Angers - Reims (23 novembre 1999)

 

Match avancé de la dix-huitième journée du championnat de France Elite.

On a pu assister à un début de match très animé de part et d'autre dans lequel les deux équipes veulent absolument imposer leur loi et marquer les esprits. À ce petit jeu, les Angevins sont les plus forts, bien aidés par le gardien rémois Sakari Pietilä qui dévie le tir du capitaine Alain Vogin au fond de ses propres filets. Sur la remise en jeu, la première bagarre éclate et Martineau écope de 2' de pénalité pour charge avec la crosse. Jani Tuominen s'envole seul vers Pietila mais ses trois poursuivants réussissent à le faire trébucher et il s'abat lourdement bras en avant. Les arbitres accordent logiquement un tir de pénalité et Tuominen se venge en creusant l'écart (2-0, 05'02").

Les Flammes Bleues ne lâchent pas prise, et réduisent l'écart par Lionel Orsolini qui profite d'une légère incompréhension des défenseurs angevins. Ce n'est que partie remise car, cinq minutes plus tard, les Ducs reprennent leur avance. Vogin profite d'une nouvelle erreur de Pietilä qui relâche le puck au sol. Les Angevins font ensuite trembler les Rémois par une superbe action collective, stoppée par Grossi qui écope de deux minutes pour dureté. Poussés par leurs supporters qui scandent "ça chauffe, ça brûle, ça va ren-trer", les Ducs devront attendre les dix dernières secondes du power-play pour corser la mise : 4-1 par Tuominen.

Le deuxième tiers reprend sur des basses tout aussi élevées où les premières occasions sont signées Angers. Mais c'est en supériorité numérique (Jokinen en prison pour accrocher) que les Flammes réduisent l'écart par un slap de Laflamme, démarqué au point d'engagement. À 24'28". Les Ducs, transcendés par la présence et les encouragements des Dogs de Cholet, mettent le feu devant la cage de Pietila qui pour cette fois sauve la mise. Les Flammes se rebellent et Paul McCallion est obligé de faucher le porteur du palet seul face au but ; les arbitres ne sifflent pas le tir de pénalité et donnent à McCallion 2' pour accrocher + 10' de méconduite. Les Flammes Bleues, bien qu'en infériorité numérique (Laksola pour crosse haute), font trembler le public mais un défenseur angevin sauve son équipe en repoussant le palet de la ligne de but. Après un sauvetage splendide de Rodrigue, les Ducs se donnent de l'air (5-2) par une superbe montée à deux où Jokinen trouve Martineau seul au second poteau. La fin du tiers est nettement rémoise et Rodrigue sauve son équipe de belle manière en réalisant un arrêt réflexe sur chacun de ses poteaux.

L'entraîneur champenois a sans doute dû rappeler lors de la pause la leçon du dernier match des Ducs à Rouen (les Ducs menaient 4-1 avant de finir sur un match nul 4-4) car les Rémois sont les premiers à animer le débat. Sur un 2 contre 1, Claude Savoie réduit l'écart (5-3) malgré un plongeon héroïque de Viherva. Sur l'action suivante, Rodrigue sauve la mise d'un réflexe parfait de la mitaine, mais à 45'50", il est impuissant lorsque le tir de Savoie, après avoir rebondi sur sa jambière étendue, rencontre le genou d'un défenseur qui donne au palet la direction des filets.

À 46'12", on assiste à un gala de boxe entre Paul McTyson (McCallion) et Mortas ; les uppercuts des deux protagonistes incitent les arbitres à plus de sévérité : 2'+2'+10' à chacun. Pour, cette seconde méconduite se transforme en méconduite pour le match. Malgré l'égalisation manquée d'un attaquant de Reims, seul face au gardien, à 56'44", le public se lève pour applaudir son équipe pendant les trois dernières minutes du match et se régaler des "jolies" mises en échec auxquelles on assiste depuis le début. Pourtant, à 58'37", Reims demande comme on peut s'y attendre un temps mort, mis à profit par le public pour effectuer une ola. Au retour, Reims sort son gardien et, grâce à l'attaquant supplémentaire, recolle au score par Arnaud Briand. Les Ducs jouent le tout pour le tout, mais à la dernière seconde, Viherva se blesse et sort tandis qu'une nouvelle bagarre éclate.

Le prolongation se joue dans la zone rémoise et Pietilä est mis à rude épreuve. Malgré l'hyper domination des Ducs, la prolongation s'avère infructueuse, et elle a pour don d'énerver le public car sur l'ultime montée collective d'Angers, Pietilä arrête le jeu en déplaçant une fois de plus sa cage.

Les Ducs, la tête basse et conscient de leur gâchis, rentraient aux vestiaires sur ce score de parité qui avait une odeur de déjà-vu. On notera le très bon et très agressif premier tiers angevin, couronné par les deux buts du capitaine des Ducs, ainsi qu'un public très chaud et très nombreux

Compte-rendu signé François-Xavier De Boismenu

 

Angers - Reims 5-5 après prolongation (4-1, 1-1, 0-3, 0-0)

Mardi 23 novembre 1999 au Haras. 949 spectateurs.

Arbitrage de M. Benoist assisté de M. Phelippe et Antunes.

Pénalités : Angers 44', Reims 26'.

Tirs cadrés : Angers 39, Reims 30.

Engagements gagnés : Angers 30, Reims 44.

Évolution du score :

1-0 à 04'36" : Vogin assisté de Jokinen

2-0 à 05'02" : Tuominen (tir de pénalité)

2-1 à 11'23" : Orsolini assisté de Briand

3-1 à 16'18" : Vogin assisté de Martineau et Ouillade

3-1 à 18'26" : Tuominen assisté de Toronen (sup. num.)

4-2 à 23'45" : Laflamme assisté de Guennelon et Savoie (sup. num.)

5-2 à 35'10" : Martineau assisté de Jokinen

5-3 à 41'08" : Savoie assisté de Paradis et Zwikel

5-4 à 45'50" : Savoie assisté de Pousset

5-5 à 58'44" : Briand assisté de Laksola

 

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