Match international.

Les supporters suédois sont passés par Portland pour soutenir leur équipe dans son dernier match de préparation (qui est aussi le seul pour les Américains), et leur enthousiasme surprend positivement les spectateurs locaux.

À leur place, ils n'auraient pas de quoi se réjouir. La presse suédoises désespérée avait mis ses derniers espoirs en Kristian Huselius : le joueur de Calgary, qui n'avait plus joué en équipe nationale depuis sa nuit d'orgie de 2005, est blessé au genou et s'ets vu prescrire deux semaines de repos. Le fol espoir du retour de Michael Nylander s'est lui aussi éteint : il était venu s'entraîner avec l'équipe de Suède alors qu'il n'avait pas joué depuis janvier, mais il a été "intercepté" par les docteurs des Washington Capitals qui l'ont rappelé à l'ordre après son opération à l'épaule.

Quant aux joueurs de NHL suédois présents, ils peinent à convaincre. La seule fois où Robert Nilsson se fera remarquer dans ce match, c'est en perdant un palet en zone neutre à la dixième minute, gêné par Stafford revenu derrière lui. Patrick Kane (19 ans) se saisit de la rondelle, entre en zone offensive, exécute un fantastique 360° sur son revers qui fait vaciller le défenseur Niclas Wallin et glisse le palet à son collègue Peter Mueller (20 ans) qui a devancé Alexander Edler près de la cage (1-0). Une pénalité de Sanny Lindström met ensuite la Suède au supplice : les passes, les rebonds, tout va trop vite pour les Scandinaves, et Patrick O'Sullivan finit par mettre le rebond au fond (2-0).

La Suède, dominée, n'a que trois ou quatre occasions sérieuses dans cette partie. Craig Anderson garde ses cages inviolées avant de céder la place à la mi-match à Robert Esche, qui n'a pas le moindre tir à arrêter jusqu'à la pause.

Les jeunes Américains font très forte impression, et le petit dernier Nathan Gerbe n'est pas en reste. L'attaquant de poche (1m67) se fait passeur décisif, de derrière la cage, pour le déménageur Dustin Brown, puis marque lui-même sur un rebond.

L'épatant duo Kane-Muller (né en 1988...) avait ouvert le bal, il souhaite aussi le conclure. Peter Mueller gagne l'engagement et sert Patrick Kane dont le tir rentre avec l'aide d'un patin suédois. La Tre Kronor aura presque but le calice jusqu'à la lie, mais elle évite l'humiliation grâce à Mattias Weinhandl. Son unique buteur ?

Même les tirs au but, joués pour l'entraînement, sont gagnés par les Américains : les jeunes Kane, Parise et Mueller marquent chacun le leur, toujours du revers.

Les Suédois auraient pu vivre une encore plus mauvaise soirée, car leurs deux meilleurs défenseurs Anton Strålman (épaule) et Kenny Jönsson (dos) ont quitté le jeu en cours de match. Il semble que ce soit une mesure de sécurité et que leur participation ne soit pas remise en cause. Dans son état, la Tre Kronor aura besoin de tous les volontaires, et plus encore de Niklas Bäckström, le centre de Washington arrivé aujourd'hui et qui a choisi de ne pas jouer ce match.

Lien vidéo d'un journal télé américain

Commentaires d'après-match

Mats Näslund (manager de la Suède) : "Pour l'instant nous ne pouvons nous satisfaire que des premières minutes contre la Lettonie, où nous avons pris une avance de 3-0. Mais je ne suis pas sûr que nous pouvions nous satisfaire de quoi que ce soit à ce stade... Nous devons être bien meilleurs en powerplay et en boxplay ; c'est une obligation pour atteindre les phases finales d'un championnat du monde. Mais il y a beaucoup d'autres choses qui doivent être bien meileures. On a l'habitude de penser que les joueurs européens sont meilleurs en vitesse et en technique, mais les États-Unis ont excellé dans ces deux compartiments et cela nous a surpris."

Magnus Johansson (défenseur de la Suède) : "Nous allons continuer à nous battre. Notre force est que nous restons toujours ensemble en équipe. Il suffit de lire les effectifs pour constater que le Canada ressemble à une sélection all-star et que la Russie a bien sûr de grands joueurs, il est donc clair qu'ils sont les grands favoris. Mais il y a du talent dans notre équipe, il y a les ingrédients, nous devons juste les marier et trouver notre jeu. Contre les États-Unis, notre défense était ouverte, nous devons jouer de façon plus combative. On ne peut pas gagner en encaissant cinq buts. Nous avons à travailler, mais il y a du potentiel."

États-Unis - Suède 5-1 (2-0, 0-0, 3-1)

Dimanche 27 avril 2007 à 19h00 à Portland. 5389 spectateurs.

Pénalités : États-Unis 4' (2', 0', 2'), Suède 10' (4', 2', 4').

Tirs : États-Unis 31 (12, 9, 10), Suède 21 (11, 3, 7).

Évolution du score :

1-0 à 09'26" : Mueller assisté de Kane

2-0 à 12'06" : O'Sullivan assisté de Kessel et Mueller (sup. num.)

3-0 à 43'58" : Brown assisté de Gerbe

4-0 à 51'52" : Gerbe assisté de Booth et Stafford

5-0 à 53'28" : Kane assisté de Mueller

5-1 à 57'54" : Weinhandl assisté de Mårtensson et Wallin

Tirs au but :

Suède : Nilsson (réussi), Johansson (arrêté), Edler (réussi), Holmqvist (arrêté), Weinhandl (arrêté), Andersson (arrêté).

États-Unis : Kessel (arrêté), Kane (réussi), Parise (réussi), O'Sullivan (arrêté), Brown (arrêté), Mueller (réussi).

États-Unis

Gardien : Craig Anderson puis Robert Esche à 27'32".

Défenseurs : Paul Martin - Tom Gilbert ; Keith Ballard - James Wisniewski ; Mark Stuart (A) - Matt Greene ; Tim Gleason - Matt Gilroy.

Attaquants : Lee Stempniak - Patrick O'Sullivan - Dustin Brown ; Nathan Gerbe - Peter Mueller - Patrick Kane ; David Booth (2') - Jeff Halpern (C) - Jason Pominville ; David Backes - Zach Parise (A) - Phil Kessel (2') ; Drew Stafford.

Gardien : Mikael Tellqvist.

Défenseurs : Daniel Fernholm - Magnus Johansson ; Kenny Jönsson (C) - Anton Strålman ; Alexander Edler - Niclas Wallin (A, 2') ; Sanny Lindström (A, 2') - Jonas Frögren.

Attaquants : Tony Mårtensson (2') - Rickard Wallin - Mattias Weinhandl ; Karl Fabricius - Michael Holmqvist - Patric Hörnqvist ; Nils Ekman - Fredrik Warg - Robert Nilsson ; Per Ledin - Johan Andersson (2') - Marcus Nilson (2').

Remplaçant : Stefan Liv (G). En réserve : Erik Ersberg (G), Linus Videll, Daniel Widing.

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