Viry - Milan (25 septembre 1999)

 

Match comptant pour la sixième journée du tournoi international franco-italien.

Après les multiples rebondissements de "l'affaire Milan", ce match ne figurait plus sur les calendriers, et ce n'est guère surprenant de voir des tribunes vides. Pourtant, les "Ultras Milano" sont bien là : enfin, ils sont deux pour tenir leur pancarte, plus un pour crier derrière. La situation de Milan ayant été enfin clarifiée depuis la veille, on s'attendait à ce que les Italiens, débarrassés des menaces qui pesaient sur leur avenir immédiat, déploient leur jeu en toute liberté. Le début du match est pourtant très terne, et il faut attendre la neuvième minute pour voir la première occasion quand Bortolussi vient glisser le palet sur le poteau de Ménard. Dans ces premières minutes, Milan n'est pas vraiment fidèle à sa réputation de jeu physique, mais Bonnard ne fait pas mentir la sienne et commence déjà à chercher des noises à Couturier. Viry commence à dominer sans parvenir à cadrer ses tirs, et Adey s'échappe en contre, mais Ménard s'interpose. A la 17è minute, c'est finalement Viry qui ouvre le score grâce à Julien Thomas. Mais une minute plus tard, Raisky parvient à égaliser à travers une forêt de Castelvirois. On attend encore une minute, et c'est un Esposito très remuant qui est enfin récompensé de ses efforts en donnant l'avantage aux Milanais. Finalement, Fleutot (ou "Fluetot", si l'on en croit le nom inscrit sur son maillot) vient quasiment tuer le match en marquant sur le gong final.

La deuxième période reprend par une domination castelviroise, et Fortin, Couturier et Sadoun mettent à l'épreuve le gardien milanais Lindfors par des tirs enfin cadrés, mais jamais en position dangereuse. Après cinq minutes, un Castelvirois déborde sur la droite et voit le gardien trop avancé : il effectue alors une espèce de centre-tir. En une fraction de seconde, le gardien se couche sur le palet tandis qu'une meute de joueurs se jette sur le but et que la cage bouge. L'action est très confuse, mais M. Ollier hésite très peu et accorde le but. Cinq secondes plus tard, Lindfors se relève, pousse une gueulante, et l'arbitre modifie sa décision. Ce type de revirement arrive un peu trop souvent dans le championnat Elite, et il est dommage que les arbitres soient si influençables alors que leurs décisions devraient être irrévocables. Finalement, Viry parviendra à marquer un peu plus tard, quand Thomas dévie un slap de Brodin pour signer un doublé personnel. Mais, de nouveau, les Jets encaissent un but dans la minute suivante, par Jean-François Bonnard. En fin de période, tout est calme, mais, comme dit l'autre, il suffit d'un ou deux excités... A une minute de la fin, lors d'un arrêt de jeu, rien ne bouge, tandis que Raisky et un joueur de Viry entourent l'arbitre. Le pauvre Kazakh doit s'ennuyer à rester ainsi immobile. Alors, d'un coup, il décide de frapper violemment la crosse de l'adversaire juste devant les patins de l'arbitre. Bilan : 10' pour méconduite. Voilà qui clôt bien mal ce deuxième tiers, le meilleur sur le plan du jeu.

Suite à une pénalité contre Couturier (depuis qu'il n'a plus d'autocollant "Je suis fair-play, vive l'arbitre" sur son casque, aurait-il renié ses principes ?), Kivela inscrit le cinquième but milanais. Mais un cinglage violent de Voronov sur la main de Couturier offre une occasion en or à Viry, qui se retrouve à 5 contre 3. Kivekka, puis Roger, ne manquent pas l'occasion de revenir à 5-4. Un but d'écart à moins de dix minutes de la fin, la rencontre paraît relancée et le suspense total. Le match va pourtant être plié en moins d'un minute : un premier but milanais en contre-attaque après une action à trois des attaquants de Viry dans la zone milanaise, un deuxième d'Esposito peu après, puis un troisième de Raisky que les défenseurs de Viry, assommés, regardent jouer et marquer. A quatre minutes de la fin, Kuznetsov réalise un jolie feinte sur la droite et centre pour Bortolussi qui marque. Le Britannique Paul Adey viendra ajouter la cerise sur le gâteau à la dernière minute en marquant le dixième but milanais, concluant en beauté un bon match de sa part.

Les Milanais ont développé un jeu physique, sans toutefois être les brutes parfois annoncées, malgré une ou deux agressions (on reconnaît les agressions au fait que Bonnard applaudit et crie "Bravo"). Bien sûr, il y a les fouteurs de merde que sont Bonnard et Raisky, mais on les connaissait déjà. Ajoutons quand même Esposito à la liste des énervés chroniques. Viry a les moyens de gagner des matches cette saison, mais il faut pour cela remédier à des maux récurrents, à savoir des relâchements coupables en fin de tiers-temps et juste avoir marqué un encaissé un but. Quand on a la chance d'ouvrir le score, encore faut-il savoir gérer...

 

Classement du tournoi franco-italien : 1 Caen 8, 2 Milan 7, 3 Rouen 7, 4 Anglet 6, 5 Amiens 6, 6 Reims 5, 7 Angers 4, 8 Chamonix 4, 9 Lyon 4, 10 Viry-Essonne 0.

 

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