Dijon - Épinal (14 novembre 2006)

 

Huitième de finale de la Coupe de France.

Encore placée sur la route des Spinaliens, la formation de Daniel Maric, tenante du titre, jouait pour la première fois de la saison son trophée. Il est vrai qu'au tour précédent, Belfort était nettement trop limité pour espérer quoique ce soit devant un club d'élite. Cette fois-ci, le derby de l'est est tout autre pour les Ducs avec des Dauphins en pleine confiance. Sortis de deux grosses prestations devant deux cadors du championnat (défaits de peu devant Grenoble et à Rouen avant la trêve), les Spinaliens ont le moral et savent qu'en face, le CPHD n'est pas totalement à armes égales en raison de quelques absences préjudiciables. Même parmi les joueurs présents, tous ne sont pas en meilleure forme. Aymeric Gillet souffre de la hanche et Stephen Dugas de la cuisse. L'international Guillaume Karrer est rentré fatigué du tournoi des Bleus en Hongrie.

Douchés dans leur bonne série de victoires à Caen voilà dix jours, les hommes de Daniel Maric tentent de rapidement prendre les devants mais Stanislav Petrik, le portier spinalien revenu cette saison à son meilleur niveau, fait le métier devant son filet. Après ces dix minutes initiales de pression bourguignonne, Épinal s'enhardit et exploite un avantage numérique pour déverrouiller la marque sur un rebond gagnant de Milan Buda (0-1 à 16'27").

Piqués au vif, les locaux amorcent le tiers intermédiaire avec d'autres intentions et ne tardent pas cette fois-ci à trouver la faille sur une déviation de son renfort canadien, Olivier Maltais, après un bon effort d'Aymeric Gillet (1-1 à 21'11"). Épinal ne se laisse pas abattre et mais à profit sa réactivité pour reprendre la main sur un bon travail de Chassard qui sert parfaitement Mazerolle sur une contre-attaque née d'une interception manquée de Gillet (1-2 à 23'08"). Munis d'un avantage minimal, les Dauphins se retrouvent rapidement à protéger leurs acquis mais tombent dans l'inflation de pénalités. Une situation délicate mais bien gérée par la vista de Petrik et l'implication de son corps défensif, meurtri après la lourde blessure de Radoslav Regenda. Le Slovaque, durement touché au genou (on évoquait les ligaments), ne sera pas rentré indemne de Côte d'Or... Son entraîneur, Pierre-Yves Eisenring, ne restera pas longtemps insensible et le payera même d'un méconduite de match.

Il reste donc vingt minutes au CPHD pour défendre son titre. Après un tir de pénalité raté de peu par Miroslav Kristin qui se faisait justice pour avoir été accroché par Petrak, les hommes de Maric sont récompensés de leur pression après une mise au jeu gagnée par Julien Aubry : l'ancien Spinalien Aymeric Gillet se décale et prend un lancer gagnant grâce à un écran de Kévin Dugas (2-2 à 52'21"). Toutes les conditions semblent réunies pour une issue favorable aux Ducs mais Épinal, plus frais physiquement, reprend le dessus et trouve une dernière fois l'ouverture grâce à une reprise de Jan Simko (2-3 à 55'23"). Incapable de maîtriser l'ICE en fin de partie, Dijon a laissé passé sa chance et doit se résoudre à remettre en jeu sa Coupe de France. Ce n'est finalement pas un si grand mal lorsque l'on connaît la situation du club bourguignon en championnat.

Épinal en revanche peut tirer de bons profits de la Coupe de France après avoir négligé la Coupe de la Ligue. Mais attendant, l'ICE va devoir se remettre au travail avant d'affronter Strasbourg en Ligue Magnus. Sans Regenda, mais aussi vraisemblablement sans son attaquant polonais testé depuis une semaine. En effet, l'avenir de Slawomir Krzak, ex-international junior arrivé de Tychy, semblait à l'heure de ces lignes ne pas se situer en Lorraine.

 

Commentaires d'après-match (dans le Bien Public)

Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "La différence s'est faite en supériorité. À cinq contre cinq, nous sommes vainqueurs. Nous prenons deux buts en infériorité et un en supériorité. Durant tout le match, nous n'avons également pas su exploiter nos powerplay. On a perdu toutes les remises en jeu malgré un turn-over. L'absence d'Erik Bochna nous a été fatale."

 

Dijon - Épinal 2-3 (0-1, 1-1, 1-1)

Mardi 14 novembre 2006 à 20h15 à la patinoire de Trimolet. 522 spectateurs.

Arbitrage de Frédéric Bachelet assisté de David Courgeon et Benjamin Gremion.

Pénalités : Dijon 16' (8', 4', 4'), Épinal 52' (10'+10', 12'+20', 0').

Tirs : Dijon 43 (13, 18, 12), Épinal 25 (8, 9, 8).

Évolution du score :

0-1 à 16'27" : Buda assisté de Plch et Petrak (sup. num.)

1-1 à 21'11" : Maltais assisté de Gillet

1-2 à 23'08" : Mazerolle assisté de Chassard et Slovak (inf. num.)

2-2 à 52'21" : Gillet assisté d'Aubry

2-3 à 55'23" : Simko assisté de Plch (sup. num.)

 

Dijon

Gardien : Vladimir Hiadlovsky (sorti de sa cage de 59'00" à 59'22" et de 59'40" à 59'56").

Défenseurs : Ladislav Gabris - Aymeric Gillet ; Guillaume Karrer - Juraj Senko ; Andrej Mrena (C).

Attaquants : Miroslav Kristin - Martin Jeannette - Anthony Guttig ; Peter Jasik - Stephen Dugas (A) - Olivier Maltais ; William Mouly - Kevin Dugas - Julien Aubry (A).

Remplaçant : Fabien Chardon (G). Absents : Antoine Amsellem (entorse acromio-claviculaire), Erik Bochna (blessé).

Épinal

Gardien : Stanislav Petrik.

Défenseurs : Jan Bohácek - Radoslav Regenda ; Peter Slovák - Peter Lištiak ; Peter Strapatý - Borislav Ilic.

Attaquants : Milan Buda - Michal Petrák - Ján Plch (A) ; Luc Mazerolle - Tomáš Jelínek - Guillaume Chassard (C) ; Ján Šimko - Anthony Maurice (A) - Lionel Simon ; Sébastien Geoffroy.

Remplaçants : Franck Constantin (G). Absent : Guillaume Papelier.

 

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