Match comptant pour la poule finale de Coupe Continentale.

Avant même que cette finale de Coupe Continentale ne commence, l'entraîneur Adolf Insam a proclamé que Milan était d'ores et déjà le vainqueur moral de la compétition. C'est en effet la seule équipe qui s'est qualifiée sur la glace, au cours de deux poules à Amiens puis à Hamar, alors que ses concurrents ont été invités d'office, Alba Volan en tant que club organisateur, le Dynamo et Zvolen en tant que représentants de grands pays de hockey pour donner plus de sel à l'affiche. Mais trois clubs invités sur quatre, cela n'aide pas à la crédibilité de la Coupe Continentale, un peu en porte-à-faux avec la recréation d'une Coupe d'Europe des champions qui se tiendra le week-end prochain. Insam propose donc de faire passer cette dernière à huit équipes, en y ajoutant le champion de Suisse (un pays qui est le grand absent de la nouvelle compétition parce que son hockey de clubs est pénalisé par sa sélection nationale septième au classement IIHF, et qui a boycotté la Coupe Continentale, vexé que ses efforts récents pour maintenir les compétitions européennes aient été si peu récompensés) et le vainqueur de la Coupe Continentale.

Milan aurait sans doute préféré être celui-là et se rendre à Saint-Pétersbourg plutôt que de jouer cette finale un peu bâtarde au fin fond de la Hongrie dans une ville dont il n'a jamais entendu parler. Encore faut-il prouver qu'il a le niveau, avec un effectif qui a fière allure, notamment grâce au lock-out, et qui s'est adjoint un nouveau renfort depuis le tour précédent, Rob Di Maio, placé en première ligne avec deux autres joueurs de NHL, Tkaczuk et Sundström.

Pourtant, malgré les encouragements de cinq cents de leurs supporters, les Italiens subissent le jeu slovaque, et sont dominés techniquement - c'était attendu - et physiquement - ça l'était moins. Zvolen se crée rapidement les premières occasions avec un contre de Majesky qui échoue sur les jambières d'Eriksson et une reprise de Babka bien captée par le Suédois. Le premier tir milanais n'intervient par contre qu'à la dixième minute, sur une action qui aboutit à une pénalité contre Jasecko pour crosse haute. Ce jeu de puissance permet aux Vipers de passer enfin à l'attaque, mais peu après le retour à égalité numérique, Škvaridlo ouvre le score sur un rebond lâché par Eriksson. Bartoš double ensuite la mise après un une-deux entre les deux Slovaques de retour de NHL, Országh et Handzuš.

En deuxième période, Milan tente de mettre en place un forechecking très actif pour mettre la pression sur les Slovaques. Ces derniers essaient pour leur part de fermer le jeu, et Vlastimil Plavucha creuse l'écart sur deux contres assassins, lancé deux fois en échappée de manière quasiment identique. Quant à Richard Sechný, seul un arrêt-miracle de Magnus Eriksson l'a empêché de marquer. Les efforts de Sundström, Di Maio ou Adams sont restés vains et les Italiens n'ont pas trouvé de bons angles de tir.

Avec leur style qui sera jugé "typiquement canadien" par Plavucha, les Milanais ont tout de même le mérite de ne pas abdiquer, même si le résultat est très loin de leurs espérances, et de jouer jusqu'au bout, mais la finition n'y est pas à l'image d'Armin Helfer qui ne cadre pas son tir en bonne position. En une trentaine de secondes, les Slovaques marquent deux nouveaux buts, par Škvaridlo reprenant un très beau service de Koudla qui a lui-même reçu une superbe passe de Majeský entre ses jambes, puis par Babka de la bleue sur un engagement. Il en faut de peu pour qu'un bon Karol Krizan ne signe un blanchissage, mais il commet finalement une erreur qui coûte un but signé Ryan Savoia, après un débordement sur l'aile de Laszkiewicz, le but pour l'honneur que les Vipers méritaient.

Face aux leaders du championnat slovaque, Milan a tout de même nettement mesuré la différence de niveau. Qu'en sera-t-il demain face à l'impressionnant Dynamo, en tête de la Superliga russe ?

Élus meilleurs joueurs du match : Peter Bartoš pour Zvolen et Niklas Sundström pour Milan.

Zvolen - Milan 6-1 (2-0, 2-0, 2-1)

Vendredi 7 janvier 2005 à 15h30 à Székesfehérvár (Hongrie). 2947 spectateurs.

Arbitrage de Vladimír Šindler (TCH) assisté de Frantíšek Kalivoda (TCH) et Gergely Kincses (HON).

Pénalités : Zvolen 14' (4', 6', 4'), Milan 24' (4', 8', 2'+10').

Tirs : Zvolen 25 (9, 12, 4), Milan 24 (9, 8, 7).

Évolution du score :

1-0 à 12'05" : Škvaridlo assisté de Jasecko

2-0 à 15'47" : Bartoš assisté de Handzuš et Országh (sup. num.)

3-0 à 23'11" : Plavucha assisté de Jasecko

4-0 à 35'04" : Plavucha assisté de Handzuš et Štork

5-0 à 50'20" : Škvaridlo assisté de Klouda et Majeský

6-0 à 50'42" : Babka assisté de Voskar et Handzuš

6-1 à 55'28" : Savoia assisté de Laszkiewicz

Gardien : Karol Krizan.

Défenseurs : Rastislav Štork - Stanislav Jasecko (2') ; Daniel Babka - Vitezslav Škuta (2') ; Ladislav Harabin - Ladislav Cierný (2') ; Luboš Velebný - Petr Krátký.

Attaquants : Jan Cibula - Richard Sechný - Jaroslav Török (2') ; Vladimír Országh - Michal Handzuš - Peter Bartoš ; Igor Majeský - Peter Klouda - Tomáš Škvaridlo (4') ; Jozef Voskár - Vlastimil Plavucha.

Remplaçant : Peter Sevela (G).

Gardien : Magnus Eriksson.

Défenseurs : Marc Savard - Armin Helfer ; Matt Smith - Riku-Petteri Lehtonen ; Lauri Kinos (2') - Tomi Kallarsson ; Justin Peca.

Attaquants : Rob Di Maio (2') - Niklas Sundström - Daniel Tkaczuk (6'+10') ; Leszek Laszkiewicz - Ryan Savoia - Craig Adams ; Dino Felicetti (2') - Mario Chitarroni - Jörgen Rickmo ; Andrea Molteni - Sasha Meneghetti - Max Oberrauch.

Remplaçant : Mark Demetz (G). Absents : Joe Busillo (tombé malade dans les heures précédant le match), Matteo Molteni, Jani Tuominen.

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