Viry-Chatillon - Meudon (10 avril 2005)

 

Dernier match du tournoi final du championnat d'Île-de-France benjamin.

Dès les premières minutes, Charles Bertrand (auteur de 50 % des 140 buts de Viry dans la saison régulière) ouvre le score. Le garçon "aux mains d'or" est le plus prompt à récupérer un palet cafouillé dans sa zone par la première ligne défensive meudonnaise et à tromper le gardien surpris par l'hésitation de sa défense.

L'égalisation est signée de Kévin Béziau, le "hussard du glaçon". C'est le joueur décisif de Meudon dans les parties de très haut niveau, par sa capacité à pousser de nombreuses et terribles accélérations de toutes les zones du terrain, mais aussi par un shoot puissant et rapide avec une très courte préparation que les gardiens ne voient pas venir. Encadré par une nuée de joueurs jaunes et verts, mais aussi rouges, il semble pourtant pris ! Mais son "spécial" part au milieu de la zone, personne n'a rien vu venir ; le puck rentre pourtant en haut des filets castelvirois...

Meudon déchaîné domine globalement le deuxième tiers-temps. Et pour son quatorzième anniversaire, ce 10 avril, le puissant Franco-Russo-Ukrainien (1m85, 75 kg) du premier bloc de Meudon, Andreï Pissarenko, lâche un de ses énormes tirs de la ligne bleue en milieu de tiers. Le gardien de Viry, masqué par les nombreux joueurs dans son enclave, ne peut rien sur le missile. Le palet se loge dans un coin en haut de sa cage.

Viry a du mal à revenir mais ne lâche pas le morceau en troisième période. Meudon a commis une faute mais les deux minutes de supériorité s'achèvent sans vraie occasion quand... Kévin Ottino, transfuge du voisin Évry, joueur de grand talent (complet, rapide, puissant et adroit lorsqu'il reste calme) qui apprend le jeu d'équipe à Viry, s'empare de la rondelle. Il voit un espace en se décalant par rapport à la défense rouge, excentré sur la gauche, et balance un tir balayé - ras de glace - qui passe sous la botte du cerbère meudonnais surpris tant par la soudaineté du tir que par le trafic devant lui et la trajectoire "sous sa couverture radar". C'est l'égalisation dans une patinoire très copieusement garnie (200 personnes environ) et en ébullition devant le spectacle : qualité, intensité et suspense garantis. Plus rien n'est marqué dans les six dernières minutes avant la fin du temps réglementaire malgré quelques grosses occasions de part et d'autre. Les gardiens font un gros boulot ainsi que leurs camarades du champ.

À qui l'avantage dans la prolongation à quatre contre quatre ? Au jeu puissant, fougueux mais un peu trop "junior" des Meudonnais, ou au jeu déjà de vieux briscards bien en place dans leurs schémas de jeu des Castelvirois (néanmoins manquant un peu de spontanéité et aussi de "gaz" parfois dans cette partie échevelée) ?

Chaque camp à ses occasions de "tuer" le match quand Meudon au milieu de la prolongation s'installe dans la zone de défense de Viry (côté bar). Un premier tir d'un arrière rouge de la deuxième ligne est pris lorsque le Franco-Suisse mâtiné de belge Félix De Clercq (déjà champion d'Île-de-France en poussins il y a deux ans), s'avance sur la droite, un peu devant la ligne bleue. Il se jette littéralement dans le palet pendant qu'un jaune et vert plonge désespérément pour stopper le tir imminent ! De Clercq tombe, et quand il se relève, ses camarades se ruent sur lui pendant que les Castelvirois sont tout à la fois incrédules et effondrés...

Le Castelvirois avait presque arrêté le tir avec sa palette. Mais sous la puissance du shoot, le projectile a continué sa course en feuille morte, lobant à hauteur d'épaule le gardien de Viry, dans sa lucarne droite, a priori sur son coté bouclier. Chance pour Meudon ? Non, plutôt réussite pour celui qui attaque. En plus, Félix est un joueur (pas seulement au hockey) qui a pas mal de réussite, au point même d'en paraître opportuniste. Alors, quand c'est serré, mieux vaut l'avoir dans son équipe...

Compte-rendu signé Philippe Honoré-Hoang

 

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