Caen - Épinal (14 janvier 2006)

 

Match comptant pour la vingtième journée de Ligue Magnus.

Caen est directement concerné par le maintien avec sa place située juste au-dessus de la zone rouge. Comme le HCC avait réussi à obtenir un point à l'aller, ses prétentions sont réelles ce soir. Le match a débuté depuis à peine une minute que Damien Raux récupère un palet offensif, temporise pour fixer le gardien et n'a plus qu'à viser le petit filet extérieur alors que Stanislav Petrik est resté en ciseau (1-0, 01'02"). La furia caennaise continue via deux tirs dans les vingt secondes suivantes, Épinal cherche à éviter l'hémorragie de départ. À force de courir après le palet, les Vosgiens sont pénalisés et Radoslav Regenda d'un vilain geste rejoint Jan Plch pour une double infériorité qui promet des difficultés aux visiteurs. L'équipe normande peine à profiter des jeux de puissance, Jiri Jelen essaye de la bleue mais sans conviction, Jan Supuka appuie mieux son tir mais Petrik montre son efficacité pour capter la rondelle. Les Caennais ont laissé passer une belle occasion de prendre le large au score. Du côté spinalien, le réveil se produit en supériorité sur une dureté de Luc Chauvel, la réplique vient de slaloms de Jan Simko ou d'un tir de Milan Sejna. En fin de pénalité, Mazerolle et Plch butent sur Robert Marton qui s'en sort bien. Le rythme reste soutenu et Damien Fleury tient à démontrer la supériorité caennaise, il fait le tour du but de Petrik qui ne se laisse pas surprendre. Pierre Feutry obtient une bonne passe qui lui permet de se présenter seul contre le gardien, il feinte sur la gauche mais rate le revers qui aurait permis de marquer. Du coté d'Épinal c'est plutôt à l'arraché ou de force que Jan Plch finit allongé dans Marton. Jiri Jelen réussit enfin un vrai tir, mais à côté, Robert Marton nous montre une sortie périlleuse près de la bande latérale, Jan Simko contre mais finit aussi allongé dans le gardien. Le premier tiers a été très largement favorable à Caen, mais attention aux contres.

Comme souvent, le match change après la pause. Les blancs poussent et Bergès est pénalisé, mais Épinal peine aussi à installer son jeu de supériorité. Jussi Haapasaari a une occasion en or juste devant Marton mais il envoie le palet dans les airs. Cédric Boldron réussit à contrer en infériorité. Caen réagit par Tuomo Määttä en supériorité mais son tir et le rebond sont bien peu efficace. Par contre, une fois sorti de prison, Peter Slovak envoie un boulet de canon qui traverse la garde du portier caennais tout heureux de voir le palet rebondir sur sa barre. Damien Fleury tente une feinte de centre pour un tir à l'aveugle en plein dans le gardien. Épinal continue à bien exploiter les contre-attaques offertes, cette fois Robert Marton doit immobiliser le jeu et le palet en s'allongeant sur le dos et le palet alors que les Spinaliens croient au but. De l'autre côté, quand la situation devient trop chaude et au grand désespoir de la patinoire, Stanislav Petrik s'en sort souvent en bougeant adroitement le but et en feignant des soucis sur la fixation des montants pour gagner du temps. Jan Simko continue à perturber la défense caennaise, qui s'en sort en immobilisant le palet. Cela n'est pas du goût des visiteurs et les esprits s'échauffent. Les Drakkars se retrouvent au final à jouer à quatre contre trois avec une pénalité différée appelée contre eux quand Milan Sejna ouvre enfin le score de son équipe par un tir ralenti mais pas arrêté par Robert Marton (1-1, 38'37"). Cette deuxième période plus en faveur des blancs se finit par une percée de l'insaisissable Jan Plch qui se fait accrocher illicitement par Frédérick Brodin.

Le troisième tiers redémarre donc en infériorité pour les Caennais qui ne sont guère inquiétés jusqu'au moment où Jan Simko profite d'un palet qui tape dans la bande pour revenir devant le but. Il ne se fait pas prier pour doubler le score (1-2, 41'08"). Caen se doit donc de revenir au score après ce coup du sort et contraint rapidement les Spinaliens aux fautes. C'est une nouvelle double supériorité locale de quarante secondes. Stanislav Petrik repousse un tir de Brodin et bouge encore une fois son but quand l'action devient confuse. Revenus à égalité numérique, les Caennais continuent à croire en un retour au score. Sébastien Bergès tire de la bleue et Pierre Feutry à mi-distance détourne le palet dans le but de Stanislav Petrik, sûrement surpris par la nouvelle trajectoire (2-2, 47'52"). Les blancs reprennent aussitôt le jeu à leur compte après ce retour au score, Roman Trebaticky reprend son rebond et obtient encore un autre tir sur l'action suivante, mais chaque fois Robert Marton sauve son camp. L'assaut de Jan Plch est également repoussé, Sébastien Bergès part en contre et obtient une pénalité. Elle est annulée quand Arnaud Hascoët, voulant trop en faire derrière le but adverse, rate le palet et accroche le défenseur. Épinal continue à procéder par contres, un défenseur caennais trébuche et rate sa relance, un blanc centre, mais Marton sauve encore ses buts sur un replacement rapide pour boucher l'angle grand ouvert peu avant. Roman Trebaticky, le plus en forme en fin de match, bute encore sur un coup de botte de Marton. Les deux équipes attendent la fin du match pour se partager déjà un point, et les tentatives de Gomane ou de Kotasek ne donnent rien. Dans ce tiers-temps, les équipes ont beaucoup vécu sur leurs acquis et la domination a changé suivant l'évolution du score.

Après un match plaisant, c'est la toute première prolongation à Caen en Ligue Magnus qui nous est proposée. Le jeu à quatre contre quatre est débridé, allant de gauche à droite et inversement. Sébastien Bergès est pénalisé sur un contre pourtant peu dangereux, et c'est un quatre contre trois assassin qui survient. Caen résiste quarante-six secondes, jusqu'à un tir de Roman Trebaticky dévié et presque arrêté (2-3, 61'17"). Les deux équipes ont fait le plein de points en tout cas sur leurs deux confrontations avec deux victoires par trois buts à deux pour Épinal (4 points). Caen, avec ses deux points obtenus (dont un ce soir) contre Épinal, peut continuer à croire au maintien avec maintenant trois points d'avance sur Chamonix. On notera également que les Vosgiens ont marqué leurs trois buts en supériorité, ce que Caen est bien incapable de faire.

Compte-rendu signé Christophe Vasnier

 

Caen - Épinal 2-3 après prolongation (1-0, 0-1, 1-1, 0-1)

Samedi 14 janvier 2006 à 20h00 à la patinoire de Caen la mer. 1062 spectateurs.

Arbitrage d'Alexandre Hauchart assisté de Thibaud Juret et Damien Bliek.

Pénalités : Caen 18' (4', 10', 2', 2'), Épinal 18' (6', 6', 6', 0').

Évolution du score :

1-0 à 01'02" : Raux assisté de Gavalda et Feutry

1-1 à 38'37" : Sejna (sup. num.)

1-2 à 41'08" : Simko (sup.num.)

2-2 à 47'52" : Feutry assisté de Berges et Raux

2-3 à 61'17" : Trebaticky (sup. num.)

 

Caen

Gardien : Robert Marton.

Défenseurs : Jan Supuka - Frédérick Brodin ; Alexis Gomane (A) - Sébastien Bergès (C) ; Jonathan Janil - Olivier Vandecandelaere ; Samson Samson.

Attaquants : Jonathan Avenel - Jiri Jelen - Tuomo Määttä ; Pierre Feutry - Damien Raux - Cyril Gavalda ; Cédric Boldron - Arnaud Hascoët (A) - Luc Chauvel.

Remplaçants : Jérôme Salley (G), Maxime Cheradame. Absents : Pierre Bennett (ligaments du genou), Michal Cesnek (hernie discale).

Épinal

Gardien : Stanislav Petrik.

Défenseurs : Radoslav Regenda - Lubomir Duda ; Peter Slovák - Tobias Åblad ; Milan Sejna - Lionel Simon.

Attaquants : Ján Šimko - Jussi Haapasaari - Guillaume Chassard (C) [puis Kotásek à 20'00"] ; Luc Mazerolle - Roman Trebaticky (A) - Ján Plch ; Christophe Ribanelli - Guillaume Papelier - Martin Kotásek [puis Chassard à 20'00"].

Remplaçant : Franck Constantin (G). Absents : Anthony Maurice, Gaëtan Gavoille, Djamel Zitouni, Shawn Allard.

 

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