Dijon - Dunkerque (25 septembre 2004)

 

Match comptant pour la quatrième journée de Ligue Magnus.

D'un côté, une équipe de Corsaires le couteau sous la gorge, de l'autre, des Ducs sur leur nuage, se voyant peut-être trop beaux. Mais le scénario ne s'est pas déroulé comme prévu, les Dijonnais échappant de peu à la trappe.

Dans le courant de la semaine, le président dunkerquois avait réuni ses troupes, dirigeants et joueurs, et précisé qu'en cas d'ajout d'une nouvelle valise dans les soutes du bus, il se verrait dans l'obligation de mettre la clé sous le paillasson, autrement dit, déclaration de forfait général. Karl Dewolf et ses joueurs ont parfaitement interprété le message, bien aidé en cela par des attaquants dijonnais à côté de la plaque.

Grégory Fougère aurait pu prendre froid lors de cette rencontre (treize tirs dunkerquois) et est dérangé brusquement dans sa quiétude par un contre dunkerquois en tout début de match. Ce but de Clément Thomas, opportuniste, a dicté le reste de la rencontre avec une attaque dijonnaise créditée de 67 tirs mais désunie, peu inspirée devant la cage, sans réussite (trois poteaux, quatre tirs sur la crosse de Macrez), des tirs "cadrés" sur le gardien, un jeu de puissance inefficace et un but de raccroc de Bergamelli.

Pendant ce temps-là, les Corsaires, pourtant rapidement privés de Mathieu Bécuwe victime d'une entorse du genou, n'ont rien lâché durant cinquante-cinq minutes. Devant Landry Macrez, impérial tout au long de la rencontre, la défense regroupée, bien orchestrée par Karl Dewolf, se contente de longs dégagements.

Il faut attendre la prolongation et le but libérateur de Kalle Konsti pour permettre aux Ducs de récupérer les deux points indispensables au bon déroulement du tableau de marche établi par Daniel Maric.

Jour "sans" ? Certainement, et cet avertissement devrait remettre les Dijonnais sur les rails en prévision du prochain déplacement à Gap, dernière rencontre présumée "favorable" à l'issue de laquelle, les Ducs auront fini de manger leur pain blanc. Après, les Brûleurs de Loups débarqueront à Dijon...

Compte-rendu signé Pierre Sage

 

Commentaires d'après-match (dans La Voix du Nord et Le Bien Public)

Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "Landry Macrez est un joueur promis à un grand avenir. Ce qu'il a fait ce soir, peu de gardiens peuvent se vanter de l'avoir fait. Arrêter 65 tirs sur 67 relève de l'exploit. À Clermont, on a eu deux lancers dans le premier tiers et on marque à chaque fois. C'est comme ça, un jour ça rentre facilement et l'autre on galère. Quant à la prestation des Dunkerquois, cela ne m'étonne pas. S'ils parviennent à enchaîner ce genre de rencontres, nul doute qu'ils ne vont pas tarder à enregistrer leur premier succès. Vu comme ils se sont donnés, il aurait été injuste qu'ils ne soient pas récompensés."

Julien Tiphaigne (attaquant de Dijon) : "On ne peut pas dire qu'on jouait mal, mais il y avait toujours un patin ou leur gardien pour arrêter ou dévier le palet. On a campé dans leur camp, et sur une petite glace, ce n'est pas évident de faire la différence face à une équipe qui bétonne. Heureusement, à force de tenter, on a été récompensé. On a vraiment été la chercher ! [...] On a fait appel à moi lors de la préparation lorsqu'il manquait beaucoup de joueurs. J'avais dit en mai dernier que cela ne me dérangeait pas de donner un coup de main. Comme je n'ai pas de boulot, c'est toujours mieux de jouer au hockey que de ne rien faire. Rien n'est déterminé pour autant."

Karl Dewolf (entraîneur de Dunkerque) : "Je n'en attendais pas moins que ce qui s'est passé ce soir. On a su s'impliquer physiquement et jouer avec le palet, même si parfois ça n'a pas été joli. On n'a pas une équipe hyper talentueuse, il faut jouer avec ses armes, à savoir le cœur. On a travaillé comme des chiens mais le résultat est là. Il n'était pas super important d'en remettre un deuxième. On avait un but d'avance, il fallait avant tout gérer et ne pas se découvrir."

 

Dijon - Dunkerque 2-1 a.p. (0-1, 0-0, 1-0, 1-0)

Samedi 25 septembre 2004 à 20h15 à la patinoire Trimolet. 400 spectateurs.

Arbitrage de Gilles Durand assisté de Laurent Rouèche et Savice Fabre.

Tirs : Dijon 67, Dunkerque 13.

Pénalités : Dijon 12' (4', 2', 2', 4'), Dunkerque 20' (12', 6', 2', 6').

Évolution du score :

0-1 à 05'05" : C. Thomas assisté de Saint-Amant et Dewolf (sup. num.)

1-1 à 47'27" : Bergamelli assisté de Tiphaigne

2-1 à 68'39" : Konsti assisté de Tekel (sup. num.)

 

Dijon

Gardien : Gregory Fougère.

Défenseurs : Milan Tekel (A) - Valdemar Pelikovsky ; Arnaud Mazzone - Mathieu Mille ; Joshua Allison (A) - Aymeric Gillet.

Attaquants : Stephen Dugas (A) - Calle Suuronen - Kalle Konsti ; Julien Tiphaigne (C) - Thomas Bergamelli - Aram Kevorkian ; Romain Gentilleau - Mickaël Brodin - Thomas Gueguen.

Remplaçants : Matthieu Brigand (G), Ludovic Duranceau. Absents : Miroslav Pazak (épaule), Ola Nilsson (aine), Aurélien Albano.

Dunkerque

Gardien : Landry Macrez.

Défenseurs : Karl Dewolf - Grégory Dubois (C) ; Scott Gordon - Ghislain Folcke ; Clément Derepper - Benoît Guillemot.

Attaquants : Clément Thomas - Daniel Saint-Amant (A) - Vadims Mahnevs ; François Lenière - Jean-Charles Charrette - Michaël Bardet ; Mathieu Bécuwe (A) [puis Gordon] - Arnaud Péan - Christophe Eichenholc.

Remplaçant : Julien Peyre (G). Absents : Benjamin N'Guyen (opéré de l'épaule), Dennis Martindale (reparti au Canada avant-hier).

 

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