Avril 2024 : anecdotes
"Quand tu sais dès le mois d’octobre que ça ne matche pas, mais que tu ne sais pas ce qu’il faut faire… J’ai limogé Éric [Blais], mais c’était par dépit. Car après en avoir discuté avec les capitaines assistants, la seule chose sur laquelle on était d’accord, c’était qu’il fallait faire quelque chose. Le 26 ou le 27 janvier, tu ne vas pas changer tes joueurs. On a donc fait le choix du coach. L’équipe n’entendait plus Éric."
Jérôme Escallier, président des Rapaces de Gap, dans le Dauphiné Libéré
"On voulait laisser le club sain économiquement et le transmettre pour qu'il puisse continuer à se développer. L'important, c'est l'entité, les Dragons de Rouen, pas Thierry Chaix ou Guy Fournier. On ne va pas se mentir, ça fait déjà un bout de temps que je lui ai tout donné à faire. [Marc-André Thinel] a déjà les mains dedans et je sais que ça va être une belle transmission."
Guy Fournier, manager des Dragons de Rouen, explique à France 3 Normandie la transition du club du duo Chaix/Fournier vers le duo Gaétan Muller (patron-investisseur) et Marc-André Thinel (directeur sportif)
"D'abord, la ministre (Amélie Oudéa-Castéra) a toujours dit qu'il fallait avoir des principes clairs, mais aussi apprécier au cas par cas les situations individuelles. Stéphane Da Costa joue de longue date en Russie. Il n'a pas pris la décision d'aller s'y installer dans une temporalité qui aurait été postérieure au début de la guerre d'agression que mène la Russie en Ukraine. Il se trouve par ailleurs dans une situation atypique en raison de son sport. Peu de pays proposent aux joueurs de hockey sur glace un nombre suffisant de compétitions, de clubs et de championnats qui permettent d'évoluer au plus haut niveau international [sic]. Sa fédération s'est tournée vers le ministère, avec le souhait qu'il puisse être sélectionné en Équipe de France.
Il y a de la part de la ministre une volonté de cohérence. Les règles du CIO consistent à ne pas pénaliser des athlètes qui ne soutiennent pas la guerre d'agression menée par la Russie et qui n'ont pas de liens avec le pouvoir russe, et à laisser le maximum d'autonomie de décision au mouvement sportif. La ministre a pu interagir personnellement avec Stéphane Da Costa. Le joueur n'a jamais soutenu l'invasion russe et sa neutralité permet donc à la FFHG de le sélectionner. Dans ce contexte, la ministre a décidé de ne pas s'opposer au souhait commun du joueur et de la Fédération."
Communiqué envoyé par le Ministère des Sports à L'Équipe pour justifier l'accord donné au retour de Stéphane Da Costa en équipe de France.
"Aux Jeux olympiques, ils font un grand podium pour que toute l'équipe puisse y monter. Je m'en souviens, je suis le jeune capitaine de l'équipe. À gauche et à droite, il y avait les perdants qui nous haïssaient le plus à ce moment. et ceux en coulisses nous haïssaient cent fois plus. En 1984, j'étais si choqué que j'ai compris ce qu'était le sens de la vie. [...] [En cas de rencontre avec le président du CIO Thomas Bach] je le chargerais dans la balustrade comme le font les hockeyeurs. [...] Je n'oublierai jamais ma première compétition internationale. Nous sommes allés en Pologne pour le tournoi des pays socialistes. Je suis un enfant qui a grandi dans des baraquements sans commodités, j'ai grandi sur les héros de la Grande Guerre Pariotique. Quand je suis arrivé, j'ai senti combien les Polonais nous haïssaient. Je n'ai pas compris : pourquoi ? C'était en 1973 [NDLR : en 1974 en fait]. Moins de trois décennies plus tôt, nous avions sauvé les Polonais du fascisme."
Vyacheslav Fetisov, dans un discours tenu le 4 avril devant la Faculté de journalisme international du MGIMO (l'Institut d'État des relations internationales de Moscou). Tant qu'un politicien comme lui fait semblant d'oublier que juste avant d'avoir "sauvé les Polonais du fascisme" l'URSS s'était en réalité partagé leur pays avec les Nazis avant de massacrer - ou de livrer aux Allemands - leurs élites intellectuelles, on n'est pas prêt d'avancer dans les "relations internationales" (des groupes de travail révisionnistes ont même été constitués récemment à la Douma pour nier de nouveau le massacre de Katyn, pourtant reconnu en 2010 comme crime par ce même parlement russe). Précision néanmoins nécessaire : ces propos rapportés dans la presse russe ont déclenché en réaction plus de pouces baissés que de pouces levés de la part des internautes russes.
"[Le manager Simon Lacroix et le président Rodolphe Intsaby] ne se sont pas appuyés sur moi, ne se sont pas servis de mon expérience. Je n’ai pas joué le dernier match des playoffs sans trop avoir d’explications. Ce match 6 à Cergy, je ne l’ai même pas regardé. J’étais trop énervé. Je voulais aider mes potes. J’ai entendu qu’on disait que j’avais envie de perdre. Moi, un perdant ? à 37 ans ? Qui me lève tous les matins pour m’entraîner ? [...] Peut-être que chez eux [Grenoble et Rouen] les choses sont un peu mieux organisées. Il n’y a pas besoin d’être expert en hockey pour voir qu’il manque quelque chose à Angers. Le club grandit, mais il doit grandir mieux. Pour en revenir à Grenoble, cette équipe dispose de 5-6 joueurs issus de la formation du club. Ce n’est pas le cas ici : les U20 des Ducs sont champions de France 2024 et pas un ne joue vraiment en Magnus. [...] Quand on perd à Dunkerque, en Coupe fin novembre, je n’ai pas le souvenir qu’il y ait eu une gueulante de qui que ce soit. Or elle aurait dû venir de plus haut. Cette défaite a été la première fracture de la saison. Elle a fait très mal."
Antonin Manavian (photo de droite), non reconduit par les Ducs d'Angers, vide son sac dans Ouest France.
La photo du mois
Images aussi étonnantes que navrantes d'un hockeyeur de moins de 12 ans qui attaque un arbitre en Finlande. Avant que certains ne tirent des conclusions générales d'un fait divers à la manière de nos chaînes d'info en continu, le directeur des compétitions de la fédération finlandaise Pirkka Antila a expliqué qu'il s'agissait d'un incident exceptionnel, qu'il n'avait jamais rencontré en 20 ans d'arbtrage puis 23 ans à son poste.
Antila a loué le calme et l'analyse de l'arbitre, qui a laissé les adultes du club concerné rattraper et gérer l'enfant, et a ajouté : "Il est notoire que le malaise a augmenté chez les enfants et les jeunes, surtout pendant et après la pandémie de coronavirus. Il y a eu des exemples malheureux à l'école récemment. C'est un grand problème social, mais pas un problème particulier du hockey - au contraire. Un bon hobby et un bon cercle d'amis améliorent le bien-être des enfants et des jeunes."