Lettonie - France (7 février 2003)

 

Match comptant pour l'Euro Hockey Challenge 2002/2003, tournoi de Minsk.

Le stage de préparation de l'équipe de France a été amputé de deux jours sur trois car les joueurs ont fait grève afin que soient enfin décidées les conditions d'attribution et le montant des primes pour les prochains championnats du monde. Lorsque la question, qui traîne depuis août, a enfin été réglée après des palabres en urgence avec la fédération, les joueurs se sont remis au travail en vue de ce tournoi de Minsk, dernier regroupement avant le Mondial de division I.

Malheureusement, si les joueurs ont fait bloc dans cette histoire et n'en sont que plus motivés, les problèmes ne se sont pas arrêtés là pour les Bleus. Si leur voyage avec escale à Francfort s'est déroulé sans encombres, leurs bagages n'ont en revanche pas pu leur être rendus après leur débarquement à Minsk. L'équipement n'est finalement arrivé que très peu de temps avant le coup d'envoi, que les organisateurs ont par conséquent dû décaler d'une heure par rapport à l'horaire initialement prévu.

Ce n'est donc pas dans les meilleures conditions que la France aborde cette équipe de Lettonie. Celle-ci, comme la fédération l'a exigé de Lindström en prolongeant son contrat, continue certes à tester beaucoup de joueurs, mais elle enregistre tout de même, pour la première fois dans cet Euro Challenge, la rentrée de cadres comme Cipruss, Nizivijs ou Tambijevs.

Sans doute ce début retardé influe-t-il sur la qualité de cette rencontre qui se joue à un rythme peu élevé. Si les équipes tentent bien quelques offensives dans les dix premières minutes, elles se concentrent ensuite surtout sur leur jeu défensif. Elles se replient fortement et n'hésitent pas à dégager le palet. Dans ce contexte, seuls les gardiens se mettent en évidence.

La deuxième période est du même tonneau. Le jeu est assez haché et les duels contre les bandes nombreux. Les arbitres sont plutôt permissifs et permettent à la partie de prendre une tournure physique, peu habituelle pour le public de Minsk. Les équipes se retrouvent quand même tour à tour en supériorité numérique, en vain. Alors que les Baltes sont pénalisés pour la troisième fois de suite, on se dit quand même que les Français vont finir par en profiter. Au contraire, Sorokins dégage le palet et Fanduls part en contre pour remporter son duel avec Lhenry.

Ce but en infériorité sera le seul du match. Les Français ravivent certes l'intérêt du match en troisième période en rentrant de plus en plus souvent dans la zone lettonne, mais la réussite n'est pas de leur côté, et Sergejs Naumovs, le gardien du SKA Saint-Pétersbourg, arrête tout, même quand on le croit battu. Heikki Leime demande un temps mort à une minute de la fin, mais même la rentrée d'un sixième homme ne permet pas aux Français de revenir. La sirène les interrompt inalement en plein milieu d'une attaque.

 

Commentaires d'après-match :

Curt Lindström (entraîneur de la Lettonie) : "Dans la perspective des championnats du monde, je dois tester beaucoup de candidats. Je n'ai par conséquent pas appelé cette fois-ci certains joueurs d'expérience comme Lavins, Vitolins ou Macijevskis. Belavskis et Kercs sont par ailleurs blessés. J'ai donc intégré des joueurs de Riga et Liepaja, bien que les expatriés représentent quand même 60% de l'effectif. Comme vous le savez probablement, le problème de la préparation de la relève est une priorité du hockey letton, car beaucoup de vétérans sont déjà au crépuscule de leur carrière. Parmi les jeunes, Nikitins, Mamonovs, Feldmanis et Sirokovs ont montré de belles choses, mais j'aimerais bien sûr que de jeunes joueurs talentueux apparaissent plus souvent."

Heikki Leime (entraîneur de la France) : "Nous aimerions bien terminer premiers comme lors de nos deux derniers tournois, mais il faut voir la vérité en face, c'est peu probable. Le résultat n'est donc pas prioritaire, l'objectif est de tester les joueurs pour savoir où ils en sont. Il n'y a pas de questions au sujet des trois premières lignes pour les championnats du monde, mais je cherche des candidats pour la quatrième. Même si nous avons perdu aujourd'hui, il faut ramener cette défaite dans son contexte, puisque les joueurs n'ont patiné qu'une journée depuis le début de la semaine. Notre jeu défensif a fonctionné, Fabrice Lhenry a été formidable, nous n'avons pas pris de but quand nous étions en infériorité, c'est pas mal."

 

Lettonie - France 1-0 (0-0, 1-0, 0-0)

Samedi 7 février 2003 à 16h00 à la patinoire du comité des sports, à Minsk (BLR). 660 spectateurs.

Arbitrage de M. Kovacs (HON) assisté de MM. Proskurov et Shilov (BLR).

Pénalités : Lettonie 18', France 12'.

Évolution du score :

1-0 à 38'35" : Fanduls assisté de Sorokins et Pantelejevs (inf. num.)

 

Lettonie

Gardien : Sergejs Naumovs.

Défenseurs : Martins Beresnevs - Georgis Pujacs ; Vents Feldmanis - Olegs Sorokins ; Igors Bondarevs - Ronalds Ozolins ; Victors Ignatijevs.

Attaquants : Vadims Romanovskis - Igors Cipruss - Aleksandrs Nizivijs ; Girts Ankipans - Vyaceslavs Fanduls - Grigorijs Pantelejevs ; Martins Cipulis - Aleksandrs Semjonovs (C) - Leonids Tambijevs ; Romans Nikitins - Aleksejs Sirokovs - Vladimirs Mamonovs ; Artis Abols.

Remplaçant : Edvins Silavnieks (G).

France

Gardien : Fabrice Lhenry.

Défenseurs : Vincent Bachet - Stéphane Barin ; Allan Carriou - Nicolas Pousset ; Jean-François Bonnard - Lilian Prunet ; Benoît Pourtanel - Karl Dewolf.

Attaquants : Richard Aimonetto - Laurent Gras - Benoît Bachelet ; David Dostal - Arnaud Briand (C) - François Rozenthal ; Loïc Sadoun - Anthony Mortas - Yven Sadoun ; Maurice Rozenthal - Olivier Coqueux - Brice Chauvel.

Remplaçant : Patrick Rolland (G).

 

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