Frölunda

Chapitre IV - L'Ouest sauvage

 

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Pour compenser le départ de ses idoles, Frölunda en fait revenir une autre, Ulf Sterner. Il est chargé de mener la première ligne avec Kjell Andersson et Kjell-Ronnie Pettersson sur ses ailes. La saison 1968/69 commence par une vraie douche froide, puisque le deuxième match à domicile est perdu 0-10 contre Brynäs. On n'imagine pas à cet instant que la formation de Göteborg aura l'occasion de jouer le titre à la dernière journée en recevant ce même adversaire. 9 970 spectateurs se pressent dans le Frölundaborg, mais cinq mille personnes doivent rentrer chez elles, faute de place, et regrettent peut-être la capacité des stades en plein air. Il faudrait battre Brynäs de trois buts, et il en manque finalement un dans une victoire 6-4. Ce n'est pas si grave, car Frölunda n'a finalement perdu "que" la place de vice-champion. Il fallait en effet aussi que Leksand perde, or le club de Dalécarlie est allé prendre un point sur la glace de MoDo pour être sacré.

Cette saison aux résultats irréguliers n'est cependant pas du goût d'Anders Bernmar, qui n'est plus président ni chargé des transferts, mais toujours responsable du marketing et des sponsors. Il juge que l'esprit pionnier a disparu et que le club a renié ses principes. Pour lui, le vestiaire est en train de se déliter parce que les stars récemment recrutées reçoivent un traitement de faveur. L'argument peut surprendre quand on sait que les "anonymes" de l'effectif faisaient justement reproche à Bernmar de ne jamais leur adresser la parole et de n'adresser ses encouragements qu'aux trois vedettes, Gert Blomé et bien sûr les deux attaquants de "son" transfert du siècle, Lars-Eric Lundvall et Ronald Pettersson. Pour Bernmar, en effet, voir les deux idoles commencer leur reconversion dans d'autres clubs de division inférieure est un gâchis. Au conseil d'administration, il propose de les faire revenir et de confier à Lundvall la gestion sportive, pendant que "Bittan" se concentrerait sur les tâches administratives. Ses propos sont vécus comme une critique implicite par le nouveau président Tage Larsson et par son vieil ami "Bittan", et le ton monte à la réunion. Bernmar indique qu'il démissionnera s'il n'est pas écouté, et on ne le reverra donc plus.

Ce n'est pas le seul changement dans une équipe de Frölunda qui subit pas mal de remue-ménage avant le championnat 1969/70. Outre Sterner de nouveau reparti, le capitaine Arne Carlsson s'en est allé à Södertälje et est remplacé par Lars Erik Sjöberg, acheté chez le champion Leksand. Pénalisé par les blessures de Roger Olsson et d'Anders Johansson, la formation de Göteborg est en passe de manquer la qualification mais se sauve d'extrême justesse en battant l'AIK - premier du classement - à la dernière journée. Une fois en poule finale, par contre, Frölunda est compétitif, avec un gardien Ronny Andersson en grande forme, et progresse même au classement en finissant deuxième.

La tendance est inverse en 1970/71 avec une qualification plus tranquille mais une dernière place en poule finale et un championnat qui se termine par quatre défaites de rang. L'équipe semble au bout du rouleau mentalement.

Des nouveautés s'annoncent cependant en 1971/72. Tout d'abord, une nouvelle patinoire. Et oui, encore ! La précédente n'a pourtant que quatre ans d'âge ! Mais si le Frölundaborg n'était sorti de terre qu'après un appel aux fonds, le nouveau Scandinavium est issu de la volonté politique de marquer le 350e anniversaire de la ville et s'est construit dans la foulée. Ce paraboloïde hyperbolique inversé (sic) imaginé par l'architecte danois Poul Hultberg peut contenir 12 000 personnes et devient la nouvelle maison de Frölunda. Il est inauguré le 17 octobre 1971 par un match gagné 5-3 contre Färjestad, prémices d'une rivalité qui prendra corps bien plus tard. Le premier but dans ce Scandinavium est marqué par les visiteurs, plus précisément par Per Bäckman assisté de Conny Evensson... Deux joueurs qui deviendront plus tard entraîneurs de Frölunda.

Un "Red" pour durcir le jeu

Pour l'instant, le coach de l'équipe de Göteborg est canadien, et c'est l'autre nouveauté. Ce n'est pas la première fois, certes, mais ce coup-ci il s'agit d'une personnalité reconnue qui a de grandes références. Jack "Red" Bownass, originaire de Winnipeg, a commencé à entraîner depuis neuf ans, et a même arrêté sa carrière internationale pour se consacrer au coaching, même s'il est redevenu ensuite amateur pour représenter le Canada, ce qu'il décrira comme son meilleur souvenir. Plaidant - vainement - pour un soutien de la NHL aux équipes nationales, il a participé à deux championnats du monde, en 1967 à Vienne et en 1969 à Stockholm. Pour le recruter, Frölunda emprunte même de l'argent pour lui offrir un salaire de 300 000 couronnes sur deux ans.

L'investissement semble rentabilisé avec une première place de la poule sud, ce qui n'était plus arrivé depuis sept ans... La sixième place finale n'en sera que plus décevante. L'équipe s'estime défavorisée par l'arbitrage. Le surnom de "Vilda Västern" (l'ouest sauvage, traduction du Wild West américain) date des premiers pas de Frölunda en élite, mais c'est durant les deux années de présence de Bownass qu'il devient communément utilisé dans toute la Suède pour faire référence au jeu désormais très physique des vert et rouge.

De la puissance, Frölunda en veut aussi à la ligne bleue, et recrute donc Kjell Rune Milton, un triple médaillé aux championnats du monde qui est réputé pour avoir le meilleur lancer parmi les défenseurs suédois. Il a été contacté par les Vancouver Canucks, mais le contrat ne garantit pas de jouer en NHL et il a donc choisi Göteborg pour une nouvelle étape dans sa carrière.

Le championnat 1972/73 est l'inverse du précédent. La première partie est difficile et la qualification n'est assurée qu'à l'avant-dernier match sur la glace de l'AIK, grâce à un but égalisateur de l'inattendu Anders Johansson, dont c'est le seul point de la saison ! Un jour de gloire mérité pour ce défenseur pas verni : il avait été recruté à 20 ans pour 100 000 couronnes de transfert à Skellefteå, car il était international junior et considéré comme un grand espoir du hockey suédois. Mais après deux saisons de développement tranquille, il s'est cassé le bras et a connu deux mois de plâtre. À la rentrée 1970, il s'est ensuite blessé au pied en pré-saison et a dû être opéré quatre fois. Quand il est revenu, il s'est luxé l'épaule et a pensé un temps arrêter sa carrière. Malheureusement, ce but important ne mettra pas fin à ses ennuis : il se blessera à nouveau dans la semaine qui suit (!) et ne reviendra au jeu que la saison d'après. C'est donc sans lui que Frölunda arrive cette fois à élever son niveau en poule finale. En battant Färjestad 4-3 à la dernière journée devant 12 688 spectateurs, les "Vilda Västern" décrochent une place sur le podium. Jack Bownass quitte donc la Suède sur un succès.

Et le nouvel entraîneur n'est autre que Lars Eric Lundvall. La tentation de faire revenir l'ancienne gloire était trop forte. La saison 1973/74 n'est guère mémorable avec une septième place, mais le principal évènement est le début du "local" Jörgen Pettersson dans l'équipe, alors qu'il ne restait plus le moindre joueur de Göteborg. Il n'a intégré Frölunda qu'à 12 ans, mais jouait déjà au hockey dehors avec ses amis depuis tout petit. Le "gamin" ne peut pas utiliser son numéro 22 car Lars Erik Johansson l'a déjà. Il prend donc le 19, un numéro de "second choix"... qui sera accroché quelques décennies plus tard sous le toit de la patinoire (bien que Pettersson ait porté "son" 22 en NHL puis dans ses dernières saisons à Frölunda à son retour). Mais on s'avance, on s'avance... Pour l'instant, Pettersson n'est qu'un junior qui cumulera football et hockey jusqu'à l'âge de 20 ans, mais a opéré un choix définitif quand Frölunda lui a permis de s'entraîner avec l'équipe première à 16 ans.

Crash aérien

Départ important à l'intersaison 1974 : le capitaine de l'équipe, Lars Erik Sjöberg, tout juste élu meilleur défenseur aux championnats du monde, est recruté par les Jets de Winnipeg. Il remportera trois fois la WHA, la ligue concurrente de la NHL, et y sera élu meilleur défenseur en 1978. Il rentrera dans l'histoire comme le premier Européen capitaine d'une équipe de NHL en 1979/80, une fois que les équipes survivantes de WHA comme Winnipeg auront été absorbées par la ligue nord-américaine historique.

Mais le transfert qui fait polémique, c'est celui du gardien Sune Ödling, qui veut retourner dans le Norrland. En raison d'un désaccord d'à peine 10% sur le montant du transfert entre MoDo et Frölunda, le joueur se retrouve bloqué et doit passer un an sans jouer. Avant le déplacement à Örnsköldsvik, "Bittan" reçoit un coup de téléphone nocturne qui le menace de mort s'il ose s'y présenter. Il fait bien sûr le déplacement sans qu'on attente à sa vie, mais dans les vestiaires après le match, le dirigeant de MoDo Leif Sällström l'interpelle devant la presse : "Vous avez la conscience la plus lourde du hockey suédois !" Le vieux manager de Frölunda ne pipe mot, mais il se défend après coup. Il signale que Modo prétend à tort avoir un droit moral au retour de ce joueur, car Ödling a été formé dans un autre club (Järved, à trois kilomètres d'Örnsköldsvik). Il rappelle surtout que ce sont les clubs du nord qui ont voulu cette règle de la suspension d'un an en absence d'accord entre les clubs, pour éviter de se faire piller. Se complairait-il à un sentiment de revanche dont Ödling est la principale victime ?

Les clubs du nord, eux, se vengent sur la glace : après plusieurs années de vaches maigres, ils terminent troisième, quatrième et cinquième du championnat 1974/75. Frölunda, pour sa part, est engagé dans une lutte pour son maintien. En effet, seuls les huit premiers seront directement qualifiés pour la nouvelle "Elitserien" à dix clubs.

À l'antépénultième journée, Frölunda doit se déplacer à Gävle pour affronter le Brynäs IF. Habituellement, l'équipe voyage en train, mais cette fois, le club commande deux petits avions, des bimoteurs Cessna 402. Peu avant l'arrivée, les deux moteurs du premier avion tombent en panne. L'accident arrive alors que la fatalité s'acharne : la veille, deux joueurs de Mora sont morts dans un accident de la route en rejoignant leur régiment pour leur service militaire. Heureusement, le pilote Reijo Junno réussit à se poser plus ou moins à plat dans les bois. La seule partie totalement détruite est le siège du copilote, parfois occupé par un passager sur ce type d'avion. Quelques minutes plus tôt, le gardien Krister Sterner - lui-même pilote - y était assis juste avant que les moteurs ne commencent à défaillir, mais il s'est ensuite levé pour retourner à l'arrière. Victime de simples coupures superficielles, il rejoindra la route la plus proche à 300 mètres pour appeler les secours. Malgré une commotion et des blessures au visage et au dos, Svante Granholm s'extirpe aussi rapidement de l'appareil car il craint une explosion en voyant l'essence s'échapper.

Les secours arrivent une demi-heure plus tard et tout le monde est évacué à l'hôpital au bout de deux heures, le plus gravement atteint étant le pilote, mis sous respirateur. Parmi les joueurs, le plus touché est le défenseur Lars-Erik Esbjörs, avec une hanche disloquée. Il refusera toute sa vie de remonter dans un petit avion. Sa saison s'arrête là, comme pour Granholm, Kjell-Ronnie Pettersson (cuisse) et Leif Henriksson (nez cassé et avant-bras). Les autres joueurs n'ont pas reçu de graves dommages. Avec quatre absents, Frölunda perd ses trois dernières rencontres de championnat (dont celle contre Brynäs qui a évidemment été reportée), mais comme les autres équipes se battent entre elles, cela suffit pour finir septième et faire partie des membres fondateurs de l'Elitserien.

La note est salée

Ce nouveau championnat ne s'annonce pas forcément sous les meilleurs auspices car les deux attaquants internationaux Willy Lindström et Mats Lindh ont rejoint Lars-Erik Sjöberg chez les Winnipeg Jets. Pour compenser, Finn Lundström est arrivé de Timrå dans le transfert le plus cher de l'histoire du hockey suédois : 325 000 couronnes. L'ailier ne sera jamais aussi performant que dans son club précédent.

La tâche n'est donc pas facile pour le nouvel entraîneur de légende qui vient d'être embauché. Non pas un ancien joueur comme Lars Eric Lundvall, dont le retour n'aura finalement rien apporté, mais un homme qui s'est fait un nom uniquement sur le banc : Arne Strömberg était en effet le sélectionneur national de la Suède durant toutes les années soixante. Sa célébrité dépasse donc les frontières et son réseau international est impressionnant. Il passe des heures au téléphone à parler de hockey avec ses contacts, y compris outre-Atlantique. Quand Rune Kristiansson, dirigeant dans l'industrie (Metalock) et président du Västra Frölunda IF, découvre la première facture de téléphone de son entraîneur (10 000 couronnes), le "gouverneur" - comme on le surnomme - fait un bond et fait vite cesser ces coups de fil interminables.

Ce réseau a pourtant rapporté gros. C'est grâce à lui que Frölunda a accueilli le défenseur américain Tom Mellor, défenseur américain vice-champion olympique en 1972 puis passé par l'AHL et les Detroit Red Wings en NHL, et Morris Mott, ex-international canadien qui arrive directement de NHL et emmène avec lui son petit frère Darwin. Les deux frangins canadiens deviennent les deux meilleurs marqueurs de l'équipe, et la seule bonne surprise d'une saison à vrai dire décevante.

Il y a cependant un tout petit problème. Oh, un détail de rien du tout. Même si Frölunda s'était qualifié pour les demi-finales en 1975/76, il aurait dû les jouer sans Mellor et les Mott ! En effet, les play-offs, qui attribuent le titre de champion de Suède, sont interdits aux joueurs étrangers par le règlement.

Il est donc plus que temps que Frölunda se dote de ses ressources propres au lieu de les chercher ailleurs. Et justement, Frölunda est sacré champion de Suède junior 1976, avec un 14-2 (!) en finale contre Brynäs. Tous les joueurs sont du coin, hormis Göran Nilsson (formé à Alvesta), et cette date est donc considérée comme le signe d'une vraie percée du hockey à Göteborg. Trois de ces juniors dorés évoluent aussi en équipe première : les défenseurs Göran Nilsson et Magnus Olsson, qui s'y établiront pendant une décennie, et bien sûr le buteur Jörgen Pettersson. Son lancer puissant est déjà craint dans toute la Suède, et en moyenne de points marqués par match, il dépasse en fait les frères Mott.

Cet avènement des jeunes vient cependant un peu tard. Frölunda a dépensé beaucoup d'argent en transferts et en recrutements, et a besoin de recettes de billetterie. Le club qui battait des records d'affluence connaît une grande déconvenue lors de la saison 1976/77 : 6900 spectateurs dans le premier tiers de la saison, 4400 dans le deuxième tiers et 2300 dans le troisième tiers. Une chute vertigineuse ! Le public ne suit plus car il n'y a plus rien à gagner, ni à perdre : les play-offs sont trop éloignés et le maintien est acquis. Le club est maintenant plombé par un déficit de 800 000 couronnes.

Le culte revient avec une finale

Västra Frölunda embauche encore Benny Vestblom, le second gardien de Brynäs, qui devient titulaire dans la cage de Göteborg. L'attaquant Mats Lindh rentre de Winnipeg, et a même ramené avec lui le défenseur canadien Mike Ford. L'équipe termine à la sixième place en 1977/78, à deux points seulement de la quatrième place et des play-offs. Il y a donc moyen de viser plus haut, avec une équipe enfin stabilisée, mais ce sera sans le vieil entraîneur Arne Strömberg, qui n'apporte plus d'idées nouvelles et est bien obligé de prendre sa retraite.

Frölunda, peut-être contraint par sa situation financière, étonne en choisissant une solution de remplacement interne : l'attaquant Leif "Blixta" Henriksson. Il n'est pas facile pour un joueur de développer ainsi une autorité vis-à-vis de ses anciens coéquipiers, il rappelle donc l'adjoint de Strömberg, Berny Karlsson (membre marginal de l'équipe championne de 1965), qui sert ainsi de médiateur dans les conflits.

La progression continue en 1978/79 avec la cinquième place, toujours à deux points de la qualification. Un joueur devient "culte" au Scandinavium : Anders Broström. Ce défenseur formé à Kallinge/Ronneby ranime le mythe des "Vilda Västern" avec son style très physique et n'a pas son pareil pour provoquer ses adversaires, voire le public lors des rencontres à l'extérieur. Il mène le classement des joueurs les plus pénalisés d'Elitserien, un "honneur" qui lui reviendra cinq fois en six saisons !

Leif Henriksson décide d'accélérer l'entraînement et se charge lui-même de la préparation hors glace. C'est là qu'on comprend pourquoi son surnom était "Blixta", l'éclair... C'est un excellent coureur de fond, et les joueurs sont parfois dépités de se faire lâcher par leur coach !

La préparation physique a du bon. L'équipe, épargnée par les blessures, joue très bien en 1979/80. Elle s'appuie sur un "cinq-catastrophe", un cinq majeur désigné ainsi non par les gaffes qu'elle commettrait mais par la désolation qu'elle sème chez les adversaires, avec Broström derrière et le leader offensif Jörgen Pettersson devant. Elle se classe troisième, se qualifie pour ses premiers play-offs, élimine Björklöven en demi-finale et dispute une finale tout à fait jouable contre le quatrième Brynäs. Chacun gagne deux fois à domicile et un cinquième match se joue sur terrain neutre à Stockholm. Le membre de la "ligne-catastrophe" Ove Karlsson, qui vit une période blanche et n'a pas trouvé le chemin des filets dans ces play-offs, se voit refuser un but par l'arbitre. Après des protestations véhémentes, le jeu reprend et Frölunda perd le match quand le défenseur Lars-Erik Esbjörs va rechercher le palet dans le coin et essaie une relance croisée vers un attaquant revenu à sa ligne bleue. Malheureusement, Stig Salming a anticipé cette passe, l'intercepte et décoche un slap fatal. Pendant que Brynäs fête son titre, Frölunda se morfond du but refusé, car les images de la télévision montrent que le palet est rentré.

Berny Karlsson devient entraîneur-chef en 1980/81 et est apprécié par l'équité dont il fait preuve entre ses hommes : il aligne les meilleurs du moment, quel que soit leur âge ou leur statut présumé. Göran Högosta, premier gardien européen en NHL (quand il fut aligné l'espace de neuf minutes avec les New York Islanders), arrive des Nordiques de Québec et devient rapidement un des chouchous du Scandinavium. Le public y est revenu et prodigue désormais les meilleures encouragements du pays. Avec un tel soutien, Frölunda aligne dix victoires consécutives à domicile au début de la saison 1980/81, dont sept devant plus de 12 000 spectateurs. La première équipe à venir gagner au Scandinavium est l'AIK, qui s'avèrera aussi un adversaire impitoyable en demi-finale.

Frölunda recrute le buteur Hasse Sjöö pour l'apparier au créateur Bengt Kinell, reconstituant ainsi un duo dont la complémentarité était bien connue dans leur club d'origine HV71. Malgré ce tandem qui se trouve parfaitement, la troisième expérience canadienne tentée en 1981/82 avec Len Lunde, un ancien joueur de NHL qui a brièvement entraîné la Finlande, tourne court. Frölunda retombe à la septième place, qui n'est pas améliorée en 1982/83 malgré le retour de Leif Henriksson sur le banc. Le club omnisports commence à demander des comptes, et l'été 1983 sera meurtrier...

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