Hongrie - Pays-Bas (15 avril 2003)

 

Match comptant pour la première journée des championnats du monde 2003 de division I, groupe A.

Cela fait deux ans maintenant que la Hongrie a pris l'avantage sur les Pays-Bas dans la hiérarchie mondiale. Elle est certes privée de son attaquant le plus prometteur János Vas, qui s'est blessé au genou lors de son dernier match de championnat en Suède, ainsi que de János Kaszala, qui a déjà manqué la finale de championnat avec Dunaferr et qui doit lui aussi être opéré. Mais le pays-hôte part nettement favori devant une équipe néerlandaise qui peine à trouver la relève. Celle-ci ne risque d'ailleurs d'arriver que par de nouveaux naturalisés qui seront qualifiés à partir de l'an prochain, comme l'ancien gardien néerlando-canadien de Viry-Châtillon et Rouen passé à Amsterdam pour devenir éligible en sélection nationale, Phil Groeneveld.

En attendant, il faut compter sur les valeurs sûres, avec l'incroyable Dave Livingston. Il a arrêté le hockey depuis deux ans, même s'il s'entretient en loisir et n'a pas déconnecté avec ce monde puisqu'il coache des juniors, mais il revient encore une fois aider pour une semaine sa bonne vieille équipe des Pays-Bas, à plus de quarante ans. Tout le monde n'a pas la même fidélité, et Chris Brant s'est décommandé au dernier moment, trop occupé avec son golf au Canada, alors que la fédération néerlandaise venait de lui acheter les billets d'avion.

Il reste l'ancien collègue de Brant, Mark Bultje, qui avait partagé son aventure anglaise à Bracknell, mais il se fait expulser après douze minutes et demie de jeu. Les Pays-Bas mènent alors 1-0 après avoir exploité la première pénalité hongroise, un coup de coude de Szelig, et l'occasion est donc idéale d'égaliser. Mais les Hongrois ne profitent pas des cinq minutes de supériorité, même pas quand un cinglage de De Wit les met à cinq contre trois. Comme le jeu de puissance néerlandais tourne alors à 100% et double la mise par Eimers, l'affaire semble très mal engagée pour la Hongrie, qui reçoit une leçon d'efficacité.

Heureusement, portée par ses six mille supporters, elle réagit dès la reprise en réduisant le score par Frank Kovacs. Plus les minutes passent, et plus les Hongrois prennent l'emprise sur le jeu. Marcel Nijland, élu meilleur gardien néerlandais devant Groeneveld cette saison, n'est bientôt plus là pour leur faire barrage. Blessé, il est remplacé par Marcel den Hartog, d'abord temporairement puis définitivement.

Dans la troisième période, la supériorité hongroise est trop manifeste, et, après l'égalisation de Palkovics, même le jeu de puissance ne laisse plus passer les bonnes opportunités. Le cinglage de Hartogs et la crosse haute de Van den Thillart se paient donc cash avec un doublé pour Balasz Ladányi. L'équipe locale a sauvé l'essentiel, mais son manque de tonus en début de rencontre lui aurait été fatal contre la Pologne ou le Kazakhstan.

 

Commentaires d'après-match

Jan Jasko (entraîneur de la Hongrie) : "Nous avons fait un début de match affreux, mais nous avons mieux fini. Nous savions que le premier match d'une grande compétition est toujours difficile. Après la première période, nous avons demandé à nos joueurs plus de concentration, et nous avons donné un temps de glace plus important à nos deux premières lignes. Cela nous a aidé à remporter la victoire, en laquelle nous avons toujours cru, même à 0-2. La seule question pour moi était de savoir quand nous prendrions la tête."

Theo van Gerwen (entraîneur des Pays-Bas) : "Nous savions que notre adversaire était plus fort que nous, alors nous avons essayé de mettre en place un jeu défensif. Les clés du match ont été la méconduite de match de notre meilleur joueur et la blessure de notre gardien. Je pense que notre tactique a bien fonctionné, et que nous aurions aisément pu obtenir un meilleur résultat."

 

Hongrie - Pays-Bas 4-2 (0-2, 1-0, 3-0)

Mardi 15 avril 2003 à 20h00 à la patinoire de Budapest. 6000 spectateurs.

Arbitrage de Juri Konc assisté de Thomas Gienke et Seppo Lindroos.

Pénalités : Hongrie 10' (6', 4', 0'), Pays-Bas 39' (6'+5'+20', 2', 6').

Tirs : Hongrie 41 (10, 15, 16), Pays-Bas 15 (6, 6, 3).

Évolution du score :

0-1 à 04'46" : Ten Bokkel assisté de Landman et Wynia (sup. num.)

0-2 à 18'14" : Eimers assisté de Van den Thillart (sup. num.)

1-2 à 22'32" : Kovacs assisté de Vas et Ocskay

2-2 à 47'29" : Palkovics assisté d'Ocskay et Kovacs

3-2 à 50'54" : Ladányi assisté de Tokaji et Vas (sup. num.)

4-2 à 55'45" : Ladányi assisté de Tokaji et Vas (sup. num.)

 

Hongrie

Gardien : Levente Szuper.

Défenseurs : Tamás Sille - Lajos Tõkési ; Viktor Tokaji - András Horváth ; Bence Svasznek - Balázs Kangyal ; Viktor Szélig - Roland Szuna.

Attaquants : Frank Kovacs - Gábor Ocskay - Krisztián Palkovics ; Balázs Ladányi - Tamás Gröschl - Imre Peterdi ; Szabolcs Fodor - Gergely Majoross - Csaba Simon ; Attila Rajz - Peter Erdõsi - Marton Vas.

Remplaçant : Krisztián Budai (G).

Pays-Bas

Gardien : Marcel Nijland (remplacé par Marcel den Hartog de 25'58" à 26'52" puis de 28'32" à 60'00").

Défenseurs : Leo van den Thillart - Rody Jacobs ; Tommie Hartogs - Jeffrey van Iersel ; Bas de Haan - Nick de Jong ; Bjorn Willemse - Maarten de Groot.

Attaquants : Mark Bultje - David Livingston - Chris Eimers ; Simon de Wit - Dennis ten Bokkel - Sjon Wynia ; Bob Teunissen - Erik Landman - Hans Kroon ; Peter van Biezen - Bert van den Braak - Jan Natte.

 

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