Amiens - Rouen (4 février 2006)

 

Match en retard de la dix-huitième journée de la Ligue Magnus 2005/2006.

Le centième ! C'est le centième derby entre Amiens et Rouen. Depuis le 1er octobre 1980 et une opposition entre deux jeunes équipes de D3, les deux frères ennemis du hockey hexagonal se tirent la bourre. Et après toutes ces années, la balance penche clairement du coté des Dragons. Avec 63 victoires normandes, contre 26 picardes et 10 matchs nuls, Rouen apprécie tout particulièrement ce grand classique. Et à l'entame du match, les pronostics donnent encore le 100e aux joueurs du duo Pajonkowski-Fournier, invaincus depuis le début de saison. Pourtant, depuis quelques matchs, tout n'est plus parfait sur les bords de Seine. La défense encaisse de plus en plus de buts. Et après avoir frôlé la défaite à Angers, les Dragons, pourtant meilleure défense du championnat, ont pris quatre buts face à la lanterne rouge Gap.

Contre Amiens, Rouen est encore privé de deux de ses joueurs. Vesa Ponto, suspendu, laisse sa place en défense à Simon Doreille. Et en attaque, Tristan Lemoine reste convalescent et se remet tranquillement d'une blessure au quadriceps. Édouard Dufournet est donc titularisé à sa place. Côté amiénois, seul Peter Janik manque à l'appel. Théoriquement, le défenseur slovaque est apte à jouer. Mais le staff des Gothiques préfère être certain de la bonne cicatrisation de son genou avant de le relancer en championnat. L'ancien joueur du Dukla Trencin reviendra donc dans une semaine. Pour le remplacer, Denis Perez a fait appel à Mathieu Jestin, comme contre Villard-de-Lans.

Comme à chaque venue du voisin normand en Picardie, ce match déchaîne les passions. Le match se joue à guichets fermés et le Coliséum est intégralement rempli avec ses 3300 spectateurs. Dès l'échauffement, les Rouennais sont accueillis par une pluie de sifflets. Et quarante minutes avant le coup d'envoi, la patinoire amiénoise gronde déjà plus que pendant la plupart des autres matchs. Et les supporters Gothiques hurlent de joie quand le speaker annonce une victoire 7-5 des... poussins amiénois face à leurs homologues de Haute-Normandie. L'ambiance est là, le public est surchauffé... Le choc de la Ligue Magnus entre le leader et son dauphin peut commencer.

Après 31 secondes de jeu, Julien Desrosiers chipe le palet dans la crosse de Thomas Roussel. L'attaquant international part en contre le long de la bande gauche. Il centre finalement sur Kimmo Salminen et Antoine Mindjimba doit s'y reprendre à deux fois pour garder sa cage inviolée. Mais exceptée cette première banderille des Dragons, la rencontre débute assez timidement. Les deux équipes s'observent lors d'un premier round d'observation, pression oblige. La première pénalité est sifflée contre Simon Doreille, coupable d'une obstruction sur un Miroslav Pazak bien lancé pour remonter toute la patinoire (2'47"). Anthony Mortas lance rapidement (3'03") et oblige Ramon Sopko à intervenir une première fois. Peu après, Frantisek Pulscak décale Vincent Bachet. Mais là encore, Sopko s'interpose (3'41"). Tout bon derby qui se respecte inclue sa dose de brassage. Cet Amiens-Rouen ne fait pas exception. On se bouscule et on s'explique devant la cage d'Antoine Mindjimba (qui reste de marbre) et le trio arbitral envoie quatre joueurs, deux par équipes, en prison pour dureté. Les punis se nomment Julian Marcos et Mathieu Jestin pour les Gothiques, Marc-André Thinel et Simon Doreille pour les Dragons (5'23"). Le jeu continue dans la même veine quand Desrosiers décide de faire justice lui-même après une faute de Pazak. Les arbitres envoient les deux joueurs en prison, ainsi que Salminen, tous pour cinglage (7'11"). Les Gothiques récupère donc une supériorité numérique mais peinent à s'installer dans le camp adverse avant d'être à leur tour sanctionnés pour un surnombre (8'40"). À quatre contre quatre, Julian Marcos retrouve Laurent Gras dans l'enclave. Sopko s'impose de nouveau (9'10"). Rouen a aussi bien du mal à installer son jeu de puissance (obstruction de Pulscak, 10'51"). Il faut attendre cinquante-cinq secondes pour voir le premier tir normand sur Antoine Mindjimba, un slap de Sami-Ville Salomaa. Depuis le début de saison, Amiens excelle en infériorité numérique et les Gothiques n'ont aucune difficulté pour se dégager, surtout que leurs adversaires sont souvent pris au piège du hors-jeu. La fin du tiers approchant, Rouen devient de plus en plus dangereux et offensif. C'est d'abord Kimmo Salminen qui réussit à s'échapper sur le côté droit avant que son shoot ne s'écrase sur le poteau (14'42"). Quelques secondes plus tard, Olivier Coqueux sert dans l'enclave Julien Desrosiers, dont le tir n'est pas cadré. Un palet mal dégagé profite ensuite à Éric Fortier. L'attaquant québécois s'avance dans le slot pour ajuster Mindjimba, qui s'impose (16'01"). À la même seconde, Sébastien Dermigny prend une pénalité pour cinglage. Mais avant de rejoindre la prison, le défenseur des Gothiques laisse quelques gouttes de sang sur la glace, le coude de Carl Mallette ayant heurté son visage. Pour la peine, le meilleur buteur de la Ligue Magnus écope de 2'+2'. Avec cet avantage numérique, Amiens respire un peu mieux et repart vers l'avant. Jonathan Zwikel s'avance et relance son équipe. Pas attaqué, le centre accélère et arrive seul face à Ramon Sopko. Le duel est gagné par le gardien rouennais (16'22"). L'ancien Diable Noir de Tours fait aussi face sans trembler au slap de François Rozenthal quelques secondes plus tard (16'45"). La dernière action de la période est rouennaise. Fortier part en contre et cherche Marc-André Thinel, bloqué illégalement par Julian Marcos qui prend là sa seconde prison du match (obstruction, 17'05"). Les vingt premières minutes de jeu s'achèvent donc sur ce score vierge. Mais la domination et le premier ascendant psychologique sont pour les visiteurs.

Rouen entame la deuxième période du mieux possible : avec un but. Pas attaqué, Marc-André Thinel contourne tranquillement la cage amiénoise et revient face au but pour shooter. Le palet, légèrement détourné, vient se loger dans les filets picards (0-1 à 21'43"). Pendant quelques minutes, les deux équipes reprennent le jeu des pénalités. Après Jonathan Zwikel (accrocher, 22'49"), Julien Desrosiers garnit à son tour la prison (coup de coude, 23'02"). Et lorsque le centre des Gothiques retrouve la glace, il file défier Ramon Sopko, qui l'emporte une fois encore. Le retour au jeu des Desrosiers est plus efficace. L'attaquant rouennais élimine sans problème la défense picarde et prend un shoot dans une position largement excentrée qui bat pourtant Antoine Mindjimba (0-2 à 25'20"). Le Coliséum espère alors que le retard de jeu sifflé contre Sopko (25'29") va permettre aux Gothiques de revenir dans la partie. C'est peine perdue. La supériorité ne donne rien, si ce n'est un bon contre des Dragons, mais le duo Mallette-Desrosiers manque le cadre (27'01"). Le trio arbitral doit encore se fâcher quelques instants plus tard et Anthony Mortas (coup de coude) et Pierre-Édouard Bellemare (dureté) goûtent eux aussi à la prison (27'15"). Mais les Gothiques sont comme assommés. Marc-André Thinel récupère sur la ligne bleue une passe complètement manquée. L'attaquant québécois part en break et ne laisse aucune chance à Antoine Mindjimba (0-3 à 27'51"). Le Coliséum est abasourdi, Denis Perez prend un temps mort et les supporters rouennais chambrent.

Amiens retrouve un peu d'allant grâce à un nouveau retard de jeu sifflé contre les Dragons (28'24"). Et Ramon Sopko est mis à contribution par ses anciens partenaires tourangeaux Frantisek Pulscak et Loïc Sadoun (29'30"). Depuis un petit moment déjà, les deux se cherchent ; Julian Marcos et Marc-André Thinel se trouvent finalement à la mi-match. L'explication est interrompue par les arbitres qui jettent les deux joueurs en prison (29'59"). Le Rouennais prend même 2'+2' et Amiens hérite donc d'une double supériorité numérique avec la pénalité infligée à Olivier Coqueux (accrocher, 31'17"). Mais rien n'y fait. Deux lancers seulement sortent des crosses amiénoises, Rozenthal à 30'22" et Pazak à 31'37", et Ramon Sopko reste de marbre. Sa mitaine tremble peut-être sur un shoot de Loïc Sadoun (32'14"), mais son but reste bien gardé. Le Slovaque se transforme même en muraille vivante un peu plus tard en se couchant sur sa ligne pour stopper toute une série de tirs amiénois (36'45"). Alors que Brice Chauvel (accrocher) et Sami-Ville Salomaa (dureté) garnissent la prison (38'08"), Laurent Gras fait parler sa vitesse de patinage mais bute sur le portier rouennais (38'56"). Finalement, Ramon Sopko doit s'avouer vaincu sur un dernier slap de Miroslav Pazak depuis la ligne bleue. C'est la transversale de son but qui sauve ce coup-ci le gardien normand (59'20"). Rouen semble donc avoir fait la différence sur cette deuxième période. Avec trois buts d'avance, les Dragons peuvent voir venir. Et vu le niveau affiché par les Gothiques pendant ces vingt minutes, on les voit mal revenir dans le match. Entre Rouen, qui attaque chaque palet et qui pratique un jeu incisif, et Amiens, plus passif, la décision semble irrévocable.

Pourtant, le troisième tiers marque la révolte des Gothiques, très vite à l'attaque. Simon Petit commence par tester la résistance du plastron de Ramon Sopko (43'07"). Puis un slap de Thomas Roussel conclut une action de Gras et de Pazak (47'37"). Entre-temps, Antoine Mindjimba est quand même obligé de s'étendre de tout son long pour empêcher un quatrième but rouennais (46'05"). La réduction du score survient peu après. Jonathan Zwikel contourne la cage de Ramon Sopko et laisse le palet à Julian Marcos. Celui-ci retrouve François Rozenthal en pleine enclave pour le premier but amiénois (1-3 à 48'46"). Quelques secondes plus tard, Kimmo Salminen vole le palet à Thomas Roussel et s'offre un break, mais l'ailier finlandais manque son duel face à Mindjimba (49'17"). La frayeur passée, Amiens repart à l'attaque avec Jean-Édouard Petigny. Le jeune attaquant passe derrière le but de Rouen et centre pour Laurent Gras. Les bottes de Sopko sortent finalement le palet (50'10"). Ce bel élan offensif picard est coupé par une pénalité infligée contre Julian Marcos pour retenir (51'37"). Mais les Dragons peinent à retrouver le chemin de la cage adverse. Seul Éric Fortier y parvient. Son slap bute cependant sur Mindjimba (53'26"). Revenus à cinq, les Amiénois tentent le maximum pour revenir au score. Jean-Édouard Petigny s'avance dans la zone rouennaise, repique vers le centre et tente un tir du revers. Mais Sopko veille encore (56'25"). Gras gagne un engagement et le palet transite par Petigny avant d'arriver dans la crosse de Thomas Roussel. Le slap du défenseur ramène les Gothiques à une longueur des Dragons (2-3 à 57'25"). Sur l'action qui suit, Laurent Gras, décidément très remuant en fin de match, réussit à s'échapper, mais Marc-André Thinel le stoppe irrégulièrement et part en prison (faire trébucher, 57'43"). Amiens s'installe et fait circuler la rondelle autour de Ramon Sopko. Ce dernier laisse un rebond sur un shoot anodin. Un cafouillage s'en suit. Personne ne sait où est passé le palet, sauf Jonathan Zwikel qui surgit et égalise (3-3 à 58'03"). Le Coliséum s'embrase. Le tiers se termine par deux pénalités, une pour chaque camp. C'est d'abord Nicolas Pousset qui écope de deux minutes pour une charge contre la bande (59'05"). Les Dragons tentent de saisir cette ultime opportunité pour s'épargner une prolongation. Mais les deux slaps de Daniel Sedlak sont bloqués par Mindjimba (59'11"). Surtout, Laurent Gras réussit à sortir de sa zone et garde le palet pendant de précieuses secondes, au nez et à la barbe des défenseurs rouennais qui tentent en vain de le lui reprendre. Ensuite, c'est Éric Fortier qui abandonne ses partenaires juste avant la sirène (crosse haute, 59'47"). Et alors que les deux équipes rejoignent leurs entraîneurs pour les dernières consignes, les supporters amiénois hurlent comme pour une victoire. Après tout, pousser Rouen en prolongation s'en rapproche.

Avec les pénalités encore en cours, la prolongation débute à trois contre trois. Anthony Mortas prend ses responsabilités de capitaine et tente sa chance en premier, rapidement imité par Jonathan Zwikel (61'01"). Pousset revenu au jeu, Amiens dispose de quarante-deux secondes de supériorité numérique. Mais Denis Perez veut la victoire. Il fait donc sortir Antoine Mindjimba pour profiter d'un cinq contre trois. Rouen gagne l'engagement dans sa zone et se dégage en manquant la cage vide. La seconde mise au jeu, en zone neutre cette fois-ci, est aussi rouennaise. Et Daniel Carlsson délivre son équipe (3-4 à 61'25").

Désignés joueurs du match : Anthony Mortas (Amiens) et Daniel Sedlak (Rouen).

Compte-rendu signé Josselin Giret

 

Commentaires d'après-match :

Thomas Roussel (défenseur d'Amiens) : "On a mal débuté le deuxième tiers en encaissant trois buts rapidement. Heureusement, l'équipe a su se ressaisir. Et revenir contre Rouen en remontant trois buts est loin d'être évident. On fait quand même match nul en tentant un coup de poker. C'est pas mal. Rouen est invaincu avec une grosse attaque et on a su bien jouer en défense contre eux. Et je marque mon tout premier but en Ligue Magnus, avec un peu de chance. Mon shoot n'est pas cadré. Il est détourné. Tant mieux."

Denis Perez (entraîneur d'Amiens) : "C'était un beau derby avec de l'ambiance et un scénario surprenant. On ne peut être que satisfait après ce match. On a été mené, bousculé, pendant dix minutes sur le deuxième tiers alors que l'équipe joue bien pendant tout le premier en mettant Rouen en échec. Et on paye cher deux ou trois absences. Rouen a des opportunistes qui savent mettre leurs occasions au fond. Ils n'ont pas besoin de grand-chose pour faire la différence et ils l'ont montré en très peu de temps ce soir. Quant au troisième tiers, c'est simple. C'est de l'orgueil. Soit on laisse filer et on finit avec cinq ou six buts encaissés, soit on va vers l'avant en tournant à quatre lignes, en mettant un peu de pression. Les joueurs y ont cru du début à la fin. Face à un rouleau compresseur comme Rouen, on est obligé de douter et de craquer à un moment. Mais on finit mieux physiquement le match. J'ai toujours pensé que l'on était capable de revenir. J'aime gagner. Et le temps a joué avec nous. En fin de match, on tente un coup de poker. On joue pour gagner et prendre les deux points. On joue à cinq contre trois et Rouen a plus de réussite. Tant mieux pour eux. Mais ça ne ma cause aucun problème de leur avoir laissé un point. Ça n'a aucune incidence sur le classement. Rouen reste premier quoi qu'il arrive. C'est nous qui avons une place à conforter. On voulait gagner. Finalement, on ne prend qu'un point. Mais c'est un beau point."

Nicolas Besch (défenseur de Rouen) : "C'était un super match. Mais on a donné les trois buts à cause d'erreurs qui permettent à Amiens de revenir au score. C'est dommage. Je ne pensais pas Amiens capable de remonter alors que nous menions 0-3. Rouen a la meilleure défense du championnat, nos défenseurs étrangers sont vraiment costauds. Mais on ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes. On a fait beaucoup d'erreurs, l'arbitre a sifflé des pénalités surprenantes... C'est dommage mais la victoire est là, c'est le principal."

Olivier Coqueux (attaquant de Rouen) : "C'est dommage que l'on ne joue pas plus de matches comme celui-ci dans le championnat cette année. Pour moi, c'est du vrai hockey. Ça joue bien, ça joue physique. C'est plaisant pour nous et pour le public. J'ai toujours pensé qu'Amiens pouvait revenir. Ils ont des bons joueurs, beaucoup d'internationaux dont je connais les capacités pour les avoir côtoyés en sélection. On n'a pas été assez vigilant. On a laissé Amiens revenir dans le match en jouant trop défensivement dans le dernier tiers-temps."

 

Amiens - Rouen 3-4 (0-0, 0-3, 3-0, 0-1)

Samedi 4 février 2006 à 20h00 au Coliséum d'Amiens. 3300 spectateurs.

Arbitrage de Gilles Durand assisté de Laurent Antunes et de Savice Fabre.

Pénalités : Amiens 26' (14', 8', 4', 0'), Rouen 34' (14', 16', 4', 0').

Tirs cadrés : Amiens 31 (8, 12, 9, 2), Rouen 21 (7, 6, 7, 1).

Évolution du score :

0-1 à 21'43" : Thinel assisté de Mallette

0-2 à 25'20" : Desrosiers assisté de Besch

0-3 à 27'51" : Thinel

1-3 à 48'46" : Rozenthal assisté de J. Marcos et Bachet

2-3 à 57'25" : Roussel assisté de Petigny et Gras

3-3 à 58'03" : Zwikel assisté de Bachet et Mortas (sup. num.)

3-4 à 61'25" : Carlsson (inf. num., cage vide)

 

Amiens

Gardien : Antoine Mindjimba (sorti de 39'51" à 40'00" puis à partir de 61'01").

Défenseurs : Thomas Roussel - Frantisek Pulscak ; Nicolas Pousset - Mathieu Jestin ; Vincent Bachet (A) - Sébastien Dermigny.

Attaquants : Miroslav Pazak - Jonathan Zwikel - François Rozenthal ; Julian Marcos - Anthony Mortas (C) - Brice Chauvel ; Loïc Sadoun - Laurent Gras (A) - Jean-Édouard Petigny ; Simon Petit - Élie Marcos - Julien Lefranc.

Remplaçants : Jérôme Plumejeau (G), Lionel Wiotte. Absent : Peter Janik (ménisque, convalescent).

Rouen

Gardien : Ramon Sopko.

Défenseurs : Simon Doreille - Sami-Ville Salomaa ; Jan Mikel - Daniel Sedlak ; Daniel Carlsson (C) - Nicolas Besch.

Attaquants : Éric Fortier - Carl Mallette (A) - Marc-André Thinel ; Kimmo Salminen - Olivier Coqueux (A) - Julien Desrosiers ; Alexandre Lefebvre - Pierre-Édouard Bellemare - Édouard Dufournet.

Remplaçants : Pierre Pochon (G), Yvan Fontana. Absents : Tristan Lemoine (quadriceps), Vesa Ponto (suspendu).

 

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