Dunkerque - Tours (30 octobre 2004)

 

Match comptant pour la onzième journée de Ligue Magnus.

Les récents résultats ont montré que les Dunkerquois devaient compter d'abord sur eux-mêmes, et non sur d'hypothétiques recrues de haut niveau, le départ des pseudo-jokers Valko et Mahnovs ayant été plus positif que négatif. Il n'y a que de l'intérieur que pourra venir la solution, même si le niveau de l'équipe est très juste pour cette Ligue Magnus. Le retour de Mathieu Bécuwe ce soir sera précieux, surtout après la blessure de Clément Thomas - auteur d'un étonnant début de saison - lors de la première période à Clermont-Ferrand. Entre la lanterne rouge et le leader, la menace d'une rouste mémorable rode, mais on se souvient que Tours ait concédé le nul ici même il y a un an. Encore dans les étoiles après leurs victoires sur les deux cadors Mulhouse et Rouen, les Diables noirs ont la tête dans les nuages. Sont-ils revenus aux choses sérieuses après que Bob Millette leur a accordé un jour de relâche pour "faire des petites folies" mercredi.

Karl Dewolf, qui a encore épaté en Auvergne par un temps de jeu et un abattage hors du commun, met immédiatement son équipe dans le sens de la marche avec un premier tir sur Hiadlovsky, vite imité par ses petits camarades Bardet et Folcke. Il est urgent que Tours se mette à patiner, et c'est logiquement Jan Simko qui montre la voie dans ce registre. Les visiteurs prennent alors le contrôle de la rencontre, mais ils accumulent approximations et passes ratées. Dunkerque résiste et repart à l'attaque, avant d'ouvrir le score par Benoît Guillemot en deux temps. C'est un premier tiers-temps remarquable que vient de réussir Dunkerque, avec un bon rythme mais aussi avec beaucoup de discipline, puisque la seule pénalité de ces vingt premières minutes est à mettre à l'actif du défenseur visiteur Philippe Roy.

Mais la défense nordiste retombe dans ses travers dès la reprise. Un cafouillage devant la cage aboutit à une égalisation imparable d'Alon Eizenman, le buteur décisif qui a terrassé Rouen mardi. Moins d'une minute plus tard, c'est le tournant du match : un slap de Karl Dewolf échoue sur le poteau de Vladimir Hiadlovsky, qui était encore battu, et sur la contre-attaque, Rob Millar donne l'avantage aux visiteurs. Il faut alors toute la détermination du gardien Julien Peyre pour empêcher Dunkerque d'accuser le coup car Tours a haussé le rythme.

Malheureusement, le HGD a de nouveau du mal à se remettre dans le match après la pause, et les Tourangeaux en profitent pour creuser l'écart par Rob Millar, puis bientôt par Philippe Roy. Ils ont désormais la maîtrise de la situation, mais se mettent en danger tout seuls par des pénalités contre Bohunicky et Poznik à une minute d'intervalle. Le capitaine dunkerquois Grégory Dubois concrétise cette double supériorité numérique et le vent se remet à souffler dans les voiles corsaires. À l'avant-dernière minute, alors que Peyre a quitté sa cage, Dewolf trouve Scott Gordon esseulé au second poteau. Un but trop tardif pour changer le cours de la rencontre, mais cette défaite d'un but est déjà un résultat inattendue face au leader du championnat.

 

Commentaire d'après-match (dans La Nouvelle République)

Robert Millette (entraîneur de Tours) : "Maintenant, on arrive à gérer nos émotions, notre énergie. On pense collectif. Chacun oublie son petit compteur individuel. C'est le comportement d'un leader. C'est la force d'une grande équipe. À 4-1, on aurait pu en rajouter mais je ne voulais pas revenir à Tours avec un autre blessé que ceux que j'ai déjà. Nous sortions d'un très gros mois d'octobre, avec sept matchs en comptant ce voyage, ce n'était pas le moment de faire des vagues. Nous nous sommes fait peur, quand Dunkerque est revenu à 4-3 après avoir ôté son gardien, mais je ne voulais rien risquer. Nous nous sommes contentés d'assurer. Tout a l'air beau et propre, on est premier. Mais il reste encore de la poussière sous le tapis. Nous n'avons pas fini de balayer, comme je ne cesse de le dire aux joueurs en ce moment. On a pris beaucoup de confiance, ces derniers temps, mais pas assez et nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Je sens que Rouen, Grenoble et Amiens doutent encore. Dans les prochains jours, il va falloir en profiter."

 

Dunkerque - Tours 3-4 (1-0, 0-2, 2-2)

Samedi 30 octobre 2004 à 18h45 à la patinoire Michel-Raffoux. 300 spectateurs.

Arbitrage de Jimmy Bergamelli assisté de Matthieu Coquet et Savice Fabre.

Pénalités : Dunkerque 12' (0', 12', 0'), Épinal 14' (2', 8', 4').

Évolution du score :

1-0 à 11'24" : Guillemot assisté de Dubois et Saint-Amant

1-1 à 22'57" : Eizenman assisté de Gillings

1-2 à 23'52" : Millar

1-3 à 42'01" : Millar assisté de Perricone et J. Roy

1-4 à 47'25" : J. Roy assisté de Pulscak et Poznik

2-4 à 52'20" : Dubois assisté de Charette et Gordon (double sup. num.)

3-4 à 58'31" : Gordon assisté de Dewolf et Bardet

 

Dunkerque

Gardien : Julien Peyre (sorti de sa cage de 58'10" à 58'31").

Défenseurs : Karl Dewolf - Grégory Dubois (C) ; Scott Gordon - Ghislain Folcke ; Clément Derepper - Benoît Guillemot.

Attaquants : Mathieu Bécuwe - Daniel Saint-Amant (A) - Benjamin N'Guyen ; François Lenière - Mickaël Bardet - Jean-Charles Charette ; Benjamin Louf - Arnaud Péan - Christophe Eichenholc (A).

Remplaçant : Landry Macrez (G). Absent : Clément Thomas (fracture du pouce).

Tours

Gardien : Vladimir Hiadlovsky.

Défenseurs : Radek Stepan - Philippe Roy (A) ; Anton Poznik - František Pulscak (A) ; Robert Fail.

Attaquants : Rob Millar - Jonathan Roy - Éric Perricone ; Kent Gillings - Alon Eizenman - Peter Bohunicky ; François Gleize (C) - Loïc Sadoun - Jan Simko.

Remplaçants : Ramon Sopko (G), Valère Falck, José Deshais. Absents : Marcel Simak (entorse du poignet), Benoît Paillet (blessé).

 

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