Schwenningen a finalement déposé le bilan avant-hier, une issue à laquelle la lanterne rouge de DEL s'était un peu condamnée. La vraie-fausse annonce d'un dépôt de bilan en novembre, si elle était destinée comme certains le pensent à faire réagir et à trouver des financements d'urgence, n'a pas eu l'effet escompté. Au contraire, certains des débiteurs du club ont décidé de ne pas honorer leurs factures, se disant qu'avec un peu de "chance" ils n'auraient jamais à le faire si le SERC disparaissait. Faute de rentrées d'argent, Schwenningen n'avait pas les moyens de payer ses salaires et a donc déposé le bilan. Les salaires des joueurs seront pris en charge par l'administration du travail, mais le club pourra finir la saison.

Cette annonce est venue quelques jours après celle d'une arrivée capable de redonner du moral à l'équipe : celle de Mike Bullard. Depuis l'avènement de la DEL, le vétéran canadien est tout simplement le meilleur marqueur de la ligue avec 499 points, total qui devait rester à jamais tel quel puisqu'il avait quitté Schwenningen cet été pour jouer en division inférieure à Heilbronn. Mais son nouveau club lui en demandait trop, et le faisait jouer trente-cinq minutes par match, ce qui est beaucoup trop pour un joueur de 41 ans. Faisant le chemin inverse de beaucoup car Schwenningen a dû céder de nombreux joueurs pour alléger sa masse salariale, Bullard est donc revenu dans un club qui l'apprécie et a bien besoin de ses qualités de leader. Mais il n'a pas réalisé d'exploit pour son retour hier soir devant seulement 1800 spectateurs, un chiffre anormalement bas pour le club. Il n'a pas marqué son cinq centième point et Schwenningen a perdu 1-2 devant Iserlohn.

Ce résultat est précieux pour Iserlohn qui peut encore espérer accrocher une place en play-offs. Un des clubs sous la menace est Kassel, qui a pris deux points importants en battant Francfort aux tirs au but lors du derby de Hesse. Les dirigeants de Kassel ont déjà tiré les conséquences pour la saison prochaine, et le bail de l'entraîneur suédois Gunnar Leidborg ne sera pas prolongé. On revient donc au bon vieux temps, non pas à Hans Zach lui-même toujours sous contrat avec Cologne, mais à son adjoint Axel Kammerer. Il avait été déjà pressenti l'été dernier pour prendre la succession de Zach, mais on lui avait alors préféré un homme d'expérience, et Kammerer avait donc suivi Zach à Cologne. Quelques mois plus tard, Kassel a changé d'avis et a donc rappelé l'ancien assistant pour lui donner sa chance pour la saison prochaine. Les résultats allemands.

Le moins qu'on puisse dire est qu'on l'aura attendu, ce match au sommet entre deux équipes toujours invaincues sur la glace en championnat. Rouen, la meilleure attaque, reçoit Mulhouse, la meilleure défense, et chacun va enfin savoir si les Alsaciens ont les moyens de contester la suprématie des Dragons normands.

Ce qu'il y a de certain, c'est que ces deux équipes se respectent et se craignent énormément. Il n'y a qu'à consulter les déclarations d'après-match des deux entraîneurs. Après les victoires peu convaincantes de son équipe en ce début de Coupe Magnus, Franck Pajonkowski prévenait qu'il serait impossible de battre Mulhouse en commettant autant d'erreurs. De son côté, Christer Eriksson, prudent malgré les succès et perfectionniste, remarquait dans sa muraille des petites failles défensives qui ne pardonneraient plus contre Rouen. Lequel des deux aura le plus raison de se méfier ? Laquelle des deux équipes saura sortir un match plein à l'occasion de ce sommet ? Réponse ce soir 20h à l'île Lacroix.

Comptes-rendus de match : Rouen - Mulhouse, Dijon - Amiens, Anglet - Villard et Tours - Briançon.

And the winner is... Hé non, le choc du Super 16 n'aura pas livré de vainqueur. Même un peu lents, les Rouennais ont quand même percé cinq fois la muraille mulhousienne, mais les Scorpions ont parfaitement joué le contre et ont donc ramené un nul 5-5. Rouen préserve donc sa place de leader, mais Mulhouse a pris un avantage psychologique en prenant ce point à l'extérieur. Ces deux équipes sont ainsi toujours invaincues sur la glace, le seront-elles encore quand viendra le match retour ?

Pour la qualification en demi-finales, Amiens et Grenoble ont semblé clarifier la situation avec leurs victoires à l'extérieur à Dijon (4-1) et à Brest (4-2). On se dirige donc vers le carré final prévu, à moins que Dijon - ou un autre ? - fasse encore mentir les pronostics par un formidable final. Certes, Anglet n'a pas abdiqué et a obtenu une victoire précieuse même si peu spectaculaire contre Villard (3-2), mais le problème est de savoir si les Basques peuvent marquer des points ailleurs qu'à La Barre.

En poule "Nationale", Tours a effectué un festival offensif que même un changement de gardien de Briançon n'a pas pu enrayer (8-3). Clermont-Ferrand a ramené deux points de Gap (4-3). Ces deux équipes victorieuses sont maintenant en tête et semblent à l'abri de la relégation. Avec les retours de Jokinen de Tuominen, on s'attendait à ce qu'Angers en fasse bientôt autant. Tout le contraire, puisque les Ducs ont durement replongé devant Dunkerque, battus 3-4 avec un doublé de Mathieu Bécuwe. Angers est maintenant dernier, en position de devoir jouer le barrage de promotion/relégation ! Les résultats du Super 16.

Mont-Blanc a battu Nice 5-3 et récupéré la première place, comme si sa défaite à Strasbourg n'était qu'un accident de parcours. Épinal ramène une première victoire de sa "série impossible" de trois déplacements à Nice, Chamonix et Mont-Blanc. Les Vosgiens se sont imposés 5-4 chez une équipe chamoniarde menée tout le match, avant de revenir dans la vallée du Mont-Blanc samedi prochain pour un nouveau match au sommet.

Strasbourg poursuit sa remontée et reste fidèle aux propos de Daniel Bourdages qui avait affirmé qu'un prétendant au titre "se doit de gagner à Neuilly" (une pique contre Épinal ?). Les Alsaciens sont maintenant troisièmes, et ils possèdent à la fois la meilleure attaque et la meilleure défense de la poule. Limoges fait en sorte de se remettre dans la course en gagnant 4-3 à Cergy, mais il faudra être plus régulier pour viser plus haut.

En maintien, Asnières a finalement arraché sa première victoire devant Val Vanoise (3-2). Du coup, la situation se complique pour Valence, sèchement battu à Morzine (6-1) et désormais dernier sans la moindre victoire. Les résultats de division 1.

Compte-rendu de match : Chambéry - Cholet.

La formule fait que certaines des équipes avaient déjà pris un retard presque rédhibitoire dès la première phase. En n'empochant que deux points contre ses adversaires directs, La Roche-sur-Yon s'était ainsi presque condamné à suivre la course en tête de loin. Le Hogly a néanmoins bien entamé la phase finale en gagnant 8-6 à Toulon, il faudra désormais prendre les matches les uns après les autres pour espérer éventuellement remonter. Lyon paie également son début de saison raté. Légèrement mieux loti que La Roche, il peut encore croire en ses chances de venir jouer les deux premières places à condition de ne plus lâcher le moindre point. Cela a été fait ce week-end puisque l'ACBB/Paray n'a pas pu jouer son rôle de trouble-fête (9-2).

Le leader de la poule nord, Caen, a affirmé ses ambitions en allant prendre un point lors de son déplacement à Bordeaux (2-2). Ceci dit, c'est Avignon qui a fait de loin la plus grosse impression en allant s'imposer nettement chez un des ténors du nord, Garges (9-3), s'emparant ainsi du commandement.

Dans la poule de maintien, la réserve grenobloise a pris un point face à Viry (4-4) et a laissé la place à éviter au Havre, battu sans discussion à Nantes (7-0). Pour les Normands, la saison risque d'être longue et la tâche difficile pour éviter de finir de nouveau à une position de relégable. Les résultats de division 2.

C'est fini. La consultation organisée par la municipalité yerroise auprès de ses administrés a abouti à une forte majorité (70 % contre 27 %) pour la démolition de la patinoire. Ce résultat était attendu au vu de la formulation du problème, puisque la question était posée peu ou prou ainsi : "Cher contribuable, voulez-vous payer de votre seule poche la réhabilitation de la patinoire, ou bien voulez-vous qu'on la démolisse afin de construire à la place un parking totalement subventionné par les collectivités territoriales ?".

Le cas de Yerres pourrait bien être suivi d'autres tant qu'aucune initiative nationale ne sera prise pour réfléchir au problème du financement des patinoires, laissées à la charge des municipalités alors que c'est un équipement utilisé par des habitants de plusieurs communes. Comment le hockey sur glace pourrait-il avoir un avenir dans un pays qui subventionne grassement les parkings (10000 € la place) mais pas les patinoires ?

Les joueurs de l'équipe de France, qui doivent participer à la dernière manche de l'Euro Hockey Challenge, ont boycotté l'entraînement à Lyon car ils n'ont toujours reçu aucune réponse de la Direction Technique Nationale (où la FFSG n'a toujours pas nommé un successeur à Jean-Michel Oprendek) quant aux montants des indemnités et primes. Une réunion devait avoir lieu hier soir avec la DTN pour clarifier la situation. À nouveau, les Bleus semblent avancer dans le flou...

Après de multiples coups de téléphone et fax à Didier Gailhaguet au siège de la fédération, le DTN Jean-Michel Oprendek a finalement clarifié la situation des Bleus en fixant les sommes qu'ils recevront à l'issue des championnats du monde. La somme globale perçue par l'équipe sera au minimum de 122 000 €, et elle pourra atteindre jusqu'à 198 000 € en cas de remontée dans l'élite mondiale. L'équipe de France a donc pu reprendre l'entraînement en vue de son déplacement à Minsk ce week-end.

C'est quasiment en cachette que Jean-Pierre Brûlebois, le président de Besançon, a démissionné de son poste vendredi dernier, prétextant un manque de disponibilité. Alors que l'homme était toujours injoignable, le journal L'Est Républicain a finalement soulevé le lièvre. Il semble que l'homme soit coutumier du fait et qu'il ait déjà démissionné de la sorte des clubs de football, volley et rugby de la ville...

Les autres dirigeants du club ne s'appesantissent pas sur la question et préfèrent évoquer le travail à accomplir pour finir la saison. Le BHC est en effet dans une situation financière critique. On rappelle que l'été dernier, ce club avait été le dernier à obtenir l'aval de la commission de contrôle de gestion, qui avait été critiquée par certains parce qu'elle cherchait trop de poux. A posteriori, on voit qu'elle avait bien raison de montrer du doigt les artifices de certains clubs qui n'ont pas nécessairement les moyens de leurs résultats. Avec un effectif si réduit notamment en joueurs français, comment le BHC pourra-t-il se serrer la ceinture ?

Même si ce privilège sera bientôt supprimé, le Japon bénéficie toujours d'une place plus ou moins assurée aux championnats du monde. Mais encore faut-il pour cela être la meilleure nation d'Extrême-Orient, sachant que les Japonais ont souvent souffert offensivement pour se qualifier ces dernières années, généralement par la faute d'un gardien adverse en état de grâce.

Cela n'a pas été le cas cette fois-ci. Il n'y avait plus que deux candidats car la Corée du Sud avait décliné d'avance la possibilité de jouer le Mondial A. Une position parfaitement compréhensible car les Coréens se concentrent sur l'organisation du Mondial de division II dans deux mois et qu'ils auraient risqué de ruiner leurs efforts en cas de qualification, puisque leurs championnats du monde se seraient alors déroulés sans le pays organisateur. Il n'y avait donc plus que le Japon et la Chine, et le match, qui se disputait avant-hier à Hachinohe devant 1788 spectateurs dans le cadre des Jeux Asiatiques d'Hiver, a été à sens unique : 68 tirs à 9, et 15 buts à 0. Le Japon sera dans le groupe de la Slovaquie, de l'Allemagne et de l'Ukraine.

Les championnats du monde juniors étant terminés dans toutes les catégories, c'est l'occasion de mettre à jour le classement mondial qui va de 1977 à 2003. Celui-ci donne une véritable idée des forces en présence dans le hockey mondial, sans l'artifice des naturalisations, puisque les meilleurs jeunes joueurs de chaque pays participent aux compétitions juniors.

Le bref boycott de cette semaine va-t-elle perturber l'équipe de France pour le tournoi de Minsk de ce week-end, dernière étape de l'Euro Hockey Challenge ? Heikki Leime ne veut en tout cas pas en faire un drame, puisqu'il a déclaré dans les colonnes de L'Équipe de ce matin : "On a perdu deux jours de préparation, c'est vrai, mais d'un autre côté les athlètes sont peut-être sortis davantage groupés de cette histoire. L'esprit d'équipe a sans doute été renforcé".

Toujours est-il que les Bleus ont perdu leur premier match face à Lettonie (0-1) sur un but de Grigorijs Pantelejevs en fin de deuxième tiers-temps. L'objectif annoncé par Leime, travailler le jeu défensif, semble donc en bonne voie, même si personne n'a réussi à marquer au sein d'une attaque où les places seront chères. Demain soir, l'équipe de France affrontera une formation encore plus coriace, le Belarus chez lui. Un adversaire de haut niveau, mais contre lequel les Bleus ont quelques revanches à prendre, notamment celle du dernier mondial de division I à Eindhoven.

La France s'est également inclinée dans son deuxième match du tournoi de Minsk. Après la Lettonie, elle a subi la loi du pays organisateur, le Belarus. L'expérimenté Sergueï Stas et le junior Andreï Kastsitsyn ont assuré le succès biélorusse, parachevé à la dernière seconde par un but en cage vide de Stas. Entre-temps, l'unique but français a été inscrit par Allan Carriou, ce qui signifie qu'aucun attaquant français n'a encore marqué dans ce tournoi. Gageons que Heikki Leime devra trouver d'autres critères pour définir ses lignes offensives pour les championnats du monde, alors qu'il y a pas mal de prétendants.

Demain, le dernier match contre la Hongrie devrait quand même dérouiller l'artillerie tricolore. Mais attention ! Les Hongrois sont surprenants depuis deux jours : ils ont remonté deux buts au Belarus pour lui arracher le nul, et ont confirmé en ne s'inclinant que d'un but devant la Lettonie. Les progrès du hockey hongrois sont décidément de plus en plus sensibles.

Épinal avait fulminé en voyant le calendrier de la division 1, et notamment les trois déplacements successifs à Nice, à Chamonix mais au Mont-Blanc. Maintenant qu'ils ont bouclé ce périple avec deux victoires, les Vosgiens voient sans doute les choses autrement. En effet, le plus dur est passé, et ils sont quand même en tête du classement ! Dans le match au sommet, ils se sont en effet imposés 8-5 à Megève face à l'alliance Mont-Blanc.

Derrière Épinal, trois équipes sont à seulement un point. Le Mont-Blanc, mais aussi Strasbourg et Nice, qui n'ont pas fait de détail face à leurs adversaires franciliens (8-1 contre Cergy et 7-1 contre Neuilly, qui a dû louer un bus en catastrophe et à prix d'or après la faillite d'Air Liberté chez qui les Bisons avaient acheté leurs billets pour la Côte). Mais une cinquième équipe est toujours dans la course : Chamonix n'a que trois points de retard et garde le contact grâce à une importante victoire à Limoges (6-3), avec un Peter Svenk qui a pesé sur la défense face à ses ex-coéquipiers.

En poule de maintien, Valence a obtenu sa première victoire, et avec la manière, en battant Asnières 9-3. Du coup, les Lynx donnent généreusement la lanterne rouge à leur adversaire du jour. En jeu, une place de barragiste qu'il vaut mieux éviter car les équipes de D2 du haut de tableau se dégagent, même si l'expérience de l'an passé montre que l'écart entre les divisions ne se comble pas aisément dans ce genre de confrontations. Les résultats de division 1.

Comptes-rendus de match : Viry - Nantes, Caen - Toulon et Le Havre - Chambéry.

L'écrémage a très largement commencé dans la poule finale de division 2. Qualifié de justesse, l'ACBB/Paray est en grande difficulté en raison de la différence de niveau, et a explosé 13-2 à Avignon. Mais même les cadors du nord, La Roche-sur-Yon et Garges-lès-Gonesse, ne pèsent maintenant plus très lourd, et ils sont tous les deux écartés de la course à la montée. La Roche a perdu 3-5 contre Lyon, et Garges a nettement perdu à Bordeaux (5-0).

Il faut préciser que Garges est actuellement handicapé par les absences de son meilleur passeur Jaroslav Sikl (fracture de l'omoplate) et de Sylvain Fernandez-Curiel (fracture d'un doigt), tous deux blessés lors du dernier match de la première phase à Caen. L'effectif est actuellement réduit à douze joueurs, ce qui explique que les Chiefs s'écroulent au troisième tiers par la fatigue. Garges espère se reprendre lors des matches retour, une fois au complet.

En attendant, une équipe nordiste résiste encore et toujours au sud. Caen a en effet battu Toulon 6-1 et défend sa deuxième position - de barragiste - convoitée par les poursuivants bordelais et lyonnais. Les résultats de division 2.

Compte-rendu de match : Colmar - Montpellier.

La cinquième journée de la deuxième phase de division 3 a vu quelques bouleversements. Ainsi, Courbevoie II, étonnant jusqu'ici, a été battu à domicile par Rennes (4-6), qui se relance par cette troisième victoire consécutive. Mais le plus dur pour les joueurs de la capitale bretonne sera de rattraper la réserve brestoise (victorieuse 15-2 de Cherbourg) et Meudon (qui a battu Saint-Ouen 9-6), deux équipes qui les avaient largement battus lors des deux premières journées et qui ont deux points d'avance.

Dans la poule est, l'enjeu était grand pour les deux représentants de la Ligue du Nord, qui se déplaçaient en effectif réduit. Reims, qui alignait sur la glace son entraîneur, son président, un de ses gardiens et un joueur loisir, a tout de même développé du beau jeu pour s'imposer largement à Font-Romeu (11-1). En revanche, Amiens II, privé de ses juniors qui se déplacent demain à Anglet, est tombé à Colmar. Les résultats de division 3.

La logique aura été respectée jusqu'au bout pour les Bleus au tournoi de Minsk, mais c'est cette fois en leur faveur. La France a en effet battu la Hongrie 3-1 avec des buts de Stéphane Barin, Laurent Gras (en supériorité) et Richard Aimonetto. La défense a encore une fois fait une bonne prestation, et notamment Fabrice Lhenry, qui a vu le blanchissage lui échapper à cinq minutes de la fin quand Horvath a profité d'une pénalité contre Loïc Sadoun pour réduire la marque.

Le Belarus a logiquement remporté son tournoi malgré sa contre-performance du premier jour face aux Hongrois. En battant 5-2 la Lettonie, il a du même coup gagné l'Euro Hockey Challenge devant son adversaire du jour. Le Belarus n'a perdu que trois points en douze matches, la Lettonie cinq. Avec douze points en douze matches, le bilan des Bleus est finalement mi-figue mi-raisin. Les résultats internationaux.

Le hockey italien a pu constater qu'il possédait des joueurs à ne pas mésestimer et s'est enthousiasmé pour la performance de son équipe universitaire. Celle-ci, constituée pour moitié de joueurs déjà catalogués comme espoirs, dont certains sont internationaux, et pour moitié de joueurs moins cotés et qui ne jouent pas en série A, a en effet atteint les demi-finales des Universiades, disputées à Pontebba au Frioul, et retransmises à la télévision italienne, ce qui a pu contribuer à promouvoir un peu le hockey, même si c'est une goutte d'eau dans un océan de sport sur les petits écrans italiens. Cette performance était inattendue puisqu'il a même fallu reporter une journée de championnat à cause de la qualification italienne !

Malheureusement, l'équipe universitaire italienne, qui s'était énormément préparée pour l'évènement et avait été confiée à l'entraîneur national Pat Cortina, a ensuite perdu contre la Russie et le Canada, et n'a donc pas ramené de médaille. Même si les sélections dans ce genre de compétition sont plus ou moins sérieuses selon les pays, cette quatrième place est méritoire. Les Universiades d'hiver.

L'équipe nationale, elle aussi rajeunie et incrémentée de bon nombre de ces universitaires, a réussi également une bonne performance lors du dernier tournoi de l'Euro Hockey Challenge à Villach. Elle a terminé invaincue lors de ses trois matches, en contraignant notamment l'Autriche au nul chez elle et en battant la Slovénie qui l'avait boutée hors de l'élite au printemps dernier.

Cela signifie-t-il que ces joueurs suivent une voie intéressante en vue des Jeux Olympiques de Turin ? Pas forcément... En effet, la sélection olympique italienne pour 2006 pourrait se bâtir en partie en mai prochain à Burlington, dans l'Ontario. La fédération italienne compte en effet organiser un camp de trois jours du 23 au 25 mai (dates provisoires) qui réunirait une cinquantaine de Canadiens ou d'Américains d'origine italienne qui aurait la possibilité d'obtenir un passeport de ce pays. Elle a même créé un site web pour présenter ce projet aux Nord-Américains intéressés (http://www.italianolympichockey.com). Le programme pour les joueurs sélectionnés serait simple : deux ans dans le championnat italien en 2003/04 et 2004/05 pour satisfaire au règlement IIHF, et une incorporation dans l'équipe d'Italie en 2005/06, l'année des JO, pour une performance "poudre aux yeux" parfaite...

À l'heure où d'autres pays, dont la France, ont atteint un cap de maturité suffisant pour pouvoir se passer des naturalisés, l'Italie se considère toujours dépendante de ses "oriundi" et n'arrive toujours pas à initier la moindre politique de développement à long terme. Quant aux universitaires italiens, ils feraient peut-être mieux de retourner à leurs études...

En tout cas, les supporters devraient voir d'un bon œil l'arrivée de ces joueurs au style nord-américain, si l'on en croit l'étonnant sondage effectué par le site Hockeyitaly. À la question pour le moins brutale "aimez-vous le jeu dur, riche en coups interdits et en bagarres ?", les deux cent seize visiteurs ont en effet répondu "oui" à 56% ! À l'exception peut-être de la Grande-Bretagne, je ne connais pas d'autre pays européen où l'on obtiendrait un tel résultat...

Ce week-end s'est disputé la Škoda Cup. La Suisse organise à nouveau un tournoi international, et elle y a invitée sa bête noire, l'Allemagne, une sélection canadienne, et une équipe de Slovaquie expérimentale qui aura appris beaucoup sur elle-même pendant ces trois jours. Voici les comptes-rendus de ce tournoi :

Première journée : Allemagne - Canada et Suisse - Slovaquie.

Deuxième journée : Suisse - Allemagne et Canada - Slovaquie.

Troisième journée : Allemagne - Slovaquie et Suisse - Canada.

Les quatre grands pays d'Europe (Suède, Finlande, Russie et République Tchèque) ont signé pour prolonger d'un an l'Euro Hockey Tour, cet ensemble de quatre tournois en cercle fermé entre les meilleures équipes européennes. De plus, ils ont décidé, dans le but de réduire le calendrier, de ne plus inviter de nations extérieures. Cela concerne le Canada qui envoyait une sélection aux Sweden Hockey Games, mais cela concerne surtout la Slovaquie, qui avait eu le droit de participer à la Coupe Baltika cette année, et qui se fait exclure alors qu'elle est championne du monde en titre. Elle n'aura plus le droit de jouer dans la cour des grands, victime du mépris (ou de la crainte ?) des quatre pays majeurs, qui ne veulent visiblement pas que leur quatuor s'élargisse en un quintet, et qui jouent donc de plus en plus les autistes.

Qui plus est, une finale et un match pour la troisième place, en aller-retour, seront désormais organisés à la mi-avril. Une occasion de plus pour se rencontrer pour les quatre grands, mais un créneau pour affronter les autres acteurs du hockey sur glace. À trop vouloir évoluer sans cesse en vase clos, ces pays n'œuvrent vraiment pas pour le développement du hockey.

Quelle énorme surprise ! Le Super 16 a encore réservé un des coups dont il a le secret hier soir, puisque Rouen a concédé sa première défaite chez la lanterne rouge Villard-de-Lans (3-2). Certes, les Dragons avaient des blessés, puisque l'absence de Daniel Carlsson avait conduit au repositionnement en défense de Karjalainen et au retour au jeu de Franck Pajonkowski. On a pu se rendre compte une fois de plus de l'importance du défenseur suédois puisque Rouen, pour la première fois sans lui, a perdu. Mais Villard avait aussi cinq absents, dont son meilleur marqueur de la première phase Sinkkonen.

Tout simplement, Villard-de-Lans a fait un match plein, montrant énormément de ténacité, et a fini par avoir raison des Dragons en prolongation. L'autre match de la soirée avait lieu à une trentaine de kilomètres de là (bravo le calendrier...) et s'est également décidé à la mort subite. Mené 0-2 par Anglet après le premier tiers-temps, Grenoble a en effet dû batailler pour obtenir la victoire. Les Basques prennent néanmoins leur premier point à l'extérieur dans cette poule finale.

Amiens-Brest se jouera dans deux semaines, mais l'autre match se disputera ce soir. L'enjeu y sera important puisque Mulhouse, désormais seule équipe invaincue dans le championnat, a l'occasion de prendre la tête du classement en battant Dijon avec trois buts d'écart.

Dans le même temps, la situation n'est guère florissante du côté de Besançon. Le président par intérim Jean-Pierre Collovald a découvert des comptes catastrophiques et dénonce un problème de transparence, et même si les salaires de janvier n'ont pas été payés, le problème est maintenant de finir la saison. La commission de contrôle de gestion arrivera samedi dans le Doubs pour constater les dégâts. Les résultats du Super 16.

Depuis son arrivée en Suisse, l'attaquant canadien Todd Elik n'a cessé de se faire remarquer par ses incartades, menant souvent largement le classement des pénalités. Il savait pourtant se faire pardonner son tempérament, présentant l'image d'un bon père de famille qui s'est attaché au club de Langnau où il est retourné cet été. Mais cette fois, il a définitivement dépassé les bornes. Alors qu'il rentrait de trois matches de suspension, il a disjoncté hier soir à la dernière minute du match à Fribourg-Gottéron, qui vient d'aligner cinq victoires de suite et de reprendre une place dans les huit qualifiés pour la première fois depuis quatre-vingt jours. Quelques secondes après avoir réduit le score - trop tard - à 6-4, Elik se présente à un engagement et donne un coup de crosse dans les jambes du juge de ligne Daniel Wirth. Il a été exclu du match et son cas est à nouveau entre les mains du juge de la LNA Heinz Tännler, unique décisionnaire en matière de discipline. Cette fois, pour cette atteinte au corps arbitral, Todd Elik risque une lourde suspension.

Suite au match contre Dijon, le défenseur suédois John Wikström, qui avait été recruté pour remplacer Ruokonen blessé, sera indisponible trois semaines. Que les Rouennais se rassurent, malheureusement pour les Mulhousiens, il ne semble pas qu'il y ait d'article dans le règlement autorisant le remplacement d'un joker étranger blessé remplaçant un joueur étranger blessé...

Nous sommes en 1985. Hockey français, année zéro... Depuis que remonte ses souvenirs, l'équipe de France joue dans le groupe C mondial et son quotidien consiste à affronter des équipes comme l'Espagne, la Corée du Nord et la Bulgarie... Et puis, à domicile, dans la vallée du Mont-Blanc, elle atteint enfin son objectif, la montée dans le groupe B, alors qu'une jeune génération, celle des Bozon, Ville, etc, commence à montrer le bout de son nez. Revivez ces championnats du monde 1985 avec des liens vers les comptes-rendus et photos de tous les matches de cette équipe de France dans ce Mondial C.

Revivez l'histoire de Mannheim, une histoire mouvementée entre les bombardements et les coups de malice pour s'adapter aux règlements, sans oublier tous les personnages qui ont fait l'histoire du club, de Heinz Weisenbach à Philippe Bozon...

Il s'est passé pas mal de choses en mon absence dans le hockey français. En Super 16, Rouen ne fait plus peur et Angers s'enfonce dans la crise. Mais les Ducs sortent la tête de l'eau en Coupe de France où ils peuvent encore sauver leur saison. Ils ont en effet sorti Épinal et il n'y a plus de clubs de D1 en course dans cette coupe dont la finale aura lieu à Annecy et devant les caméras de Sport +. Chamonix a pourtant tout donné devant Villard avant de céder en prolongation. Pour les Chamois, il ne reste donc plus que le championnat où ils sont déjà au pied du mur à deux jours du derby du Mont-Blanc...

En attendant la suite des mises à jour, voici déjà deux comptes-rendus des deux derniers matches au sommet du Super 16 : Grenoble - Rouen (avec photos) et Mulhouse - Amiens

La toute nouvelle Coupe d'Allemagne n'a pas été épargnée par les grincheux, notamment des clubs souvent plus soucieux des recettes que leur apporte le calendrier chargé de DEL que de la valeur sportive que pourraient amener d'autres compétitions, coupes européennes incluses. Pourtant, ce sont les deux clubs les plus importants du pays, Cologne et Mannheim, qui ont fini par se retrouver en finale. Et Mannheim s'est imposé sur le score de 5-4. La principale satisfaction de Cologne dans ce match est le premier but en équipe première de Kai Hospelt, 17 ans, un des espoirs allemands les plus prometteurs. Les résultats allemands.

Normalement, tout était simple : grâce à une excellente fin de saison, Fribourg-Gottéron avait pris la huitième place qualificative pour les play-offs de LNA en doublant Rapperswil qui avait comme d'habitude craqué dans la dernière ligne droite. Mais tout ceci n'est plus vrai et le championnat suisse est plongé dans une grave crise.

Tout cela parce que Fribourg-Gottéron a commis l'erreur d'aligner pendant les deux derniers matches le junior Sandro Abplanalp, alors que celui-ci avait joué avec l'équipe partenaire de Guin (1è ligue) après la date du 1er février prévue par les règlements. Le joueur n'avait donc plus le droit de rejouer pour une équipe professionnelle cette saison. L'erreur du directeur sportif Roland von Mentlen déjà très contesté pourrait signifier la fin de son bail. La faute est lourde de conséquences car Fribourg a perdu sur tapis vert ses matches contre Zurich (déjà perdu sur la glace) et surtout contre Zoug.

La modification de ce dernier résultat chamboule en effet tout le classement : Fribourg perd deux points et cède sa place en play-offs à Rapperswil. De plus, Zoug récupère deux points et est dispensé ainsi des play-out qui doivent commencer dans une dizaine de jours. C'est donc normalement Langnau qui doit affronter Lausanne dans ce barrage de maintien.

Le problème, c'est que Jim Koleff, l'ex-manager tout puissant de Lugano rappelé à la rescousse de Langnau, se refuse catégoriquement à ce que son équipe joue le barrage de maintien : "Brian Bonin est rentré chez lui au Minnesota, nous avons déjà transféré à Asiago dans le championnat italien le gardien Marco Streit et le Canadien Éric Lecompte. Cela fait une semaine que l'on ne s'entraîne plus et que les joueurs sont sur les pistes de ski. Plutôt mourir que de jouer les play-out, parce qu'on ne peut quand même pas les jouer avec les juniors et sans préparation adéquate." Tant est si bien que la ligue nationale suisse pourrait céder à la mauvaise volonté de Langnau et admettre directement le champion de LNB faute d'adversaire en barrage de promotion/relégation, ce qui conduirait à une LNA à treize équipes l'an prochain !

Et pendant ce temps, le marché des transferts et prêts, "légaux" ceux-là, s'est activé. À peine éliminé, Fribourg a transféré Mike Gaul à Ambrì et a prêté trois joueurs, et non des moindres, au Genève-Servette, histoire de diminuer les pertes financières : Mona, Marquis et Howald. Dans le même temps, Rapperswil a récupéré Chris Tancill de Zoug, Berne a recruté Beat Gerber, Steve Hirschi et John Miner, etc, etc...

On a la triste habitude en Suisse de voir la logique financière des clubs prendre un peu le pas sur la morale sportive, mais on en est arrivé hier à un point extrême, et de voir que les clubs allaient se présenter en play-offs avec jusqu'à sept renforts (Genève), cela n'était guère sérieux. Le juge des transferts de la ligue a donc annulé aujourd'hui les six transactions passées après la décision définitive sur le cas Fribourg, à savoir celles concernant Gaul, Mona, Marquis, Howald, Gerber et Hirschi. Et maintenant, voilà que Fribourg-Gottéron vient de faire appel de cette décision. On n'en voit pas le bout... À part ça, les play-offs commencent (normalement) demain. Les résultats suisses.

Alors que les play-offs suisses ont commencé hier, sans Fribourg et sans la moindre surprise puisque les gros se sont baladés en première manche, la nouvelle du jour concerne Todd Elik, finalement suspendu neuf mois pour son coup de crosse dans la jambe d'un juge de ligne. Cette fois, la carrière de "l'enfant terrible" de Langnau en Suisse est terminée, une carrière qui l'a conduit à être exclu dix-sept fois d'un match depuis son arrivée il y a six ans.

Des comptes-rendus complets des play-offs suisses seront disponibles prochainement.

Comptes-rendus de match : Rouen - Anglet et Dijon - Grenoble.

Alors que Grenoble s'entête encore à refuser le résultat du match aller contre Dijon et attend l'étude de son recours par le CNOSF début mars, on préfère quand même quand les Brûleurs de Loups démontrent sur la glace ce dont ils sont capables. C'est ce qu'ils ont fait en prenant leur revanche à Dijon (8-4) après avoir mené 3-0 en à peine 61 secondes... On attendait également la réaction de Rouen, et ça n'a pas raté : six buts passés à Anglet pour faire oublier l'absence de Besse, un blanchissage de Raymond pour chasser les doutes, et le rythme est repris après les trois défaites, deux en Isère en championnat et une en coupe.

Par contre, Mulhouse a beaucoup souffert pour préserver son invincibilité, mais a quand même fini par ramener le point du nul de Brest (2-2), lanterne rouge en net progrès. Le carré final semble néanmoins se dessiner avec Anglet comme quatrième larron après sa victoire 7-3 sur Villard. Mais les Picards ne doivent pas se louper lors de leurs prochaines sorties et sont loin pour l'instant d'être à l'abri de leurs poursuivants.

En poule de maintien, Angers, rasséréné par sa victoire en coupe à Épinal, n'a fait qu'une bouchée de Gap (6-1). Il semblerait donc que la place de barragiste doive se jouer entre les deux équipes des Hautes-Alpes, car Briançon a aussi perdu devant Clermont (2-5), et Besançon, où l'environnement n'est guère propice à la bonne santé sportive. Les Séquanes se sont logiquement inclinés 3-0 à Dunkerque. Les résultats du Super 16.

Compte-rendu de match : Strasbourg - Épinal.

Cette fois, Épinal a vraiment montré qui était le patron en division 1 en allant s'imposer au Wacken (4-3 dont deux buts de Mysicka) face à une équipe de Strasbourg qui faisait figure d'épouvantail. Faut-il désormais considérer que la montée se jouera entre les Spinaliens et le Mont-Blanc, vainqueur de Chamonix 7-4 ? En tout cas, les battus des deux matches au sommet semblent marquer le pas et ne pas pouvoir se remettre de leurs débuts ratés en poule finale. Reste le cas de Nice, qui a abandonné un point bête à domicile contre Limoges, mais qui peut encore se refaire dans les matches au sommet.

En poule de maintien, l'équipe en danger, Valence, a réagi avec brio en écrasant Annecy 6-0. Du coup, c'est l'adversaire de la soirée qui est maintenant dans la position à éviter, car Asnières s'est également imposé contre Amnéville (6-3). Les résultats de division 1.

Compte-rendu de match : Viry - Toulouse.

Le match au sommet de division 2 entre Avignon et Caen s'est achevé sur un score nul (3-3) qui fait surtout les affaires de Bordeaux. Les Girondins se sont en effet imposés sur la durée face à une équipe de La Roche-sur-Yon. Un troisième tiers-temps en beauté et un bon Nicolas Carry auteur d'un triplé ont permis une victoire 9-6. Mais le trio de tête n'est pas encore débarrassé de la menace lyonnaise. Vu leur maigre total de points, les Lions étaient contraints de gagner tous leurs matches pour espérer quelque chose, et pour l'instant ils remplissent leur contrat, encore victorieux à Garges (6-3). Les résultats de division 2.

Une des surprises de la saison du hockey français est la très bonne tenue d'Avignon, qui tient crânement tête à tous les favoris de la division 2. L'entraîneur Jean-François Pointet revient sur cet excellent parcours dans une interview.

Voici les premiers comptes-rendus des quarts de finale de LNA :

Première manche : Lugano - Kloten, Davos - Ambrì-Piotta, Zurich - Rapperswil et Berne - Genève-Servette.

Deuxième manche : Kloten - Lugano, Ambrì-Piotta - Davos, Rapperswil - Zurich et Genève-Servette - Berne.

Notons par ailleurs que la décision d'annuler les play-out est définitive, la Ligue ne voulant pas contraindre Langnau, qui a renvoyé ses joueurs chez eux, à y participer. Si Bâle ou Bienne sont champions de LNB (les GCK Lions, qui fonctionnent comme équipe-ferme de Zurich, ne peuvent être promus, et Viège n'est pas candidat pour l'instant faute de finances), il y aura donc treize équipes l'an prochain en LNA !

Compte-rendu de match : Amiens - Brest.

Brest sera-t-il le Dijon de la Coupe Magnus ? L'idée peut paraître étonnante, mais elle devient crédible puisque les Albatros, après avoir accroché Mulhouse, ont aligné un nouvel exploit à Amiens (5-2) et remontent sérieusement au classement. Faut-il voir là un simple faux-pas des Gothiques (comme ils en avaient vécu un en première phase face à Angers) ? Le problème, c'est que ces passages à vide picards sont de plus en plus fréquents...

Les représentants de la Direction Nationale d'Aide de la Commission de Gestion sont pour leur part arrivés à Besançon, où ils ont trouvé une situation guère brillante, avec une dette dépassant les 50% du budget. Il faut maintenant trouver 45500 euros d'ici une semaine, en mobilisant dirigeants, partenaires, mais aussi sans doute les joueurs avec des réductions de salaire. Ensuite, il faudra songer à la saison prochaine, pas forcément en Super 16... Les résultats du Super 16.

Cette fois, Cristobal Huet vient bel et bien de poser un patin en NHL. Il était en fait déjà rentré en jeu jeudi dernier contre Philadelphie, mais c'était plus une mauvaise nouvelle qu'autre chose. En effet, Los Angeles avait à disputer deux matches en deux jours contre Philadelphie et Buffalo, et on pouvait légitimement espérer qu'il soit aligné le deuxième jour. Or, l'entraîneur Andy Murray a considéré que le match contre les Flyers était probablement perdu sauf déclic, à 0-2 après deux tiers-temps et a mis au repos Storr pour le préserver pour le lendemain. Du coup, Huet n'avait plus un match pour faire ses preuves, mais vingt petites minutes d'une rencontre déjà mal engagée. Circonstances difficiles, et Cristo a encaissé deux buts, ce qui lui donnait évidemment des stats très médiocres.

Mais tout s'est passé bien autrement hier soir. Cette fois, c'est pour le sanctionner que Jamie Storr a été remplacé par Cristobal Huet après un quart d'heure de jeu, alors que Los Angeles venait de se prendre deux buts de suite par Pittsburgh. Cristo a eu à faire face à dix-sept tirs, et il n'a eu à en laisser passer qu'un seul, signé rien moins que d'un certain Mario Lemieux. Du coup, il a permis à Los Angeles de renverser le match, notamment grâce à l'excellent attaquant slovaque Zigmund Palffy, et a remporté sa première victoire en NHL.

Tout se jouait hier soir dans l'ultime journée de l'Elitserien suédoise pour la huitième et dernière place qualificative en quart de finale. Södertälje, qui se pensait candidat sûr aux play-offs avant la saison, n'avait qu'un point d'avance sur Leksand et l'avantage de recevoir son candidat direct. Mais les visiteurs trouvaient l'ouverture dès la deuxième minute, en infériorité numérique qui plus est, grâce à un Mikael Karlberg désireux de s'adjuger en plus le titre de meilleur marqueur du championnat. Södertälje courut ensuite en vain après le score, ne marquant qu'à la dernière minute... alors que Leksand venait de doubler la mise. La performance de Leksand est à saluer car c'est la première fois depuis douze ans qu'un promu se qualifie pour les quarts de finale.

Dans cette équipe de Leksand, c'est surtout Robert Nilsson qui a créé la sensation dernièrement. Il a en effet battu le record de points marqués par un junior en Elitserien, un record qui avait été établi par un certain Markus Näslund. C'était en 1990/91, alors que MoDo alignait deux juniors exceptionnels, Markus Näslund et Peter Forsberg. Cette génération dorée, la Suède en rêve aujourd'hui alors que ses derniers résultats internationaux sont bien moroses, chez les seniors et surtout chez les juniors.

Ceux-ci ne valent aujourd'hui que par quelques "fils à papa" célèbres : Alexander Steen, fils de Thomas, et Robert Nilsson, fils de Kent. Ces joueurs ont commencé à faire leurs armes au Canada alors que leurs pères jouaient en NHL, et leur style est un mélange des styles européen et nord-américain. Le fait que la Suède ne produise plus de joueurs de ce calibre par ses propres moyens n'est-il pas le signe d'une vraie crise de la formation suédoise ? Les résultats suédois.

L'entraîneur finlandais Jorma Siitarinen, respecté en Autriche pour son travail auprès des jeunes et pour les résultats obtenus sans gros moyens avec Lustenau, a annoncé ce matin son intention de quitter ce club à l'issue de la saison, en expliquant que celui-ci ne lui avait pas fait part de plans d'avenir très précis. En réalité, on a bien vite vu qu'il avait de son côté d'autres projets pour le futur, puisque dès cet après-midi Klagenfurt a annoncé le recrutement de Siitarinen pour l'an prochain à la place de l'entraîneur suédois Lars Bergström.

Pendant ce temps, Linz a recruté dans l'optique des play-offs le défenseur franco-canadien Serge Poudrier, qui est libre puisque Lausanne n'a plus à disputer les play-out suisses, annulés à la suite de l'affaire Gottéron et du refus de Langnau d'y participer.

Compte-rendu de match : Angers - Anglet.

Angers a tout donné pour se rattraper de sa saison noire grâce à la Coupe de France lors de la demi-finale jouée au Haras contre Anglet. Le buteur finlandais Juho Jokinen, rentré de blessure récemment, fait décidément un retour à la compétition fracassant. Encore mieux que son doublé contre Gap samedi, il a cette fois marqué les trois buts de son équipe, mais cela n'a pas suffi.

En face, il y avait David Dostal auteur d'un doublé, et il y avait surtout Jérôme Patard. Celui-ci a inscrit également deux buts, mais il a surtout marqué celui de la victoire, en prolongation. Celle-ci se joue pendant dix minutes à quatre contre quatre, le règlement de la Coupe différant de celui du Super 16 sur ce point. Et il fallu six minutes pour que Patard profite d'une petite erreur d'inattention de Burnet et envoie Anglet en finale, où les Basques rencontreront le vainqueur d'Amiens-Villard. La Coupe de France.

Avec le titre de champion du monde, l'intérêt s'est accru pour le hockey sur glace en Slovaquie, et cela tombe bien car le championnat a proposé tout au long de l'année un formidable chassé-croisé entre les quatre cadors. Longtemps, on a pensé que c'est Trencín (dont l'entraîneur-adjoint n'est autre que Vladimir Hiadlovsky senior, le père du gardien de Tours en Super 16) qui tirerait son épingle du jeu, à un moment important de son histoire. En effet, à partir du 1er janvier 2003, le club devait trouver son autonomie financière, alors que le ministère de la défense l'aidait jusqu'ici pour l'utilisation de ses installations. C'était un dernier vestige du passé puisqu'à l'époque tchécoslovaque les "Dukla" étaient les clubs de l'armée.

Trencín, bien emmené par ses deux excellents défenseurs offensifs, le Tchèque Jirí Hes et le Letton Normunds Sejejs, passa ce cap important en tête, mais il dut ensuite subir quelques blessures, surtout celle d'Igor Murín qui s'était affirmé à vingt-neuf ans comme le meilleur gardien du championnat, devant les internationaux Rybár ou Simonovic. Alors qu'elle avait été épargnée par les pépins jusque là, l'équipe digéra mal les absences et retomba à la quatrième place.

Zvolen semblait alors devoir s'adjuger la première place, notamment grâce à un Tchèque de 36 ans venu de Plzen. Petr Korínek, qui a abandonné le n°44 pour retrouver son n°9 qui lui avait réussi en Finlande, s'impose en effet comme le meilleur marqueur du championnat. À force de concéder des buts en double infériorité numérique, Zvolen avait en outre retrouvé une meilleure discipline en mettant ses joueurs à l'amende lorsqu'ils prenaient des pénalités. Chacun en faisait donc le favori pour la première place mais aussi pour le titre.

C'était avant le retour en trombe du Slovan Bratislava. Encore quatrième à l'amorce du sprint final fin janvier, le club de la capitale reste invaincu dans les dix dernières journées et coiffe Zvolen au finish, ce qui lui permet d'une part d'empocher la prime d'un million de couronnes slovaques promise au vainqueur de la saison régulière, et d'autre part de se repositionner en favori pour les play-offs, surtout à cause du 10-2 infligé à Zvolen à l'avant-dernière journée.

Derrière les quatre intouchables, Skalica a obtenu la cinquième place dans des circonstances difficiles, après avoir eu la douleur de perdre son joueur Richard Rampacek, mort dans un accident de moto le 25 octobre 2002. Renforcé de six joueurs à la trêve de Noël, Zilina a pu prendre la dernière place qualificative, mais n'eut guère de mérite car son concurrent Liptovský Mikuláš s'effondra complètement au classement.

Cela n'était rien encore à côté de la galère vécue par le promu Spišská Nová Ves. Le public était enthousiaste en début de saison à l'idée de se frotter à l'Extraliga, et les premiers exploits face à des leaders furent dignement célébrés, mais les joueurs n'étaient pas tous prêts à ce qui les attendait. Le principal problème est que deux des vétérans, Igor Liba (42 ans) et Peter Veselovský (38 ans), n'avaient tout simplement plus le feu sacré. Là où des jeunes se seraient accrochés, ils ont tout simplement raccroché. Cves deux joueurs expérimentés auraient dû se douter avant que cette saison ne serait pas une partie de plaisir, et céder peut-être leurs places à des jeunes pleins d'envie. Mais, dans l'euphorie de la promotion, ils se laissaient sans doute bercer d'illusions. En renonçant à poursuivre l'aventure dès novembre lorsque les défaites commencèrent à s'enchaîner, ils plongèrent leur équipe, privée de deux cadres importants, dans le plus profond désarroi, et le reste de la saison s'apparenta à un chemin de croix, seulement interrompu par deux succès pour l'honneur sur un Liptovský Mikuláš qui avait encore plus lâché prise mentalement, alors qu'il disposait d'un effectif mieux fourni. Les résultats slovaques.

Besançon, qui avait un passif de 276 000 € et qui était incapable de réunir les 45 000 € exigés pour finir la saison, a déclaré forfait pour le reste de celle-ci. Tous ces matches de Poule Nationale sont donc annulés. Tours se retrouve sans adversaire demain, et Gap, normalement exempt, a bien voulu accepter d'avancer leur rencontre pour les recevoir demain, sans s'être entraîné cette semaine.

Un peu de solidarité dans un monde du hockey français qui perd à nouveau un de ses membres, coupable sans doute de ne pas avoir écouté les mises en garde. Il fait dire que son ex-président, coutumier du fait dans d'autres sports, s'est envolé dans la nature après avoir dissimulé à son directoire certaines des dettes, notamment envers l'URSSAF.

Bernard Bourandy, le président de la CNACG (Commission Nationale d'Aide de Contrôle et de Gestion), a déclaré : "Je regrette ce qui arrive à Besançon, la CNACG avait autorisé le club à s'engager en Super 16 qu'après l'acceptation d'un prêt de 90 000 € consenti par une banque. L'engagement financier de 6 personnes du club, dont l'ancien président Jean-Pierre Brulebois, qui s'étaient portés caution sur la totalité de ce prêt avait conforté la CNACG sur le sérieux des dirigeants à vouloir redresser la situation financière. Après les efforts significatifs consentis par l'ensemble des clubs pour assainir le hockey français, la défaillance du club de Besançon est regrettable car elle porte atteinte à la crédibilité de tous."

Malheureusement, elle porte en effet un discrédit injuste sur le Super 16 alors que cette défaillance n'est nullement structurelle, preuve en est la très bonne santé de clubs comme Dunkerque qui construisent à long terme. Mais elle montre au contraire la nécessité du travail de la CNACG, et on espère qu'on n'entendra plus comme l'été dernier des remarques comme quoi la commission s'acharne sur certains clubs en les désignant comme vilains petits canards. Elle fait juste son travail pour éviter que se produise ce genre de dénouement...

Troisième manche des quarts de finale : Lugano - Kloten, Davos - Ambrì-Piotta, Zurich - Rapperswil et Berne - Genève-Servette.

Après une étonnante soirée de play-offs marquée par les exploits du Servette de Crameri et Bozon et du Rapperswil de McTavish, le seul quart de finale qui semblait ne plus devoir livrer la moindre gramme de suspense était celui entre Davos et Ambrì-Piotta. C'était avant le coup de théâtre d'aujourd'hui, car les dirigeants tessinois ne veulent visiblement pas abdiquer avant d'avoir tout essayé. C'est ainsi que, seulement quatre mois après sa nomination, Riccardo Führer vient d'être licencié par Ambrì, de même que son assistant Tim Coolen. Pour le match de la dernière chance qui aura lieu demain, où le HCAP espère une réaction d'orgueil à domicile, le coaching sera donc assuré par John Fritsche, qui a dû mettre un terme à sa carrière de joueur après une septième commotion cérébrale.

Chaque mois, hockeyarchives.info désigne les équipes-types du Super 16. Voici celle du mois de février.

L'équipe-type de la Coupe Magnus : Patrick Rolland (Grenoble) ; Anders Strandberg (Mulhouse) - Daniel Carlsson (Rouen) ; Richard Aimonetto (Mulhouse) - David Saint-Pierre (Rouen) - Josef Podlaha (Grenoble).

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