Amiens - Reims (2 avril 2002)
Match comptant pour la quarante-deuxième et dernière journée du championnat Elite 2001/2002.
Déjà assuré du titre, Reims n'aborde pas cette rencontre dans les meilleures conditions puisque Miikka Rousu et Yven Sadoun, blessés au match précédent, étaient tous deux absents. David Ribanelli, qui ne peut jouer en raison d'une blessure à l'œil, prend en charge le rôle de coach. Markus Hätinen n'est pas du voyage et l'occasion est donc donnée au deuxième gardien Maxime Godefroy de disputer ce match. Les champions de France entament la rencontre tambour battant et profitent d'une double erreur de la défense amiénoise et de Mindjimba pour ouvrir la marque. Mais la pression s'inverse et Amiens égalise sur un lancer dévié, puis reprend l'avantage.
La défense rémoise protège dès lors beaucoup moins bien son portier. Les Rémois ont leurs dernières occasions de revenir à la mi-match, d'abord sur un breakaway de Loïc Sadoun, puis après une obstruction de Marcos, mais leur jeu de puissance est peu percutant, et leur marquage aux mailles toujours assez lâches coûtent un troisième but, quand Perez s'échappe dans le coin et sert Duclos, complètement seul face au but, qui signe là son doublé personnel.
Pour le troisième tiers, Maxime Godefroy est remplacé par Simon Maignan. Le troisième gardien est fortement mis à contribution, et après de multiples occasions, un énième rebond est finalement exploité par Lechtaler. Après un jeu dur de Julian Marcos, pénalisé pour la troisième fois de la partie, Mindjimba doit sortir le grand jeu avec notamment un arrêt spectaculaire suivi d'un dégagement instantané de la crosse. Mais Amiens n'en creuse pas moins le trou : les Gothiques partent en contre-attaque en infériorité et Arto Kulmala, de l'aile gauche, sert Gras pour le 5-1 entre les jambes de Maignan. Marcos, qui a eu le temps de s'exercer à la sortie de prison, en profite pour être lancé en solitaire dans le dos de la défense pour un sixième but. Pas aidé, Maignan s'incline ensuite une dernière fois sur un rebond pris à bout portant par Kulmala. A une minute de la fin, Loïc Sadoun part en contre, et, alors que la défense picarde le rattrape, laisse en retrait pour Mortas qui adoucit le score. Mais il n'est guère besoin de consolation puisque les Rémois remportent leur deuxième Coupe Magnus.
Élus meilleurs joueurs du match : Arnaud Mazzone pour Amiens et Lionel Orsolini pour Reims.
Compte-rendu signé Marc Branchu
Commentaires d'après-match (au micro de Pathé Sport) :
Charles Marcelle (président de Reims) : "Cette Coupe Magnus est quelque chose d'excellent pour le club. Elle est encore meilleure qu'il y a deux ans car elle a été obtenu avec quasiment que des joueurs français, ce qui est une bonne nouvelle pour le hockey français."
Gérald Guennelon (Reims) : "Ce titre fait plaisir, d'autant que c'était notre objectif au début de saison. L'an dernier, j'avais failli terminer ma carrière, le groupe m'avait demandé de continuer, notamment Christophe Marcelle qui voulait jouer encore un an et ainsi prendre sa retraite en même temps que moi. On a toujours de l'amertume à arrêter, mais c'était voulu et prémédité. J'apprécie la reconnaissance du club et la fête qu'on a organisée pour moi et Christophe vendredi soir."
Denis Perez (Amiens) : "On savait que c'était terminé au classement et que c'était le sacre pour Reims. Il ne fallait pas baisser les bras, et donner un beau spectacle pour le public, qui nous a soutenus pour que ce soit une fête du hockey sur glace. Sur la saison qu'on a faite, on reste sur notre faim. On a manqué de gnac, de réussite offensive, mais aussi de sérénité dans les matches importants qu'on a pas su négocier. L'an prochain, il faudra se rattraper. On a un président et un environnement qui travaillent énormément pour ce club et qui le méritent, de même que le public qui s'est déplacé en nombre alors qu'il savait qu'on finirait quatrième."
Amiens - Reims 7-2 (2-1, 1-0, 4-2)
Pénalités : Amiens 12', Reims 10'.
Tirs : Amiens 27, Reims 22.
Engagements : Amiens 52, Reims 55.