Norvège - Grande-Bretagne (20 avril 2003)

 

Cinquième journée des championnats du monde 2003 de division I, groupe B.

Une victoire qui maintient l'expectative

Les Norvégiens ont terminé par une courte mais belle - car nécessaire - victoire sur la Grande-Bretagne. Dans un match où ils se sont fait peur durant deux périodes, les joueurs de Roy Johansen ont pris l'avantage au tout début du dernier tiers. Ils ont su contenir un adversaire jouant le jeu à défaut d'évoluer dans de bonnes conditions.

La victoire remportée ce midi sur la glace de Zagreb grâce à un lancer de Tommy Marthinsen confirme que la Norvège, décevante lors de ces trois premiers matches, est sur le chemin d'une certaine réhabilitation déjà entrevue lors de son gain de vendredi contre l'Italie. Mais cette victoire, sauf gros coup de théâtre cet après midi, ne devrait pas effacer les regrets engendrés par la défaite face à l'équipe de France qui, du coup, les fera passer le prochain printemps ailleurs qu'à Prague. Savourer cette victoire avant de savoir si elle aura le goût des regrets... C'est sans doute la devise des joueurs norvégiens qui, une chope à la main, sont venus, après le match, rejoindre chaleureusement leur centaine de supporters.

Mal rentrés dans le match en encaissant un but du capitaine britannique David Longstaff sans opposition après seulement seize secondes de jeu (0-1 à 0'16), les Norvégiens ont fait l'élastique au score durant le premier tiers, ne lâchant rien aux joueurs motivés d'outre-Manche. Après être parvenus à égaliser par l'intermédiaire de l'intenable Espen Knutsen (1-1 à 3'58), les Norvégiens encaissent un deuxième but moins de deux minutes plus tard quand Jonathan Weaver fait ce qu'il veut en zone offensive (1-2 à 5'29). Marquant un peu le coup, les joueurs d'Europe du Nord manquent un jeu de puissance, avant de se mettre à la faute et de jouer à un homme de moins sans que les Anglo-Saxons ne sachent en profiter. L'équipe de Norvège est remise en selle grâce à une nouvelle inspiration d'Espen Knutsen. Martin Knold égalise depuis la ligne bleue sur l'action du lutin de la NHL (2-2 à 15'41). En fin de période, les Norvégiens, physiquement et nerveusement éprouvés par le système de Chris McSorley, gaspillent une nouvelle supériorité numérique.

Le vingt médian suit un autre scénario. La Norvège, à l'opportunisme toujours déficient, le domine stérilement. Mark Cavallin, le gardien anglais, réalise vingt-trois arrêts pendant que son vis-à-vis, l'idole des tribunes Joakim Wiberg, n'a que quatre malheureux tirs a détourner ! Les Norvégiens, ennuyés par l'empressement physique des Britanniques, échouent sur trois attaques à cinq. Une débauche d'efforts que les Anglais, déjà amputés de trois joueurs suspendus et d'un blessé, paieront pendant le dernier tiers.

Nous l'avons déjà vu, Tommy Marthinsen a profité d'une inattention légitime, due au surmenage de la défensive britannique tournant avec seulement cinq arrières depuis le début du match, afin d'emmener la Norvège vers la victoire de l'espoir. En gérant parfaitement la fin de la rencontre, en fermant le jeu face à des joueurs anglais volontaires, mais émoussés par leurs incessantes courses-poursuites zagreboises, la Norvège pouvait se contenter des restes du "festin des Bleus". Les nombreux supporters norvégiens, provoquant leurs rares mais aguerris homologues français, pouvaient scander : "I-TA-LIA, I-TA-LIA". Toujours un bock de "pivo" dans la main ! Pour la Norvège, compter sur l'Italie cette saison, c'est comme si les tricolores devaient compter aujourd'hui sur leurs "frères ennemis" anglais... Quoique...

Compte-rendu signé Thierry Frechon

 

Commentaires d'après-match (dans NTB)

Roy Johansen (entraîneur de la Norvège) : "C'était un match terrible. Nous avions eu le même contre les Britanniques l'an passés. Ils ne lâchent rien, mais nous ne leur donnons rien non plus. Grâce à nos défenseurs, nous gagnons quand même. Maintenant nous avons fait notre part et on verra la suite. Je pense que l'Italie a 25% de chances de battre la France."

 

 

Norvège - Grande-Bretagne 3-2 (2-2, 0-0, 1-0)

Dimanche 20 avril 2003 à 12h30 à Ledena Dvorana Doma Sportova de Zagreb (Croatie). 600 spectateurs.

Arbitrage de M. Homola assisté de MM. Krcelic et Eglitis.

Pénalités : Norvège 8' (2', 0', 6'), Grande-Bretagne 14' (4', 6', 4').

Tirs : Norvège 51 (15, 23, 13), Grande-Bretagne 21 (6, 4, 11).

Évolution du score :

0-1 à 00'16" : Longstaff assisté de Thornton et Weawer

1-1 à 03'58" : Knutsen assisté de Skroder et Mar. Trygg

1-2 à 05'29" : Weawer assisté de Longstaff et Thornton

2-2 à 15'41" : Knold assisté de Knutsen et Mar. Trygg

3-2 à 41'58" : Marthinsen assisté de Hansen

 

Norvège

Gardien : Joakim Wiberg.

Défenseurs : Svein Enok Nørstebø - Tommy Jakobsen ; Mats Trygg - Anders Myrvold ; Erik Ryman - Martin Knold.

Attaquants : Kjell Richard Nygård - Tore Vikingstad - Trond Magnussen ; Marius Trygg - Espen Knutsen - Per Åge Skrøder ; Snorre Hallem - Mads Hansen - Henrik Aaby ; Lars Peder Nagel - Ole Eskild Dahlstrøm - Tommy Marthinsen.

Remplaçants : Vidar Wold (G), Johnny Nilsen et Marius Holtet. Absent : Bjorge Josefsen (G).

Grande-Bretagne

Gardien : Mark Cavallin.

Défenseurs : Jonathan Weaver - Robert Wilson ; Brent Pope - Michael Ellis ; Kyle Horne.

Attaquants : David Clarke - Steve Thornton - David Longstaff ; Colin Shields - Jeff Hoad - Ashley Tait ; Darren Hurley - Paul Berrington - Jonathan Phillips.

Remplaçants : Stephen Murphy (G), Russell Cowley et Greg Owen. Absents : Joe Watkins (G), Scott Moody (blessé), Scott Campbell, Christopher Bailey et Mark Galazzi (suspendus).

 

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