Gap - Dunkerque (29 janvier 2005)

 

Match comptant pour la vingt-sixième journée de Ligue Magnus.

À l'aller, Gap s'était déplacé à Dunkerque avec un effectif réduit, pour cause de match en semaine. Au retour, ce sont les Nordistes qui font le voyage sans grand espoir, affaiblis et diminués par une épidémie de grippe. Alors, les Corsaires jouent le tout pour le tout en début de match avec un pressing très haut. Arnaud Péan se retrouve face à Forslund mais perd son duel face au gardien suédois, dont les arrêts décisifs dans les premières minutes détruisent le moral des visiteurs et préparent la suite.

La suite, c'est une obstruction d'Eichenholc et une première supériorité transformée par Ondrej Mertl, alors que les visiteurs protestent parce que le palet avait touché le masque de Macrez. Les Dunkerquois, rappelant qu'un match à huis clos pèse peut-être sur la patinoire de la Blache (en raison des incidents lors de Gap-Grenoble) se disent aussi victimes de coups de sifflet perturbateurs entendus dans les tribunes, notamment avant le deuxième but signé Michaël Perez.

Le HGD est même tout près à voir un complot quand un boomerang atterrit sur la glace pendant que Bardet est à l'attaque. En réalité, l'objet en question a été malencontreusement lancé par des gamins qui jouaient aux abords de la glace pendant le match, ce qui est un peu le problème quand les enfants du club peuvent gambader en toute liberté et sans surveillance pendant les rencontres. En tout cas, le troisième but, une superbe combinaison conclue par Romain Moussier, ne souffre pour sa part aucune discussion.

En deuxième période, Patrick Turcotte creuse encore l'écart en reprenant le rebond d'un puissant slap de Kozyrev. Les Dunkerquois tentent de réagir mais souvent circonscris à des tirs lointains par une bonne défense. Gap domine dans tous les secteurs, y compris les jeux de puissance. Andreï Kozyrev ajoute un but après un cinglage de Valko, alors que Dunkerque n'arrive à rien malgré quatre minutes pleines de supériorité numérique, dont la moitié à cinq contre trois. Karl Dewolf sauve bien l'honneur des siens à six minutes de la fin, mais les attaques gapençaises reprennent, et si Da Costa ne trouve que le poteau, c'est finalement Jody Obninski qui met le point final au score.

 

Commentaires d'après-match (dans Le Dauphiné Libéré et La Voix du Nord)

Henrik Alfredsson (entraîneur de Gap) : "On joue bien depuis décembre et le match de Dijon. C'est intéressant de pouvoir garder cette dynamique. En plus, depuis peu, on retrouve cette réussite offensive qui nous fuyait. Mais c'est le fruit d'un long travail. Il a fallu beaucoup parler, échanger. L'équipe est jeune, mais tout le monde a compris qu'il fallait faire la besogne pour le bien de l'équipe. Kozyrev, qui s'est blessé contre Épinal, était tout de même présent à l'entraînement mardi, et ça c'est fort. Da Costa, blessé à la joue, est revenu sur la glace pour le troisième tiers alors qu'on menait 4-0. Un esprit magnifique règne dans cette équipe. En tout cas, la grosse satisfaction de ce soir c'est qu'on était les patrons sur la glace, ce qui n'était pas le cas contre Épinal."

Jean-Pierre Thomas (président de Dunkerque) : "La fédération a refusé notre demande de report, prétextant qu'il n'y a aucune loi prévoyant ce genre de situation. Bref, on incite les présidents de club à faire jouer des salariés en arrêt maladie. On s'est alors rapproché de Gap qui a également refusé de remettre le match. De fait, on ne pouvait pas déclarer forfait, car c'est une amende de 2500 € et un point de pénalité au classement. C'est aberrant..."

Karl Dewolf (entraîneur-joueur de Dunkerque) : "Ce ne sont pas les joueurs qui sont fautifs, mais les circonstances. Comment voulez-vous donner le meilleur de vous-mêmes, si vous êtes grippés ? Pour nous, cette rencontre était capitale dans la mesure où l'adversaire était à notre portée. En cas de victoire, on effectuait un bond en avant non négligeable. Avec cette défaite, non seulement on perd notre douzième place, mais on retombe dans la charrette des relégables. C'est vraiment frustrant."

 

Gap - Dunkerque 6-1 (3-0, 1-0, 2-1)

Samedi 29 janvier 2005 à 20h00 à la patinoire Brown-Ferrand. 352 spectateurs.

Arbitrage de Gilles Durand assisté de Gwilherm Margry et Damien Velay.

Pénalités : Gap 18' (2', 10', 6'), Dunkerque 14' (2', 10', 2').

Évolution du score :

1-0 à 10'30" : Mertl (sup. num.)

2-0 à 14'54" : Perez assisté de Turcotte et Obninski

3-0 à 16'20" : Moussier assisté de Masson et Arnaud

4-0 à 28'03" : Turcotte assisté de Kozyrev et Perez

5-0 à 44'31" : Kozyrev assisté de Perez (sup. num.)

5-1 à 53'58" : Dewolf assisté de Folcke et Bardet

6-1 à 59'45" : Obninski assisté de Turcotte

 

Gap

Gardien : Martin Forslund.

Défenseurs : Andreï Kozyrev - Ondrej Mertl ; Jean François Cal (A) - Ludovic Garreau ; Jan Lukac (A) - Alexandre Cornaire.

Attaquants : Teddy Da Costa [puis Jody Obninsky à 12'00"] - Michaël Perez - Patrick Turcotte (C) ; Romain Moussier - Benjamin Arnaud - Romain Masson [puis Teddy Da Costa à 40'00"] ; Anthony Perez - Nicolas Ravoire - Gabriel Da Costa.

Remplaçants : Olivier Courally (G), Yann Meyssirel, Sébastien Vidal. Absents : Vadim Sharifiyanov (blessé).

Dunkerque

Gardien : Landry Macrez.

Défenseurs : Grégory Dubois (C) - Ghislain Folcke ; Karl Dewolf - Scott Gordon ; Benoît Guillemot - Clément Derepper.

Attaquants : Mathieu Becuwe (A) - Mickaël Bardet - Jean-Charles Charette [ou Dewolf] ; Benjamin N'Guyen - Daniel Saint-Amant (A) - Tomas Valko ; Christophe Eichenholc - Arnaud Péan.

Remplaçant : Julien Peyre (G). Absent : Clément Thomas (grippe).

 

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