Milan - Rouen (30 octobre 1999)

 

Match comptant pour la quatorzième journée du tournoi franco-italien.

Devant un public de misère, pour cause de concordance de dates avec le match de football Inter - Lazio de San Siro, Milan recommence à offrir une prestation plus que convaincante. On comprend que ce ne sera plus la même histoire dès le 3-0 infligé en cinq minutes aux Français, avec la complicité décisive du gardien Groeneveld : après 31 secondes, le dernier défenseur rouennais se fait piquer un palet errant par Jennings, quelques minutes plus tard, Kuznetsov retrouve le chemin des filets en contre-attque après avoir fait se coucher le gardien, enfin Torkki avec un tir de près, mais sans prétention, réussit à tromper pour la troisième fois la gardien de Rouen. A ce point, Milan se relâche, et après le 3-1 immédiat de Pajonkowski, les Français réussissent à réduire le score à 3-1 durant la fin de la première période (but sur une action confuse sur laquelle Lindfors n'est pas exempt de tout reproche).

Dans le deuxième tiers revient sur la glace un Milan extrêmement déterminé qui reprend en main les rênes de la partie et place un 4-0 enthousiasmant. A la marque, encore Jennings (prompt à rabattre dans le but un rebond sur un tir de Kivela), Penttinen en infériorité numérique (grande contre-attaque et grand tir croisé, avec le palet qui touche le poteau et la transversale avant de rentrer), Bachelet (grand slapshot en contre-attaque qui surprend le gardien au second poteau) et Raisky (déviation sur un tir de la bleue). Le jeu affiché dans cette deuxième période, s'il n'est pas à la hauteur de celui vu face à Caen (mais il s'en faut de peu) est celui que l'on attend de cette équipe, les raisons pour laquelle les prestations de ce type continuent à alterner avec des prestations opaques (pour employer un euphémisme) restant mystérieuses...

La troisième période est une formalité et, à part quelques éclairs personnels, il n'y a peu ou rien à voir. Kuznetsov marque encore pour Milan, superbement assisté de derrière le but par Teppo Kivela. Dans les cinq dernières minutes, les Français réussissent à mettre deux buts à Canei (qui a remplacé Lindfors), mais les équipes avaient déjà la tête aux vestiaires.

Dans l'ensemble, une prestation collective positive, mais de nombreuses individualités se détachent : Kivela (un spectacle avec un palet mené à la baguette et une précision dans les passes qui confine à l'invraisemblable), Kuznetsov (une puissance, dans le patinage, vraiment impressionnante), Van Den Thillart (toujours sûr et dur juste ce qu'il faut, vraiment le défenseur parfait...) et en général tous les Français qui donnent toujours 100 %, mettant leur esprit sur la glace et luttant sur tous les palets. Malgré son but, l'absence de signes d'amélioration de la part de Raisky est préoccupante, tandis que Voronov commence à montrer quelque chose (plus précis dans les phases défensives et finalement présent même dans les phases offensives). En revanche, Sakari Lindfors fait légèrement pire et a encore donné des signes de faiblesse après ses dernières très bonnes prestations.

Compte-rendu signé Lorenzo Pulici

 

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