Russie - Suède (1er septembre 2005)

 

Match comptant pour la Ceska Pojistovna Cup, première manche de l'Euro Hockey Tour.

Comme toujours, et à quelques mois des Jeux Olympiques, la plus extrême confusion règne autour du staff technique russe. Boris Mikhaïlov a refusé un poste d'adjoint si on ne lui faisait pas signer un contrat en bonne et due forme, ce que Viktor Tikhonov a été le seul à avoir obtenu ces dernières années parmi les nombreux sélectionneurs et assistants qui se sont succédé sur le banc russe. C'est évidemment plus facile pour licencier, mais ça explique aussi l'instabilité de l'équipe de Russie puisque ses entraîneurs donnent logiquement priorité aux clubs qui leur donnent de vrais contrats de travail.

Vladimir Krikunov, qui ne sait donc toujours pas avec quels adjoints il ira à Turin, voit également ses plans contrariés au sujet de l'effectif. Pour ce premier regroupement de la saison, il avait donné congé à tous les titulaires habituels, y compris ceux qui jouent en Russie comme le jeune Malkin, et voulait tester des joueurs inexpérimentés plus une ligne forte, qu'il voulait voir à l'œuvre dans la perspective des JO, Sushinsky-Datsyuk-Kharitonov, le trio de son club, le Dynamo de Moscou. Las, ils n'ont pu jouer ensemble à l'entraînement pendant la préparation du Dynamo car il y avait toujours un absent pour une raison ou pour une autre. Maksim Sushinsky vient juste de revenir après une énième petite blessure, et c'est maintenant Pavel Datsyuk qui fait faux bond au dernier moment, car il veut se concentrer sur les ultimes négociations de son contrat ce week-end (la date limite des transferts est fixée au 5 septembre en Superliga).

Le reste de l'attaque n'a que des chances infimes d'aller à Turin, à part peut-être Kaïgorodov et Chistov qui seront coéquipiers à Magnitogorsk et qui sont testés ensemble sur la troisième ligne. Néanmoins, le public de Saint-Pétersbourg a droit à une star en la personne de Maksim Sushinsky, le tout nouveau capitaine de la Sbornaïa. Alekseï Kovalev, qui est juste présent en guest star avant de s'envoler pour Montréal, lui transmet le flambeau, avant une minute de silence en mémoire de la prise d'otages de Beslan (qui a eu lieu il y a tout juste un an) et une petite cérémonie où Kovalev reçoit son prix de meilleur attaquant officiel des derniers championnats du monde.

Le match commence bien pour les Russes. Après de premières banderilles de Zaripov, l'ouverture du score est signée Sushinsky, à l'honneur dans sa ville natale pour son premier capitanat. Les lourds lancers de Denis Kulyash donnent ensuite le ton, et il fait même s'allumer la lampe de but sur une illusion d'optique, quelques minutes avant d'être exclu après une altercation avec Ledin. La première paire défensive russe est alors désorientée. Un neuvième défenseur opportunément gardé en réserve, Zabolotnev, remplace Kulyash, mais son partenaire Vitali Atyushov commet une erreur de placement qui est exploitée par Jonas Nordquist pour égaliser, contre le cours du jeu. C'est pourtant la Suède qui s'impose à la dernière minute sur un rebond pris par Mika Hannula.

 

Commentaires d'après-match

Vladimir Krikunov (entraîneur de la Russie) : "Le match aurait pu se terminer sur un autre score, mais un de nos jeunes, le débutant Andreï Kuteïkin, a commis une erreur fatale en fin de troisième période. Cependant, nous avons rajeuni l'équipe en connaissance de cause : nous voulions voir ceux qui ont peu ou pas joué pour la sélection. Tous ont essayé, et s'il a manqué quelque chose, ce n'est pas l'envie mais l'expérience. Sushinsky et Kharitonov m'ont plu. Je continuerai autant que possible à composer mes lignes en fonction des coéquipiers en clubs."

Bengt-Åke Gustafsson (entraîneur de la Suède) : "Maintenant, nous nous fixons comme objectif victoire globale dans le tournoi. Il est vrai que nous avons été plutôt dominés durant toute la rencontre, néanmoins nous avons gagné, et je suis entièrement dévoué à la victoire. [...] Je n'emmènerai pas plus de quatre ou cinq joueurs d'Elitserien aux Jeux Olympiques."

 

Russie - Suède 1-2 (1-0, 0-1, 0-1)

Jeudi 1er septembre 2005 à 19h00 à Saint-Pétersbourg. 6803 spectateurs.

Arbitrage de Jyri Rönn (FIN).

Pénalités : Russie 35' (4', 5'+20', 6'), Suède 37' (4', 6'+5'+20', 2').

Tirs : Russie 39 (10, 20, 9), Suède 28 (11, 8, 9).

Évolution du score :

1-0 à 07'52" : Sushinsky assisté d'Atyushov

1-1 à 28'35" : Nordquist assisté de Berglund

1-2 à 59'28" : Hannula assisté de Davidsson

 

Russie

Gardien : Sergueï Zvyagin.

Défenseurs : Vitaly Atyushov (2') - Denis Kulyash (2'+5'+20') puis Andreï Zabolotnev à 25'11" ; Andrei Kuteykin (2') - Sergueï Zukov ; Dmitri Vorobiev - Alexander Titov ; Kirill Koltsov (2') - Vadim Khomitsky.

Attaquants : Aleksandr Kharitonov - Andreï Taratukhin (2') - Maxim Sushinsky ; Anton But - Ivan Nepryaev - Ivan Tkachenko ; Denis Platonov - Alekseï Kaïgorodov - Stanislav Chistov ; Denis Zaripov - Anton Kuryanov - Igor Mirnov.

Suède

Gardien : Johan Holmqvist.

Défenseurs : Andreas Holmqvist - Kenny Jönsson (2') ; David Petrasek (4') - Jonas Frögren ; Johnny Oduya - Sanny Lindström ; Lars Jonsson.

Attaquants : Jonas Soling - Tony Mårtensson (2') - Per Ledin (5'+20') ; Mika Hannula - Johan Davidsson - Joel Lundqvist ; Tim Eriksson (2') - Kristoffer Ottosson - Jimmie Ölvestad ; Christian Berglund - Jonas Nordqvist - Jari Tolsa (2').

 

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