Slovaquie - Suisse (6 février 2004)

 

Match comptant pour la Skoda Cup 2004.

Ralph Krueger avait promis d'amener la meilleure composition possible pour ce tournoi à domicile. Outre les absences sur blessure des deux centres les plus rapides Conne et Plüss, il a donc dû se justifier du forfait de Patrick Fischer : "Patrick a guéri une grippe tenace et a joué trois matches avec son club mais il ne se sent pas encore assez prêt pour jouer en équipe nationale. Je préfère avoir un Patrick Fischer en bonne santé dans l'équipe que d'avoir celui qui ne peut fournir que 50% ou 60% de sa performance. Avec Thibaut Monnet nous avons aussi trouvé un bon remplaçant." Malheureusement, cette équipe-type n'a pas attiré les foules pour la deuxième édition de ce tournoi à Bâle. La halle Saint-Jacques est neuve et agréable mais sonne toujours aussi creux, à peine remplie au tiers. Il y avait certes peu de publicité en ville mais il y a même moins de spectateurs que pour voir jouer le club local de LNB.

La qualité de l'effectif suisse est capable de battre une équipe de Slovaquie qui ne compte que trois joueurs ayant disputé le dernier championnat du monde. Il le montre avec un excellent départ. Le gardien Pavol Rybar est à l'ouvrage à mi-tiers face à Marcel Jenni, bien servi par une superbe passe de Luca Cereda, puis face au duo Rüthemann-Paterlini qui crée une mêlée devant la cage. Mais le score reste vierge à la pause malgré la nette domination suisse.

La délivrance arrive dès la reprise. Mathias Seger passe en profondeur pour Valentin Wirz qui marque en deux temps. L'attaque suisse se débloque soudain. Une passe déviée de Rüthemann arrive sur Jenni qui double la mise, puis Adrian Wichser concrétise un rebond en s'imposant physiquement dans le slot. La Slovaquie réduit le score sur une action à deux entre Cisar et Pavliovsky, mais Wichser rétablir un écart de trois buts sur un lancer lointain en avantage numérique. Le sélectionneur slovaque Frantisek Hossa appelle son temps mort pour sauver ce qui peut encore l'être à 1-4. Son équipe sort alors de son habituelle tactique défensive. Une situation de 4 contre 3 (Lukas Gerber a fait trébucher un joueur alors que Monnet et Pavlikovsky étaient déjà en prison) l'aide grandement à trouver des espaces et à réduire le score par un Lubos Bartecko très en vue.

La Nati paraît longtemps capable de gérer la ruée offensive slovaque. Elle commence à craquer à sept minutes de la fin. L'erreur de position de Martin Steinegger, qui laisse Jan Zlocha partir seul au but, est le premier signe inquiétant même si le gardien Marco Bührer s'interpose. Peu après, Beat Forster part en prison (faire trébucher) et Rastislav Pavlikovsky convertit son propre rebond, relâché par Bührer qui a montré des faiblesses dans ce domaine. L'indiscipline continue avec un cinglage de Paterlini à quatre minutes de la fin. L'intenable Pavlikovsky tire alors sur le poteau, et dans la continuité de l'action, Kukumbrg finit par égaliser face à un Bührer en souffrance.

Commentaires d'après-match :

Lubomir Pokovic (entraîneur-adjoint de la Slovaquie) : "On a vu une bonne équipe suisse jusqu'à la mi-match. Nous étions dominés dans les situations spéciales, les infériorités numériques, les engagements. Dans la première partie nous étions trop passifs et les Suisses en ont profité. Puis nous avons changé de tactique et les choses sont allées mieux pour nous."

Ralph Krüeger (entraîneur de la Suisse) : "Une équipe qui gagnait 4-1 et finit le match à 4-4 ne peut pas être contente. Au dernier tiers il y a eu des erreurs qui ne doivent pas se produire à ce niveau. Néanmoins il y a eu du positif dans cette première rencontre, nous avons par exemple fait un très bon premier tiers. Les supériorités numériques nous ont aidés en deuxième période, mais nous avons aussi su les exploiter. En troisième période nous avons réussi à bien contrôler le match à 5 contre 5 mais nous avons payé nos infériorités numériques. Ce sont des aspects à considérer pour l'avenir, on ne peut pas faire trop de concessions à ce niveau. Je pense quand même que c'était un bon match pour le public."

 

Slovaquie - Suisse 4-4 (0-0, 2-4, 2-0)
Vendredi 6 février 2004 à 19h30 à la St-Jakob-Arena de Bâle. 1487 spectateurs.
Arbitres : Vladimir Sindler assisté de Paul Rebillard et Gilles Mauron
Pénalités : Slovaquie 24' (4', 8', 2'+10'), Suisse 18' (4', 8', 6').
Tirs : Slovaquie 49 (8, 21, 20), Suisse 24 (10, 10, 4).

Évolution du score :
0-1 à 21'23" : Wirz assisté de Seger
0-2 à 24'31" : Jenni assisté de Rüthemann (sup. num.)
0-3 à 28'02" : Wichser assisté de Reichert
1-3 à 29'20" : Pavlikovsky assisté de Cisar
1-4 à 31'15" : Wichser assisté de Burkhalter (sup. num.)
2-4 à 33'55" : Bartecko assisté de Cisar (sup. num.)
3-4 à 54'47" : Pavlikovsky assisté de L. Cierny (sup. num.)
4-4 à 57'24" : Kukumberg assisté de Podhradsky (sup. num.)

 

 Slovaquie (2' pour surnombre)

Attaquants :
Lubos Bartecko (+1) - Rastislav Pavlikovsky (4') - Marian Cisar (+1, 2'+10')
Josef Cierny (-1, 2') - René Jarolin (-1) - Robert Tomík
Peter Fabus (-1, 2') - Roman Kukumberg (-1) - Jan Zlocha (-1)
Lubomir Pistek - Martin Hujsa - René Skoliak

Défenseurs :
Dusan Milo (+1) - Ladislav Cierny (+1)
Miroslav Durák (-1) - Peter Podhradský (-1)
Daniel Babka - Tomás Starosta (-1, 2')
Dominik Granák - Andrej Meszaros

Gardien :
Pavol Rybar

Remplaçant : Karol Krizan (G).

 Suisse

Attaquants :
Thibaut Monnet (-1, 2') - Sandy Jeannin (-1, 2') - Patric Della Rossa (-1)
Marcel Jenni (+1) - Luca Cereda (+1) - Valentin Wirz (+1)
Adrian Wichser (+1) - Loïc Burkhalter - Marc Reichert (+1, 2')
Ivo Rüthemann - Andres Ambühl - Thierry Paterlini (2')

Défenseurs :
Mark Streit - Olivier Keller
Martin Steinegger (4') - Severin Blindenbacher (-1, 2')
Mathias Seger (+2) - Beat Forster (+2, 2')
Lukas Gerber (2')

Gardien :
Marco Bührer

Remplaçant : Ronnie Rüeger (G). En réserve : David Jobin (hématome au pied à l'entraînement), Thomas Ziegler (hématome au pied à l'entraînement).

 

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