Brest - Tours (14 novembre 2007)
Huitième de finale de la Coupe de France.
"Depuis l'ouverture de la saison on a le palet. Là, on risque de le voir moins souvent." La phrase de Sébastien Oprandi dans Ouest France résume la crainte mais aussi le défi des Albatros de Brest, enfin confrontés à une opposition de haut calibre, ce qui les change du championnat de D2 où ils s'ennuient sans rival.
Comment vont-ils entrer dans le rythme de ce match, eux qui sont habitués à jouer pépère ? Fort bien, en vérité ! À la cinquième minute de jeu, Tomas Valko, le caractériel qui s'était fait virer par Bob Millette lors du camp de pré-saison l'an dernier, part seul en contre et gagne son duel face à Hiadlovsky.
Piquée dans orgueil, l'ASGT réagit de ce départ manqué et vient camper dans la zone brestoise. Et en vingt secondes, le score se renverse totalement : au petit tir masqué de la bleue de Michal Divisek succède un départ sur l'aile de Miroslav Pazak pour la reprise dans le haut du filet de Dominic Noël. Cela fait 1-2. Deux pénalités de Simak et Drzik redonnent du peps à Brest qui joue pendant une minute à cinq contre trois, mais se heurte à Hiadlovsky. En fin de tiers, Martin Filip trouve Guillaume Rodrigue dans l'intervalle à revers de la défense, et la lucarne de l'ex-Angevin semble sceller le sort du match. À 1-3, l'éventualité d'une surprise semble enterrée.
À la trente-cinquième minute, cependant, le défenseur finlandais Ville Parkkulainen se rachète de son rôle sur l'égalisation adverse (il masquait son gardien Gabriel Bounoure) et de ses deux pénalités du début de tiers. Il reprend un rebond aérien en situation de double supériorité numérique. Dominic Noël, qui était alors en prison pour une pénalité concédée une seconde après sa sortie (!), n'a pas retenu la leçon : il retient une crosse adverse et retourne dans la geôle pour la troisième fois en six minutes ! Brest joue alors à quatre contre trois et cette nouvelle situation favorable est trop belle : bien servi par Wikström, Karel Kadlec met Hiadlovsky à terre et lève le palet du revers au-dessus du petit gardien slovaque. Les Albatros sont revenus à 3-3 et ça ne paraît pas si usurpé. Tomas Kaspar aurait même pu leur donner l'avantage.
Malheureusement pour les locaux, si c'est bien sur une pénalité que se décidera le match, elle ne sera pas contre les noirs. Un bête surnombre puis une obstruction de Borzik laissent les Brestois à leur tour à trois. Pazak décale Sebo seul dans le slot pour un but décisif imparable (3-4). Pratiquant un jeu peu ambitieux et reflétant mal les deux divisions d'écart théoriques, Tours conclut une victoire dans la douleur, en résistant au passage à une nouvelle double infériorité numérique.
Commentaires d'après-match (dans la Nouvelle République)
Bob Millette (entraîneur de Tours) : "Je pensais vraiment faire tourner tout le monde pour ce deuxième tour, mais la tournure des évènements a fait qu'il a fallu que j'emploie plutôt mes joueurs d'expérience. On peut dire un grand merci à Hiadlovsky, qui nous a sorti de beaux arrêts, et à Sebo, Pazak, Perna, Filip, Sabol et Simak qui ont beaucoup joué en infériorité numérique. Heureusement que Sebo nous met ce quatrième but sur notre seul et unique power-play dans le dernier tiers."
Brest - Tours 3-4 (1-3, 2-0, 0-1)
Mercredi 14 novembre 2007 à 20h00 au Rïnkla stadium. 350 spectateurs.
Arbitrage de Didier Bocquet assisté de Jérémie Douchy et Matthieu Loos.
Pénalités : Brest 18' (0', 8', 10'), Tours 36' (8', 12', 16').
Évolution du score :
1-0 à 04'25" : Valko assisté de Maynard et Prunet
1-1 à 10'57" : Divisek assisté de Rodrigue et Perna
1-2 à 11'17" : Noël assisté de Pazak et Stepan
1-3 à 18'39" : Rodrigue assisté de M. Filip et Perna
2-3 à 33'40" : Parkkulainen assisté d'Ocelka et Maynard (double sup. num.)
3-3 à 36'43" : Kadlec assisté de Wikström et Mincak (sup. num.)
3-4 à 48'12" : Sebo assisté de Pazak et Rodrigue (double sup. num.)