France - Kazakhstan (19 avril 2004)

 

Match amical.

Les deux matches de préparation devaient initialement avoir lieu à Rouen et Boulone-Billancourt, mais les patinoires étaient indisponibles et on s'est rabattu sur Viry-Châtillon et Asnières. Les Castelvirois ont répondu favorablement à l'appel de Patrick Francheterre et accueillent les Bleus sur leur petite glace, l'occasion de travailler l'agressivité et de gêner le Kazakhstan. Nous voilà donc dans une patinoire vétuste qui respire le hockey, même si on ne dirait au vu du tracé des lignes de curling qui ont fait leur apparition sur leur glace, y compris des lignes bleues transversales placées un mètre devant les "nôtres" et qui prêtent à confusion. C'était bien le moment avant la venue de l'équipe de France.

Pour ce premier match avec les Bleus de Sébastien Bordeleau, sur qui tous les regards se posent, les Français sont attentifs à leur placement en zone neutre face à la technique et la maîtrise du palet du Kazakhstan. Dans un début de partie sans temps mort, la première grosse occasion est une contre-attaque de Fedor Polishchuk, qui prend son propre rebond, mais la mitaine de Huet cueille joliment le palet. Il faudra près d'une minute de double supériorité numérique pour que les tricolores aillent de l'avant, ils sont en retrait offensivement par ailleurs dans un premier tiers-temps en fin de compte sans grand relief.

À 28'54", toute l'ambassade du Kazakhstan - venue au match avec l'ambassadeur en personne - se lève pour fêter un but... qui n'a absolument pas été inscrit, le palet est derrière le filet. Trente secondes plus tard, Polishchuk part en prison pour accrocher, et la meilleure chance locale intervient sur la supériorité numérique quand un tir de la bleue de Nicolas Favarin est dévié coup sur coup par deux crosses françaises, mais le gardien Eremeïev ne se laisse pas piéger et a senti le coup venir entre ses jambières. Ensuite, avec un surnombre puis une dureté d'Upper, ce sont 1'40" que les Bleus vont passer à cinq contre trois. Les Français mitraillent d'abord avec Bordeleau en appui et en animateur, puis après le changement de ligne ils cherchent Vincent Bachet en poison devant la cage. Ni l'une ni l'autre des deux options ne fonctionne, Eremeïev ne cède rien et ça ne veut toujours pas rentrer... À peine la supériorité est-elle terminée que Lilian Prunet est pénalisé pour obstruction. Le jeu de puissance kazakh fait alors la différence, lui. Les Bleus perdent le palet dans leur zone, et la paire d'arrières Pousset-Pouget laisse Fedor Polishchuk et Sergueï Aleksandrov tous seuls devant la cage. Après deux passes redoublées, Cristobal Huet ne peut plus rien faire (0-1 à 36'57").

Heikki Leime change ses lignes au troisième tiers-temps, Bordeleau est désormais entouré par les deux Rozenthal, alors que Daramy sort quelque temps des alignements. Toujours pas de but malgré une grosse occasion près de la cage de Maurice Rozenthal. Ayant subi une charge dans le dos d'Olivier Coqueux, le buteur Polishchuk vient régler ses comptes à sa manière. Il donne les premiers coups de poing mais ne jette ni sa crosse ni ses gants au contraire du Franco-Canadien. En plus, il se permet de donner des coups de tête avec son casque, ce qui lui vaudra de rejoindre les vestiaires en même temps que son adversaire.

Il reste six minutes à jouer quand le junior Pierre-Édouard Bellemare, treizième attaquant qui a fait son apparition sur la glace depuis la mi-match, provoque une faute (accrocher) d'Aleksandrov. Cette dernière supériorité sera la bonne, Anthony Mortas dévie un lancer de la bleue de Nicolas Favarin et la France égalise (1-1 à 55'25"). Sur l'action suivante, Aleksandr Koreshkov échoue sur Huet. La fin de partie est beaucoup plus animée et François Rozenthal réalise une bonne passe juste devant le gardien pour Bordeleau qui ne peut malheureusement conclure. Les Français se sont réveillés en cette fin de match à l'image d'un Laurent Gras très en jambes.

Du côté du Kazakhstan, le duo star du Metallurg Magnitogorsk a semblé éprouvé par le rythme infernal des play-offs russes. Les frères Koreshkov ont en effet été très transparents, ils ont été le plus souvent maîtrisés physiquement. C'était plus la journée des supporters du Dynamo Moscou. Le gardien Vitali Eremeïev a en effet été particulièrement solide car il a été bombardé sur les supériorités françaises, et le capitaine Aleksei Troshchinsky a aussi fait une bonne impression, du moins jusqu'à sa méconduite de la mi-match. Attention toutefois, car demain sur une grande glace, le Kazakhstan aura beaucoup plus d'espaces pour s'exprimer.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

France - Kazakhstan 1-1 (0-0, 0-1, 1-0)

Lundi 19 avril 2004 à 20h00 à Viry-Châtillon (FRA). 1000 spectateurs.

Arbitrage de M. Bergamelli assisté de MM. Bouguin et Fabre (FRA).

Pénalités : France 38' (4', 2', 2'+10'+20'), Kazakhstan 46' (6', 6'+10', 4'+20').

Tirs : France 42 (13, 14, 15), Kazakhstan 23 (9, 5, 9).

Évolution du score :

0-1 à 36'57" : Polishchuk assisté d'Aleksandrov (sup. num.)

1-1 à 55'25" : Mortas assisté de N. Favarin (sup. num.)

 

France

Gardien : Cristobal Huet.

Défenseurs : Christian Pouget - Baptiste Amar ; Allan Carriou - Nicolas Pousset ; Vincent Bachet - Nicolas Favarin ; Karl Dewolf - Lilian Prunet.

Attaquants : Maurice Rozenthal - Sébastien Bordeleau - Arnaud Briand (C) ; David Dostal - Olivier Coqueux - Xavier Daramy ; Jonathan Zwikel - Anthony Mortas - François Rozenthal ; Brice Chauvel - Laurent Gras - Benoît Bachelet ; Pierre-Édouard Bellemare.

Kazakhstan

Gardien : Vitali Eremeïev.

Défenseurs : Oleg Kovalenko - Evgueni Kuzmin ; Alekseï Troshchinsky (C) - Andreï Savenkov ; Vladimir Antipin - Artyom Argokov ; Denis Shemelin - Rustam Yessirkenov.

Attaquants : Anatoli Filatov - Dmitri Upper - Roman Kozlov ; Aleksandr Semenov - Evgueni Koreshkov - Aleksandr Koreshkov ; Sergueï Aleksandrov - Fedor Polishchuk - Vadim Rifel ; Dmitri Dudarev - Andreï Troshchinsky - Anton Komissarov.

  

Retour aux matches internationaux