Superfinale de la Coupe Continentale 2002/2003, quart de finale.

Davos a l'habitude des confrontations européennes avec la Coupe Spengler, mais il faut cette fois passer aux choses sérieuses pour le champion suisse : pas de "joueurs invités", pas d'ambiance favorable, il va falloir jouer à armes égales avec le redoutable champion de Russie, le Lokomotiv Yaroslavl. C'est la première fois après dix-sept ans d'absence que le HC Davos revient en Coupe d'Europe - intervalle logique puisque c'est celui qui le sépare de son précédent titre - et la question se pose sur sa capacité à tenir le choc.

D'emblée, la tactique des hommes d'Arno del Curto est claire : ils se recroquevillent en défense et tentent de fermer les espaces aux techniciens russes. Et cela fonctionne, puisque Yaroslavl ne parvient pas à trouver l'ouverture, malgré quelques bonnes actions de Grebeshkov, Samylin ou Kovalenko. Le total de trois tirs suisses - en comptant large - contre seize en faveur des visiteurs lors de la première période en dit long, et c'est bien sûr Lars Weibel, qui laisse parler des réflexes, qui est le grand bonhomme de ce premier vingt, notamment pendant les jeux de puissance adverses. Pourtant, la meilleure occasion est sans doute pour Davos, lorsque Andreas Ambühl sort de prison et reçoit un palet de contre-attaque sans pouvoir feinter Podomatsky.

Après cette première alerte isolée, la vraie sagaie davosienne est lancée après deux minutes de jeu en deuxième période. Josef Marha est lancé par Patrick Fischer et conclut son échappée par l'ouverture du score (1-0 à 22'00"). Ce but de l'attaquant tchèque ajoute à la réputation des clubs suisses qui attendent un exploit de leurs étrangers pour marquer... Ceci dit, c'est un Suisse, Michel Riesen, qui est à deux doigts de doubler la mise mais ne trouve que le poteau (25'48") alors que Podomatsky était battu.

Davos pourra regretter cette occasion car le rapide collectif russe se remet en action. Un très bon travail de Nepryaïev permet à Anton But d'égaliser (1-1 à 29'17"). Le HCD a de plus en du mal à suivre le rythme de ses adversaires, notamment physiquement. Les Russes dominent dans tous les compartiments du jeu, et s'ils quittent sur la glace sans but supplémentaire, Ralph Ott a cependant été envoyé en prison.

Dès la reprise, le Lokomotiv déroule donc un jeu de puissance d'école : recevant le palet à la bleue, Ilya Gorokhov feinte par ses mouvements tous les défenseurs suisses et trouve une passe parfaite pour Vlasenkov (1-2 à 40'38"). Peterek et Nemchinov se retrouvent peu après à deux contre un, mais n'en profitent pas. Le score ne bouge alors plus avec des Russes qui assurent leur victoire, malgré un bon tir de Sandro Rizzi (54'00") et un jeu intéressant de Davos à six contre cinq après la sortie de Weibel.

Souvent prompts à prendre de haut le championnat suisse, les Russes ont découvert que l'écart n'était pas si important que ça. Davos a tenté de jouer sa carte, mais le Lokomotiv Yaroslavl a l'habitude de rencontrer des adversaires recroquevillés en défense, il en affronte toutes les semaines dans le championnat russe. Et s'il lui arrive parfois de céder face à un mur bien organisé, il a fait en sorte que cela ne se produise pas dans ce quart de finale, première étape vers la suprématie européenne qui est son objectif.

HC Davos (SUI) - Lokomotiv Yaroslavl (RUS) 1-2 (0-0, 1-1, 0-1)

Vendredi 10 janvier 2003 à 17h00 à la Resega de Lugano. 1092 spectateurs.

Arbitrage de Roland Aumüller (ALL) assisté de Michael Linke et Tobias Wehrli (SUI).

Pénalités : Davos 10' (8', 2', 0') ; Yaroslavl 10' (4', 4', 2').

Tirs : Davos 27 (3, 9, 15) ; Yaroslavl 45 (16, 14, 15).

Évolution du score :

1-0 à 22'00" : Marha assisté de Fischer et Neff

1-1 à 29'17" : But assisté de Nepryaïev

1-2 à 40'38" : Vlasenkov assisté de Gorokhov et Samylin (sup. num.)

Gardien : Lars Weibel (sorti de sa cage à 58'51").

Défenseurs : Marc Gianola - Michael Kress ; Ralph Ott - Beat Forster ; Benjamin Winkler - Andrea Haller ; Florian Blatter - Jan von Arx.

Attaquants : Michel Riesen - Reto von Arx - Thierry Paterlini ; Lonny Bohonos - Sandro Rizzi - Kevin Miller ; Patrick Fischer - Josef Marha - Claudio Neff ; Andreas Ambühl - Fabian Sutter - Steve Hasler.

Gardien : Yegor Podomatsky.

Défenseurs : Sergueï Zhukov - Ilya Gorokhov ; Radim Tesarik - Evgeni Korolev ; Aleksandr Guskov - Aleksei Vassiliev ; Dmitri Karasotkin - Denis Grebeshkov.

Attaquants : Vladimir Antipov - Vladimir Samylin - Dmitri Vlasenkov ; Andreï Kovalenko - Yuri Butsaïev - Vyacheslav Butsaïev ; Jan Peterek - Sergueï Nemchinov - Ivan Tkachenko ; Aleksandr Suglobov - Ivan Nepryaïev - Anton But.

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