Quart de finale du championnat de Russie 2001/2002, deuxième manche.

Les Krilya Sovietov ont moins l'appréhension de se faire dévorer tout crus et tentent le coup en essayant d'imposer un haut rythme d'entrée. Ils comptent pour cela sur Aleksandr Frolov, l'un des tout meilleurs espoirs du hockey russe, qui menace l'excellent Igor Podomatsky dès la première minute. Ceci dit, les Moscovites essaient surtout de compenser leur infériorité par un défi physique qui vise les leaders de leurs adversaires, en particulier Andreï Kovalenko, qui reçoit un traitement spécial de la part de Voltchenkov et Posnov. Mais les joueurs de Yaroslavl suivent les consignes de leur entraîneur et ne répondent plus aux provocations. Qui plus est, l'arbitre parvient à calmer le jeu en imposant sa loi par des pénalités d'entrée, et les juges de ligne sont prompts à régir pour tuer dans l'oeuf toute volonté d'en venir aux mains. La pression physique des visiteurs et le bon match du gardien Boris Tortunov, titularisé à la place de Glebov, ont néanmoins pour effet de blanchir le Lokomotiv pendant la première période.

Les Moscovites, qui accumulent les fautes, trouvent des raisons d'espérer dans la faiblesse supposé, en tout cas constatée la veille, du Lokomotiv en supériorité. Mais, même si Yaroslavl n'a pas de blocs spécifiques pour le jeu de puissance, ses lignes savent tirer leur épingle du jeu, et c'est la troisième, celle de Peterek, qui trouve la faille, sur un tir de près de Vassiliev, magnifiquement servi par Korolev. C'est encore elle qui double la mise, mais ce 2-0 de l'attaquant tchèque Jan Peterek est très long à venir, puisque les Moscovites, accrocheurs, parviennent à conserver un seul but de retard jusqu'aux dix dernières minutes, et forcent même Podomatsky à un superbe arrêt-réflexe du bras devant Frolov.

Même après ce deuxième but, les Krilya Sovietov continuent à attaquer, mais se voient refuser une réduction du score marquée du patin. Vladimir Antipov donne alors un dernier coup de cravache en inscrivant un doublé original, un but en supériorité et un autre en infériorité, sur un tir de la bleue dont la puissance surprend Tortunov, le tout en une minute. Les Moscovites arrivent dans la foulée à sauver l'honneur, avec un but fort douteux entaché d'une faute sur le gardien, mais l'arbitre hésite à contrarier une deuxième fois les visiteurs et leur accorde généreusement le but. Les joeuurs du Lokomotiv ne tiennent pas ` protester, tant pis pour le blanchissage de Podomatsky.

Commentaires d'après-match :

Vladimir Vujtek (entraîneur de Yaroslavl) : "Ce deuxième match a été plus serré que le précédent, avec des adversaires qui se sont battus sur chaque palet. La première occasion a été contre nous, et si Frolov avait marqué, peut-être que la suite aurait été différente. Ensuite, nous avons dominé, mais sans concrétiser, même en jeu de puissance. Je suis content que nous ayons finalement réussi à marquer en supériorité, et ce à trois reprises. J'aimerais qu'il en soit toujours ainsi, car à l'entraînement les joueurs y arrivent. Ces deux victoires sont un bon résultat avant le voyage à Moscou, que j'espère évidement aussi bref que possible. Le plus important est de conserver la même attitude, l'envie de vaincre. [...] Si j'ai laissé Kovalenko sur le banc en fin de match, c'est effectivement pour le préserver. Il a pris beaucoup de mauvais coups sur les mains, et nous n'avions pas envie de perdre un joueur aussi précieux."

Sergueï Kotov (entraîneur des Krilya Sovietov) : "Nous avons été meilleurs sur le plan de l'attitude, de l'envie, de la combativité. Notre équipe a été plus mobile, dès le coup d'envoi, contrairement à hier où nous nous sommes effacés devant le Lokomotiv. Je ne veux pas diminuer les mérites de nos adversaires, qui se sont logiquement imposés, mais il me plaît de voir que mes gars ont fait preuve de caractère et se sont battus jusqu'à la fin, comme ils le feront encore à Moscou. Pour ce qui est de Voltchenkov et des débats le concernant, son jeu est dur mais normal, sans rudesse ou méchanceté superflues. Il a toujours joué comme ça. Il veut arriver au plus haut niveau possible. Il a des capacités physiques, pourquoi ne pas les utiliser ? Tout indique que dans un futur très proche, il jouera en Amérique du Nord. [...] En ce qui concerne les gardiens, même si Glebov a bien joué hier, Tortunov nous a égalmeent bien aidés. Il a contribué aux performances de l'é,quipe en saison régulière, faisant une série de matches plutôt bons à l'automne, et il mérite donc de jouer aussi en play-offs."

Lokomotiv Yaroslavl - Krilya Sovietov Moscou 4-1 (0-0, 1-0, 3-1)

Samedi 16 mars 2002 à la Lokomotiv-Arena-2000 de Yaroslavl. 9000 spectateurs.

Arbitrage de M. Bokarev.

Tirs : Yaroslavl 32 (12, 8, 12), Krilya Sovietov 17 (3, 5, 9).

Pénalités : Yaroslavl 16', Krilya Sovietov 28'.

Évolution du score :

1-0 à 22'23" : Vassiliev assisté de Korolev et Peterek (sup. num.).

2-0 à 50'19" : Peterek assisté de Vassiliev (sup. num.).

3-0 à 55'12" : Antipov assisté de Samylin (sup. num.).

4-0 à 56'04" : Antipov (inf. num.).

4-1 à 56'43" : Podalinsky assisté de Grichin (sup. num.).

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