Toulon - Français Volants (26 février 2005)

 

Match comptant pour la cinquième journée de la poule de maintien de division 2.

Lorsque les joueurs des Volants ont été convoqués pour ce long déplacement dans le Var, la réponse entendue la plus fréquemment a été "je ne peux pas, je suis en vacances". Alors qu'il y avait plus de trois lignes au match aller samedi dernier, l'effectif parisien se retrouve aussi réduit que celui d'en face. Que peut-on reprocher aux absents lorsque l'exemple vient d'en haut ? L'entraîneur salarié Manuel Cuesta est lui-même en vacances, et il laisse un dirigeant bénévole de presque 44 ans, Thierry Guilmin, faire office de coach... et même s'équiper pour éviter le forfait.

Il y a certes des circonstances atténuantes pour les Français Volants qui pensaient que le match serait reporté avant d'apprendre au cours de la semaine que Toulon avait en fait repoussé cette éventualité, comme il était en droit de le faire. Il a donc fallu constituer une équipe au dernier moment, avec les moyens du bord.

Le résultat est pitoyable. Lorsque l'on change de gardiens à 29'43", le score est déjà de 9-2. Martin Lopaska rentre en toute tranquillité dans les cages toulonnaises à la place de Merbah, alors que Mathieu Duplant est certainement soulagé de sortir. Son successeur Nassim Ghandour craint le pire vu l'absence de défense parisienne, mais il ne se doute peut-être pas de l'ampleur de ce qui l'attend : une vingtaine de pions supplémentaire dans ses cages !

Déjà plombés par une accumulation de problèmes internes, les Français Volants ont touché le fond ce soir, avec une défaite grand-guignolesque qui restera dans les annales du hockey français. Oui, on a déjà vu pire dans une division nationale, puisque Clermont-Ferrand avait perdu 33-1 à Briançon dans le championnat de NB 1980. Mais cela paraît presque la préhistoire du hockey français, qui est censé avoir atteint un niveau un peu plus décent.

L'autre perdant de la soirée, c'est... Stéphane Tartari. Le Bordelais ne finira pas meilleur marqueur de la division 2 (dans le classement général qui mélange les différentes poules, ce qui n'est pas forcément juste car la poule de maintien n'a pas la même valeur que la poule finale... la preuve ce soir). En effet, la ligne Rives-Ferland-Casini a été sans pitié ce soir. Elle a fait tourner les compteurs à plein régime - dans le vide - avec 22 buts à elle seule !

 

Commentaire d'après-match

Nassim Ghandour (gardien des Français Volants) : "Ce score est peut-être déplorable et je suis le premier à le penser, ayant fait le déplacement. Néanmoins, celui-ci n'est qu'à l'image du profond malaise qui envahit ce club cette saison, et je ne pense pas que les joueurs soient à blâmer. Ce match fut un véritable cauchemar, et ce avant tout pour nous les joueurs qui avons fait honneur au club en nous déplaçant pour ne pas être forfait. Malheureusement, cet honneur a été gravement sali par ce score qui atteint un record. Pensez bien qu'un dégoût profond s'est fait sentir ce week-end après cette triste défaite. L'équipe et le club ont plus besoin de soutien que de blâme après une telle épreuve."

 

Toulon - Français Volants de Paris 30-2 (6-1, 11-1, 13-0)

Samedi 26 février 2005 à 18h00 à la patinoire de la Garde.

Arbitrage de Jean Catarino et Bernard Goffo.

Pénalités : Toulon 2' (0', 0', 2'), Français Volants 6' (4', 2', 0').

Évolution du score :

1-0 à 00'17" : Casini assisté de Ferland et Rives

2-0 à 04'30" : Brodeur

3-0 à 05'57" : Ferland assisté de Rives et Autran

4-0 à 10'36" : Ferland assisté de Casini et Raffaelli

5-0 à 13'19" : Brodeur assisté de Girard et Merbah

5-1 à 17'20" : Martineau assisté de Barin

6-1 à 18'53" : Casini assisté de Ferland et Rives (sup. num.)

7-1 à 20'36" : Rives assisté de Casini et Ferland

7-2 à 21'35" : Bussenaud assisté d'Aghroud

8-2 à 25'30" : Casini assisté de Girard et Brodeur (sup. num.)

9-2 à 27'15" : Ferland assisté de Rives

10-2 à 31'02" : Rives assisté de Ferland et Casini

11-2 à 33'05" : Rives assisté de Ferland et Girard

12-2 à 33'27" : Rives assisté de Casini et Coulon

13-2 à 36'22" : Rives assisté de Casini et Charrier

14-2 à 36'43" : Ferland assisté de Casini

15-2 à 37'15" : Brodeur assisté de Joubert et Raffaelli

16-2 à 38'16" : Joubert assisté de Brodeur et Folletête

17-2 à 38'56" : Casini assisté de Rives

18-2 à 40'45" : Rives assisté de Charrier et Coulon

19-2 à 42'21" : Rives assisté de Casini et Autran

20-2 à 43'13" : Ferland assisté de Casini et Rives

21-2 à 45'02" : Casini assisté de Rives et Ferland

22-2 à 46'03" : Ferland assisté de Rives et Casini

23-2 à 47'13" : Joubert assisté de Brodeur

24-2 à 48'00" : Rives assisté de Casini (inf. num.)

25-2 à 50'01" : Brodeur assisté de Raffaelli et Folletête

26-2 à 52'47" : Girard assisté de Raffaelli et Brodeur

27-2 à 53'27" : Casini assisté de Rives

28-2 à 56'44" : Ferland

29-2 à 58'05" : Ferland assisté de Rives et Girard

30-2 à 58'43" : Raffaelli assisté de Brodeur et Joubert

 

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