CSH Paris - Anvers (21 novembre 1925)

 

Match amical.

Dès le début, le CSHP contrôle mieux le palet et se montre supérieur dans toutes ses lignes. La domination parisienne se maintient fermement et Hubert Grunwald marque le premier but après trois minutes de jeu sur un mauvais dégagement d'un des frères Van Reysschoot. Les avants belges désorientés ne sont pas à leur affaire. Eux qui avaient fait tant de misères aux Français lors des confrontations de l'an dernier se font maîtriser à chaque tentative. Et quand ils parviennent à remonter le palet, ils n'ont aucun soutien de leurs arrières. Ceux-ci sont le point faible, trop lents en défense et trop imprécis dans leurs relances.

Parmi les raisons de ces progrès parisiens, il y a bien sûr le grand retour de Smith, qui place un démarrage et une série de dribbles sur le troisième but, mais sa condition physique n'est pas encore optimale et il a peiné en fin de match. Mais on voit que même Defries, qui ne s'est entraîné que deux ou trois fois cette saison, parvient à marquer, en plaçant un tir soudain dans le coin du but, après une mêlée confuse typique du jeu en deuxième période. Le gardien Hector Chotteau, masqué, ne peut pas se le reprocher, car il a évité une défaite plus lourde.

En fait, le CSHP n'a pas un visage si différent que celui de l'an dernier. Il n'y a qu'une seule recrue, le centre américain William Chisholm, venu de l'université de Yale. Il a déjà montré sa mobilité et sa connaissance du jeu à défaut d'efficacité. Il faut croire que les Parisiens progressent. Les deux buts qui ont récompensé le jeune Hubert Grunwald de sa ténacité sont encourageants, d'autant qu'il sait désormais réceptionner une passe à pleine vitesse. Qui sait si la raison principale de cette belle performance n'est pas le passage à l'arrière d'Alfred de Rauch ? Ce poste paraît plus en rapport avec ses capacités actuelles, lui qui n'a plus sa vitesse d'autrefois, sachant qu'il faisait déjà de toute façon sa part de travail défensif. Le CSHP dispose maintenant d'une paire d'arrières redoutable y compris pour animer l'attaque, et cela peut être intéressant. Certes, le jeu parisien peut paraître individuel, mais c'est la rançon d'une piste exiguë où développer un jeu collectif est ardu.

 

Club des Sports d'Hiver de Paris (FRA) - Anvers (BEL) 4-0 (3-0, 1-0)

Samedi 21 novembre 1925 au Palais de Glace des Champs-Élysées. Arbitrage de Jacques Chaudron (FRA).

Évolution du score :

1-0 : Grunwald

2-0 : Grunwald

3-0 : Smith

4-0 : Defries

 

CSHP : Robert George / Alfred de Rauch - J. Smith / Hubert Grunwald - William Chisholm - Defries.

 

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