Mulhouse - Angers (22 février 2005)

 

Match en retard de la treizième journée de Ligue Magnus.

Par moments, on vit de ces soirs de merde... C'est peut-être ce qu'ont pu penser les joueurs du HCM ce soir en regagnant leurs vestiaires après une triste partie ponctuée d'une nouvelle défaite.

Premiers prémices, un crachin de neige qui n'en finit pas de tomber, associé à un vent glacial qui te gèle la couenne sans doute au point de te faire hésiter à te déplacer pour ce match à priori sans trop d'ennuis pour les Alsaciens, même si après deux défaites consécutives, ça ferait du bien de le gagner quand même. Match en retard puisqu'il fait suite à un premier forfait dû à l'état déplorable de la glace en fin d'année dernière. La partie fut donc reportée à ce soir et manqua même de s'achever prématurément quand une vitre de plexiglas éclata littéralement à l'impact d'un tir de Ryan Christie (22'49"). Presqu'une heure fut requise pour réparer les dégâts, décidément, il était dit que ce match ne se passerait pas normalement.

Le match, tiens, faut-il épiloguer dessus ? En fait, quelques lignes suffisent :

- 2'43" Jonathan Bellemare se retrouve idéalement placé devant Fabrice Lhenry suite à un premier tir, le deuxième passe entre les jambes du portier haut-rhinois pas encore chaud, tout comme ses coéquipiers qu'on sent tendus. Ça fait 0-1.

- 8'01" Mulhouse vient de poser sa première grosse banderille par Maurice Rozenthal idéalement lancé par Ryan Christie mais Julien Figved repousse brillamment (7'32"). Dans la continuité, Angers remonte, Hermanni Vidman contient puis relance : un peu dans l'axe certes, mais comble de malchance, sa passe ricoche sur Bellemare qui n'en demande pas temps. Un petit contrôle et ça fait un 0-2 plutôt chanceux.

- Dès lors, Mulhouse pousse de plus en plus face à des Angevins qui attendent... Quelques bons essais dilués dans pas mal d'imprécision, mais c'est encore jouable, notamment en début de deuxième tiers où l'on sent les locaux dans de bonnes dispositions.

- 33'33" Domination stérile de Mulhouse, Angers lance un de ses rares contres par sa première triplette. Admirable combinaison collective menée à toute allure par les trois Ducs conclue par Bellemare face à Lhenry esseulé par les siens qui sont tous restés scotchés de l'autre côté du glaçon, et ça fait un 0-3 qui te casse tout ce qu'il te reste de jambes.

Fini, rideau, déjà qu'à 0-2 on sentait que Mulhouse commençait à se décourager, mais que faire face cet opportunisme dégoulinant de réalisme signant un 0-3 franchement immérité ?

C'est oublier que Mulhouse aura montré du bon avec un poteau de Christie (10'56") ou des actions à bout portant déjouées par des réflexes de Figved (Michou à 19'28", Jokinen à 30'50", Prunet à 42'00" ou cette volée de Reinprecht à 54'59"). Mais les Scorpions, crispés malgré un désir évident de bien faire notamment en deuxième période, auront souvent manqué de lucidité et de précision dans le dernier geste, pour finalement attaquer machinalement sans plus aucune tactique.

Dominer n'est pas gagner, c'est que qu'ont pu leur faire comprendre des Angevins enthousiastes à la fin de ce match : après deux saisons au purgatoire, les hommes de François Dusseau vont pouvoir de nouveau goûter aux play-offs. Belle récompense certes, mais au prix d'un match très frustrant pour qui a pu regarder la partie : à partir de la huitième minute, on ferme la porte en usant de tous les artifices possibles pour tenir, notamment des dégagements interdits à tire-larigot, un Figved qui teste les arrimages de sa cage dans le style des Mindjimba ou Virenius de la grande époque, peu ou plus d'efforts offensifs (ce qui peut paraître normal afin de ne pas mettre en danger cette victoire quand même tombée du ciel).

Enfin, pour couronner le tout, un public bien peu indulgent qui siffle les siens, ou encourage même les Ducs, sans sembler se remémorer ses applaudissements lors de victoires du HCM bien plus imméritées que cette défaite. Et sans même reconnaître aux Kiviharju ou Christie une belle partie volontaire.

Il y a des soirs de merde comme ça où rien ne va..

Récompensés à la fin du match : Jani Kiviharju pour Mulhouse et Jonathan Bellemare pour Angers.

Compte-rendu signé Stéphane Rault

 

Mulhouse - Angers 0-3 (0-2, 0-1, 0-0)

Mardi 22 février 2005 à 20h30 à la patinoire de l'Illberg. 1050 spectateurs.

Arbitrage de Frédéric Bachelet assisté de Gildas Fontaine et Steve Bataillie.

Pénalités : Mulhouse 6' (2', 0', 4'), Angers 10' (0', 4', 6').

Tirs : Mulhouse 32 (8, 11, 13), Angers 15 (8, 4, 3).

Évolution du score :

0-1 à 02'43" : Bellemare assisté de Hovora et Rodrigue

0-2 à 08'01" : Bellemare

0-3 à 33'33" : Bellemare assisté de Hovora et Rodrigue

 

Mulhouse

Gardien : Fabrice Lhenry.

Défenseurs : Hermanni Vidman - Jani Kiviharju ; Lilian Prunet (A) - Ryan Christie ; Jukka Hakkarainen - Allan Carriou.

Attaquants : Steven Reinprecht - Greg Day - Lionel Bilbao (C) [puis Christie à 36'50"] ; Maurice Rozenthal - Milos Palovcik - Pavol Segla ; Steve Michou - Olivier Coqueux (A) - Juho Jokinen.

Remplaçants : Tom Charton (G), Francis Ballet, Jérôme Catil, Jérémy Bigot. Absent : Miikka Ruokonen (ligaments croisés du genou gauche, saison terminée).

Angers

Gardien : Julien Figved.

Défenseurs : Patrice Bellier (A) - Simon Lacroix ; Sébastien Rousselin - Michael Irani.

Attaquants : Radek Hovora - Jonathan Bellemare - Guillaume Rodrigue ; Benjamin Mocquard - Martin Lacroix (A) - Claude Devèze (C) ; Tomas Mysicka - Michal Piotrowski - Julien Pihant.

Remplaçants : Frédéric Gilbert (G), Benjamin Tijou, Pierre-Antoine Simonneau.

 

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