Match comptant pour la seizième journée du Championnat de France Élite.

Après la désillusion de samedi face aux Angloys, les Brûleurs de Loups devaient se reprendre face aux Léopards de Caen, ce dernier match de la première phase étant aussi l'occasion pour le millier de personnes présentes de voir le premier match de Christian Pouget sous ses nouvelles couleurs. Et les affaires ne démarraient pas forcément de la meilleure façon qui soit pour les Grenoblois qui se retrouvaient en infériorité pour une faute de Romain Carry, certes fort utile, après seulement huit secondes de jeu ! Les Grenoblois s'en tiraient bien grâce à quelques belles interventions d'Arnaud Goetz, et, sitôt à égalité numérique, partaient à l'assaut des cages du gardien caennais Caillou. Les premières minutes étaient stériles des deux côtés mais, après 5'42" de match, c'était au tour de Caen de se trouver à quatre contre cinq, pour une obstruction. Et sur la première incursion iséroise en zone offensive après onze secondes de supériorité numérique, Patrice Fleutot, d'une passe rapide, trouvait Rami Koïvisto, parfaitement placé au poteau opposé, qui envoyait le palet au fond des filets d'un tir net et précis. Cette ouverture du score libérait les protagonistes et les Dauphinois se procuraient par la suite quelques belles occasions parmi lesquelles ce tir de Benoît Bachelet qui trouvait la barre transversale. Mais les Léopards n'étaient pas en reste et Arnaud Goetz devait rester très vigilant devant ses filets. Grenoble, puis Caen se retrouvaient tour à tour en supériorité numérique mais tout cela ne donnait rien et le score ne bougeait plus avant la fin de cette première période.

Les Brûleurs de Loups revenaient sur la glace avec ce score de 1-0 en leur faveur, mais ils redémarraient mal cette partie et la sanction ne tardait pas à tomber. Les Alpins se retrouvaient coincés dans leur zone défensive sans parvenir à dégager, et à la suite d'une grosse panique devant les cages de Goetz, Lehmusvuori n'avait plus qu'à pousser la rondelle dans les cages vides pour égaliser. Les dix minutes suivantes étaient plutôt difficiles pour les Brûleurs de Loups mais heureusement pour eux leur gardien restait impeccable. À la mi-match, les joueurs de Dimitri Fokine devaient résister à une nouvelle infériorité, ce qui leur posait en l'occurrence peu de problèmes. Et juste à la fin de cette prison, Jean-François Bonnard, d'une passe lumineuse, envoyait Rami Koïvisto, qui venait d'entrer sur la glace, seul en break. Et après une jolie feinte devant Caillou, le Finlandais permettait aux siens de reprendre l'avantage. Un avantage qui doublait quarante-six secondes plus tard alors qu'une mauvaise relance des Normands dans leur zone défensive permettait à Xavier de Murcia de récupérer le palet et de donner un tir puissant à ras de glace... qui filait entre les jambières du gardien caennais et terminait sa course au fond des filets. Ces deux buts redonnaient des couleurs aux Dauphinois qui se procuraient encore quelques occasions chaudes dont un breakaway de Laurent Deschaume qui ne trompait pas le gardien adverse. Et finalement, après vingt secondes sur une nouvelle supériorité numérique, Benjamin Agnel détournait un tir de Christopher Lepers dans les cages normandes pour donner un avantage de trois buts aux Grenoblois.

4-1 pour les Brûleurs de Loups, tel était le score à l'entame de l'ultime période. Cette même avance de trois buts s'étant révélée insuffisante quelques jours plus tôt, les joueurs de l'Isère ne devaient pas se relâcher. Ils résistaient relativement bien dans la première moitié de tiers tout en n'oubliant pas au passage de se rappeler au bon souvenir de Caillou, notamment sur un nouveau contre en solitaire de Benoît Bachelet qui n'aboutissait pas. Quelques minutes plus tard, c'était au tour de Patrice Fleutot de se retrouver seul face au gardien mais son tir passait très largement au-dessus de la balustrade. Ensuite, à cinq contre quatre, Caen se montrait dangereux devant les cages grenobloises, mais Arnaud Goetz ne fléchissait pas. A huit minutes du terme de la rencontre, après un temps mort demandé par Fokine, une erreur des Grenoblois dans leur zone défensive permettait à Galmiche de faire seul le tour des cages iséroises pour ramener les joueurs du Calvados à deux buts après avoir logé, en s'y reprenant à plusieurs fois, le palet dans un trou de souris entre le bras gauche du portier alpin et son poteau. Par la suite, Koïvisto en contre était stoppé par l'arbitre pour hors-jeu avant que ce même arbitre n'envoie Simon Bachelet et un Léopard sur le banc des pénalités.

Le coach normand demandait à son tour un temps mort et, alors que les deux formations évoluaient à quatre contre quatre, décidait de faire sortir Caillou de ses cages. Tactique qui se révéla payante puisque les Grenoblois ne parvenaient pas à dégager le palet loin de leur zone et que cela permettait à Lahtinen de ramener son équipe à un petit but des Isérois. La fin de match s'annonçait très angoissante, d'autant que les Léopards, galvanisés par leur remontée, pressaient dans leur zone des Grenoblois obligés de concéder dégagement interdit sur dégagement interdit. Mais à quarante-cinq secondes du coup de sifflet final, Romain Carry abandonnait le palet à Agnel dont le tir laissait Caillou sans réaction et assurait la victoire grenobloise. Les Brûleurs de Loups avaient assuré l'essentiel mais avaient encore une fois frisé la correctionnelle à cause d'un manque de régularité et d'un problème de finition.

Compte-rendu signé Emilie

Grenoble - Caen 5-3 (1-0, 3-1, 1-2)

900 spectateurs environ

Arbitrage de M. Colleoni assisté de MM. Hours et Barbez.

Pénalités : Grenoble 14'+10', Caen 14'+10'.

Évolution du score

1-0 à 05'53" : Koïvisto assisté de Fleutot (sup. num.)

1-1 à 23'24" : Lehmusvuori assisté de Wikström

2-1 à 32'02" : Koïvisto assisté de Bonnard

3-1 à 32'48" : De Murcia

4-1 à 36'11" : Agnel assisté de Lepers (sup. num.)

4-2 à 52'07" : Galmiche.

4-3 à 57'06" : Lahtinen.

5-3 à 59'15" : Agnel assisté de Carry.

Gardien : Goetz.

Défenseurs : Gachet - Fougère ; Lepers - Borgnet ; Bonnard - S. Bachelet.

Attaquants : R. Carry - Koivisto - Agnel ; Fleutot - Pouget - Boccard (puis Bergamelli) ; De Murcia - Deschaume - B. Bachelet.

Gardien : Caillou.

Défenseurs : Kuusisto - Lehmusvuori ; Balmat - Soghomonian ; Filippin.

Attaquants : Wikstrom - B. Chauvel - Määttä ; Galmiche - B. Pousse - Leroy ; Raitanen - Lahtinen - Vandecandelaere.

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