Viry-Châtillon - Cergy-Pontoise (11 septembre 2004)

 

Match amical.

Ils sont tous motivés pour ce match amical. Les joueurs d'une part, qui se jettent d'entrée sur tous les palets. Les arbitres, d'autre part, qui sont intransigeants et ne laisse pas passer la moindre incartade. Du coup, on joue rarement à cinq contre cinq en première période, et, unités spéciales ou pas, il se confirme que le duo Konopka-Lahelma est appelé à avoir un temps de jeu très important à Cergy cette année. Il faut que la seconde paire d'arrières "100% recrues canadiennes" ne paraît pas aussi solide tout en étant un peu lente dans son jeu, il n'y a qu'à voir Simon Goulet se faire prendre le palet dans son dos par Clément Masson.

Casques d'or décoiffés et rebaptisés

Dans le camp de Viry-Châtillon, choc au premier coup d'œil : plus de casques d'or ! Fini le temps des particularismes, place à l'uniformité réglementaire. Si Kévin Ledoux et Romain Danton veulent pouvoir officiellement revêtir à nouveau leur heaume doré, un seul choix se présente à eux : qu'ils travaillent assez pour avoir un jour le niveau d'un étranger de LNA suisse et devenir meilleur marqueur d'une équipe du pays des Helvètes... Plus sérieusement, revenons à notre partie amicale et au désarroi du public qui perd de vue ses deux points de repère. Comment reconnaître le duo au milieu des autres casques jaunes, sachant qu'on a poussé le vice jusqu'à changer le numéro de Ledoux, qui arbore aujourd'hui un inédit n°16 ? C'est très facile : ce sont eux qui marquent. Sur un palet récupéré en zone neutre après un quart d'heure de jeu, Kévin Ledoux centre pour la reprise de Romain Danton. Nous ne parlerons donc plus de caques d'or, et vous compatissez d'avance avec moi qui vais devoir trouver une formule nouvelle. C'est tout vu, ils seront désormais les "patins d'or", ce qui ne correspond pas à un quelconque accessoire mais plus à leur style de jeu. En effet, ce ne sont pas leurs casques qui patinent.

Qu'ils se méfient toutefois, car ils ne sont plus tout seuls à être aussi rapides, la faute à plus jeune qu'eux. Avec Clément Masson, voilà quelqu'un qui pourrait leur faire concurrence dans le domaine de la vitesse. L'an passé, il avait joué son premier match amical en seniors à Asnières alors qu'il était encore cadet et avait inscrit un but en dribblant deux adversaires. Il joue aujourd'hui son second match chez les grands, et il trouve une nouvelle fois le chemin des filets.

Même s'il se fait peur sur un tir de Fontaine sur lequel il laisse retomber le palet (un mauvais présage, on le verra), le gardien junior Julien Roullier passe le relais à son collègue Geoffroy Marcon avec le sentiment du devoir accompli puisqu'il a gardé ses cages inviolées. En face, à Cergy, Grégory Bercovici a moins de chance. Au lieu de sortir au même moment, il est maintenu quelques secondes de plus sur la glace, juste le temps d'encaisser un lancer de la bleue de Coste qu'il aurait dû arrêter. C'est donc sur une mauvaise impression qu'il laisse la main au portier finlandais Juha Korhonen, avec un score de 3-0 pour Viry-Châtillon, qui ne pourra pas préserver ce score jusqu'à la seconde pause. Buigues a juste eu le temps de revenir en zone après être sorti de prison pour un coup de coude et Pasquereau y est encore pour attitude anti-sportive lorsque Ville Lahelma, peu inquiété dans le slot, se joue tranquillement de Marcon.

Manque d'endurance

Au retour sur la glace, les Jets paraissent mous et moins dynamiques, ce qui se paie immédiatement. Une erreur défensive de Coste permet un breakaway de Daniel Rasskazov. Une minute plus tard, David Lapierre fuse pour prendre le rebond d'un tir de Viennot et égalise. Où est passée la maîtrise castelviroise sur cette partie ? On pense à un simple incident de parcours car, seulement dix-sept secondes plus tard, un tir de Julien Pasquereau bénéfice d'un écran de Romain Danton qui se retire au dernier moment pour que le palet surprenne le gardien. Mais Cergy revient encore à hauteur dans la foulée grâce à un breakaway de Frédéric Hostein entre les jambières de Macron. Celui-ci cède sa place après cette avalanche de buts, sans qu'il puisse être seul coupable car sa défense a perdu sa concentration. Roullier fait son retour et le score pris d'une bougeotte soudaine se calme à nouveau.

Le patinage des Castelvirois est quand même moins vigoureux dans cette dernière période. La seule attaque menée avec un peu de vitesse intervient à l'avant-dernière minute et aboutit au but apparemment décisif de Marouillat. Mais, comme le précédent, cette avantage essonnien ne dure qu'une trentaine de secondes. Daniel Rasskazov arrache le match nul sur un tir relâché par Julien Roullier, où le palet va cette fois mourir jusque dans les filets. Le gardien junior est énervé de prendre ce but alors qu'il était tout proche de la fiche parfaite, mais il avait déjà reçu un avertissement en deuxième période sur un tir semblable de Fontaine depuis le cercle d'engagement droit. La quinzaine de supporters visiteurs exulte. Et ils auraient même pu repartir plus contents encore car la dernière minute est très difficile pour les locaux. Le Russe rate même sa reprise alors qu'il avait le palet de la victoire.

C'était déjà un peu perceptible contre le Vésinet, c'est encore plus net aujourd'hui, Viry-Châtillon a du mal à tenir la distance au dernier tiers-temps, alors que la première période était à son avantage. C'est tout de même un peu étonnant quand on joue à quatre lignes, et on espère que ce n'est que provisoire car il faut le temps de réhabituer les muscles à l'effort pendant cette pré-saison. La vitesse est là, c'est incontestable, mais il reste à travailler l'endurance.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Viry-Châtillon - Cergy-Pontoise 5-5 (2-0, 1-1, 2-4)

Samedi 11 septembre 2004 à 20h00 à la patinoire de Cergy. 120 spectateurs.

Arbitrage de MM. Maltaverne et Fraysse.

Pénalités : Viry-Châtillon 40' (8', 8'+10', 4'+10'), Cergy 30' (10', 4', 6'+10').

Tirs : Viry-Châtillon 35 (15, 6+3, 4+7), Cergy 26 (6, 5+4, 11).

Évolution du score :

1-0 à 14'59" : R. Danton assisté de Ledoux

2-0 à 17'35" : Masson assisté d'Arnaud

3-0 à 31'08" : Coste

3-1 à 38'32" : Lahelma (sup. num.)

3-2 à 42'12" : Rasskazov assisté de Fontaine

3-3 à 43'20" : Lapierre assisté de Viennot

4-3 à 43'39" : Pasquereau assisté de Ledoux et Dugas

4-4 à 44'10" : Hostein assisté de Konopka

5-4 à 58'38" : Marouillat assisté de Ledoux et Gassiot

5-5 à 59'11" : Rasskazov

 

Viry-Châtillon

Gardien : Julien Roullier (remplacé par Geoffroy Marcon de 30'48" à 44'10").

Défenseurs : Ronan William - Julien Pasquereau ; Romain Costes - Clément Dinay ; Guillaume Jeannette (A) - Ludovic Germack ; Jérémy Buigues.

Attaquants : Mohamed Benyahia - Cédric Gassiot - Olivier Roujon (C) ; Kévin Dugas - Romain Danton - Kévin Ledoux ; Clément Masson - Mickaël Marouillat - Mathias Arnaud ; Benjamin Aubry - Chris Desuert - Victor Peduzzi.

Absents : Francis Larivée (pas prévu ce soir), Thierry Lallemand (va être opéré du genou), Arnaud François (deuil), Rémi Jeannette (dos), Hugo Astic (appartement en réfection), Bertrand Danton.

Cergy-Pontoise

Gardiens : Grégory Bercovici puis à 31'08" Juha Korhonen.

Défenseurs : Vladimir Konopka - Ville Lahelma ; David Lapierre - Simon Goulet ; Thomas Bouillette.

Attaquants : Roland Fontaine - Frédéric Hostein - Daniil Rasskazov ; Mickaël Mahaut - Sylvain Boulot - Olivier Viennot ; Thibaut Fromentin - Vincent Renaud - Baptiste Blommaert.

 

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