Italie - États-Unis (27 avril 2002)

 

Match comptant pour le premier tour du Championnat du monde 2002.

Les Américains avaient renoué avec les premiers rôles dans un tournoi international lors des J.O. de Salt Lake City, obtenant une médaille d'argent. Mais l'équipe américaine présente en Suède un visage bien différent, étant peuplée de quasi inconnus ou de second couteaux de NHL à l'exception de Derian Hatcher et à la rigueur de Steve Konowalchuk. On ne savait donc trop quel visage allait présenter cette équipe sur la glace face à une équipe italienne qui est comme d'habitude présente pour sauver sa tête en élite mondiale.

Fidèle au style de jeu nord-américain, les joueurs de Lou Vairo tiraient beaucoup au but en première période. Les Italiens laissaient passer une supériorité numérique sans en profiter. Bien mal leur en prit puisque, sur la même situation de jeu quelques minutes plus tard, Richard Park, élu meilleur joueur américain du match, envoyait un puissant slap dans la lucarne opposée de Rosati pour l'ouverture du score. Les Italiens timorés (seulement cinq tirs au premier tiers-temps) subissaient et commettaient des fautes dont les Américains savaient tirer profit à merveille. Sur une nouvelle supériorité en fin de tiers, Hilbert récupérait un tir de Eaton qui avait été bloqué par un défenseur italien pour doubler le score.

Alors que les débats avaient tendance à s'équilibrer dans une deuxième période bien terne, les Américains firent à nouveau la différence en supériorité numérique en fin de deuxième tiers. Un but "casquette" pourrait-on dire puisque Bartolone, en voulant dégager le plus loin possible, trouva sur sa trajectoire Hilbert positionné devant la cage et le palet finit ainsi sa course au fond des filets de Rosati... Le but fut bien entendu contesté mais finalement validé par l'arbitre.

Avec un score de 3-0 au début de la troisième période, la Squadra Azzurra ne pouvait plus espérer grand-chose de ce match. D'autant plus qu'à peine rentrée sur la glace elle encaissait un but de Park alors que les Américains évoluaient en... infériorité numérique. Le meilleur moyen de rattraper cette bévue était de concrétiser le jeu de puissance, ce qui fit Margoni en exploitant un rebond pour l'ouverture du score (un peu tardive...) des Italiens. Comme Manuel De Toni l'imita quelques minutes plus tard, ils se prirent à rêver. Mais Steve Konowalchuk se chargea d'anéantir leurs derniers espoirs... en supériorité numérique !

Les Américains ont connu un taux de réussite exceptionnel en supériorité numérique sur ce match : quatre de leur cinq buts ont été marqués dans cette situation de jeu (sur six possibilités). Quant on sait que le cinquième but a été inscrit en infériorité numérique, cela donne une idée de l'efficacité des unités spéciales américaines ! Bon début donc des Américains dans ce tournoi même s'ils seront véritablement jugés face à des adversaires plus coriaces, à commencer par la Lettonie et le Canada dans ce qui est la poule la plus difficile de ce premier tour...

Compte-rendu signé Christophe Laparra

 

Commentaires d'après-match :

Pat Cortina (entraîneur de l'Italie) : "Nous avons disputé un bon match, surtout en troisième période, quand nous avons pratiqué notre meilleur hockey, même sans évoquer les deux buts. Notre début de deuxième tiers-temps a également été bon, quand nous avons empêché les États-Unis de tirer au but pendant plusieurs minutes. Quant au remplacement de Rosati, c'est parce qu'il me semblait un peu fatigué. Ils ont été très bons en jeu de puissance, nous aurions dû mieux nous discipliner et mieux doser notre énergie. Nous sommes encore jeunes et nous avons beaucoup à apprendre."

 

Italie - États-Unis 2-5 (0-2, 0-1, 2-2)
Le 27 avril à 15h15 au Löfbergs Lila Arena, Karlstad. 6785 spectateurs.
Arbitrage de Vladimír Mihalík (SVK) assisté de Riku Peltonen (FIN) et Joachim Karlsson (SUE).
Pénalités : Italie 12' (6', 2', 4'), États-Unis 6' (4', 2', 0').
Tirs : Italie 19 (5, 7, 7), États-Unis 34 (16, 6, 12).
Engagements : Italie 36, États-Unis 28

Évolution du score :
0-1 à 07'09" : Park assisté de Eaton et LaCouture (sup. num.)
0-2 à 18'34" : Hilbert assisté de Mowers et Eaton (sup. num.)
0-3 à 39'35" : Hilbert assisté de Rohloff et Eaton (sup. num.)
0-4 à 40'10" : Park (inf. num.)
1-4 à 41'14" : Margoni assisté de Sacratini (sup. num.)
2-4 à 47'39" : M. De Toni assisté de Gruber et Timpone
2-5 à 49'59" : Konowalchuk assisté de Sacco (sup. num.)
 

Italie

Attaquants :
Lucio Topatigh - Armando Chelodi - Christian Timpone
Stefano Margoni - Vezio Sacratini - Lino De Toni
Giorgio De Bettin - Manuel De Toni - Giuseppe Busillo
Roland Ramoser - Stefan Zisser - Ruggero Rossi de Mio

Défenseurs :
Christopher Bartolone - Maurizio Mansi
Carlo Lorenzi - Armin Helfer
Justin Peca - Michele Strazzabosco
Christian Borgatello - Ingemar Gruber

Gardien :
Mike Rosati puis Mario Brunetta à 40'00"

États-Unis

Attaquants :
Joe Sacco - Ted Donato - Steve Konowalchuk
Richard Park - Derek Plante - Dan LaCouture
Chris Clark - Marty Reasoner - Erik Rasmussen
Mark Murphy - Andy Hilbert - Mark Mowers

Défenseurs :
Chris O'Sullivan - Derian Hatcher
Mark Eaton - Todd Rohloff
Jordan Leopold - Chris Tamer

Gardien :
Dieter Kochan

Remplaçant : Ryan Miller (G), Joshua De Wolf.

 

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