Championnats du monde 1985
Mondial A (du 17 avril au 3 mai 1985 à Prague, Tchécoslovaquie)
Premier tour
17 avril URSS - États-Unis 11-1 (3-1,5-0,3-0) Suède - Allemagne de l'Ouest 3-2 (1-1,1-1,1-0) Tchécoslovaquie - Finlande 5-0 (2-0,2-0,1-0) Canada - Allemagne de l'Est 9-1 (3-0,1-1,5-0) 18 avril Allemagne de l'Ouest - Canada 0-5 (0-3,0-1,0-1) Finlande - URSS 1-5 (0-2,1-2,0-1) Tchécoslovaquie - Allemagne de l'Est 6-1 (0-0,3-0,3-1) Suède - États-Unis 3-4 (1-1,1-2,1-1) 20 avril Suède - Finlande 0-5 (0-3,0-0,0-2) Tchécoslovaquie - Allemagne de l'Ouest 6-1 (2-0,1-1,3-0) Canada - États-Unis 3-4 (2-1,0-3,1-0) URSS - Allemagne de l'Est 6-0 (2-0,3-0,1-0) 21 avril Allemagne de l'Est - Suède 0-11 (0-3,0-3,0-5) Allemagne de l'Ouest - URSS 2-10 (0-7,1-2,1-1) Tchécoslovaquie - États-Unis 1-3 (0-1,1-1,0-1) Finlande - Canada 2-5 (1-1,1-3,0-1) 23 avril Allemagne de l'Est - Finlande 4-4 (1-1,1-1,2-2) Tchécoslovaquie - Canada 4-4 (2-2,1-1,1-1) URSS - Suède 6-2 (1-1,2-0,3-1) États-Unis - Allemagne de l'Ouest 4-3 (2-1,1-2,1-0) 24 avril États-Unis - Allemagne de l'Est 5-5 (2-1,2-0,1-4) Finlande - Allemagne de l'Ouest 3-3 (1-0,1-2,1-1) 25 avril Tchécoslovaquie - Suède 7-2 (3-0,2-2,2-0) URSS - Canada 9-1 (4-0,1-1,4-0) 26 avril Allemagne de l'Ouest - Allemagne de l'Est 6-0 (2-0,2-0,2-0) États-Unis - Finlande 3-8 (1-2,2-3,0-3) 27 avril Tchécoslovaquie - URSS 1-5 (1-0,0-4,0-1) Canada - Suède 6-3 (1-1,3-2,2-0)
Classement (7 matches)
Pts V N D BP-BC Diff 1 URSS 14 7 0 0 52-8 +44 2 États-Unis 9 4 1 2 24-34 -10 3 Canada 9 4 1 2 33-23 +10 4 Tchécoslovaquie 9 4 1 2 30-16 +14 5 Finlande 6 2 2 3 23-25 -2 6 Suède 4 2 0 5 24-30 -6 7 RFA 3 1 1 5 17-31 -14 8 RDA 2 0 2 5 11-47 -36
L'URSS balaie comme d'habitude tout sur son passage au cours de ce premier tour. Seule la Tchécoslovaquie se pique de lui tenir tête grâce à un but en fin de premier tiers de Jiri Lála, mais deux doublés de Makarov et Bykov remettent le pays organisateur à sa place. La Tchécoslovaquie est en effet en difficulté et des rumeurs évoquent des dissensions dans l'équipe, battue par la Finlande en préparation et par les États-Unis dans ces matches de poule. Certains réclament même alors la tête de l'entraîneur Ludek Bukac... Mais l'objectif est pour l'instant atteint avec la qualification en poule finale.
Cela fait envie à la Suède qui se retrouve pour la première fois en poule de maintien et connaît la suprême humiliation de concéder sa première défaite en championnat du monde face aux voisins finlandais. C'est l'équipe des États-Unis, composée pour moitié d'universitaires et pour moitié de joueurs de NHL, qui est la révélation de ce début de tournoi. C'est la première fois depuis le retour des pros de la NHL en 1977 qu'elle bat le voisin canadien. L'entraîneur américain Dave Peterson promet que cette qualification pour le tour final sera suivie d'autres et que son équipe, qui sort tout juste du groupe B, progressera encore dans les années à venir. C'est oublier que la plupart de ses victoires n'ont été obtenues que de peu, et qu'elle ne se serait pas qualifiée pour le tour final sans les excellentes prestations de son gardien John Vanbiesbrouck.
Classement des Championnats d'Europe (5 matches)
Pts V N D BP-BC Diff 1 URSS 10 5 0 0 32-6 +26 2 Tchécoslovaquie 8 4 0 1 25-9 +16 3 Finlande 4 1 2 2 13-17 -4 4 Suède 4 2 0 3 18-20 -2 5 RFA 3 1 1 3 14-22 -8 6 RDA 1 0 1 4 5-33 -28
Ce classement ne prend en compte que les rencontres entre équipes européennes. L'URSS est championne d'Europe.
Poule finale (29 avril, 1er et 3 mai)
Tchécoslovaquie - URSS 2-1 (2-0,0-0,0-1) Canada - États-Unis 3-2 (1-0,1-1,1-1) Tchécoslovaquie - États-Unis 11-2 (0-0,4-2,7-0) URSS - Canada 1-3 (0-2,0-1,1-0) Tchécoslovaquie - Canada 5-3 (1-0,2-2,2-1) URSS - États-Unis 10-3 (3-0,4-0,3-3)
Classement (3 matches)
Pts V N D BP-BC Diff 1 Tchécoslovaquie 6 3 0 0 18-6 +12 2 Canada 4 2 0 1 9-8 +1 3 URSS 3 1 0 2 12-8 +4 4 États-Unis 0 0 0 3 7-24 -17
Quarante-huit heures après leur premier face-à-face, Soviétiques et Tchécoslovaques se retrouvent à nouveau, mais les circonstances sont bien différentes. Les compteurs ont été remis à zéro et l'URSS est sous pression. Le gardien Vladimir Myshkin, qui a la lourde charge de succéder à Tretiak, commet deux erreurs dans le premier tiers-temps, sanctionnées de deux buts de Ruzicka et Pa ek. L'Union Soviétique n'a pas l'habitude de courir après le score, et elle échoue sur Jirí Králík malgré la réduction du score de Khomutov. Le scénario se répète contre le Canada, qui bat l'URSS pour la première fois depuis vingt-quatre ans aux championnats du monde, avec un doublé de Mario Lemieux et un gardien Pat Riggin en grande forme. La ligne KLM est sollicitée plus que d'habitude et Fetisov ne quitte que rarement la glace, mais cette double ration des stars ne redresse pas le navire. C'est un nouveau revers pour l'entraîneur Viktor Tikhonov après celui de la Coupe Canada. L'URSS n'a gagné aucune compétition officielle cette saison, même pas chez les juniors.
Ce sont donc la Tchécoslovaquie et le Canada qui se disputent la médaille d'or. La victoire sur l'URSS a réussi à éveiller l'intérêt de la patrie du hockey pour ce match décisif, qui est retransmis à la télévision canadienne. Mais ce n'est rien à côté de la ferveur qui règne à Prague, où la patinoire de 14000 places est bien sûr comble. La Tchécoslovaquie n'a pas l'intention d'échouer si près du but après avoir terrassé l'ogre soviétique, et elle mate les Canadiens grâce au triplé d'un héros inattendu : Jirí ejba, le jeune attaquant de Jihlava, qui n'avait été appelé en sélection qu'en raison de la blessure de plusieurs titulaires.
La compétition s'achève sur une mauvaise note avec la rencontre entre l'URSS et les États-Unis. Les Américains, dont le coach David Peterson avait déclaré après le premier match que jouer contre les Soviétiques était comme essayer de remonter une rivière à la nage à contre-courant, ne sont toujours pas en mesure de rivaliser, mais les joueurs des deux camps ont la mauvaise idée de transposer la guerre froide sur la glace, devant un public tchèque qui prend parti pour les Américains. L'IIHF prendra des mesures sévères. Les entraîneurs Tikhonov, qui a insulté des dirigeants américains, et Peterson, qui est rentré sur la glace, se voient reprocher leur complaisance face aux bagarres et seront interdits de banc pour le prochain match de leurs équipes respectives en championnat du monde. Irek Gimaev, Vyacheslav Fetisov et Tim Thomas sont suspendus trois matches. Enfin, l'arbitre suédois Kjell Lind, dont on estime qu'il n'a pas su contrôler la situation, ne sera pas retenu pour les prochains championnats du monde.
Poule de maintien (28, 30 avril et 2 mai)
Finlande - Allemagne de l'Est 6-2 (2-0,4-2,0-0) Suède - Allemagne de l'Ouest 5-2 (0-0,3-1,2-1) Suède - Allemagne de l'Est 7-2 (2-0,3-1,2-1) Allemagne de l'Ouest - Finlande 5-4 (2-2,1-1,2-1) Allemagne de l'Est - Allemagne de l'Ouest 1-4 (0-1,1-1,0-2) Finlande - Suède 6-1 (2-1,3-0,1-0)
Classement
Pts V N D BP-BC Diff 1 Finlande 10 4 2 4 39-33 +6 2 Suède 8 4 0 6 37-40 -3 3 RFA 7 3 1 6 28-41 -13 4 RDA 2 0 2 8 16-64 -48
La RDA est reléguée en groupe B. Cette sixième place est la pire pour la Suède depuis 1937. La finale historique de la Coupe Canada est déjà oubliée, et la place du sélectionneur Leif Boork n'y survivra pas. Après un débriefing houleux avec les entraîneurs des clubs de l'Elitserien, il préfèrera partir.
Meilleurs marqueurs
B A Pts 1 Sergueï Makarov URS 8 6 14 2 Jiri Lala TCH 8 5 13 3 Vyacheslav Fetisov URS 6 7 13 4 Nikolaï Drozdetsky URS 5 7 12 5 Hannu Järvenpää FIN 9 2 11 6 Vladimir Ruzicka TCH 8 3 11 7 Kent Nilsson SUE 6 5 11 8 Mikhaïl Varnakov URS 6 4 10 9 Aleksei Kasatonov URS 5 5 10 Dieter Hegen RFA 5 5 10
Meilleur gardien : Jirí Králík (Tchécoslovaquie).
Meilleur défenseur : Vyacheslav Fetisov (URSS).
Meilleur attaquant : Sergueï Makarov (URSS).
Trophée du fair-play : Allemagne de l'Est.
Meilleure équipe en supériorité : URSS (63,9 %).
Meilleure équipe en infériorité : URSS (90,8 %).
Équipe-type élue par les journalistes : Jirí Králík (TCH) ; Vyacheslav Fetisov (URSS) - Aleksei Kasatonov (URSS) ; Vladimir Krutov (URSS) - Vladimir Ruzicka (TCH) - Sergueï Makarov (URSS).
Deuxième équipe-type : John Vanbiesbrouck (USA) ; Miroslav Horava (TCH) - Antonín Stavjana (TCH) ; Pavel Richter (TCH) - Mario Lemieux (CAN) - Jirí Lála (TCH).
Mondial B (du 21 au 31 mars 1985 à Fribourg, Suisse)
21 mars Pologne - Italie 7-1 (3-0,0-1,4-0) Suisse - Hongrie 9-1 (0-0,5-0,4-1) 22 mars Italie - Pays-Bas 5-2 (0-1,2-1,3-0) Norvège - Japon 5-8 (1-5,4-1,0-2) Hongrie - Autriche 0-2 (0-0,0-0,0-2) 23 mars Pays-Bas - Pologne 3-4 (0-3,2-0,1-1) Norvège - Suisse 1-2 (1-0,0-1,0-1) 24 mars Hongrie - Pologne 3-5 (1-1,2-1,0-3) Suisse - Japon 4-1 (0-1,3-0,1-0) Autriche - Italie 1-4 (0-0,0-2,1-2) 25 mars Japon - Pays-Bas 4-3 (3-0,0-2,1-1) Autriche - Norvège 2-5 (2-2,0-2,0-1) 26 mars Hongrie - Italie 1-6 (0-2,0-3,1-1) Pologne - Suisse 2-2 (2-1,0-1,0-0) 27 mars Japon - Autriche 3-8 (1-0,0-5,2-3) Pays-Bas - Norvège 8-2 (2-2,1-0,5-0) 28 mars Italie - Japon 6-4 (1-0,1-1,4-3) Pays-Bas - Hongrie 12-4 (3-1,1-1,8-2) Pologne - Norvège 6-4 (1-1,5-2,0-1) Suisse - Autriche 5-1 (3-0,2-1,0-0) 30 mars Autriche - Pays-Bas 4-2 (2-1,1-1,1-0) Japon - Pologne 0-8 (0-3,0-4,0-1) Norvège - Hongrie 9-6 (5-2,1-3,3-1) Italie - Suisse 1-5 (1-1,0-1,0-3) 31 mars Hongrie - Japon 2-11 (1-2,1-3,0-6) Italie - Norvège 6-2 (2-1,1-1,3-0) Pologne - Autriche 5-0 (1-0,2-0,2-0) Suisse - Pays-Bas 2-6 (1-1,1-3,0-2)
Classement (7 matches)
Pts V N D BP-BC Diff 1 Pologne 13 6 1 0 37-13 +24 2 Suisse 11 5 1 1 29-13 +16 3 Italie 10 5 0 2 29-22 +7 4 Autriche 6 3 0 4 18-24 -6 5 Japon 6 3 0 4 31-36 -5 6 Pays-Bas 6 3 0 4 36-25 +11 7 Norvège 4 2 0 5 28-38 -10 8 Hongrie 0 0 0 7 17-54 -27
Grâce à un bon match du petit gardien moustachu Olivier Anken, la Suisse obtient le match nul contre la Pologne. Ces deux équipes s'étant par ailleurs détachées, elles doivent se départager à la différence de buts. Même si les Polonais ont soigné celle-ci en quelques occasions, notamment face au gardien remplaçant japonais, ils n'ont pas toujours donné leur pleine mesure, notamment face à deux relégués, la Norvège et la Hongrie, où ils n'ont obtenu la victoire que dans les cinq et les deux dernières minutes.
Le coup est donc jouable pour la Suisse et le calcul simple avant le dernier match du tournoi : il faut battre de quatre buts les Pays-Bas, déjà assurés de leur maintien. La tâche ne paraît pas impossible avec le soutien du chaud public de Fribourg, et les Suisses sont en position de monter dans l'élite pour la première fois depuis 1971 (ce qui correspond d'ailleurs au dernier Mondial B qu'ils ont organisé). Malgré l'ouverture du score du chouchou du public Jakob Lüdi, les Suisses semblent trop tendus par l'enjeu, et ils s'effondrent finalement face aux physiques Néerlandais. Non seulement ils n'obtiennent pas le résultat attendu, mais ils perdent le match 2-6.
Si la lutte pour la première place a été limitée, les deux relégations ont mis beaucoup de monde en danger. L'Autriche parvient à se sauver malgré la disette offensive (en partie due au départ temporaire de Kelvin Greenbank, rentré au chevet de son fils malade avant de revenir quand celui-ci allait mieux). Le Japon a parfaitement su exploiter erreurs défensives adverses en faisant preuve de beaucoup d'opportunisme. Même les Pays-Bas, qui semblaient presque condamnés par leur préparation minimale, s'en sont finalement sortis. Ils ont mis trois matches et autant de défaites à se trouver, mais ont fait ensuite parler la poudre.
Le dindon de la farce a donc été la Norvège, décidément battue sur tous les plans. En effet, elle voulait organiser les Mondiaux mais a été devancée de quelques voix (31 à 27) par la candidature de Fribourg. Même en sol étranger, elle est citée par certains comme le principal favori. Mais tout se détraque d'entrée quand les Norvégiens, trop confiants, sont piégés par les contre-attaques japonaises et menés 0-5 en un quart d'heure. Ils ne se remettront jamais de ce départ désastreux. Pourtant, ils ne s'inclinent qu'à cinq minutes de la fin contre la Suisse sur un but de Sturzenegger, et obtiennent leur première victoire face à l'Autriche. Mais ils s'écroulent devant le festival offensif des Pays-Bas, emmenés par Tony Collard (3 buts et 2 assists), qui remportent là une victoire décisive. La Norvège est donc reléguée en groupe C en compagnie d'une équipe de Hongrie sympathique mais limitée.
Meilleurs marqueurs
B A Pts 1 Tony Collard HOL 9 9 18 2 Leo Koopmans HOL 5 9 14 3 Andrzej Zabawa POL 7 6 13 4 Wieslaw Jobczyk POL 7 5 12 5 Stephen Foyn NOR 5 7 12 6 Tom Milani ITA 3 9 12 7 Grant Goegen ITA 7 4 11 8 Benny Tijnagel HOL 6 5 11 9 Ed Lebler AUT 4 6 10 10 Oerjah Loevdahl NOR 4 6 10
Meilleur gardien : Olivier Anken (Suisse).
Meilleur défenseur : Richard Cunningham (Autriche).
Meilleur attaquant : Andrzej Zabawa (Pologne).
Équipe-type élue par les journalistes : Olivier Anken (SUI) ; Reto Sturzenegger (SUI) - Richard Cunningham (AUT) ; Andrzej Zabawa (POL) - Tony Collard (HOL) - Wieslaw Jobczyk (POL).
Trophée du fair-play : Hongrie.
Mondial C (14, 15, 17, 18, 20, 22 et 23 mars 1985 à Megève, Chamonix et Saint-Gervais, France)
Il est un temps question que la Corée du Sud se joigne à la compétition, qui passerait alors à neuf équipes et aurait dû être rallongée. Il était convenu avec l'IIHF que, faute de confirmation début décembre 1984, le plateau serait définitif. Les organisateurs soulagés peuvent alors fixer le calendrier final. Les Sud-Coréens attendront l'année prochaine pour faire leur retour international après cinq ans d'absence.
Roumanie - Bulgarie 11-3 (3-0,2-2,6-1) France - Espagne 12-1 (3-1,4-0,5-0) Chine - Yougoslavie 3-7 (2-1,1-5,0-1) Corée du Nord - Danemark 1-3 (0-0,0-1,1-2) Danemark - Espagne 1-0 (0-0,0-0,1-0) France - Chine 4-4 (2-2,2-1,0-1) Yougoslavie - Roumanie 5-2 (1-1,3-0,1-1) Bulgarie - Corée du Nord 8-1 (1-0,2-0,5-1) France - Corée du Nord 12-0 (3-0,4-0,5-0) Yougoslavie - Danemark 4-3 (1-1,1-2,2-0) Roumanie - Espagne 8-2 (2-1,1-1,5-0) Chine - Bulgarie 10-4 (2-1,4-2,4-1) Corée du Nord - Roumanie 5-18 (1-3,1-7,3-8) France - Yougoslavie 2-1 (1-0,1-1,0-0) Danemark - Chine 1-6 (1-3,0-1,0-2) Espagne - Bulgarie 3-9 (1-3,2-3,0-3) Bulgarie - Yougoslavie 0-4 (0-1,0-1,0-2) France - Danemark 6-2 (3-1,2-0,1-1) Espagne - Corée du Nord 1-8 (1-2,0-5,0-1) Roumanie - Chine 4-6 (2-3,1-0,1-3) Corée du Nord - Chine 1-6 (1-1,0-3,0-2) France - Bulgarie 10-2 (6-0,3-1,1-1) Roumanie - Danemark 5-0 (1-0,1-0,3-0) Espagne - Yougoslavie 1-7 (0-3,0-3,1-1) France - Roumanie 8-3 (2-1,2-1,4-1) Chine - Espagne 10-1 (4-1,3-0,3-0) Yougoslavie - Corée du Nord 8-2 (3-0,4-0,1-2) Danemark - Bulgarie 6-1 (3-1,0-0,3-0)
Classement (7 matches)
Pts V N D BP-BC Diff 1 France 13 6 1 0 54-13 +41 2 Yougoslavie 12 6 0 1 36-13 +23 3 Chine 11 5 1 1 45-22 +23 4 Roumanie 8 4 0 3 51-29 +22 5 Danemark 6 3 0 4 16-23 -7 6 Bulgarie 4 2 0 5 27-45 -18 7 Corée du Nord 2 1 0 6 18-56 -38 8 Espagne 0 0 0 7 9-55 -46
Le duo Patrick Francheterre - Paul Lang avait préparé quatre trios d'attaquants de même club, deux de Saint-Gervais, un de Megève et un des Volants. Malheureusement, il ne pourra aligner que la ligne parisienne (Richer-Farcy-Lecomte). Le reste du plan est compromis dès le stage de préparation quand Franck Ganis se fracture la clavicule contre les Canadiens de Sorel. Il est remplacé dans l'effectif par Laurent Lecomte, qui a l'avantage d'avoir déjà effectué une préparation puisqu'il devait s'envoler pour le Japon avec les moins de 20 ans.
L'équipe de France n'est pas encore au bout de ses peines. Lors du premier match, le capitaine André Péloffy, après deux attaques conclues par deux buts, termine la troisième en heurtant le poteau et se fait une extension des ligaments du genou qui le contraignent à trois semaines d'arrêt. Malgré tout, la France remplit son objectif de quitter le groupe C pour la première fois depuis sa création (elle en avait obtenu le droit en 1971, mais les joueurs avaient boycotté le groupe B l'année suivante pour protester contre leur non-participation aux Jeux). Elle confirme ainsi ce que les résultats de ses juniors avaient montré, à savoir qu'elle a le potentiel pour quitter les bas-fonds du hockey mondial.
La Yougoslavie l'accompagne logiquement avec un bon gardien et trois internationaux qui sont professionnels en Italie. La Chine aurait pu prétendre à la montée avec ses patineurs infatigables mais elle a craqué d'entrée contre les Yougoslaves. Quand à la Roumanie, elle visait également la promotion mais elle s'est montrée bien peu efficace puisqu'elle avait largement dominé aux tirs contre la Yougoslavie (56 à 18) et la Chine (68 à 28). On s'attend donc selon le mode de fonctionnement roumain, à un renouvellement en bloc de l'équipe pour passer à la génération suivante.
Loin derrière, on retrouve la Corée du Nord, où le gardien Gil Ham a dû faire face à 315 tirs en sept matches, et l'Espagne, qui, faute d'argent, n'avait pu disputer de matches internationaux et répondre à l'invitation de la fédération française. Elle s'était donc contentée pour se préparer d'une rencontre face à une sélection catalane.
Meilleurs marqueurs
B A Pts 1 Traian Cazacu ROU 4 17 21 2 Doru Tureanu ROU 12 5 17 3 An Fu CHN 11 6 17 4 Guy Dupuis FRA 13 3 16 5 Alexandru Halauca ROU 7 6 13 6 Ben Yu CHN 8 4 12 7 Michel Leblanc FRA 3 9 12 8 Marian Pisaru ROU 7 4 11 9 Christophe Ville FRA 6 5 11 10 Dan Smi CHN 5 6 11 Franck Pajonkowski FRA 5 6 11
Équipe-type élue par les journalistes : Domine Lomovsek (YOU) ; Michel Leblanc (FRA) - Michael Faber (DAN) ; An Fu (CHN) - Guy Dupuis (FRA) - Traian Cazacu (ROU).
Les précédents championnats du monde (1983)
Les championnats du monde suivants (1986)