Quart de finale de LNA suisse 2002/03, septième manche décisive.

Depuis l'introduction des play-offs en Suisse en 1986, le vainqueur de la saison régulière a toujours au moins atteint la finale. Zurich frémit donc à l'idée de connaître une bien triste première, et n'a aucune l'intention de participer du mauvais côté à la plus grosse surprise de l'histoire des play-offs, d'autant que celle-ci est jusqu'ici en faveur du ZSC qui, alors septième, avait éliminé le grand Lugano, deuxième, en 1992.

L'ambiance dans les tribunes du Hallenstadion est à la hauteur de la nervosité qui règne en début de match. Zurich ne se pose pas de questions et décide de marquer le coup d'entrée par des offensives à tout va. Berger arrête la première bonne occasion de Streit, mais il cède à la cinquième minute sur un lancer de la bleue de Mathias Seger.

Le pari semble réussi pour les Lions, mais malgré ce but rapide, Rapperswil ne craque pas et reste décidé à se battre jusqu'au bout. Histoire de conforter les visiteurs dans cette attitude, la transversale et le poteau repoussent des tentatives de Streit et Zeiter à la seizième minute puis à la dix-huitième. Même Peter Jaks ne trouve pas la cage qui semblait ouverte devant lui.

Il était donc dit que les nerfs zurichois seraient mis à rude épreuve jusqu'à la fin. La pluie d'occasions du premier tiers s'assèche au deuxième tiers, même lorsque le ZSC bénéficie de cinq minutes d'avantage numérique après que Mikko Peltola a été renvoyé aux vestiaires pour un coup de crosse sur Zeiter. Avec un étranger de moins, que peut espérer Rapperswil ? La score est contenu, mais les Lions ne paraissent guère en danger.

Comme il y a deux jours, même si tous les blocs ont mieux participé, c'est sa ligne nord-américaine qui libère le ZSC. Derek Plante sert Christian Matte qui donne parfaitement la palet dans la course de Jan Alston qui feinte Berger avec élégance et marque le 2-0 en fin de deuxième période. Les Lions mettent l'accent sur la défense pendant les vingt dernières minutes et privent Rapperswil de toute occasion de but. Chez les locaux, c'est Gian-Carlo Hendry qui se met en évidence en réussissant deux splendides actions, hormis la finition, qui lui vaudront le titre de meilleur joueur du match.

Malgré les dernières tentatives de Rapperswil, Ari Sulander s'accroche à son blanchissage et le ZSC passe ce tour. Il n'y aura donc pas eu de surprise dans ces quarts de finale de LNA dont certains ont été plus serrés que prévu après les premières manches. Quant aux joueurs zurichois, ils se refusent à saluer le public comme ils devraient le faire, manière de montrer qu'ils n'ont pas oublié certains sifflets lors des rencontres précédentes.

ZSC Lions - Rapperswil 2-0 (1-0, 1-0, 0-0)

Samedi 8 mars 2003 à 20h00 au Hallenstadion de Zurich. 10908 spectateurs.

Arbitrage de Danny Kurmann assisté de Gilles Mauron et Paul Rébillard.

Pénalités : ZSC Lions 10' (6', 4', 0'), Rapperswil 37' (6', 4'+5'+20', 2').

Tirs cadrés : ZSC Lions 38, Rapperswil 23.

Évolution du score :

1-0 à 04'37" : Seger assisté de Salis et Stirnimann

2-0 à 36'55" : Alston assisté de Matte et Plante

Gardien : Ari Sulander.

Défenseurs : Mark Streit - Martin Kout ; Mathias Seger - Edgar Salis ; Arne Ramholt - Jakub Horak ; Tim Ramholt.

Attaquants : Jan Alston - Derek Plante - Christian Matte ; Claudio Micheli - Michel Zeiter - Raeto Raffainer ; Mattia Baldi - Reto Stirnimann - Patric Della Rossa ; Gian-Carlo Hendry - Dan Hodgson - Peter Jaks.

Remplaçant : Matthias Schoder (G). Absents : Mike Richard (étranger surnuméraire), Mark Ouimet (blessé), Stefan Schnyder (blessé au pied).

Gardien : Thomas Berger.

Défenseurs : Livio Fazio - Michel Kamber ; Marco Capaul - Cyrill Geyer ; Fabian Stephan - Philippe Lüber ; Marc Schefer - Sandro Gmür.

Attaquants : Dale McTavish - Jarno Peltonen - Chris Tancill ; Sébastien Reuille - Mikko Peltola - Niki Sirén ; Axel Heim - Markus Bütler - Daniel Giger ; Thomas Walser - Patrizio Morger - Thomas Nüssli.

Remplaçant : Marco Wegmüller (G). Absents : Kari Martikainen (blessé au ménisque), Daniel Marois (étranger surnuméraire).

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