Grenoble - Anglet (18 novembre 2000)

 

Match comptant pour la quinzième journée du Championnat de France Elite.

Pour le compte de cette avant-dernière journée de la première phase, les Brûleurs de Loups recevaient les Orques d'Anglet devant un public venu relativement nombreux. Et les choses ne traînaient pas puisque qu'après une première incursion des Basques devant les cages d'Arnaud Goetz, les Grenoblois se dégageaient et Rami Koïvisto bien servi par Benjamin Agnel trompait Raymond après seulement 50 secondes de match ! Les visiteurs se remettaient rapidement dans la partie mais trois minutes plus tard Grenoble bénéficiait d'une première supériorité numérique qui ne donnait rien. Arnaud Goetz s'interposait bien sur quelques offensives dangereuses d'Anglet avant que Rami Koïvisto ne récupère le palet et parte en break. Il se retrouvait seul face au gardien et tirait. Son tir heurtait l'angle gauche des cages de Raymond et ne semblait pas franchir la ligne, mais l'arbitre accordait le but aux Isérois. Et cela ne s'arrêtait pas là, car sur l'engagement suivant, les Alpins récupéraient le palet et Franck Guillemard, bien aidé par Patrice Fleutot et Alexis Boccard, trompait pour la seconde fois en trente secondes le portier basque. Après 7'34" de jeu, les Brûleurs de Loups menaient déjà 3-0. Quelque minutes plus tard, Grenoble tenait bien sur une première infériorité numérique, puis sur une seconde d'affilée, malgré les efforts de leurs visiteurs pour tromper un Arnaud Goetz impeccable jusque là. Les cinq dernières minutes de ce premier tiers-temps ne donnaient rien et les joueurs de Dimitri Fokine rentraient au vestiaire avec cet avantage de trois buts.

Au retour sur la glace, les Grenoblois se montraient moins dangereux dans leur zone offensive mais ils parvenaient toutefois à maîtriser les joueurs basques dans cette première moitié de seconde période même si leur gardien avait quelques occasions de briller. Les débats dégénéraient à la mi-match, avec tout d'abord un premier accrochage entre le gardien angloy et Benjamin Agnel, seul à partir en prison malgré un vilain geste de Raymond. Sitôt ces quatre minutes d'infériorité terminées, les Grenoblois, qui avaient fort bien géré cette situation, voyaient de nouveau l'un des leurs repartir sur le banc des pénalités. Les joueurs se succédaient à grande vitesse en prison et alors que les Brûleurs venaient de retrouver leur cinquième joueur (phénomène qui avait tendance à se raréfier ces dernières minutes), l'arbitre envoyait un protagoniste de chaque équipe méditer... en prison évidemment ! Mais le pénitent grenoblois n'avait guère le temps de se sentir seul, puisqu'une minute plus tard il était rejoint par un de ses petits camarades... et Grenoble se retrouvait encore à 4 contre 5 (y'avait longtemps !). Mais les Isérois se tiraient sans dommage encore une fois de cette supériorité numérique des Orques, grâce notamment à quelques arrêts magistraux de leur portier qui permettait ainsi à ses coéquipiers de terminer cette période mouvementée avec le même avantage acquis en début de match.

Mais Grenoble commençait bien mal ces vingt dernières minutes. Après une belle occasion manquée dans la première minute, les joueurs de l'Isère ne parvenaient pas à sortir la rondelle de leur zone et sur un premier arrêt de Goetz, Bilbao prenait le rebond et logeait le palet au fond. Et les joueurs du Pays Basque réduisaient même l'écart à un petit but lorsque 40 secondes plus tard, sur un tir de Nicolas Carry, le palet passait au-dessus d'Arnaud Goetz et retombait derrière lui... dans les cages ! Un but un peu chanceux mais qui changeait totalement la donne pour des Brûleurs de Loups malmenés depuis quelques minutes. Ils ne parvenaient pas à retrouver leur niveau de jeu ni à trouver la faille devant un Raymond redevenu impeccable lorsqu'ils en avaient l'opportunité. Mais les Orques faisaient le forcing en attaque et le gardien isérois devait s'employer pour empêcher l'égalisation angloye. A dix minutes de la fin, les joueurs locaux se retrouvaient en supériorité numérique mais n'en profitaient pas. Et à moins de deux minutes du coup de sifflet final l'impensable finissait par se produire lorsque, après une mauvaise relance grenobloise dans la zone défensive basque, Lapinkoski envoyait Stanislas Solaux égaliser. Malgré quelques alertes chaudes, aucune des deux équipes ne parvenait plus à reprendre l'avantage et l'on s'acheminait doucement vers la prolongation.

Les Isérois entamaient mieux que leurs homologues ces cinq minutes de mort subite en partant dès les premières secondes à l'assaut des cages de Raymond mais leur bonne volonté ne changeait rien et ils ne réussissaient pas à tromper sa vigilance. Ils obtenaient même une supériorité lorsque Nicolas Carry se faisait sanctionner par cinq minutes de pénalités assorties d'une pénalité de match mais cet avantage était réduit à néant lorsque treize secondes plus tard l'arbitre envoyait également un Isérois finir le match en prison. Les dernières minutes voyaient quelques occasions de part et d'autre mais le score n'évoluait plus et les Brûleurs de Loups pouvaient se mordre les doigts d'avoir concédé le nul pour avoir mal négocié la dernière période.

Compte-rendu signé Emilie

 

Feuille de match

Grenoble - Anglet 3-3 a.p. (3-0, 0-0, 0-3)

1100 spectateurs environ

Arbitre : M. Benoît assisté de MM. Hours et Velay.

Pénalités : pour Grenoble 28 minutes, Anglet 23 minutes (plus pénalité de match pour Nicolas Carry).

Evolution du score

1-0 à 00'50" : Koïvisto (Agnel, Carry).

2-0 à 07'04" : Koïvisto.

3-0 à 07'34" : Guillemard (Fleutot, Boccard).

3-1 à 43'40" : Bilbao (Coulombeix).

3-2 à 44'21" : N. Carry (Solaux).

3-3 à 58'22" : Solaux (Lapinkoski).

 

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