu'il a aujourd'hui tout intérêt à rester en Amérique du Nord l'an prochain... n'en déplaise à Mannheim qui en avait fait son choix n°1 pour remplacer Mike Rosati !

15/03 Féminines : la France contrôle

Après le bon nul contre le Kazakhstan, l'équipe de France féminine a bien négocié ses deux dernières rencontres dans le championnat du monde de division I en Lettonie. Les Françaises ont en effet battu la Corée du nord 3-0 (buts de Deborah Israelewicz, Agathe Ferran et Lydie Lecomte), puis l'équipe locale, la Lettonie, 1-0. Gwenola Personne a marqué l'unique but de la rencontre. Le bilan final est donc en demi-teinte mais la France a assuré l'essentiel en gardant sa place dans la nouvelle division 1 à six équipes, une formule assez piégeuse. Les championnats du monde féminins.

15/03 Suède : Maurice Rozenthal out !

Double mauvaise nouvelle pour Maurice Rozenthal qui termine bien mal sa saison. Son club de Björklöven a en effet été éliminé en barrages et ne participera pas à la poule de promotion/relégation. Cela aurait au moins eu avoir comme corollaire positif qu'il puisse disputer la préparation des championnats du monde avec l'équipe de France. Malheureusement, il s'est cassé la clavicule, et est d'ores et déjà forfait pour Zagreb, un coup dur pour les Bleus.

15/03 Rouen en patron

Compte-rendu de match : Mulhouse - Rouen et Grenoble - Brest.

Guillaume Besse a été rétabli plus tôt que prévu de sa blessure, et après des entraînements concluants cette semaine, il est revenu au jeu ce soir pour le choc à Mulhouse. Est-ce l'effet psychologique ? Toujours est-il que les Dragons ont été dignes de leur standing, et qu'ils ont pu ressortir vainqueurs de l'Illberg dans une affiche qui a vraiment tenu ses promesses (3-2). Pendant ce temps-là, Grenoble s'est assuré la dernière place en demi-finale en faisant match nul avec Brest 5-5, ce qui devrait rendre inutile le match Grenoble-Dijon (à moins que les Isérois désirent récupérer les points d'une victoire par forfait pour souffler la deuxième place...). Par ailleurs, Villard-de-Lans et Anglet n'ont pas voulu se départager (3-3), histoire de lancer au mieux la finale de la Coupe de mardi prochain. C'est le défenseur canadien Jean-François Piché qui a égalisé pour les locaux, d'un puissant slap à trois minutes de la fin.

En Poule Nationale, Gap a fait de Clermont-Ferrand son terrain de prédilections. Les Rapaces, qui avaient gagné 5-0 en Auvergne en première phase, se sont cette fois "contentés" d'un 3-2, après avoir mené 3-0 tout de même. Cette défaite auvergnate permet à Tours de s'assurer d'ores et déjà du titre de Nationale après la victoire à Briançon. L'objectif ouvertement affiché par Bob Millette - s'emparer de ce titre à défaut de se qualifier dans les huit - est donc atteint. Les résultats du Super 16.

15/03 Division 1 : Épinal presque titré

Compte-rendu de match : Épinal - Chamonix

Alors que son président Claude Maurice a réitéré ses doutes quant à une montée dans le Super 16, et que des négociations avec la fédération devraient commencer la semaine prochaine, Épinal s'est quasiment assuré du "titre" de division 1. Chamonix, qui abattait une de ses dernières cartes, a finalement été battu 4-2. Pour la deuxième place, tout est ouvert avec la victoire de Nice contre Mont-Blanc (4-2). Strasbourg a mis le temps pour se mettre en route, mené 0-2 par Neuilly, mais a finalement battu les Franciliens 9-3 et poursuit sa remontée. Limoges s'est également fait surprendre sur sa glace, mené jusqu'à 1-4 par Cergy, mais n'a pu arracher que le nul 5-5. Les résultats de division 1.

15/03 Division 2 : Lyon prend sa chance

Comptes-rendus de match : Caen - Lyon, Avignon - La Roche-sur-Yon et Viry - Chambéry.

Comme celui du Super 16, le match au sommet de division 2 a été digne de son statut, ce qui n'est pas toujours le cas et doit être signalé. En s'imposant 7-5 à Caen, Lyon reste invaincu depuis le début de la poule finale. Mais Bordeaux et Avignon ont logiquement gagné et conservent les deux premières places. Ceci dit, Garges-lès-Gonesse, qui devra affronter ses deux équipes, a prouvé en écrasant Toulon 9-3 que, avec la rentrée de ses meilleurs joueurs, il sera un adversaire ardu. Tout est donc encore possible... Les résultats de division 2.

16/03 NHL : premier blanchissage pour Huet

Décidément, chaque jour est le théâtre d'une nouvelle première et d'un nouvel exploit pour Cristobal Huet. Sa bonne performance contre Washington lui a valu d'être titularisé pour la deuxième journée consécutive, preuve de la confiance soudaine qu'on lui porte. Il s'en est montré digne contre Carolina puisqu'il vient de signer son premier blanchissage, d'autant plus remarqué que le match s'est soldé sur le score rare de 0-0 ! Avec ces trente arrêts, le pourcentage de Cristo passe au-dessus des 95%. Même si le manager de Los Angeles, Dave Taylor, a déclaré que Huet ne serait pas le titulaire l'an prochain car il faut d'abord être n°2 avant de devenir n°1, cela sous-entend que le gardien français s'est déjà fait une place au sein d'un duo de gardiens pour l'année prochaine. Le mot "AHL" pourraient ainsi n'être bientôt qu'un lointain souvenir...

17/03 Russie : Yaroslavl toujours en pole

La saison régulière russe s'est achevée et a été à nouveau dominée par le Lokomotiv Yaroslavl, grand favori pour conserver son titre. Il y a eu en fin de compte peu de surprises. Les sept clubs les plus puissants ont pris les sept premières places et ont laissé tous les clubs de milieu de tableau se battre pour un unique ticket pour les quarts de finale. C'est finalement le Salavat Yulaev Ufa qui l'a composté à l'avant-dernière journée, au nez et à la barbe du CSKA Moscou.

La prestation du CSKA réunifié est néanmoins un des évènements de la saison, et l'occasion d'une seconde jeunesse pour l'entraîneur Viktor Tikhonov (72 ans). Icône respectée du hockey soviétique dans les années 80, décrié ensuite comme un despote aux méthodes dictatoriales en même temps que s'effondrait l'ex-URSS, Tikhonov n'est maintenant plus un has-been. Il est en train de regagner l'estime des Russes par son travail avec le CSKA, l'équipe la plus jeune du championnat.

Faute de réel suspense en tête, la lutte s'est surtout déroulée en bas de tableau, puisqu'il avait été décidé de procéder à quatre relégations pour passer de 18 à 16 clubs (on reste par ailleurs à deux promus). Cette formule sans pitié a donc livré son verdict, et quatre clubs, Chelyabinsk, Perm et deux clubs de Moscou (le Spartak et les Krylia Sovietov) devraient normalement rester sur le carreau. Mais les discours ont beaucoup changé en un an. Alors qu'à l'époque tout le monde proclamait qu'il faudrait à terme réduire la Superligue à quatorze équipes, voire douze, pour faire monter le niveau, des voix se sont progressivement faites entendre qui plaidaient au contraire pour un élargissement.

Bien évidemment, les défenseurs d'un passage à vingt clubs se sont recrutés chez tous les clubs en danger de descendre, et certains craignaient de perdre des gros publics comme celui de Novossibirsk et celui de Saint-Pétersbourg, où l'affluence du SKA a été exceptionnelle. Mais le public aurait-il autant répondu présent dans l'ancienne capitale des tsars si le SKA avait joué des matches sans enjeu, et non des rencontres à haute tension pour le maintien ? Toujours est-il qu'on semble se diriger vers un compromis. Le verdict de la saison écoulée, acquis sur la glace, devrait être respecté : on jouerait donc à seize l'an prochain, mais sans descente, de façon à ré-augmenter ensuite le nombre de clubs...

Remarque importante : depuis la fin de l'ex-URSS, le championnat de Russie n'a jamais réussi à conserver la même formule plus de deux saisons de suite... Il n'y a donc pas que la réputation de Tikhonov qui passe d'un extrême à l'autre. Cette manie de professer tour à tour des opinions contraires mais toujours radicales, serait-ce donc cela, l'âme russe ? Les résultats russes.

18/03 Finale de la Coupe de France

Compte-rendu du match : Villard-de-Lans - Anglet

19/03 Italie : Asiago miraculé

Privé de son gardien François Gravel blessé (et remplacé par le joker suisse Marco Streit), Asiago a bien failli tomber une fois de plus dans le piège des demi-finales, réussissant à s'en sortir in extremis grâce à l'avantage de la glace, qui n'a jamais été démenti dans un cinquième match des play-offs italiens.

Son adversaire, Bolzano, avait finalement renoncé à engager l'international suisse Steve Hirschi, lui préférant John Gobbi, le défenseur d'Ambrì, qui a l'avantage de détenir un passeport italien. Gobbi a été le héros du quatrième match, puisque c'est lui qui a marqué l'unique but qui a donné le droit de jouer la belle.

Longtemps, Bolzano a cru tenir ce dernier match : grâce à un doublé de l'Italo-Américain Drew Omicioli (dont le frère Mike était absent en raison d'une élongation aux adducteurs), les visiteurs ont mené au score jusqu'à quarante-deux secondes de la fin, lorsque John Parco a égalisé pour Asiago. L'équipe locale a ensuite été impériale pendant les tirs au but, et a donc obtenu le billet pour la finale, où elle affrontera Milan à partir de samedi. Les résultats italiens.

19/03 France : Grenoble-Dijon finalement rejoué

Compte-rendu du match : Grenoble - Dijon

Le match Grenoble-Dijon a été finalement été rejoué. Après avoir songé à ne pas se déplacer ou à envoyer son équipe de vétérans, Dijon, qui s'estime victime d'une injustice, a finalement joué la carte de l'apaisement, ne voulant pas payer d'amende en cas de forfait. Les Bourguignons avaient bien prévenu qu'il leur serait difficile de demander à leurs joueurs salariés ou étudiants de faire ce voyage imprévu, et ils n'ont donc pu effectuer ce déplacement qu'à deux lignes. Grenoble, qui en a profité pour faire jouer Goetz dans les buts, s'est logiquement imposé 9-3, mais sa situation n'a pas fondamentalement changé. Les Grenoblois reviennent à égalité de points avec Amiens et Mulhouse, mais restent quatrièmes en raison de leurs deux défaites contre Amiens. Pour éviter Rouen en demi-finales, ils devront donc forcément compter sur un faux-pas d'Amiens à Brest. Les résultats du Super 16.

21/03 Précisions de Luc Tardif

Alors que les discussions commencent à enfler au sujet des championnats de l'an prochain, il est nécessaire d'éclaircir un peu la situation, alors que circule parfois tout et n'importe quoi. Ainsi Luc Tardif explique-t-il qu'il est absolument hors de question de revenir à un système où les dirigeants chercheraient des combines ou des oreilles complaisantes pour bidouiller les règlements. Par exemple, le passage de certains clubs de grandes villes directement dans le Super 16, qu'évoquent certains bruits, tient de la "rumeur déconnante".

Luc Tardif rappelle que les objectifs de la réforme de l'été dernier sont plus que jamais d'actualité : "1) rééquilibrage des championnats, 2) retrouver une logique de montées et descentes (nous devions être le seul sport à en être privé), 3) stabiliser ce championnat pour quatre ans pour permettre aux clubs de bâtir une véritable politique sportive à moyen et long terme (chose impossible auparavant avec les changements incessants de formule), 4) une lisibilité indispensable aux médias, au public et même aux clubs."

Sur le point précis de l'application des promotions et relégations, "le règlement sportif voté par l'Assemblée Générale en juin dernier est clair quant aux sanctions concernant un refus d'acceptation de montée. Seule une non-validation de la CNCG, à l'analyse de la situation financière des clubs, peut contredire cette règle. Si nous ne souhaitons en aucun cas forcer un club à monter si sa situation financière nous semble précaire, nous ne souhaitons pas non plus voir des clubs décider unilatéralement de la division où ils souhaitent évoluer, d'autant que les règles du jeu sont connues depuis juin dernier."

Et Luc Tardif de poursuivre : "Cinq clubs de D1 ont des budgets supérieurs au plus petit budget de S16. Je ne veux pas forcer des équipes à monter en dépit de leur capacité financière, mais nous avons la détermination de sanctionner les clubs de mauvaise foi. Parce que c'est de ça qu'il s'agit. Je ne veux surtout pas entrer dans une logique qui consisterait à accepter le principe que les équipes décident où elles évoluent, c'est de ça que nous crevons !"

Sur les cas particuliers : "à l'heure actuelle, Épinal dépense plus d'énergie à essayer de contourner le règlement qu'a réunir les moyens pour respecter le règlement. Ce sont de mauvaises habitudes qui doivent cesser." Pour Mont-Blanc, "la non-retenue de l'an dernier était plus du domaine administratif que financier. La réalité, c'est qu'un des maires freine le système. Une direction à deux têtes, ce n'est pas évident. Mais devons-nous être l'otage du contexte politique ?" En ce qui concerne Nice, "le débat s'est engagé".

Chacun est invité à participer à l'effort commun avec honnêteté : "Je souhaite que tous les clubs concernés me montrent au moins qu'ils ont tout essayé pour y arriver. Et je suis sûr que le travail pour y parvenir leur restera bénéficiaire pour le futur."

La reconstruction du hockey français ne se fera pas en un jour, et chacun (on l'espère) est conscient que la route est encore longue. Les avancées sont réelles et ne doivent pas être négligées. Avec la finale de la Coupe de France, le hockey français a pu pour la première fois produire ses premières images télé, sans avoir à verser de commissions à des intermédiaires de sinistre mémoire. Ces images ont été proposées aux médias nationaux, et le service public, chose rare, a ainsi évoqué l'évènement dans ses magazines sportifs. Sport+ a été ravi de la soirée, et le développement de la Coupe se poursuivra, avec peut-être un tour supplémentaire l'an prochain et plus de clubs concernés.

Le moteur de tout cela, c'est Luc Tardif. Parallèlement à son travail, qu'il conserve pour garder son indépendance et ne pas devenir à son tour un otage du système, il consacre son temps à bâtir avec patience et détermination le futur du hockey français, même s'il confie avoir parfois "le vertige devant l'ampleur de la tâche". Il a réussi à constituer autour de lui "une équipe peut-être restreinte, mais fidèle, et qui croit en l'avenir du hockey".

Alors qu'il doit mener plusieurs chantiers de front, dont celui ô combien crucial de l'autonomie du hockey, Luc Tardif sait qu'une étape décisive l'attend et qu'il faudra que tous les clubs comprennent la nécessité de poursuivre les projets en cours : "Pour moi, personnellement, c'est l'heure de vérité, je ne pourrai réformer quoi que ce soit si déjà le monde du hockey ne veut pas effectuer ce virage."

22/03 Mondiaux des moins de 18 ans

Briançon, qui a vu l'équipe de France de moins de 18 ans quitter le purgatoire de la division II l'an dernier, accueille maintenant les Mondiaux de division I à partir d'aujourd'hui. Moins expérimentée que la précédente, la génération 1985 visera avant tout le maintien dans une poule très relevée, où se trouvent notamment deux relégués de l'élite mondiale, la Norvège et l'Ukraine. À cela s'ajoutent l'Autriche, une nation que sa politique de jeunes rend dangereuse (même si les moins de 18 ans jouent tout de même moins en championnat que leurs homologues des moins de 20 ans) et une Pologne dont il faut toujours se méfier. Quant à l'Italie, on aurait tort de la mésestimer puisqu'elle vient de battre les Français en amical.

Dans la sélection française, les joueurs ayant eu du temps de jeu en Super 16 sont rares, les Cyril Gavalda ou Pierre-Édouard Bellemare constituant plutôt des exceptions à la règle. Certains joueurs "de fin d'année" (nés en novembre ou décembre) comme Quessandier, Lefebvre ou Teixeira sont également prometteurs. La défense est dans l'ensemble très jeune, avec quatre 86. Signalons enfin la présence controversée de Teddy Da Costa, pardonné d'avoir pété les plombs dans un match de championnat de France cadets.

Gardiens : Johan Scanff (Megève), Alrick Brison (Amiens).

Défenseurs : Pierre-Antoine Simonneau* (Nantes), Benjamin Dieude-Fauvel* (Bordeaux), Thomas Roussel (Amiens), Benoît Quessandier (Rouen), Vincent Mary (Grenoble), Yvan Kerneis* (Viry), Guillaume Yrondelle (Rouen), Maxime Claret-Tournier* (Chamonix).

Attaquants : Cyril Gavalda (Clermont-Ferrand), Christopher Teixeira (Amiens), Pierre-Édouard Bellemare (Rouen), Jean-Édouard Petigny* (Amiens), Tristan Lemoine (Rouen), François Dubillot (Rouen), Teddy Da Costa* (Anglet), Bastien Petit (Amiens), Kévin Dugas (Viry), Lionel Wiotte (Amiens), Alexandre Lefebvre (Rouen), François Lenière (Dunkerque)

Remplaçants : Florian Hardy (G, Nantes), Ronan William* (DG, Viry), Jérémy Buigues (Viry), Mathieu Séguy* (Chamonix), Erwan Pain* (Grenoble), Joan Montesinos (Nantes).

* joueurs de la génération 1986

22/03 Super 16 : la remontée inutile de Grenoble

Comptes-rendus de match : Rouen - Villard-de-Lans et Dijon - Mulhouse.

Grenoble, mené 3-0 à Anglet au cours du dernier tiers, a fait rentrer son deuxième gardien, cherchant à se préserver pour les demi-finales. Et pourtant, l'Hormadi a vu son avance fondre peu à peu et les Brûleurs de Loups ont réussi à renverser la situation pour s'imposer 5-3. Un bien joli exploit, mais inutile au classement, puisque ni Mulhouse (7-2 à Dijon) ni Amiens (8-2 à Brest !) n'ont flanché, bien au contraire. Les Grenoblois sont donc "contraints" d'affronter l'ogre Rouen... mais rappelons que les Isérois sont la seule équipe contre qui les Normands ont un bilan négatif cette saison !

Rouen-Villard a été le théâtre d'un évènement, autre que la victoire logique des Dragons 6-3 et que l'arbitrage controversé de M. Bergamelli : Franck Pajonkowski a marqué son 1000è points sous le maillot rouennais. Il ne faut pas confondre ce cap avec celui des 1000 points en élite, qui a déjà été franchi il y a quelques années - à des dates différentes selon les comptabilités toutes plus ou moins hasardeuses. L'avantage de Rouen, c'est que les statistiques y ont été tenues depuis l'époque Huras, et que l'on peut donc donner des chiffres plus sûrs.

En poule Nationale, signalons que Gap a fini par remporter un derby contre Briançon, et de quelle manière (5-1) ! Les résultats du Super 16.

Pronostics pour les demi-finales :

Rouen 60 % / Grenoble 40 %

Mulhouse 60 % / Amiens 40 %

22/03 Division 1 : Épinal champion

Compte-rendu de match : Épinal - Mont-Blanc

En battant le Mont-Blanc par 5 buts à 3, Épinal a définitivement assuré son titre de champion de division 1. Nice, qui a pu faire tourner son effectif lors d'une large victoire 9-4 à Neuilly, a désormais pris une option sur la deuxième place qualificative pour le Super 16. Mais un rendez-vous difficile attend les Azuréens à Chamonix lors de la dernière journée, et ils restent donc toujours sous la possible menace de Strasbourg et de Mont-Blanc. Les déplacements à Chamonix sont toujours imprévisibles, c'est ce qu'a prouvé Limoges ce soir en revenant à 6-5 après avoir été mené 6-1.

En poule de maintien, Annecy a-t-il bénéficié de l'inattendu "deuxième effet Coupe de France" ? En tout cas, les Chevaliers du Lac ont réalisé un exploit en ramenant du Vésinet (5-2) ce qui constitue seulement leur troisième victoire de la saison. Notons que le match Courbevoie-Morzine a dû être reporté en raison d'une panne de surfaceuse. Les résultats de division 1.

22/03 Division 2 : l'incroyable occasion manquée de Lyon

Comptes-rendus de match : Nantes - Cholet, ACBB/Paray - Avignon.

Garges-lès-Gonesse a bel et bien joué son rôle de trouble-fête, battant 5-0 (cinq buts de Petr Jaros !) une équipe de Bordeaux qui a déjoué face à une défense bien regroupée. Évidemment, les adversaires des Boxers n'attendaient que ça. Avignon reprend la tête et Caen revient complètement dans la course en gagnant 6-1 à Toulon. Mais, de son côté, Lyon, qui se lamentait de ne pas être maître de son destin, a laissé passer une énorme occasion de reprendre la main. Certes, il y a eu deux poteaux, un but refusé, des arrêts du gardien adverse, mais comment expliquer que cette équipe lyonnaise invaincue en poule finale ait eu à courir après le score face à un adversaire, La Roche-sur-Yon, qui s'était déplacé à deux lignes.

Les Lyonnais risquent d'avoir tout l'été pour réfléchir à la réponse, à moins d'attendre un éventuel repêchage avec une troisième place. Pour qu'ils aient une chance, il faudrait un incroyable concours de circonstances : victoire lyonnaise, défaite avignonnaise à domicile et nul entre Caen et Bordeaux. Dans ce cas, Lyon serait deuxième derrière Avignon, assuré de toute façon d'être dans les deux premiers après ce soir. Sinon, le second larron avec les Vauclusiens sera déterminé par le choc Caen-Bordeaux, un match qui vaudra son pesant de cacahuètes. Les résultats de division 2.

23/03 Pays-Bas : le doublé pour Amsterdam

Même s'il n'a été autorisé à avoir "que" cinq étrangers, comme les autres équipes, Amsterdam a complètement dominé la saison néerlandaise, avec le meilleur gardien (Phil Groeneveld) et les meilleurs marqueurs. Son budget lui a en effet permis de se constituer un effectif avec lequel les autres clubs des Pays-Bas ont bien du mal à rivaliser. Après avoir remporté la coupe (6-1 en finale contre Tilburg), Amsterdam en a fait autant en championnat, même si Nimègue a chèrement vendu sa peau et a poussé la finale jusqu'à une cinquième manche.

23/03 Formidables moins de 18 ans

L'équipe de France des moins de 18 ans est en passe de réussir une excellente performance aux Mondiaux de Briançon. Pourtant, tout avait très mal commencé hier puisque les Français étaient menés 0-3 par l'Autriche après douze minutes de jeu. Les 1700 spectateurs présents craignaient déjà le pire. Et pourtant, l'équipe de France s'est imposée 6-4 au final. Re-belote ce soir face à de décevants Ukrainiens, qui ne sont visiblement pas prêts de rejoindre l'élite mondiale qu'ils viennent de quitter. Après une ouverture du score de Kalikov, les Français ont parfaitement pris le contrôle du match pour s'imposer 7-1.

Et ce sont les cadets de Rouen qui sont à la fête. Alexandre Lefebvre a été élu meilleur joueur du match d'hier, et ce soir c'est Pierre-Édouard Bellemare (qui est en fait arrivé chez les Dragons en provenance de Viry la saison passée) qui s'est mis en valeur par un triplé.

La France est maintenant seule en tête, mais il ne faut pas pour autant s'emballer trop vite. Cette poule est très relevée, au point que les Allemands, archi-favoris de l'autre groupe où ils ont commencé par un 13-0 contre la Grande-Bretagne, ont avoué qu'ils étaient contents de ne pas y être tombés. Toutes les équipes sont de bonne valeur, plus sans doute que la Roumanie et la Corée du sud qui viennent d'obtenir leur promotion en division I pour l'an prochain. Il faudra donc prendre avec le même sérieux la Norvège, l'Italie et la Pologne, qui s'affirment comme les trois meilleurs adversaires, avant de rêver à une deuxième montée consécutive qui constituerait un exploit. Les Mondiaux des moins de 18 ans.

24/03 Finlande : HPK, le rêve continue

Jokerit-TPS, TPS-Jokerit... À force de voir les deux mêmes clubs truster tous les titres (un seul leur a échappé depuis quatorze ans, c'était en 1998 avec la victoire du HIFK Helsinki), les autres tentent de constituer un front uni. C'est ainsi que les deux vedettes du HPK Hämeelinna, Antti Miettinen et le Tchèque Tomas Kucharcík, avaient annoncé devant les caméras de télévision qu'ils voulaient affronter le Kärpät Oulu en finale, histoire d'être sûr que le champion ne soit pas un habitué.

Il y a cinq jours, pourtant, ces déclarations paraissaient présomptueuses et à ranger au plus vite aux oubliettes. Oulu et Hämeenlinna étaient tous deux menés trois manches à une dans leur quart de finale, et semblaient au bord de l'élimination. Mais tous deux ont remporté leur trois derniers matches...

Le TPS Turku, une des deux dynasties visées, était sur le point de faire payer très cher son impudence au HPK Hämeenlinna, leader de la saison régulière et meneur du front de la révolte. Rentré dans le rang depuis deux saisons, le TPS a paru se retrouver dans les play-offs, mais le HPK l'a finalement maté en terminant la série par deux baffes (7-0 et 6-1). Un de moins, donc, reste l'autre ogre, le Jokerit...

Et là, la tâche s'annonce plus difficile. On attendait avec impatience le premier derby de Helsinki depuis vingt ans en play-offs, puisque les deux clubs s'étaient toujours bizarrement évité depuis lors. Mais l'évènement a tourné court : le Jokerit a balayé le HIFK en quatre manches sèches. Ceci implique que la saison de Yorick Treille est terminée, sans qu'il sache s'il pourra rejoindre l'équipe de France ou devra rentrer en AHL. Le Français était malheureusement le sixième étranger alors que cinq sont autorisés, et il a donc suivi les play-offs depuis les tribunes, ne faisant pas le poids face aux pièces maîtresses. Il ne veut néanmoins pas tirer une conclusion négative de son expérience finlandaise, estimant avoir beaucoup appris.

Pour que le vœu du duo d'attaque du HPK se réalise, il faudra que le Jokerit échoue maintenant face au Kärpät Oulu, qui a lui aussi réussi un retour incroyable contre le JYP Jyväskylä. Pas évident que le Jokerit se fasse piéger, mais les joueurs du cercle polaire ont des atouts avec leur buteur Petr Tenkrat, leur gardien Niklas Bäckström, mais aussi son public fanatique.

Quant au HPK Hämeenlinna, il affrontera le Tappara Tampere, club qu'il ne veut pas imiter : l'an dernier, il avait aussi terminé premier de la saison régulière, mais cela n'avait pas empêché le Jokerit d'être encore couronné champion. Le Tappara a lui aussi gagné son quart de finale au forceps, à la prolongation du tout dernier match, après avoir été mené deux manches à zéro puis trois manches à deux par les Espoo Blues. Les résultats finlandais.

24/03 Suisse : 13 à table

La LNA suisse se jouera l'an prochain à treize équipes, conséquence logique de l'erreur administrative de Gottéron dans un premier temps, puis de la facilité devant laquelle la Ligue a cédé devant Langnau, qui ne voulait pas disputer les play-out. Les barrages de maintien ayant été annulés, cela signifiait la promotion automatique du champion de LNB.

La dernière chance de maintenir la LNA à douze pour l'an prochain aurait été que Bâle soit battu en finale par Viège, car le club valaisan n'a pas le budget requis par les instances pour faire partie de l'élite. Mais l'avantage de la glace a été décisif et Bâle s'est imposé en cinq manches. C'est bien sûr une très bonne nouvelle pour Bâle, qui retrouve la LNA après quarante ans d'absence, alors que la montée aurait sans doute pris plus de temps s'il avait fallu passer par la voie normale d'un barrage de promotion/relégation.

C'en est une moins bonne pour la LNA, qui va avoir l'air bancale avec treize équipes, et c'en est une encore moins bonne pour la LNB, qui perd un club sans recevoir un relégué en retour. Cela ne va pas aider ce championnat à repasser à son objectif de douze équipes, même si Coire a d'ores et déjà obtenu de remonter la saison prochaine après son titre de 1è ligue dan la zone orientale. Bref, l'effet boule de neige de "l'affaire Fribourg" a eu des répercussions sur tous les championnats, maintenant très déséquilibrés avec une LNA en sur-effectif et une LNB en sous-effectif, ce qui pourrait être nuisible aux deux parties. Les résultats suisses.

25/03 Super 16 : Rouen attaque d'entrée

Chacun attendait avec impatience de savoir qui rentrerait le mieux dans ces play-offs, la réponse est pour le moins claire ce soir. Rouen a oublié les revers précédents contre Grenoble et a été à la hauteur de l'évènement. Les Brûleurs de Loups n'ont donc fait illusion qu'un tiers-temps, où Benoît Bachelet leur a donné l'avantage, mais l'égalisation à la dernière seconde d'Éric Doucet leur a fait très mal. La suite a en effet été un festival rouennais avec sept buteurs différents. 8-2, le score n'avait même plus d'importance pour des Grenoblois qui songeaient déjà à la revanche de demain. Ils ont changé de gardien à la mi-match, mais Patrick Rolland et Arnaud Goetz ont pris le même tarif : quatre buts.

Pour l'instant, Mulhousiens et Amiénois ne se demandent pas encore si Rouen est redevenu invincible, ils sont trop occupés par leur demi-finale. La première manche a en effet donné lieu à un match de gardiens, où Lhenry et Mindjimba ont excellé. Le junior amiénois Kevin Hecquefeuille décidément en forme, ouvre le score. Un autre but important, comme à Rouen, mais pas décisif, puisque Lionel Bilbao a égalisé dans les cinq dernières minutes. Tout s'est donc joué aux tirs au but, et les deux équipes n'arrivaient toujours pas à se départager après la première série de cinq tirs au but tentés, pour deux réussis. Mais Mortas a ensuite raté son tir, et c'est donc le Suédo-Japonais Shin Yahata-Larsson qui a offert la victoire à Mulhouse.

Comptes-rendus de la première demi-finale : Rouen - Grenoble et Mulhouse - Amiens.

26/03 Allemagne : Hans Zach évite le piège

Le Guy Roux du hockey allemand a failli manger son bonnet ! Heureusement qu'il n'en possède pas, c'est peut-être ce qu'il a sauvé... Si Hans Zach mérite la comparaison avec le caricatural entraîneur de l'AJ Auxerre en football, c'est pour sa tendance équivoque à sous-estimer les chances de son équipe. Cela marche très bien avec l'équipe nationale d'Allemagne aux championnats du monde ou aux Jeux Olympiques, il explique à chaque fois qu'elle joue le maintien et qu'elle n'a que 1% de chances de se qualifier pour les quarts de finale, et comme elle réussit "l'exploit" il en récolte les lauriers.

Bien sûr, ses allégations pessimistes d'avant-tournoi ne trompent plus personne, mais elles lui sont bien volontiers pardonnées. Par contre, quand il aborde les quarts de finale de DEL à la tête du club le plus puissant du pays, celui qui a le plus gros public et qui est en outre champion en titre, sa déclaration "on va faire de notre mieux, tant pis si on est éliminés" ne passe plus. Elle a été perçue comme une tentative de se défausser d'avance d'un éventuel échec de Cologne en quart de finale, qui aurait été perçu comme impardonnable.

C'était d'autant plus malvenu que Cologne devait affronter l'ancien club de Hans Zach, Kassel, qu'il avait quitté afin de se retrouver aux commandes d'une équipe capable de jouer le titre. Nier son statut de favori était donc illusoire, et même si Kassel restait sur deux demi-finales consécutives, plus personne ne croyait une troisième surprise possible. Pourtant, Zach a frôlé le pire, car il n'est pas sûr que le fait d'avoir conjuré le sort par ses déclarations aurait atténué le choc d'une élimination. Poussé par son public toujours aussi chaud, Kassel a en effet poussé Cologne jusqu'à une septième manche, avec certes un but vainqueur controversé au sixième match alors que la vidéo semblait indiquer que le palet n'avait jamais franchi la ligne... Mais finalement, Cologne a remporté 5-1 le dernier match et l'avantage de la glace a donc été décisif.

Si Zach a eu chaud, ça va également mieux pour Bill Stewart. L'entraîneur de Mannheim subissait des critiques de toutes parts, sportives d'une part après une série de défaites à domicile, extra-sportives d'autre part car beaucoup pensent que ses coups de sang répétés ne sont pas dignes d'un entraîneur. 40 % des supporters de Mannheim croyaient même à une élimination prématurée selon un sondage du site internet du club. C'est donc que presque une surprise que Mannheim se soit facilement qualifié. Les Eisbären de Berlin ont eux aussi facilement battu Hambourg, et la surprise est donc venue de Krefeld, qui a remporté en six manches le derby contre Düsseldorf, et fait donc désormais office d'outsider au milieu des gros.

L'autre évènement du moment concerne les barrages de maintien. On pense chaque année que Francfort ne peut pas tomber plus bas, il nous fait mentir chaque année. Les Lions ont atteint le comble du ridicule en devenant sportivement relégués après avoir perdu le barrage contre Schwenningen, club en dépôt de bilan. Certes, il y avait beaucoup de blessés à Francfort, mais le fait que le vétéran Greg Adams soit reparti au Canada sans même vouloir jouer ces barrages en dit long sur l'état d'esprit au club.

Pourquoi les joueurs réagiraient-ils autrement, du reste, vu le comportement du président Gerd Schröder, qui répète à qui mieux mieux que son club est intouchable puisqu'il est riche, puissant et influent ? Ces provocations ont énervé le président de la DEL, Gernot Tripcke, qui a rappelé que Francfort avait intérêt à ce que Mike Bullard (quarantenaire, recordman des points marqués en DEL et légende vivante de Schwenningen où il est revenu il y a six mois pour terminer sa carrière) ne décide pas par exemple de reprendre le club et de l'assainir, auquel cas il n'aurait aucun scrupule à envoyer Francfort et son arrogant président à l'échelon inférieur... Les résultats allemands.

26/03 Moins de 18 ans : c'était trop beau...

Après deux victoires, l'équipe de France des moins de 18 ans a enchaîné par deux défaites, qui lui enlèvent tout espoir de montée. Au-delà du résultat brut, il faut pourtant considérer bien différemment ces deux revers. Le premier échec était après tout logique puisqu'elle est intervenue contre, la Norvège, qui avait failli provoquer un cataclysme dans la planète hockey en n'étant pas loin de faire descendre la Suède l'an dernier, et qui était donc le favori logique pour remonter dans l'élite, et est d'ailleurs quasiment assuré de la première place ce soir.

En revanche, la défaite de ce soir est beaucoup plus agaçante. Les jeunes Français n'ont pas d'excuse puisque leur adversaire, l'Italie, les avait déjà battus en match amical. Ils se devaient de prendre une revanche mais n'ont réussi à marquer que dans les huit dernières minutes, alors que tout était fini et qu'ils étaient menés 0-4... Et pourtant, ils ont dominé 29 à 16 aux tirs, mais ont été quand même battus 3-5. Il ne faut pas chercher bien loin la raison de l'échec : les unités spéciales. En début de match, alors que pas moins de quatre Italiens se succédaient sur le banc, les Français ont évolué trois minutes à cinq contre trois, et n'ont pas réussi à profiter de cette incommensurable occasion. De son côté, l'Italie a fait carton plein avec trois buts en supériorité numérique...

L'autre surprise du jour est le soudain réveil des Ukrainiens, relégués de l'élite mais partis pour descendre à nouveau. Ils ont d'un coup retrouvé leur hockey pour infliger un 6-0 à la Pologne, qui jusqu'ici se battait pour la montée, qu'elle devra très probablement laisser aux Norvégiens. Justement, les Polonais sont le prochain adversaire de la France, vendredi à 20h, toujours à Briançon. Le Mondial des moins de 18 ans.

26/03 Super 16 : Amiens cherche la victoire

Les Amiénois étaient persuadés de pouvoir gagner un match à Mulhouse, ils y sont parvenus (1-3), grâce à des buts de Laurent Gras, Brice Chauvel et Julian Marcos. Désormais, les Scorpions auront la lourde tâche de venir rendre la pareille dans un Coliseum qui pourrait peut-être retrouver son ambiance des grands jours.

Dans le même temps, Rouen poursuit sa marche triomphale. Dimitri Fokine a tenté un coup de poker en titularisant Arnaud Goetz, mais cela n'a rien changé au cours de l'histoire. Rouen s'est encore une fois nettement imposé (5-2) avec un doublé de Guillaume Besse qui confirme ainsi qu'il retrouve sa meilleure forme et a déjà oublié sa blessure. Autant dire que l'ambiance est au beau fixe sur l'île Lacroix. Grenoble semble avoir pris un coup au moral, mais il ne faut pas oublier que rien n'est perdu avec deux matches restant à jouer à Pôle Sud.

Comptes-rendus de la deuxième demi-finale : Mulhouse - Amiens et Grenoble - Rouen.

26/03 Suède : Färjestad-Frölunda en finale

La fantastique saison de Timrå a finalement pris fin hier soir, et le club n'égalera donc pas son meilleur résultat, une place de vice-champion datant de 1974. Il faut dire que personne ne s'y attendait, les années 70 sont loin et le club n'avait comme seul objectif que le maintien. Il est arrivé jusqu'en demi-finale où il a mené la vie dure au Västra Frölunda, premier de la saison régulière. Les joueurs du club de Göteborg, d'habitude si épatants, semblaient soudain douter face à des adversaires qui n'avaient rien à perdre. Même le très jeune gardien Henrik Lundqvist, si régulier à chacune de ses sorties, semblait lui aussi caler.

Mais ce n'était qu'une impression, car Lundqvist a encore été exceptionnel hier soir, comme toute la jeune garde de Göteborg du reste. Il a réalisé un blanchissage en arrêtant 32 tirs, et ses attaquants n'ont eu qu'à faire fructifier leurs contre-attaques pour ramener la victoire décisive, sur la glace de Timrå (4-0).

On retrouvera donc une grande affiche en finale, entre Västra Frölunda et le champion en titre, Färjestad. Le club de Karlstad s'est en effet aisément débarrassé de Djurgården en cinq manches. L'entraîneur du club de Stockholm, Niklas Widegard, a donné de la voix, pour critiquer l'arbitrage, le jeu primaire de ses adversaires, et même certaines de ses vedettes qu'il a retiré de la première ligne. Mais il s'est escrimé dans le vide, car Färjestad a contrôlé la demi-finale en toute sérénité. Les résultats suédois.

27/03 Super 16 : ceux qui partent et ceux qui restent

Certains se sont inquiétés des départs déjà annoncés de deux des meilleurs joueurs du Super 16 : le buteur mulhousien Juraj Faith à Fribourg-en-Brisgau en 2ème Bundesliga allemande et l'excellent défenseur amiénois Frederik Bergqvist à Skellefteå en Allsvenskan suédoise.

Une bonne nouvelle vient contrebalancer ces pertes sèches pour notre championnat. L'attaquant dijonnais Miroslav Pazak, dont on sait qu'il rêve de rentrer un jour en Slovaquie pour reprendre sa carrière là où un accident de voiture l'avait interrompue, a finalement re-signé en Bourgogne pour la saison prochaine. Comme c'est également le cas du gardien Frantisek Neckar, Dijon conserve donc ses deux pièces maîtresses, et évite que son excellente saison soit suivie de l'explosion de l'équipe constituée.

27/03 Russie : quarts de finale (1)

"Pour arrêter le Lokomotiv, je ne connais pas d'autre méthode que d'enlever les rails et de dévisser les roues." C'est avec cette boutade que l'entraîneur d'Ufa, Sergueï Nikolaïev, a mesuré l'ampleur de la tâche qui attendait son équipe en quart de finale du championnat russe face au Lokomotiv Yaroslavl, le champion en titre. Et pourtant, Ufa a livré une opposition inattendue, comme vous le découvrirez ci-dessous.

Yaroslavl - Ufa : match 1, match 2, match 3.

28/03 Bleus : la sélection pour le Mondial

Heikki Leime a communiqué sa présélection pour les deux matches amicaux de Varsovie et le mondial de division 1 de Zagreb. Il ne partira semble-t-il qu'avec sept défenseurs, preuve du manque d'arrières de bon niveau en France. La place de troisième gardien est gardée en réserve pour Cristobal Huet, que les Los Angeles Kings devraient renvoyer en AHL pour les play-offs.

Pour ce qui est des autres expatriés, Yorick Treille devrait éviter de traverser à nouveau l'Atlantique et rejoindra donc l'équipe de France. En revanche, rien n'est moins sûr pour Laurent Meunier, toujours embringué en ECHL. Quant à Stéphane Barin, il ne se sera absent que si Krefeld se qualifie pour la finale de DEL, ce qui constituerait un authentique exploit.

Gardiens : Fabrice Lhenry (Mulhouse), Patrick Rolland (Grenoble).

Défenseurs : Baptiste Amar (Mass-Lowell, NCAA), Vincent Bachet (Amiens), Jean-François Bonnard (Grenoble), Allan Carriou (Rouen), Karl Dewolf (Amiens), Nicolas Pousset (Rouen), Lilian Prunet (Mulhouse).

Attaquants : Richard Aimonetto (Mulhouse), Benoît Bachelet (Grenoble), Stéphane Barin (Krefeld, ALL), Arnaud Briand (Rouen), Brice Chauvel (Amiens), Xavier Daramy (Anglet), David Dostal (Anglet), Laurent Gras (Amiens), Laurent Meunier (ECHL), Anthony Mortas (Amiens), François Rozenthal (Amiens), Loïc Sadoun (Brest), Yven Sadoun (Brest), Yorick Treille (HIFK Helsinki, FIN), Jonathan Zwikel (Duisburg, ALL).

28/03 Moins de 18 ans : désarroi français et exploit danois

Les jeunes Français semblaient devoir terminer les Mondiaux de Briançon sur une bonne note. Grâce à des buts de Kevin Dugas et Vincent Mary, ils menaient 2-0 contre la Pologne, ce qui les aurait placés en deuxième position du tournoi. Mais, alors qu'il restait douze minutes à jouer, François Lenière était sanctionné pour obstruction et Martin Kolusz transformait le jeu de puissance... avant d'égaliser une minute et dix-huit secondes plus tard. Les Français finissaient de se faire piéger à une minute de la fin lorsque Sebastian Kowalowa donnait la victoire aux Polonais. 2-3, bonjour tristesse, la France venait de rétrograder à la quatrième place. On attendait beaucoup mieux que ce final en queue de poisson après un début de compétition si bien négocié.

La Norvège est définitivement remontée dans l'élite après avoir battu 7-4 l'Ukraine, qui est par conséquent reléguée pour la deuxième fois de suite. Le choc est brutal pour cette équipe qui devrait remonter très facilement l'an prochain au vu du potentiel de ses plus jeunes joueurs et du niveau de la division II.

Mais c'est dans l'autre poule qu'a eu lieu la vraie sensation : l'Allemagne, archi-favorite, devra patienter une année de plus en division I, un vrai camouflet pour une équipe qui compte dans ses rangs Kai Hospelt ou Marcus Kink, deux joueurs qui ont déjà foulé les glaces de DEL à 17 ans avec Cologne. Le nom de leurs vainqueurs est plus surprenant encore : il s'agit du Danemark. Ne cherchez pas plus loin, il n'a jamais été présent dans le groupe A mondial dans aucune catégorie...

Après la montée historique des seniors dans l'élite mondiale, qu'ils découvriront cette année, voilà que la relève pointe déjà son nez, alors qu'on pouvait penser que la génération exceptionnelle était terminée... Le Danemark est en train de devenir un pays qui compte sur la carte du hockey sur glace. Peut-être sera-t-il l'équivalent de la France des années 90, une équipe nationale de grand talent avec un championnat moribond... Car deux de ses clubs viennent de déposer leur bilan dans les derniers mois. Les Mondiaux des moins de 18 ans.

28/03 Super 16 : Rouen en finale

Qui les arrêtera ? En tout cas pas Grenoble... Rouen s'est qualifié pour la finale en disposant aisément des Brûleurs de Loups, à nouveau dominés (1-4). Deux buts pour Guillaume Besse, deux buts pour David Saint-Pierre (dont un qui est en fait un nouveau but contre son camp de Grenoble !), les canonniers favoris ont encore frappé.

Toutes les promesses de la poule Magnus n'auraient-elles été qu'illusions passagères ? Rouen est-il redevenu le champion prédestiné et intouchable que l'on décrivait parfois à l'orée de la saison. En tout cas, le nouveau grand rival présumé, Mulhouse, montre clairement son inexpérience des play-offs. Alors que Christer Eriksson était suspendu de banc, les Alsaciens ont complètement craqué à Amiens et leurs nerfs ont lâché en fin de partie après avoir subi la loi des Gothiques (5-1). Se dirige-t-on donc vers un grand classique Rouen-Amiens en finale ? Ou bien faut-il s'attendre à une réaction d'orgueil de Mulhouse ? Réponse demain au Coliseum.

Compte-rendu de la troisième demi-finale : Amiens - Mulhouse et Grenoble - Rouen.

29/03 Super 16 : Rouen-Amiens en finale

Rouen et Amiens, ce sont les deux grands clubs du hockey français dans le nord de la France, et des rivaux de fait depuis près de deux décennies. Leurs rencontres conservent toujours un caractère particulier, une atmosphère de derby qui les rend si uniques. L'un et l'autre ont disputé nombre de finales, mais... jamais l'un contre l'autre. Autant dire, et sans faire injure à Mulhouse qui avait une belle équipe mais pas encore la fièvre des play-offs, qui s'acquerra avec le temps, que le Super 16 pouvait difficilement rêver meilleure affiche pour sa première finale.

Compte-rendu de la quatrième demi-finale : Amiens - Mulhouse

29/03 Division 1 : Nice vers la deuxième place

Compte-rendu de Strasbourg - Chamonix.

Épinal a subi une petite décompression après son titre et s'est incliné 6-4 à Limoges. Mais la soirée a surtout éclairci la lutte pour la deuxième place en sortant de la course Strasbourg, battu 2-5 à domicile par Chamonix. Malgré cette belle victoire un peu tardive, les Chamois sont eux aussi mathématiquement éliminés car Nice ne s'est pas loupé contre Cergy (8-5). Tout indique désormais que le NHC terminera deuxième, même s'il faut rester méfiant : en cas de défaite à Chamonix, il ne serait pas à l'abri d'une victoire écrasante de Mont-Blanc à Cergy, toujours possible, qui grignoterait les dix buts d'avance des Niçois au goal-average (sachant que les deux formations sont ex-æquo dans les rencontres particulières).

Pendant ce temps, la préparation des montées en Super 16 s'est activée. Une réunion a eu lieu mercredi entre le maire d'Épinal, le président de l'ICE et des responsables fédéraux, au cours de laquelle chacun a pu exposer ses arguments. Rendez-vous est pris dans quinze jours pour faire un nouveau point. Entre-temps, le club spinalien devra rencontrer sponsors et institutions pour faire le point sur le soutien qu'il pourra obtenir. Le cas de Nice est le suivant sur la liste, sachant que le club dispose actuellement d'un budget plus réduit que celui des Vosgiens et d'une masse salariale très faible. Les résultats de division 1.

29/03 Division 2

Comptes-rendus de Viry - Grenoble et e Chambéry - Valenciennes.

30/03 Russie : quarts de finale (2)

Si Ivan Hlinka, l'entraîneur des Tchèques lors de l'exploit des JO de Nagano, a été recruté à prix d'or par l'Avangard Omsk, c'est avec un seul et unique objectif : le titre. Il ne se doutait pas que sa réputation et son prestige pourraient devenir un enjeu dès les quarts de finale. L'adversaire, le Dinamo de Moscou, n'a terminé que septième de la saison régulière, et les clubs de la capitale ne peuvent plus rivaliser financièrement avec les oligarques de province, mais leur détermination ne s'en trouve que renforcée.

Résultat : cela a donné un scénario absolument incroyable, et une première dans l'histoire du championnat russe, avec ce quart de finale d'anthologie que je vous invite à découvrir.

Avangard Omsk - Dinamo Moscou : match 1, match 2, match 3, match 4, match 5.

30/03 Les Mondiaux féminins annulés

L'IIHF a décidé d'annuler les championnats du monde féminins en raison de l'épidémie de pneumopathie (SARS) qui sévit actuellement en Asie. La fédération internationale avait constitué une cellule de surveillance pour estimer si l'organisation présentait un danger. Le virus responsable du SARS a jusqu'ici surtout sévi en Chine du sud, notamment à Hongkong, et Pékin, ville-hôte des Mondiaux, paraissait épargnée.

Mais la notification récente des cinq premiers cas dans la capitale a conduit l'IIHF à cette décision. Les quatre équipes étrangères déjà sur place ont été conviées à rentrer chez elles au plus vite. Le Canada et les États-Unis n'avaient pas encore fait le déplacement. Pour l'instant, on ne sait pas si ces championnats du monde seront annulés, ce qui risque de poser des problèmes de structure puisque le Japon est d'ores et déjà promu pour l'an prochain, où s'ils seront reportés ultérieurement et peut-être ailleurs.

30/03 La plus belle des histoires belges

Pendant que la Corée du sud s'interroge sur la tenue de son groupe de division II, l'autre poule vient de s'achever à Sofia, et la Belgique vient d'y prendre date en obtenant une qualification inattendue pour la division I mondiale, le même niveau que la France. La victoire d'entrée (2-1) sur la Bulgarie, pays organisateur, augurait d'une performance correcte, mais ne laissait pas présager d'un tel exploit. Enchaînant les succès écrasants, la Belgique prenait confiance en ses moyens, mais un premier revers face à la Corée du nord (2-4) semblait la remettre à sa place avant d'affronter la Chine, favori logique de la compétition.

Seulement voilà, les Chinois ne semblent plus aussi forts que ces dernières années, du moins si l'on prend pour critère les qualifications asiatiques. Eux qui menaient parfois la vie dure aux Japonais se sont inclinés 15-0 il y a quelques mois. La Chine était donc prenable, et les Belges n'en ont fait qu'une bouchée (6-1). L'ascension belge a commencé en février avec la victoire sur la Croatie, futur adversaire de la France en division I. La Belgique s'attendait donc à une bonne performance, mais pas à ce point. Ceci dit, la réforme de la structure des championnats par l'IIHF a engendré des divisions avec de grandes différences de niveau, et la Belgique n'a pas moins sa place en division I que la Lituanie par exemple.

Une des raisons de cette étonnante performance de nos voisins, c'est qu'ils ont pu disposer de leur effectif au complet. Cela comprend bien sûr Maxime Schuchewytsch (Strasbourg), le gardien Bjorn Steijlen (Vanoise), mais surtout le défenseur Mike Pellegrims, ancien champion de France avec Brest et d'Allemagne avec Mannheim. De très loin leur meilleur joueur, il a été libéré la veille du début de la compétition par l'élimination inattendue de Düsseldorf en quarts de finale de DEL par le Krefeld de Stéphane Barin. Les championnats du monde.

30/03 Mulhouse : un match ferme

Les incidents qui ont émaillé Mulhouse-Rouen, même s'ils n'étaient pas d'une gravité extrême, ont été considérés avec sévérité par la commission de discipline afin qu'on n'ait pas à traiter ultérieurement des problèmes plus sérieux. Les faits se limitaient à du lancer de papier toilette et à un sentiment d'insécurité d'Allan Carriou, menacé par certains membres des Ultras qui sont situés juste derrière le banc rouennais.

En conséquence, la commission a infligé un match de suspension ferme et deux avec sursis à la patinoire de Mulhouse. Afin de ne pas pénaliser les Alsaciens en cette fin de saison, la sanction prendra effet en début d'année prochaine. En outre, des travaux devront être entrepris pour que des protections soient installées derrière le banc des visiteurs. En attendant, pendant le match pour la troisième place contre Grenoble, les cinq premières rangées derrière chaque banc devront rester inoccupées.

30/03 Suisse : la finale

C'est le début de la grande finale entre Lugano et Davos.

Davos - Lugano (1è manche) et Lugano - Davos (2è manche).

Anecdotes du mois

Retrouvez les anecdotes et petites phrases du mois de mars.

 

 

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