Russie - États-Unis (31 décembre 2003)

 

Match comptant pour le premier tour, groupe A, des championnats du monde des moins de 20 ans.

Ce sont les Russes qui prennent l'initiative du jeu en début de rencontre, mais ce sont les Américains, comme à chacune de leurs sorties, qui ouvrent le score, sur un tir du poignet de Patrick O'Sullivan, bien servi dans son élan par Ryan Kesler. Douze secondes plus tôt, Andrei Spiridonov avait pris la première pénalité russe pour cinglage. En fin de première période, une crosse haute d'Aleksandr Semin, qui n'arrange pas ainsi sa réputation auprès d'Ishmatov, laisse ses coéquipiers en double infériorité numérique, car Tunik est déjà en prison pour une charge avec la crosse. Les États-Unis profiteront de ces deux pénalités pour marquer deux buts, par Zach Parise et Steve Werner. Efficacité maximale, et match plié.

Ou presque, car la Russie veut encore croire au choc psychologique en faisant rentrer son second gardien Khudyakov à la place de Barulin, jugé coupable du troisième but, à la pause. Mais les Américains, déjà redoutables en supériorité, le sont aussi en infériorité. Zach Parise vient presser les Russes alors que Khudyakov est sorti de sa cage pour aider à dégager, et il vole le palet pour le ramener vers la cage ouverte.

Les pénalités tombent contre les Américains à une dizaine de minutes de la fin. Trop peu efficaces en jeu de puissance, les Russes finissent quand même par marquer à cinq contre trois par Sergueï Anshakov. Mais c'est insuffisant pour empêcher les États-Unis de se propulser directement en demi-finales. La Russie n'a pas paru en mesure de contester la supériorité nord-américaine sur ce tournoi pour l'instant, mais attention. Elle n'avait déjà pas été étincelante au premier tour lors des deux derniers championnats du monde juniors, et pourtant elle avait répondu présent à chaque fois pour gagner la finale.

 

Commentaires d'après-match

Rafael Ishmatov (entraîneur de la Russie) : "J'ai été déçu par notre discipline durant ce match. C'est également décevant que nous n'ayons pas marqué plus en jeu de puissance."

Mike Eaves (entraîneur des États-Unis) : "C'est très important de prendre un bon départ. Les statistiques de la NHL indiquent que l'équipe qui inscrit le premier but est remporte la victoire 68% du temps. C'est ce que nous avons fait. Notre joueur du match, Al Montoya, a mérité cet honneur. Il a été décisif en infériorité numérique et a fait quelques arrêts énormes pour préserver notre avance."

 

Russie - États-Unis 1-4 (0-3, 0-1, 1-0)

Mercredi 31 décembre 2003 à 16h00 à la patinoire de Hämeenlinna. 3874 spectateurs.

Arbitrage de Vladimír Sindler (TCH) assisté de Stanislav Barvir (TCH) et Derek Doucette (CAN).

Pénalités : Russie 34' (10', 8'+10', 6'), États-Unis 24' (8', 8', 8').

Tirs : Russie 30 (8, 10, 12), États-Unis 35 (15, 10, 10).

Évolution du score :

0-1 à 09'45" : O'Sullivan assisté d'Eaves et Suter (sup. num.)

0-2 à 18'48" : Parise assisté d'Eaves (double sup. num.)

0-3 à 19'21" : Werner assisté de Parise (sup. num.)

0-4 à 35'57" : Parise (inf. num.)

1-4 à 50'45" : Anshakov assisté de Gimaev et Spiridonov (double sup. num.)

 

Russie

Gardien : Konstantin Barulin puis Denis Khudyakov à 20'00".

Défenseurs : Denis Grot - Konstantin Korneev ; Andrei Spiridonov - Sergueï Gimaev ; Sergueï Karpov - Mikhaïl Tyulyapkin ; Denis Ezhov - Dmitri Kosmachev.

Attaquants : Aleksei Shkotov - Dmitri Pestunov - Aleksandr Ovechkin ; Sergueï Anshakov - Evgueni Malkin - Ilya Krikunov ; Yuri Ermolin - Aleksandr Kozhevnikov - Grigori Shafigulin ; Aleksandr Semin - Dmitri Kazionov - Evgueni Tunik.

États-Unis

Gardien : Al Montoya.

Défenseurs : Mark Stuart - James Wisniewski ; Ryan Suter - Jeff Likens ; Corey Potter - Matt Carle ; Matt Hunwick - Dan Richmond.

Attaquants : Steve Werner - Zach Parisé - Brady Murray ; Patrick O'Sullivan - Ryan Kesler - Patrick Eaves ; Brett Sterling - Greg Moore - Dan Fritsche ; Drew Stafford - Jake Dowell - David Booth.

 

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