Finale à quatre du championnat de France juniors

(Du 30 mars au 1er avril 2002)

 

À Amiens, le lundi 1er avril.

Rouen - Villard de Lans (15h00) :

Après avoir battu la veille les Grenoblois (6-1), les jeunes Rouennais voulait acquérir sportivement leur deuxième place face à l'ogre villardais qui était surmotivé aujourd'hui, afin de ne pas quitter cette finale à quatre avec la dernière place et la cuillère de bois après leur défaite contre Amiens en ce dimanche de Pâques (6-1).

Malgré trois blessés qui déstabilisaient les blocs, tout est bien parti pour les petits Dragons. Face à une équipe de Villard où figurait cinq joueurs (Carabalona, Chalons, Cruz, Goncalves et Guillot-Diat) qui évoluent régulièrement en Division 1, les Normands ouvraient la marque par l'intermédiaire de Geffroy aidé de Guimard (1-0 à 2'22). Derrière la réaction des Oursons par Carabalona (4'25), le jeu, bien qu'au léger avantage des Rouennais, n'offrait pas d'opportunité notoire aux offensives. Les joueurs du coach rouennais Peter Almasy manquèrent un double power-play juste avant le coup de sirène de la première pause.

La première moitié du deuxième tiers ressemblait au premier vingt jusqu'à ce que Carabalona égalise en reprenant le rebond du lancer de Cruz (1-1 à 32'21). Peu après, une pénalité rouennaise donnait deux chances. Une en faveur des montagnards et notamment de Chalons (34'26). Une autre en breakaway de Geffroy le jeune Dragon (34'43). Ensuite, la période fut coupée de nombreuses pénalités qui ne permit qu'une véritable occasion de Carabalona alors que son équipe jouait en à un homme de moins (17'29). Le dernier tiers serait décisif.

Celui-ci reprenait sur un jeu de puissance rouennais sur lequel Lemoine se démarquait sans trouver l'ouverture (41'47). Goncalves lui répondait aussi maladroitement (42'12). L'approche de la fin du match intensifiait les mouvements offensifs et leurs prises de risque. Rouen se montrait hardi (51'11) juste avant que Dufournet ne fît le tour de la cage pour inscrire le but gagnant qui assurait la deuxième place (2-1 à 53'41). Villard réagissait bien, toujours par Carabalona (57'15) mais se livrait aux contres normands. Sur un deux contre zéro, le palet se dressait juste avant le lancer de Ribourg qui ne pouvait dès lors plus ajuster Nogaretto le portier villardais (59'05). Le temps mort que demandait le coach du Vercors ne changeait rien à la rencontre.

Rouen a réussi une formidable finale à quatre. L'objectif des dirigeants du CHAR n'était que de participer à la deuxième phase. Accéder à la finale était déjà au-dessus du résultat escompté. Alors, prendre la deuxième place, avec un effectif très jeune - 13 cadets composent l'équipe finaliste - devant le club de Villard si expérimenté est une grande performance qui annonce un avenir radieux pour le club de hockey mineur de Rouen. Notons qu'il s'agissait des derniers matches dans cette catégorie des deux "professionnels" du RHE76 Alexis Billard et Paul Charret ainsi que du capitaine emblématique Charles Lesieur.

Compte-rendu signé Thierry Frechon

 

Rouen - Villard de Lans : 2-1 (1-0, 0-1, 1-0).

Spectateurs : 200 environ.

Pénalités : Rouen 8' (0', 8', 0'), Villard de Lans 14' (4', 10', 0').

Rouen

Gardien : Paul Charret.

Défenseurs : Geoffroy Bessard du Parc - Charles Lesieur ; Simon Doreille - Samson Samson ; Nicolas Besch - Alexandre Lefebvre.

Attaquants : Aram Kevorkian - Adrien Dufournet - Pierre-Edouard Bellemare ; Damien Ribourg - Gregory Tarle - Rodolphe Bretault ; Gautier Lafrancesca - Thibault Geffroy - Julien Guimard ; Tristan Lemoine - Damien Raux - Alexis Billard.

Remplaçant : Cédric Dietrich (G).

Absents : Terry Prunier, Luc Tardif Jr et Benoît Quessandier.

Villard-de-Lans

Gardien : Nicolas Nogaretto.

Défenseurs : Mickael Bouvier - Stéphane Guillot-Diat ; Antonin Braisaz - Olivier De Magalhaes ; Cédric Guillot-Diat.

Attaquants : Pierre Carabalona - Alexandre Goncalves - Yves Cruz ; Stéphane Bonnard - Damien Chalons - William Jenneret ; Guilhem Taillefer - Sébastien Pesce - Gaël Meyer ; Yann Constant.

Remplaçants : Yoann Cormier (G) et Damien Blanc.

Absents : Mickael Bouvier, David Pereira et Benjamin Barbez.

 

 

Amiens - Grenoble (18h00) :

Non, ce n'était pas un poisson d'avril. Grenoble sur la glace, M. Bergamelli aussi. Le destin de cet arbitre croise encore celui de Grenoble "son" club !? À force de jouer avec le feu, M. Bergamelli et la fédération se grillent. Ils ne sont plus crédible ! Pourquoi nommer ce directeur de jeu dans un match où figure encore l'équipe de Grenoble alors que la rencontre de l'après-midi pouvait lui être confié ? Beaucoup trop de questions qui ne font qu'attiser le doute et la suspicion...

Surtout qu'une fois encore, M. Bergamelli n'a pas été très loyal au cours de ce premier tiers. En effet, il a fermé les yeux sur deux fautes grenobloises (retenir de F. Agnel 7ème ; faire trébucher sur un deux contre un picard 14ème) et donné une pénalité très sévère à Amiens (8'41). Il n'a pas bronché non plus dans le deuxième tiers-temps quand après l'ouverture du score d'Amiens les deux coaches grenoblois l'ont véhément harcelé et retardé le jeu après qu'il a envoyé Millerioux pour dix minutes sur le banc de la geôle. Il n'y a pas même un mois sur les bords de l'Isère, M. Bergamelli était plus susceptible.

Bref, revenons à ce superbe premier tiers de courage des cadets des Brûleurs de Loups et du formidable one goal show de Fabrice Agnel. Après cinq minutes timides de la part des Gothiques, l'orage noir et rouge menaçait. La foudre tombait à de nombreuses reprises dirigée par Masson (5'26 & 8'03), Hecquefeuille (6'02), Petit (6'50) et Marcos (8'21). À chaque fois, le gardien dauphinois allait chercher les rondelles. Devant la pression des joueurs de Dave Henderson, le banc grenoblois demandait déjà un temps mort pour réorganiser la défensive (8'41). Au retour des trente secondes, Grenoble semblait mieux en point. Pain envoyait même un sérieux lancer sur la cage de Macrez le gardien amiénois (12'57). Hecquefeuille sur un deux contre un se montrait de nouveau à son avantage mais ne scorait pas (13'16). Comme Macrez cafouillait le puck juste avant de le reprendre avant la ligne de but, on commençait à penser à une possible surprise. Surtout qu'Agnel ne faiblissait pas cette fois face à Lefranc (15'58). L'arbitre, comme nous l'avons évoqué plus haut, aidait Grenoble a terminer cette période dantesque de bravoure grenobloise et de talent de leur gardien.

C'est finalement en jeu de puissance qu'Amiens a fait craquer ce gardien en état de grâce. Sur une combinaison de leur tandem Marcos-Petit Amiens ouvrait le score (1-0 à 22'45). Aris pouvait doubler la marque mais manquait le coche (23'06). Ce n'était que partie remise sur un lancer de Mazzone qui frappait de loin (2-0 à 24'49). Mille ratait un deux contre zéro (25'35). Mais Hecquefeuille enfilait pour donner un avantage conséquent aux Picards (3-0 à 25'53). Forts de leur avance, les Amiénois ralentirent naturellement leur rythme. Ils allaient toutefois inscrire deux buts supplémentaires par Marcos (4-0 à 32'35) et Albert en supériorité (5-0 à 33'51). La fin du tiers médian ne fut aussi qu'une attaque-défense sans but.

A la reprise, hors de danger, les p'tits Goths ne se méfiaient pas des réactions grenobloises. En moins de sept minutes, les Brûleurs de loups raccourcissaient le score à trois longueurs sur des frappes de Pain (5-1 à 42'29) et de Papa (5-2 à 46'32) concluant des mouvements amorcés par Tartari. Trente secondes plus tard, l'autre passeur de la rencontre, l'Amiénois Petit, se faisait finisseur (6-2 à 47'07). Le match devint moins passionnant malgré un dernier but picard amené par Masson qui scellait la marque (7-2 à 55'20).

Amiens, grâce à des éléments plus expérimentés, lors de cette finale à quatre, un peu tronquée par le refus de combattre des Grenoblois n'alignant que leur équipe cadet, a confirmé la supériorité affichée tout au long de la saison régulière. Il reste à présent au club picard a remplacer les Mille, Mazzone, Aris et Paillet en intégrant d'autres jeunes cadets que l'on sait talentueux dans leur catégorie.

L'équipe de Grenoble a été la plus sympathique à voir évoluer. Non seulement, il leur a fallu du courage pour affronter trois équipes auxquelles elle rendait trois ou quatre années ! Quand on sait l'impact et les difficultés psychologiques pour des jeunes de cet âge d'affronter une équipe plus âgée, on mesure mieux l'exploit qu'ils ont réalisé. Mais ils ont aussi battu Villard et résisté héroïquement pendant deux tiers (0-0 et 2-2) au rouleau compresseur amiénois. Ce qu'aucune autre équipe n'a pu faire. Bravo !

Compte-rendu signé Thierry Frechon

 

Amiens - Grenoble 7-2 (0-0, 5-0, 2-2).

Arbitrage de M. Bergamelli

Spectateurs : 1000 environ.

Pénalités : Amiens 6' (2', 0', 4'), Grenoble 6+10' (0', 4+10', 2')

Amiens

Gardiens : Landry Macrez.

Défenseurs : Matthieu Mille, Arnaud Mazzone, Nicolas Roussel, Manuel Eloy, Quentin Candelier, David Hennebert et Fabian Leroy.

Attaquants : Charles Creton, Nicolas Martigny, Elie Marcos, Pierre-Yves Albert, Yannick Maillot, Sébastien Aris, Mickael Bardet, Romain Masson, Kevin Hecquefeuille, Julien Lefranc, Lionel Wiotte, Simon Petit et Christopher Teixeira.

Remplaçant : Grégory Messager (G).

Absents : Julien Wojtarkowski, Benoît Paillet.

Grenoble

Gardien : Fabrice Agnel.

Défenseurs : Kevin Grabit, Fabrice Gornisecz, Martin Millerioux, Alexandre Loison, Vincent Mary et Etienne Sorel.

Attaquants : Fabien Matheron, Maxence Reppelin, Romain Laugier, Pierre Papin, Christophe Tartari, Cyril Papa, Julien Pain, Ivan Joffre et David Brighenti.

Remplaçant ;: Jérémy Valentin (G).

 

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