Angers - Épinal (11 décembre 2004)

 

Match comptant pour la dix-neuvième journée de Ligue Magnus.

Avant-dernière journée avant la trêve de Noël et dernier match à domicile pour les Ducs d'Angers. Ces derniers veulent terminer l'année sur une bonne note et retrouver un jeu et une confiance qui leur font défaut depuis leur victoire sur Rouen il y a un mois... Depuis quatre journées, quatre défaites, des blessés, bref une mauvaise passe qui doit prendre fin le plus tôt possible.

Pour Épinal, douzième à huit points du dernier qualifiable, la donne est identique. Seul un parcours sans erreur lui permettrait d'accrocher une place en playoffs, objectif de début de saison à la vue du recrutement et de la qualité de certains joueurs.

Pour ce match qui promet de belles retrouvailles après un match aller tendu (un expulsé de chaque côté et de nombreuses pénalités pour une victoire angevine 4 buts à 2), les Angevins ne sont pas au complet. Ils doivent se passer des services de son gardien Julien Figved absent et malade depuis dix jours, remplacé par Frédéric Gilbert. En défense, Patrice Bellier manque également à l'appel et Benjamin Tijou retrouve ainsi une glace sur laquelle il n'a plus eu le droit de patiner depuis deux mois (niveau insuffisant selon l'entraîneur François Dusseau). Enfin, Julien Albert devrait également rentrer dans l'effectif à la place de Tomas Mysicka dont les faibles performances et le manque d'engagement le conduisent soit sur le banc soit dans les tribunes.

Début de match équilibré où l'on voit une équipe angevine fébrile et qui n'attaque pas pied au plancher comme elle le faisait au début de la saison. À l'inverse, Épinal développe un beau jeu collectif qui lui permet de tirer la première au but et pousse les Angevins à faire faute. Sur une pénalité de Tijou, Épinal se procure les premières occasions dangereuses, et c'est Bärgman qui sauve une première fois les Ducs en se couchant devant un tir de Goneau. À la dernière seconde de la pénalité, Ivanov sert Roman Trebaticky, situé un peu devant la bleue, qui d'un tir à ras terre marque après une erreur de placement et de jeu à la crosse de Frédéric Gilbert (0-1 à 4'09).

Ce but a le don de réveiller des Angevins bien absents pour l'instant, et une erreur de passe de Stanislav Petrik venu haut récupérer un palet permet à Jonathan Bellemare en pressing de récupérer le palet, et le lancer est miraculeusement sauvé par un Petrik qui plonge et arrête le tir de son casque (04'50) : sans aucun doute l'arrêt du match ! Peu de temps après, le gardien slovaque est à nouveau mis à contribution par la première ligne angevine et une superbe combinaison Bellemare-Lacroix conclue par Rodrigue (08'00). Le match a tendance à devenir plus physique, notamment par le traitement de faveur réservé à Bellemare et Rodrigue par les défenseurs spinaliens. Aussi c'est au tour d'autres joueurs de se mettre en évidence, comme Claude Devèze qui réussit à partir seul devant Petrik, mais ce dernier fait l'arrêt. En fin de tiers, Angers prend enfin le jeu à son compte, et c'est au tour d'Épinal de se faire sanctionner. Une pénalité qui coûte cher : la défense agressive spinalienne empêche les Angevins de se mettre en situation de tir, seule la technique d'un Bellemare ou d'un Martin Lacroix leur permet de conserver le palet en zone offensive, mais sur un tir de ce même Lacroix, Petrik relâche le palet et Guillaume Rodrigue en embuscade n'a plus qu'à le reprendre et le mettre au fond (1-1 à 16'09). Le jeu se calme et le tiers se finit sans autres occasions de but.

Le deuxième tiers-temps semble recommencer de la même manière : Épinal, durant la première minute, monopolise le palet en zone angevine et enchaîne les tirs mais aucun n'est cadré. Angers réagit sur le coup, et sans un très grand Petrik, Lacroix ou Bellemare auraient déjà marqué. En contre, Épinal se crée de nouvelles occasions et cadre enfin ses tirs mais Gilbert répond à Petrik par deux beaux sauvetages (23'40). Ce seront ces derniers arrêts du tiers tellement la pression angevine va se faire sentir. Pendant plus de cinq minutes, Mocquard, Martin Lacroix par deux fois, Bellemare, Rodrigue et Rousselin tentent leur chance, mais Petrik repousse tout. La défense spinalienne ne sait plus comment empêcher cela, et Daniel Goneau décide de montrer toute sa bêtise au public angevin. Cinglage sur les avant-bras ou charge avec le coude, tout le manuel du mauvais hockeyeur y passe, ce qui poussera Devèze à régler lui-même le problème Goneau puisque M. Calamoneri ne veut pas s'y résoudre. L'explication sera courte mais vaudra aux deux joueurs 2'+2' (29'16). Cela n'empêche pas les Angevins de continuer leurs attaques en solo, mais que ce soit Mysicka (pour une de ses rares entrées en glace) ou à nouveau Martin Lacroix, Petrik tient bon. Les angevins changent leur système d'attaque et c'est en duo et en redoublement de passes qu'ils essayent de battre le cerbère spinalien, mais rien à y faire, les tandems Mocquard-Tijou ou Lacroix-Rodrigue n'y arrivent pas. Au contraire, un dernier contre spinalien permet à Chassard de partir seul au but. Son tir heurte la transversale d'un Gilbert perdu sur ce coup.

Les deux équipes devront se départager sur le dernier tiers. Tout va très vite dès la reprise avec une attaque angevine contrée à la ligne bleue. Mihail Kozlov part seul face à Gilbert, il va sur la droite de la cage pour repiquer devant Gilbert à genoux, qui ensuite s'étend sur le dos sur la glace devant sa cage et lâche sa crosse pour repousser le tir. Superbe arrêt mais coup de sifflet et tir de pénalité accordé par M. Calamoneri pour lâcher de crosse. Penalty que transformer l'attaquant estonien (1-2 à 40'56).

Ce coup du sort n'accable pas les Angevins, ils repartent à l'attaque et la défense spinalienne aux abonnés absents laisse encore une fois tout le travail à Petrik. Les pénalités se succèdent pour Épinal mais sur l'une d'elles Chassard part seul en contre et a l'occasion de marquer le but du KO. Nouvel arrêt de Gilbert (47'42), c'était sans doute le tournant du match. Deux minutes plus tard, Angers se retrouve en double supériorité pour un remake du premier but angevin. Le tir de Martin Lacroix est mal capté par Petrik, et Rodrigue à l'affût se fait le plaisir d'inscrire son deuxième but de la soirée (2-2 à 51'03). Coup au moral pour les Spinaliens qui, en plus de montrer un état d'esprit vraiment peu sportif, se disputent entre eux à l'image de Jiri Sevcik vraiment désabusé sur le but précédent par le manque de solidarité de ses coéquipiers. Deux minutes plus tard, festival de Piotrowski dans la défense spinalienne, il allie son physique à sa technique, et malgré les fautes et les coups de bâton pris au passage, il réussit à battre de près Petrik d'un petit tir en hauteur alors que le cerbère spinalien était à genoux crosse à terre contre son poteau (3-2 à 53'07). Angers passe pour la première fois en tête et relâche enfin la pression, Épinal sort un peu et les Ducs en profitent : Hovora récupère un palet à sa ligne bleue et transmet de suite à Claude Devèze parti derrière la défense, il affronte de près Petrik et le bat d'un petit tir à ras glace sur sa droite (4-2 à 56'29). Le score est scellé et Angers retrouve le goût de la victoire.

Un match équilibré au premier tiers, mais qui a vite tourné dans les deux autres tiers à une domination totale angevine. Épinal a confirmé ses problèmes défensifs malgré un excellent Stanislav Petrik (54 tirs arrêtés), mais a aussi confirmé la réputation d'une équipe avec un état d'esprit loin d'être fair-play (à l'image d'un Daniel Goneau qui ne serre pas les mains de ses coéquipiers ni des ses adversaires à l'issue du match, ou d'un Anthony Maurice qui au coup de sifflet final part directement à son vestiaire et casse sa crosse sur la porte car celle-ci n'est pas ouverte), qui distribue de trop nombreux mauvais coups.

Côté angevin, la satisfaction peut venir d'un bon Frédéric Gilbert, même s'il a mis du temps à rentrer dans le match, ainsi que d'un bon jeu défensif physique de la part de Sébastien Rousselin et Michael Irani. Pour l'attaque, l'expérience de Martin Lacroix et le placement de Guillaume Rodrigue ont permis à Angers de reprendre goût à la victoire même si cela n'a pas totalement convaincu la faible affluence présente.

Compte-rendu signé Damien B.

 

Angers - Épinal 4-2 (1-1, 0-0, 3-1)

Samedi 11 décembre 2004 à 18h30 à la patinoire du Haras.

Arbitrage de Thierry Calamoneri assisté de Laurent Antunes et Yann Ruault.

Pénalités : Angers 14' (4', 6', 4'), Épinal 16' (6', 4', 6').

Tirs : Angers 58 (12, 24, 22), Épinal 22 (8, 7, 7).

Évolution du score :

0-1 à 04'09" : Trebaticky assisté d'Ivanov et Goneau (sup. num.)

1-1 à 16'09" : Rodrigue assisté de M. Lacroix (sup. num.)

1-2 à 40'56" : Kozlov (tir de pénalité)

2-2 à 51'03" : Rodrigue assisté de M. Lacroix (double sup. num.)

3-2 à 53'07" : Piotrowski assisté de Devèze et Pihant

4-2 à 55'22" : Devèze assisté de Hovora et Bärgman

 

Angers

Gardien : Frédéric Gilbert.

Défenseurs : Simon Lacroix - Michael Irani ; Sébastien Rousselin - Patrik Bärgman ; Benjamin Tijou.

Attaquants : Guillaume Rodrigue - Jonathan Bellemare - Martin Lacroix ; Claude Devèze (C) - Radek Hovora - Benjamin Mocquard ; Julien Albert [puis Tomas Mysicka en deuxième moitié du 2e et 3e tiers] - Michal Piotrowski - Julien Pihant.

Remplaçant : François Besseyre (G). Absents : Julien Figved (trachéobronchite), Patrice Bellier (blessé).

Épinal

Gardien : Stanislav Petrik.

Défenseurs : Robert Pospisil - Milan Sejna ; Radoslav Regenda (A) - Bohuslav Ptacek ; Jiri Sevcik - Borislav Ilic [une apparition en deuxième période].

Attaquants : Maksim Ivanov - Mihail Kozlov - Frédéric Dehaëne (C) ; Daniel Goneau - Roman Trebaticky - Guillaume Chassard ; Christophe Ribanelli - Anthony Maurice - Steve Gainey.

Remplaçant : Franck Constantin (G). Absent : Guillaume Papelier.

 

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