Dijon - Anglet (4 janvier 2004)

 

Match comptant pour la première journée du Super 16, poule Magnus.

Il n'aura fallu qu'un tiers-temps aux Basques pour prendre le large face à une formation dijonnaise bien poussive, subissant le pressing d'une équipe qui en fera souffrir plus d'un au cours de cette poule Magnus.

Après cette rencontre jouée à un horaire inhabituel (14h30 le dimanche, le samedi soir ayant monopolisé spectateurs et parkings pour un match de Coupe de France de football gagné aux tirs au but par Dijon contre Saint-Étienne), Daniel Maric était quelque peu dépité : "On a tout fait à l'envers, on prend des buts sur nos propres erreurs". Et pourtant, la semaine avait été studieuse, avec des joueurs motivés et prêts au combat, mais combat il n'y a pas eu.

Contrairement à ce qu'avaient peut-être pensé les Dijonnais, la période de chauffe de la machine angloye n'a pas été très longue : vitesse de patinage, jeu bien huilé, pressing constant sur la défense dijonnaise. Celle-ci a eu un mal fou à sortir les palets et a fait de nombreux cadeaux aux attaquants basques qui se sont fait un plaisir d'aller crucifier un Neckar décidément pas dans un grand jour. Le premier but, à lui seul, reflétera la physionomie des deux premiers tiers : un attaquant angloy, pris en tenaille dans le coin par trois défenseurs dijonnais, ressort la rondelle à destination de Xavier Daramy, idéalement placé et sans opposition, qui surprend Neckar. Quatre buts en jeu de puissance, un but en infériorité numérique, les hommes de Jean-Michel Lutaud ont donc rapidement fait le ménage, se mettant à l'abri d'un retour peu probable d'une attaque dijonnaise - certes handicapée par les absences de Bussat et Cihlar - où Pazak, toujours aussi esseulé, Dugas (1 but) et Gueguen (1 but) butent régulièrement sur le dernier rempart basque, Filiatrault, auteur d'une très bonne prestation et bien protégé par sa défense, bien orchestrée par Filippin et Sedlak et plus "expérimentée" dans la gestion des "frappes", "indiscipline" qui aura coûté 49 minutes de pénalités aux Ducs et quatre buts.

Anglet sur les rails, Villard créant la surprise à Grenoble, et bien que qualifiés pour les play-offs, règlement oblige, voilà les Ducs astreints à aller glaner des points à l'extérieur s'ils veulent gagner une ou deux places au classement. Le 13 mars, c'est encore loin, mais il va falloir resserrer les boulons avant un premier déplacement à Tours, dès samedi.

À l'issue du match, au coup de sirène, le défenseur dijonnais Joshua Allison s'est rendu coupable d'un geste déplacé et stupide sur Stanislas Solaux, un coup de crosse dans le dos qui lui a valu une pénalité de match et donc une suspension bien méritée pour la deuxième journée.

Compte-rendu signé Pierre Sage

 

Commentaires d'après-match (dans le Bien Public)

Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "Dès le départ, on n'a pas fait ce qu'il fallait. Comme d'habitude, on n'a pas sorti les palets correctement. On a essayé de jouer compliqué alors que c'est simple, il suffit de pousser le palet en zone neutre si on n'est pas en position. On prend les premiers buts alors que nous sommes porteurs du palet. Soit on se le fait piquer, soit on fait une passe à l'adversaire. On leur a grandement facilité la tâche. Avec Cilhar et Bussat en supériorité, c'est autre chose. Ça fait deux bonnes lignes de powerplay, alors que là, je n'en avais qu'une seule avec Dugas, Pazak et Vavroch. En plus, on n'a pas varié les lancers, ce fut une vraie rigolade pour le gardien adverse. Dans le dernier tiers, on shoote quinze fois contre quatre pour nos adversaires, et à la sortie, ça fait un partout."

Thomas Bergamelli (attaquant de Dijon) : "On est mal rentré dans le match. Ils ont gagné tous les duels. Ils ont toujours été présents. On n'a jamais pu s'en sortir. Il va vite falloir oublier cette défaite comme on avait fait après Clermont en septembre dernier. On doit travailler cinq fois, dix fois plus, c'est tout. Il est hors de question de passer pour des guignols dans ce Top 8."

Jean-Michel Lutaud (entraîneur d'Anglet) : "On a un groupe homogène. Tout le monde travaille et adhère à un système de jeu. On a un ensemble jeune encadré par quelques anciens, j'espère qu'on va rester sérieux comme ça jusqu'au bout. Il a juste manqué un peu de rigueur à la fin du deuxième tiers, où on est parti dans tous les sens. Ceci dit, notre victoire me semble logique."

 

Dijon - Anglet 2-7 (0-3, 1-3, 1-1)

Dimanche 4 janvier 2004 à 14h30 à Trimolet. 500 spectateurs.

Arbitrage de M. Durand assisté de MM. Barbez et Fabre.

Pénalités : Dijon 49' (6', 8', 10'+5'+20'), Anglet 28' (8', 8', 12').

Évolution du score :

0-1 à 09'40" : Daramy

0-2 à 13'35" : Garbocz assisté de Sedlak et Duda (sup. num.)

0-3 à 16'51" : Aubry assisté de Wiart et Maréchal

0-4 à 20'52" : Garbocz assisté de Courally

0-5 à 22'33" : Solaux assisté de Patard (sup. num.)

0-6 à 26'37" : Amsellem assisté de Garbocz (sup. num.)

1-6 à 38'46" : Dugas assisté d'Allison et Tiphaigne

1-7 à 58'38" : Lassalle assisté de Larrieu et Aubry (sup. num.)

2-7 à 59'25" : Gueguen (sup. num.)

 

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