Match amical.

Cette fois, pas d'invitations à la patinoire d'Athis-Paray, l'entrée est payante (2 euros minimum plus une denrée non périssable pour le Secours Populaire) car la recette est entièrement reversée aux enfants défavorisés. L'ACBB/Paray reçoit pour ce match de gala rien moins que le meilleur club de France, Rouen, puisque Franck Pajonkowski a accepté l'invitation de Stéphane Rioux.

Bien sûr, Rouen évolue sans ses internationaux qui sont au tournoi du Mont-Blanc (Briand, Carriou, Pousset) et surtout sans tous ses juniors retenus pas les diverses sélections, dont les moins de 20 ans qui sont au Kazakhstan pour les championnats du monde. Ajoutez-y Besch toujours blessé... et cela vous laissé encore du très beau monde : les étrangers et naturalisés, plus "l'Anelka du hockey" Guillaume Besse, Aram Kevorkian... et bien sûr Pajon lui-même, qui a rechaussé les patins en défense, laissant à Karjalainen son poste naturel d'attaquant. Mais le fameux n°20 n'est pas le plus ancien sur la glace, car avec Yves Lespérance en face, il est battu de loin.

Certes, cela ne fait que douze joueurs de champ, mais il y en a exactement le même nombre à Paray, qui compte également de nombreux absents, dont le gardien titulaire Paul Cassu. Cela permet de voir à l'œuvre des joueurs qui sont rarement montés sur la glace en D2 cette saison.

L'ACBB/Paray n'a pas froid aux yeux face à des adversaires évoluant deux classes au-dessus et se crée même des occasions avec un contre de Raphaël Ostré à la première minute puis un bon rebond pour Rémy Jeanette. Mais, sans donner l'impression de forcer, Rouen remonte le palet et Vogin ouvre le score. Dans ce match dont on comprend très vite qu'il se joue sans charges, on s'attend à ce que Rouen déroule des actions propres, ce n'est pas le cas pour l'instant avec quelques hors-jeu.

Même si Rouen double la mise, c'est Mathieu Gillot qui s'illustre par un joli arrêt alors qu'Allard et Voghin étaient tous seuls devant le but. Après que Provencher a décalé Vogin pour le troisième but, le gardien local repousse deux tirs de Pierre Allard à bout portant. Puis Rouen accélère vraiment lors de son quatrième but avec un jeu rapide et des passes bien appuyées. Initiateur de la transition offensive, Aram Kevorkian est aussi à la conclusion. Ensuite, Provencher seul devant la cage glisse le palet entre les jambières de Gillot, et si on en reste à 0-5, c'est que Mathieu Gillot, habituel remplaçant, multiplie les arrêts en cette fin de premier tiers.

Après le deuxième but personnel de Provencher, Raphaël Ostré part sur la droite et passe en retrait dans l'enclave à Martin Jeanette qui marque le premier but de Paray, fêté comme il se doit. Simon Lacroix s'ajoute à la liste des buteurs d'un tir à mi-distance le long du poteau, Eric Doucet marque sur l'action suivante, et, sur l'engagement, on assiste encore à un but... pour Paray, cette fois, par Victor Peduzzi (2-8).

La suite, c'est une superbe déviation de Kevorkian sur un centre de Vogin, et un tir de Besse mal arrêté par Gillot, ce qui fait dix. Peu après la mi-match, Gilles Chevènement se permet de dribbler Daniel Carlsson en un contre un, mais il échoue pour la troisième fois sur Raymond. Quant à Alain Vogin, il se sent maudit après s'être vu refuser deux buts en raison d'une intrusion dans la zone du gardien.

En cette période de fêtes de fin d'année, on ne peut pas échapper aux traditionnels bêtisiers. Rouen décide d'apporter sa pierre à l'édifice avec son onzième but : Karjalainen et Doucet sont à deux contre zéro, et comme le gardien anticipe sa reprise et se déplace rapidement, le Canadien rajoute une feinte et glisse du revers le palet dans les filets. Alors qu'il le suit des yeux, il en oublie de regarder devant lui et percute de plein fouet le Finlandais. Les deux Rouennais terminent emmêlés sur la glace, c'est bien la seule contrariété qu'ils auront connu ce soir.

Après un douzième but d'Allard, Paray ajoute un troisième but à son compteur : Demirdjian récupère le palet après un engagement en zone rouennaise et l'offre à Yves Lespérance et Martin Jeanette, laissés tous seuls devant le but et qui déroulent l'action d'école. Puis Vogin lève le palet dans la lucarne, Doucet feinte à nouveau Gillot, Peduzzi réduit encore le score d'un joli revers, et Besse marque le dernier but du tiers. Notons qu'Aram Kevorkian prend la seule pénalité de ce match sans contact (39'04", retenir).

Au début de la troisième période, Paray n'aligne plus que dix joueurs de champ... et Éric Raymond dans les buts. Les deux clubs ont en effet échangé leurs gardiens pour mettre fin au calvaire de Mathieu Gillot. Mais Jérôme Boulet n'est pas tendre avec son coéquipier devenu adversaire et lui marque deux buts.

Dans le même temps, Rouen a porté son score à vingt, avec notamment une réalisation pour Franck Pajonkowski. Il y tenait, et s'est posté juste devant Éric Raymond en attente d'un rebond, qu'il a claqué dans les airs à la première occasion, recevant alors un gentil coup de crosse mi-amusé mi-agacé de son gardien habituel, frustré de devoir céder face à son coach. La partie amicale se termine avec le sourire, chacun ayant eu son petit pécule de buts. Si Paray a tenté d'arracher le moindre palet des crosses rouennaises à l'image de Depraetere, Rouen n'a pas vraiment cherché à défendre.

Compte-rendu signé Marc Branchu

Paray/ACBB - Rouen 6-20 (0-5, 4-10, 2-5)

Samedi 29 décembre 2002 à la patinoire Paul Demange de Paray-vieille-Poste. 190 spectateurs.

Arbitrage bénévole de MM. Fabien Linek et Teddy Madrias.

Pénalités : Paray/ACBB 0', Rouen 2'.

Tirs : Paray/ACBB 20 (6, 6, 8), Rouen 43 (14, 17, 12)

Évolution du score :

0-1 à 01'42" : Vogin assisté de Besse et Pajonkowski

0-2 à 04'17" : Saint-Pierre assisté de Carlsson et Besse

0-3 à 10'42" : Vogin assisté de Provencher

0-4 à 13'48" : Kevorkian assisté de Bourdeau et Provencher

0-5 à 15'54" : Provencher assisté de Carlsson

0-6 à 21'36" : Provencher assisté de Doucet et Raymond

1-6 à 22'26" : M. Jeanette assisté d'Ostré

1-7 à 24'22" : Lacroix assisté de Karjalainen et Allard

1-8 à 24'40" : Doucet assisté d'Allard et Lacroix

2-8 à 24'58" : Peduzzi assisté de Dugas

2-9 à 27'43" : Kevorkian assisté de Vogin et Besse

2-10 à 28'49" : Besse assisté de Pajonkowski

2-11 à 32'29" : Doucet assisté de Karjalainen et Lacroix

2-12 à 33'20" : Allard assisté de Lacroix

2-13 à 34'00" : M. Jeanette assisté de Lespérance et Demirdjian

3-13 à 35'48" : Vogin assisté de Kevorkian

3-14 à 36'00" : Doucet assisté de Kevorkian

4-14 à 36'29" : Peduzzi assisté de Boulet

4-15 à 37'16" : Besse assisté d'Allard

4-16 à 46'24" : Pajonkowski assisté de Lacroix

5-16 à 47'50" : Boulet assisté de Depraetere et Peduzzi

5-17 à 50'19" : Lacroix

6-17 à 50'47" : Boulet

6-18 à 53'51" : Provencher assisté de Saint-Pierre

6-19 à 55'39" : Besse assisté de Carlsson

6-20 à 58'58" : Saint-Pierre assisté de Provencher

Gardien : Mathieu Gillot (puis Éric Raymond à 40'00").

Défenseurs : Cyril Depraetere - Yves Lespérance ; Warren Demirdjian - Rémy Jeanette ; Jérôme Wagner.

Attaquants : Julien Boulet - Grégory Bapaume - Victor Peduzzi ; Martin Jeanette - Gilles Chevènement - Raphaël Ostré ; Franck Ferey.

Absents : Paul Cassu, Aleksandr Zandfos, Thomas Syrigos, Julien Mastin, Jérôme Duplant, Hugo Astic, Florent Fauvre, Éric Lamoureux, Yaniv Amiel, Charles-Henri Odin, Julien Villaret.

Gardien : Éric Raymond (puis Mathieu Gillot à 40'00").

Défenseurs : Simon Lacroix - Daniel Carlsson ; Franck Pajonkowski - François Bourdeau.

Attaquants : Éric Doucet - David Saint-Pierre - Jimmy Provencher ; Guillaume Besse - Alain Vogin - Pierre Allard ; Aram Kevorkian - Sami Karjalainen.

Remplaçant : Landry Macrez (G). Absents : Arnaud Briand, Nicolas Pousset, Allan Carriou (équipe de France) et tous les juniors.

Retour aux matches amicaux