Krilya Sovietov Moscou - Lokomotiv Yaroslavl (18 mars 2002)

 

Quart de finale du championnat de Russie 2001/2002, troisième manche.

Contrairement à ce qui s'était passé à Yaroslavl, où les Krilya Sovietov n'avaient jamais réussi à, équilibrer le jeu, ils y parviennent cette fois pendant deux tiers-temps. Le match est toujours aussi animé, et les premières frictions commencent à se manifester dès la quatrième minute, entre les deux premiers blocs. En milieu de première période, une lutte pour le palet dégénère et Suglobov donne plusieurs coups à Posnov. L'attaquant ukrainien Roman Salnikov vient alors venger ce dernier, et quand il se rend compte que les arbitres ne le laisseront pas faire, il enlève son casque pour le jeter sur son adversaire, ce qui lui vaudra dix minutes de pénalité.

C'est un autre geste répréhensible, une charge avec la crosse de Viktor Gordiuk, qui amène l'infériorité numérique fatale pour les Moscovites, avec un nouveau but d'Antipov. Quant aux nerfs à vif des deux formations, ils ne s'apaisent que dans le dernier tiers-temps, lorsque l'entraîneur Sergueï Kotov condamne le bouillant et indiscipliné Posnov à une cure de détente sur le banc, passant du coup à trois lignes. Mais les trois premiers blocs des visiteurs sont nettement supérieurs, et il n'y a rien à faire quand ils accélèrent en troisième période, confortant leur victoire par un but de Tkatchenko.

 

Commentaires d'après-match :

Sergueï Kotov (entraîneur des Krilya Sovietov) : "Il est certainement dommage que tout se termine si tôt pour nous. Ceci dit, je veux rendre hommage à mes joueurs qui se sont sorti les tripes et qui ont fait ce qu'ils ont pu dans cette dernière rencontre. Oleg Glebov s'est bien défendu, il a eu beaucoup de travail, mais un bon gardien, ça ne suffit pas. Malheureusement, nous n'avons pas su concrétiser les quelques occasions que nous nous sommes créées. Le Lokomotiv était de toute façon trop fort pour nous, et la saison est globalement satisfaisante, puisque nous avons accompli notre mission première, et avons même atteint les play-offs. Pas mal pour un effectif qu'il a fallu en grande partie reconstruire, avec quatorze changements cet été. [...] Dans le feu du match, il arrive qu'un joueur ne maîtrise pas ses émotions. Dans ce cas, il oublie de penser à ses partenaires qui doivent continuer à trois ou à quatre. C'est pourquoi j'ai sorti Posnov en troisième période, même s'il peut apporter beaucoup sur la glace. On ne pouvait quand même pas jouer éternellement en infériorité. L'incapacité à se contrôler n'est rien d'autre à mon sens qu'un manque de professionnalisme. [...] Pour ce qui est de l'incident Voltchenkov/Kovalenko, où ils disent qu'il y a eu un coup de coude, je ne l'ai pas vu, il s'est produit dans un coin de la patinoire hors de portée de mon champ de vision. Dans tous les cas, il n'y avait rien de prémédité. C'est juste une rudesse spontanée."

Vladimir Vujtek (entraîneur de Yaroslavl) : "Je peux vous le révéler maintenant, nous nous attendions à l'emporter en trois matches. Pas à cause de la faiblesse de notre adversaire, mais parce que nous étions prêts, et mis en confiance par nos trois victoires contre cette équipe en saison régulière. Ce troisième match s'est avéré assez difficile. Les buts ont mis du temps à venir. Nous avions déjà l'avantage après deux tiers-temps, mais il était mince. Comme chacun sait, la meilleure défense, c'est l'attaque. Cela signifie qu'il faut être actif, qu'il faut porter le jeu dans la zone adverse. En fin de match, quand la fatigue s'accumule, notre niveau supérieur nous aide à creuser l'écart, ce qui vous explique pourquoi la victoire se dessine parfois lentement. [...] Le match n'était pas excessivement dur, c'est pareil partout. La seule différence, c'est qu'en République Tchèque, un mauvais geste intentionnel vaut une suspension immédiate, tandis qu'ici le joueur peut s'en sortir avec une amende."

Vadim Chakhraïtchuk (centre de Yaroslavl) : "Je ne dirais pas que ce quart de finale a été facile, même si certain peuvent le penser en comparaison avec les autres. Globalement, notre adversaire a joué assez dur - beaucoup des nôtres souffrent à cause de coups de crosse. Dieu soit loué, nous n'avons pas de pertes sérieuses dans l'effectif."

 

Krilya Sovietov Moscou - Lokomotiv Yaroslavl 0-2 (0-1, 0-0, 0-1)

Lundi 18 mars 2002 à la patinoire Krilya Sovietov de Moscou. 2500 spectateurs.

Arbitre : M. Sidorov.

Tirs : Krilya Sovietov 16 (8, 5, 3), Yaroslavl 31 (8, 9, 14).

Pénalités : Krilya Sovietov 20', Yaroslavl 12'.

Évolution du score :

0-1 à 14'32" : Antipov assisté de Zhukov et Amelin (sup. num.).

0-2 à 53'39" : Tkatchenko assisté de Korolev et Peterek.

 

Retour au Championnat de Russie 2001/02