Angers - Lyon (8 janvier 2000)

 

Match comptant pour la vingt-quatrième journée du Championnat de France Elite.

Les Ducs étaient bien décidés à ne pas commettre les mêmes erreurs que mardi dernier contre Reims, car dès le début, on a pu voir une défense très organisée. La rencontre commençait sur un très bon rythme avec beaucoup d'engagement des deux côtés. Après deux minutes, Ferrari partait se reposer pendant deux minutes en prison pour coup de coude tandis que les Lions s'installaient dans la zone angevine afin d'ouvrir le compteur ; c'était sans compter sur les défenseurs, présents sur chaque palet, et si par hasard un lyonnais parvenait à tirer, Sylvain Rodrigue était là pour rassurer son équipe. Après trois beaux arrêts, il peut enfin souffler pendant que Balmat est pénalisé pour charge incorrecte. Les Ducs ne se montrent pas trop entreprenants, préférant jouer entre les deux lignes bleues mais bien leur en prend car un défenseur angevin parvient de justesse à faire avorter un contre un qui aurait pu être dangereux mais sylvain est toujours là. Sur une nouvelle percée le centre d'un Lyonnais trouve au deuxième poteau.......le patin d'Aimonetto dont la crosse est bloquée par un défenseur angevin et la rondelle file au fond des filets sans que Rodrigue puisse intervenir. Les arbitres délibèrent et au grand soulagement du public, le but est très justement refusé.

Si au premier tiers, les deux équipes s'étaient plutôt regardées, elles étaient bien décidées à marquer lors du deuxième tiers. Les Angevins, plus rapides que leurs adversaires imposèrent leur domination ; chaque mise en échec tournait à l'avantage des Ducs et sur leur première occasion, ils faisaient perdre la crosse du gardien adverse qui arrêtait le jeu en simulant une blessure : le soigneur se précipitait sur la glace mais le gardien se relevait déjà sous les huées du public (plus de 1000 personnes). Pour plus de commodité, les arbitres firent jouer les deux équipes à cinq contre cinq en distribuant des pénalités à tour de bras. Les Ducs continuaient à maintenir le pressing et la défense lyonnaise commençait enfin à perdre pied. Il n'en fallait pas plus : à 32'15", Franck Guillemard, voulant contenir la fougue de notre bouillant Ferrari, écopait de 2' pour obstruction. Enfin en supériorité numérique, les Ducs installaient leur jeu en zone adverse mais les Lions parvenait à se dégager. Il ne restait plus que sept petites secondes de supériorité numérique mais Ferrari, bien servi par Tuominen, parvenait enfin à trouver la faille. Le nouveau gardien lyonnais vexé de s'être fait avoir allait se plaindre aux arbitres et prenait dix minutes de méconduite que s'empressait d'effectuer son substitut, Michou.

La dernière période démarrait en trombe, Sylvain était mis à rude contribution sur un contre un puis sur un bon tir lyonnais où le palet le touchait à la tête et l'aide du soigneur était nécessaire pour lui faire reprendre ses esprits. A la 53è, Paul Mc Callion, placé au poste d'avant en l'absence de Martineau suspendu ratait de peu le un contre un mais les Lyonnais malgré leurs chutes nombreuses (c'était à des demander s'ils avaient aiguisé leurs lames) et leurs tirs à 20 km/h se montraient dangereux. À 54'10" décidé à tout pour revenir les Lyonnais poussaient et Bargman écopait de 2' pour retenir. Sur la remise en jeu qui suivait, les Lyonnais faisaient chuter Vogin sur le palet et le capitaine des Ducs partait lui aussi en prison pour retard de jeu ! Les Ducs étaient donc dans la tourmente : 2' à tenir en double infériorité numérique. On assista là à un moment extraordinaire : Viherva, Pourtanel et Jokinen faisant un mur devant la cage de leur gardien fétiche et bondissant comme des furieux sur chaque porteur du palet, le public debout et encourageant les joueurs de toutes leurs forces et, pendant ce temps, les Lyonnais très organisés mais incapables de percer le blindage formé par cette défense angevine. Finalement, les Ducs gardaient l'avantage et Christer Eriksson se mordant les doigts de n'avoir pas pu en profiter demandait un temps mort afin de décider s'il devait ou non sortir son gardien. Lyon essayait de déplacer la cage angevine pour bénéficier de la remise en jeu mais Maréchal se faisait piéger pour retard de jeu et la rencontre se terminait sur le plus petit des scores.

On ne peut que féliciter la défense angevine et décerner une médaille à ce formidable portier angevin Sylvain Rodrigue.

Si on regarde les stats, on remarque que Rodrigue vient de réaliser son deuxième blanchissage de la saison (5-0 contre ce même Lyon !), par conséquent, Lyon n'a toujours pas marqué un seul but à Angers cette saison. C'est la cinquième fois que Lyon ne parvient pas à marquer lors d'une rencontre. Par comparaison, la saison dernière, Angers n'avait jamais gagné contre Lyon lors de la phase régulière, Lyon réalisant même deux blanchissages (2-0 et 3-0) ; on peut donc dire que cette année, les rôles sont inversés et on espère qu'Angers rencontrera Lyon en play-offs pour gagner cette fois-ci.

Compte-rendu signé François-Xavier de Boismenu

 

Angers - Lyon 1-0 (0-0, 1-0, 0-0)

Arbitres : M. Durand assisté de MM. Rousselin et Moine.

1000 spectateurs.

Pénalités : Angers 16', Reims 16'+10'.

Tirs cadrés : Angers 25, Reims 27.

Engagements gagnés : Angers 37, Lyon 35.

Évolution du score

1-0 à 34'45" : Ferrari assisté de Jokinen et Viherva (sup. num.)

 

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