Mulhouse - Grenoble (23 mars 2002)

 

Match comptant pour la trente-sixième journée du championnat Elite 2001/2002.

Une des dernières petites chances pour Grenoble de remonter à la première place du classement. Deux bus de supporters étaient venus les encourager en terre alsacienne. Ajoutons que du côté mulhousien, une partie des sponsors étaient invités avec leurs employés, l'affluence était donc très nombreuse.

Le match commence avec un round d'observation plutôt long. Le jeu se situe essentiellement entre les deux lignes bleues, et il faut attendre la quatrième minute pour voir les gardiens entrer en jeu : Lhenry d'abord, en déviant de façon heureuse un lancer. Puis Rolland, qui repousse un assaut. Le deuxième va lui être fatal : tir d'Aubry, repoussé, Croz qui croisait dans le secteur hérite du rebond, qui lobe de façon déroutante la jambe du portier isérois. Le match est lancé, Grenoble mord un peu plus, mais d'assez loin. Une petite phase de jeu se re-déroule en zone neutre, même si Bilbao est menaçant, avec ou sans l'aide de son patin, comme sur cette action où le palet rebondit sur sa lame, mais Rolland peut écarter. Mulhouse semble plus légèrement plus pressant, Grenoble attend un peu, comme cette lancée lumineuse de Suvanto pour Pouget, mais dans l'ensemble, les Brûleurs de Loups tirent de loin, et n'ont que peu d'actions de près. Sauf sur leur seule supériorité du tiers : la donne est différente, "Pouge" est alors très remuant, le palet est difficilement contrôlable par les locaux, qui s'en remettent à Lhenry pour stopper toute velléité, notamment quelques missiles de Bonnard. Et une fois revenus à cinq, Bilbao monte sur un palet, et écarte Maynard plutôt que de jouer la rondelle. Provencher en profite pour contourner la cage, puis servir Galmiche seul devant Rolland. Pas de question à se poser, "j'allume la lucarne", et deux longueurs d'avance pour Mulhouse à la fin de ce tiers plutôt calme.

La deuxième période qui repart aussi lentement que la première, Grenoble pousse sensiblement, notamment sur deux brûlots consécutifs de Pouget. Mulhouse attend son heure, comme ce contre en solo de Galmiche, qui manque le dernier geste. Puis Lehmusvuori, improvisé attaquant, y va de son contre, mais la finition n'est pas au rendez-vous, tout comme pour Aubry, peu de temps après. Benoît Bachelet joue aussi le contre, mais il est très sensiblement accroché dans son face à face. M. Bocquet siffle le penalty. Pouget s'avance, tergiverse un peu trop le palet, et Lhenry de bien fermer l'angle, sous les encouragements du public. Le tiers est bien animé, de part et d'autre, avec une belle reprise instantanée de Bergamelli, puis un Provencher qui s'y reprend à deux fois, mais les deux gardiens repoussent avec brio. Maynard va alors, contre son gré, aider les locaux : une relance hasardeuse, bien exploitée par Bringuet qui rôdait. Le face-à-face est lancé, et illicitement stoppé par le même Maynard, obligé de ceinturer le jeune Mulhousien pour tenter de réparer sa faute. Nouveau tir de pénalité, mais l'artilleur de service, Jimmy Provencher, rate complètement son tir, qui passe au-dessus. Mulhouse pousse un peu plus. Une petite anicroche entre Prunet et Antonoff conduit les deux pour quelques longues minutes en prison. Le temps pour Bonnard d'armer quelques nouveaux missiles. Puis une grosse action très chaude Agnel- B.Bachelet, qui échoue sur la base du poteau. Bachelet continue son action... sur Lhenry, ce qui n'est pas vraiment du goût de la défense mulhousienne. S'ensuivent quelques mouvements de brassage, que l'arbitre a bien du mal à canaliser. Il est temps de rejoindre les vestiaires !

Des vestiaires où les Mulhousiens semblent restés, car ils ne semblent pas très inspirés, malgré deux supériorités consécutives, en début de troisième tiers .Grenoble ne se pose pas vraiment de questions, même si la manière est encore un peu imprécise. On note quand même une déviation de Bergamelli, quelques salves d'Elian ou de Bonnard. Mulhouse, en infériorité, ne doit souvent son salut qu'à Lhenry, très en verve, au grand dam des supporters isérois. La première vraie occasion des Scorpions, une lancée de Provencher pour Bilbao, les réveille. On assiste alors à des contres, de chaque côté de la patinoire, avec notamment coté mulhousien, une ligne des jeunes bien inspirée, de bons débordements de Croz ou Bringuet. C'est Grenoble qui va donner un petit zeste de suspense quand Oprandi, dans une de ses nombreuses tentatives, s'avance et contourne la cage. Dimet semble l'accompagner, et le contrer, mais son ancien coéquipier angloy trouve un petit trou de souris pour servir Simon Bachelet, qui tire instantanément. Le match est un peu plus relancé, on peut craindre que Mulhouse ait trop donné, avec un effectif très amaigri, mais ils trouvent le moyen de repousser le danger, en essayant de s'installer très haut hors de leur zone, ce qui leur réussi, avec une percée de Bringuet, puis une reprise de Provencher. Mulhouse continue de pousser, il ne reste plus que quarante secondes quand Rolland déserte ses filets, trop tard pour inquiéter des Scorpions regroupés, et disciplinés devant leur gardien.

Une victoire pour récompenser une grosse volonté : peu épargnés, tout au long de la saison, par les blessures, les Alsaciens ont donné beaucoup pour obtenir ce beau succès. Heureusement que dans l'absolu, Christer Eriksson peut compter sur autant de défenseurs que d'attaquants, même si c'est dans ces cas de pénurie que l'on apprécie le renfort de quelques juniors. Bon match en tout cas de toute l'équipe, disciplinée quand le match semblait leur échapper, et sans complexes en contre.

Grenoble, diminué par les absences de Vuoti, Podlaha et Gachet, m'a paru tantôt timide, tantôt conquérant, en tout cas pas vraiment régulier, ou en tout cas pas assez pour inquiéter durablement leurs adversaires. Pourtant, lors de quelques mouvements d'accélération, on a noté de bonnes choses. Plus surprenant, le comportement très agressif de plusieurs joueurs grenoblois, plutôt réputés pour leur fair-play...

Récompensés à la fin du match : Galmiche pour Mulhouse (normal !) et Pouget pour Grenoble (re-normal !). J'y ajouterai de mon côté Bonnard et Oprandi d'une part, Lhenry et Karlsson de l'autre.

Compte-rendu signé Sébastien Rault

 

Mulhouse - Grenoble 2-1 (2-0, 0-0, 0-1)

Patinoire de l'Illberg. 650 spectateurs.

Arbitrage de M. Bocquet.

Pénalités : Mulhouse 20' (2' Boman / 2' Lehmusvuori, 2'+2'+10' Prunet / 2' Ruokonen), Grenoble 18' (2' Elian / 2'+10' Antonoff / 2' S. Bachelet, 2' Elian).

Tirs : Mulhouse 28 (9, 10, 9), Grenoble 32 (12, 13, 7).

Évolution du score :

1-0 à 04'55" : Croz assisté d'Aubry et Ruokonen.

2-0 à 18'55" : Galmiche assisté de Provencher et Bilbao.

2-1 à 53'13" : S. Bachelet assisté d'Oprandi.

 

Mulhouse

Gardien : Fabrice Lhenry.

Défenseurs : Mika Ruokonen (A) - Olivier Dimet ; Andreas Karlsson - Lilian Prunet (A).

Attaquants : Jimmy Provencher - Lionel Bilbao (C) - Benjamin Galmiche ; Ari Lehmusvuori - Nicolas Carry - Johan Boman ; Julien Aubry - Etienne Croz - Vincent Bringuet.

Remplaçant : Edouard Denis (G).

Absents : Juraj Faith, Olivier Coqueux, Thomas Dumenil, Arnaud Vaillant.

Grenoble

Gardien : Patrick Rolland.

Défenseurs : Christian Pouget (A) - Simon Bachelet ; Jean-François Bonnard - Roland Fougère ; Christian Elian - Bruno Maynard.

Attaquants : Benjamin Agnel (A) - Sébastien Oprandi - Nicolas Antonoff ; Benoît Bachelet (C) - Ari Suvanto - Marc Billieras ; Xavier De Murcia - Thomas Bergamelli - Franck Guillemard.

Remplaçant : Arnaud Goetz (G).

Absents : Philippe Gachet, Philippe Guers, Maxime Augris, Josef Podlaha, Arto Vuoti.

 

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