ì Krefeld (ALL)

L'an passé, Krefeld avait brièvement occupé la tête de la DEL, ce qui ne l'avait pas empêché de sombrer en fin de saison et de rater le wagon pour les play-offs. Telle mésaventure semble toutefois peu probable cette année, car les Pingouins sont nantis d'un confortable matelas de près de trente points sur le premier non-qualifié. Krefeld fait un solide leader et bâtit ses succès grâce une excellente première ligne composée de Patrik Augusta, de Brad Purdie (qui a fait le trou en tête du classement des marqueurs) et de l'international autrichien Christoph Brandner. De plus, Krefeld, qui vient de prolonger d'un an le contrat de son gardien, le vétéran suédois Roger Nordström, a de quoi préparer l'avenir avec trois sélectionnés dans l'équipe d'Allemagne des moins de 20 ans qui vient d'obtenir sa promotion dans l'élite mondiale : le deuxième gardien Benjamin Voigt (qui a joué un match contre la Pologne), l'attaquant Adrtian Grygiel, et surtout le défenseur Christian Ehrhoff, probablement le meilleur joueur du tournoi. Krefeld a ainsi de bonnes raisons de mettre fin à une politique instable qui voit l'effectif fortement bouleversé chaque année. Au club depuis quatre ans, l'international français Stéphane Barin, qui marque peu de points mais qui est apprécié pour son travail de l'ombre, est en effet un des rares "anciens" de l'équipe avec le chouchou du public Brandner.

î CSKA Moscou (RUS)

L'an dernier, le club vingt fois champion d'Europe ne s'était sauvé de la relégation qu'en toute fin de saison. Mais, s'il pouvait se croire sorti d'affaire après un début de championnat convenable, il n'est en fait toujours pas encore au bout de ces peines : deux mois catastrophiques et une série de dix-neuf matches sans victoire l'ont relégué à la dernière place avant la trêve de Noël. Le dernier succès du CSKA remonte au 13 octobre. Le temps où le club de l'armée regroupait de force les meilleurs joueurs du pays est désormais révolu. L'intervention militaire du CSKA pour réquisitionner les stars de l'Avangard Omsk, Chistov et Svitov, s'est soldée par un échec, et les joueurs ont pu finalement rester dans leur club. Les pratiques de l'époque soviétique n'ont plus cours (ce qui ne signifie pas que d'autres plus inavouables ne les ont pas remplacées, on sait que les mafias aiment bien rôder autour des clubs russes qui sont un bon moyen de blanchir leur argent), et le CSKA devra trouver d'autres moyens pour se sortir de la crise.

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