Marseille saute le pas et suscite la curiosité
Après son titre de champion de France de division 1 en 2021, alors que les promotions et relégations avaient été gelées en pleine crise du Covid-19, beaucoup s'attendaient à ce que Marseille monte à la première occasion. Mais le club a consacré les deux dernières années à activer la Société Anonyme Sportive (SAS) dormante qui avait été créée à l'époque de la D2 et à la doter d'un président (Éric Lagache, PDG de l'entreprise de fruits exotiques Kinobé Groupe) issu du monde économique local et capable de créer une synergie autour des Spartiates. L'ambition sportive avait été mise sous le boisseau, en alignant seulement 5 étrangers - puis 6 après l'arrivée du joker Lukáš Blaha mi-novembre - contre 8 l'année du titre. Même si elles ont constitué une petite déception, les deux années sans play-offs n'étaient donc pas l'essentiel.
Chouchou de la fédé ou candidat trop seul ?
L'essentiel était de poursuivre la conquête du public provençal. Ce public dont le club avait été privé à son grand regret pendant la pandémie de Covid-19 alors. Son atout majeur est en effet d'avoir la patinoire permanente de France avec la plus grande capacité (5600 spectateurs). Dans une tendance générale à la hausse des affluences de tout le hockey sur glace français, Marseille a rempli son objectif et pris la première place de D1 (en passant devant Épinal) avec 2963 spectateurs. C'est le quatrième total toutes divisions confondues, derrière Grenoble, Angers et Rouen, mais juste devant Bordeaux.
La preuve étant faite de leur soutien populaire, les Spartiates pouvaient donc viser la Ligue Magnus et avaient commencé à bâtir une équipe capable de monter. Mais les signaux de plus en plus inquiétants en provenance de Mulhouse les a vite incités à revoir leurs plans. Après la liquidation des Scorpions fin mai, la Fédération Française de Hockey sur Glace (FFHG) s'est "naturellement" tournée vers Marseille. Forcément, le soupçons de favoritisme n'ont pas manqué de resurgir envers un club dont le directeur général Jonathan Zwikel et l'entraîneur Luc Tardif (junior) sont respectivement le beau-fils et le fils de l'ex-président de la FFHG et actuel président de la fédération internationale Luc Tardif (senior).
Le raccourci était inévitable et la critique trop facile. Après des années de montées sportives tout à fait normales entre Division 1 et Ligue Magnus, le fait est que les deux dernières promotions sont intervenues de manière "admnistrative" et ont justement concerné les deux clubs accusés d'être les chouchous de la fédération : Cergy-Pontoise parce que le siège fédéral y est installé, Marseille pour la raison susdite. Qui plus est, si la promotion de Cergy restait dans la logique sportive (le club avait nettement dominé la saison régulière mais les play-offs avaient été arrêtés par la pandémie), ce n'est pas le cas de Marseille qui vient de jouer la poule de maintien de D1. La FFHG est donc accusée d'avoir provoqué cette situation en mettant en place un processus de dossier d'accession trop exigeant. Elle se défend en encourageant au contraire les clubs de D1 à se lancer dans la procédure pour au moins définir ce qui leur fait défaut. Le président de la FFHG Pierre-Yves Gerbeau se justifie ainsi : "On a fait le maximum pour sauver Mulhouse et on est catastrophé de ce qui est arrivé. Sportivement parlant, il est difficile à expliquer qu'on a repêché le onzième de Division 1 mais c'était le seul club candidat validé par notre commission. Cela montre qu'on doit structurer la D1 pour que les clubs s'adaptent économiquement mais aussi structurellement, car les structures des clubs de Magnus n'ont rien à voir avec 10 ans en arrière."
Dans les faits, ce n'est pas comme si Marseille avait été choisi parmi une foule de candidats. Seuls deux clubs avaient remis un dossier en novembre dernier. L'autre, c'était Nantes, à peine meilleur sportivement (dixième) et inapte financièrement puisque le NAHG a déjà le plus gros trou financier de la D1. Les Spartiates n'ont pas eu à faire de lobbying intense. Même s'ils s'y étaient préparés depuis un mois, ils ont eu une semaine pour officialiser leur décision d'accepter leur repêchage.
Un budget vite établi
Le président Éric Lagache revient sur cette intersaison chargée : "On aborde ce défi avec humilité, mais avec détermination. Tout s'est décidé très vite pour basculer. Bon an mal an, ça s'est bien déroulé. Toutes les institutions ont joué le jeu en décidant très rapidement, on a cherché des sponsors qui ont considéré positivement la montée. Les actionnaires qui étaient partis pour investir afin de gagner la D1 ont mis un peu plus sur la table. Mais on a surtout la chance d'avoir un très bel outil, dont on maîtrise la restauration, le merchandising et le ticketing." Le résultat est prometteur. Les Spartiates affichent un budget entre 1,6 et 1,7 millions d'euros, ce qui les situe en milieu de tableau de Ligue Magnus.
De quoi bâtir une équipe compétitive. Mais il a fallu le faire en très peu de temps. Il ne reste plus que trois joueurs de l'an passé : le jeune gardien Florian Gourdin, qui a réussi une excellente saison comme titulaire et fera un bonne doublure au niveau supérieur, le défenseur Colin Morillon, qui avait déjà connu la Ligue Magnus avec Strasbourg et Briançon, ainsi que le meilleur marqueur français Maxence Leroux, qui reste dans un rôle moins en vue de centre de quatrième ligne. Pour le reste, le recrutement initialement prévu pour la D1 a été réorienté, car certains éléments n'était pas faits pour la Ligue Magnus. "Ce n'est jamais facile de se séparer de joueurs à un mois de la reprise mais on a fait en sorte que tout le monde ait pu trouver une porte de sortie", explique Luc Tardif. Certains étrangers engagés pour le niveau inférieur ont même été remplacés en août, pendant la pré-saison, par des joueurs mieux adaptés issus d'une nouvelle "filière Brno" : Adam Gajarský par Jan Dufek et la recrue Éric Léger par Filip Dvorak.
Cette filière du Kometa Brno - un des clubs tchèques les plus puissants - avait auparavant amené le gardien Marek Čiliak, véritable idole dans la capitale de la Moravie. On avait fait remarquer l'an dernier que le recrutement d'un Weninger à Nice consitutait déjà un saut qualitatif par rapport aux gardiens étrangers arrivés en Ligue Magnus les années précédentes. Cette année, les clubs français semblent avoir saisi l'importance extrême de ce poste et le trophée de meilleur gardien s'annonce disputé entre des candidats de haut niveau. Les Pintaric, Papillon, Cowley ou Stepanek voient arriver des Bespalov, St. Cyr et donc Čiliak, sûrement le plus étonnant. Luc Tardif s'en réjouit : "Il a tout gagné et voulait voir autre chose. C'est important d'avoir un gardien expérimenté de sa trempe." Ses qualités ne font aucun doute. Comme on spéculait à Brno qu'il raccrocherait les patins et se reconvertirait dans l'entraînement des jeunes du club, il faudra juste s'assurer de sa totale motivation et de son intégration, car il vivra à 33 ans sa première année en dehors de Slovaquie ou de la Tchéquie voisine.
Les réseaux tchèques du staff marseillais ont aussi fait effet en attaque. Un trio de haut niveau se profile autour de Patrik Machac, le seul à n'avoir aucun lien avec Brno (il est originaire de Bohême). Formé à Kladno, où il est revenu après deux années en junior majeur au Canada, ce centre a participé aux deux montées en élite du club de Jaromír Jágr en 2019 et en 2021. Dans l'intervalle, il a inscrit 19 points en élite lors de la saison 2019/20 qui a vu Kladno redescendre. Il a ensuite quitté sa ville natale, où il n'est revenu que pour un prêt d'un mois en octobre dernier. Ses stats étaient dernièrement en berne, mais il totalise 209 points en 344 matches au deuxième niveau tchèque. Ce patineur rapide est aussi un travailleur efficace aux mises au jeu et utilisé en infériorité numérique, mais il devra surtout endosser un rôle offensif majeur à Marseille.
Ce sera aussi le cas de ses ailiers qui ont également de belles lignes dans leur CV. Champion tchèque des moins de 16 ans avec le Kometa Brno, Jan Dufek est passé par toutes les équipes nationales de jeunes et a fait son trou en Extraliga tchèque jusqu'à une saison à 29 points en 2019/20 à Zlín. Malgré une blessure au poignet l'année suivante, il a encore été convoqué au début de la préparation du championnat du monde et a même marqué un but avec la sélection tchèque. Mais alors qu'il était très content de rentrer chez lui à Brno, il a déchanté avec 8 minutes de temps de jeu par match et 1 seul petit point. Il a quitté l'élite à la limite des transferts pour finir sa saison à Poruba. Gennadi Stolyarov a fait sa carrière dans l'élite russe de 19 à 34 ans, marquant 193 points en 668 parties. Il a été capitaine dans deux clubs, au Neftekhimik et au Torpedo. Du très lourd là encore, mais on attend de voir sur la glace. L'expérience d'Anglet l'an passé a rappelé les risques du recrutement de vétérans russses (Stolyarov vient d'avoir 37 ans). Risque plus mesuré pour les Spartiates, car limité à un seul joueur dans une équipe plutôt jeune.
Un capitaine de caractère
L'autre vétéran du recrutement est en effet parfaitement connu. Teddy Da Costa a joué pendant des années en équipe de France avec son nouveau coach et avait gardé le contact : "Cela fait des années que j'en parlais avec P'tit Luc [Tardif] mais c'était difficile quand Marseille était en D1. On a échangé et cela me convenait de revenir en France avec ma famille." L'ex-international sera le premier capitaine de l'aventure des Spartiates en élite et apportera le caractère qui pouvait faire défaut ces dernières années. Il a été placé avec Fabien Colotti, jeune international doté d'une belle vision du jeu, et Martin Kadlec. Meilleur marqueur de la deuxième division tchèque 2019/2020, cet ailier a souffert la saison suivante d'une forme de covid long avec une fatigue inhabituelle et des migraines ophtalmiques. En 2021/22, il a semblé retrouver la forme avec 28 points en 30 matches à Litoměřice. La saison passée, en s'engageant avec la réserve de Pardubice, il n'a joué que 4 matches en 4 mois, mais il a rejoué régulièrement après son échange à Kolín. S'il est en pleine santé, c'est normalement un joueur à fort potentiel offensif.
Le dernier Tchèque, Filip Dvořák, a été formé au Kometa Brno - évidemment - où il a joué 57 matches en Extraliga dans un rôle limité, incluant notamment les infériorités numériques. Il a essentiellement évolué avec le club partenaire du niveau inférieur, Přerov, où il avait des missions similaires d'attaquant défensif, mais avec plus de temps de jeu. Ce centre travailleur ne marque pas souvent mais son dernier but tchèque, inscrit en play-offs, est notable : le droitier l'a inscrit directement depuis le point d'engagement droit sur une mise au jeu ! Les Spartiates devraient l'utiliser pour ses qualités premières, notamment sur un duo d'infériorité numérique avec Bryan Ten Braak, joueur fiable et toujours prompt à donner de sa personne et à bloquer des tirs. Ten Braak faisait partie des 5 anciens joueurs de Mulhouse encore sans club au moment de la liquidation judiciaire des Scorpions, il y a une certaine logique à ce qu'il ait pu trouver refuge à Marseille.
Aligné avec Dvořák et Ten Braak sur un trio à vocation plutôt défenive, Nicolas Ruel devra trouver sa place. Il aime jouer avec le palet et avait pris goût à un rôle offensif lors de son passage à Briançon, mais n'a pas connu la même production à Amiens. Ce n'est pas forcément un coup d'arrêt à sa progression, car il a gagné en polyvalence en Picardie, notamment en quittant son aile pour jouer plus régulièrement au centre. Cela peut en faire un précieux couteau suisse pour la constitution des lignes, capable de substituer le moindre absent.
Un peu barré à Grenoble où il est un talent parmi beaucoup d'autres, Paul Siraudin devrait trouver à Marseille un lieu intéressant pour se développer. Meilleur marqueur en play-offs de la réserve grenobloise installée à Vaujany lors de la conquête du titre de division 2, l'international junior est à ce stade-clé où il doit transposer son potentiel à un rythme de jeu bien supérieur. Ses apparitions en Ligue Magnus laissent penser qu'il en est capable.
Si Marseille n'a pas encore d'équipes de jeunes à la hauteur d'une formation de Ligue Magnus (autre critique adressée quant à la légimité des Spartiates à être acceptés dans le cahier des charges de l'élite), le développement des juniors dans ce club lui-même assez jeune s'était jusqu'ici fait en lien étroit avec Gap. Ce partenariat fonctionnait très bien puisque chacune des deux parties s'en disait très satisfaite. Le repêchage en Ligue Magnus a mis fin à toute possibilité de licence bleue : maintenant que les deux clubs sont dans la même division, les jeunes hockeyeurs doivent choisir leur camp. C'était déjà fait dans le cas de Lucas Colombin (photo ci-dessous par Anthony Mangeard) qui s'était engagé à plein temps avec Marseille (comme Louis Cirgues en défense). Il aurait eu plus de temps de jeu en D1, mais devrait avoir finalement le même rôle qu'à Gap, où il s'était mis au diapason de la quatrième ligne pleine d'énergie (avec Rohat et Altidor) en démontrant beaucoup de hargne. Sitôt la montée connue, les discussions ont été menées en bonne intelligence avec Gap pour trouver la meilleure option pour les joueurs qui étaient censés faire la navette entre les deux équipes. Conclusion : l'international U18 Aurélien Serres a été affecté à Marseille comme treizième attaquant, ce qui ne l'empêche pas de continuer à jouer à Gap en juniors.
Quels défenseurs en powerplay ?
Le même principe vaut pour le défenseur Maurice Zwikel - le fils de Jonathan - qui a inscrit un but lors de la présaison (contre Nice) à... seulement 15 ans ! Le fait qu'un joueur de cet âge ait l'autorisation d'évoluer en sénior est une nouveauté. Pour Luc Tardif, "c'est très bien car c'est dommage qu'on bloque le développement d'un joueur. En Suède, des jeunes de 15 ou 16 ans jouent déjà au plus haut niveau. Son but a fait le buzz, mais on va y aller progressivement." L'idée est que l'adolescent s'entraîne à Marseille avec l'équipe première la semaine et rejoigne les U20 de Gap le week-end. Maurice Zwikel constitue un atout pour l'image du club qui le vend comme formé à Marseille, puisqu'il est arrivé en U11 après avoir débuté à Rouen.
Le problème des lignes arrières des Spartiates est que tous les Français avaient été recrutés pour la division 1, pas pour la Ligue Magnus. Vice-champion de D1 avec Tours, Mathieu Buttin y a fait ses preuves dans un rôle strictement défensif. Idem pour Sasha Djigaouri, le capitaine de l'équipe grenobloise championne de France junior, qui est réputé avant tout pour sa taille et sa fiabilité dans sa zone. Guillaume Roussel présente un potentiel offensif supérieur, mais qui reste à attester en Ligue Magnus.
Comment choisir les deux étrangers nécessaires pour compléter cette défense ? Les Spartiates ont opté pour Tyler Rockwell et Roberts Kalkis. Le petit gabarit Tyler Rockwell, natif de Seattle et passé par Michigan Tech comme son père (un ancien gardien qui est venu exprès en France pour voir les premiers matches de son fils), a passé les deux dernières saisons en ECHL à Kalamazoo. La première année, il a mis 15 points et reçu le trophée "Unsung Hero" (héros de l'ombre) de son équipe pour son jeu constant en défense, mais il a été moins à l'honneur l'an passé avec un temps de jeu et des stats en diminution.
Quant à Roberts Kalkis, il s'agit d'un défenseur au talent assez prometteur pour avoir débuté en équipe de Lettonie A à seulement 17 ans. C'était en novembre 2017... lors d'un tournoi organisé à Cergy-Pontoise. Diplômé de gestion et finance à l'université d'Alaska-Fairbanks en trois années, Kalkis est à la fois combatif et très fort physiquement. Cependant, ses 7 points la saison dernière en Mestis disent tout de son apport offensif : ce n'est pas faute d'avoir eu un temps de jeu élevé en Finlande, en première paire aux côtés d'un arrière à un point par match (Alex Cotton), mais s'il tenait les premiers rôles en infériorité numérique, il ne jouait pas en powerplay et cela ne paraît vraiment pas son truc.
D'où la question qui brûle les lèvres : mais qui donc va jouer en supériorité numérique ? Luc Tardif répond que Rockwell sera son premier défenseur en jeu de puissance, tout en ayant conscience que ce n'est pas un expert de ce secteur. Le cap à franchir sera encore plus important pour le défenseur de la seconde unité d'avantage numérique qui sera... Louis Cirgues. Si l'arrière de 22 ans a commis des erreurs défensives en acquérant de l'expérience à Gap (ce que traduit d'ailleurs sa fiche de -21 sur la saison écoulée), il a plutôt le profil d'un défenseur offensif en devenir. C'était donc la volonté initiale de Marseille de le faire jouer en supériorité numérique... en D1. Qu'il se retrouve à faire de même en Ligue Magnus, c'est une sacrée opportunité mais aussi un challenge ardu pour un joueur qui a inscrit 2 points l'an passé !
Le contretemps technique ne nuira pas à l'engouement
Si Marseille a du potentiel, il faudra donc du temps pour se hisser au niveau de la Ligue Magnus. Or, la préparation a été compromise par un incident technique. Un engin de chantier qui endommage un réseau, et voilà les Spartiates privés de glace pour la seconde quinzaine d'août. Heureusement, Toulon, qui avait été hébergé à Marseille pendant les travaux de sa patinoire de La Garde, leur a rendu la pareille. Les Marseillais ont fait le déplacement dans le Var pour s'entraîner. Un surcoût pour le club, qui se retournera vers les assurances de l'entreprise responsable.
Heureusement, dans ce malheur, le POMGE sera prêt pour le début de saison. C'est essentiel car le premier match - face aux "amis" de Gap - est déjà un succès de billetterie. Avec de meilleures affiches et une communication renforcée, le club veut lancer une dynamique positive. La montée en Ligue Magnus a eu un petit effet (+20%) sur les abonnements, vendus à un tarif raisonnable de 220 euros, mais le succès de la billetterie se jouera au jour le jour. On a déjà vu des fortes affluences en division inférieure se déliter dans l'élite (cf Lyon). Les spectateurs initialement attirés par des invitations ou des offres découverte doivent être fidélisés pour des rencontres plus nombreuses. Ce sera un enjeu primordial pour l'avenir du hockey à Marseille. Le président Lagache sent des signes très encourageants : "On parle beaucoup des Spartiates à Marseille, à la radio, à la télé. Récemment, mon chauffeur de taxi m'a même reconnu !" Le fait que le quotidien La Provence ait envoyé un journaliste au Media Day de la Ligue Magnus à Paris montre que cette région montre une curiosité pour le hockey sur glace.
L'entraîneur Luc Tardif veut participer à attirer ce public et "développer un jeu basé sur la vitesse, spectaculaire, notamment à domicile." Il n'aura pas forcément la partie facile car certaines individualités - notamment un vrai défenseur offensif - paraissent manquer pour assouvir ces ambitions. Ceci dit, Marseille n'a pas encore rempli son quota de non-JFL et a toujours la possibilité de recruter un joker - si la résonance auprès des spectateurs et sponsors est suffisante pour que le budget le permette. Dès leur première année, les Spartiates ont doncdes arguments à faire valoir.
Marc Branchu
Effectif :
Gardiens
N° Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2022/23 MJ Min Moy. % 1 ČILIAK Marek 02/04/1990 183 89 (Slovaque) Kometa Brno TCH-1 21 1059 3,29 90,2% 33 GOURDIN Florian 11/11/2001 184 67 Gap Marseille FRA-2 31 1896 2,98 91,0%
Défenseurs
N° Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2022/23 MJ B A Pts +/- Pén 8 ZWIKEL Maurice 09/11/2007 171 57 Rouen Gap U17 FRAcd 16 3 11 14 12' Gap U20 FRAjr 5 0 2 2 2' 9 CIRGUES Louis 12/08/2001 183 85 Gap Gap FRA-1 49 0 2 2 -21 8' Marseille FRA-2 4 0 3 3 +1 4' 22 ROCKWELL Tyler 27/06/1996 176 77 (Américain) Kalamazoo ECHL 44 0 4 4 -7 16' 26 ROUSSEL Guillaume 21/02/2002 182 83 Neuilly Amiens FRA-1 36 0 7 7 -4 4' Neuilly FRA-2 16 1 3 4 -1 8' Amiens 2 FRA-3 9 3 13 16 8' 37 KALKIS Roberts 22/12/1998 187 95 (Letton) IPK Iisalmi FIN-2 54 1 6 7 +1 44' 65 DJIGAOURI Sasha 22/08/2002 188 84 Grenoble Chambéry FRA-2 32 0 6 6 -4 18' 66 BUTTIN Mathieu 31/07/1999 183 72 Grenoble Tours FRA-2 35 0 4 4 -4 35' 82 MORILLON Colin 02/02/1997 181 73 Épinal Marseille FRA-2 31 4 9 13 -5 18'
Attaquants
N° Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2022/23 MJ B A Pts +/- Pén 5 MACHAC Patrik 23/04/1994 178 80 (Tchèque) Kladno TCH-1 9 0 1 1 -7 2' Pro./Pard.B TCH-2 32 3 5 8 +3 22' 15 LEROUX Maxence 09/12/1998 174 68 Dammarie Marseille FRA-2 29 7 13 20 -3 16' 16 COLOTTI Fabien (A) 27/08/1996 179 78 Grenoble Bordeaux FRA-1 43 8 22 30 -7 63' 17 TEN BRAAK Bryan 24/02/1990 188 82 Dammarie Mulhouse FRA-1 49 7 16 23 +3 41' 19 SERRES Aurélien 07/04/2005 170 66 Gap Gap FRA-1 2 0 0 0 -1 0' Valence FRA-3 2 1 1 2 0' Gap U20 FRAjr 15 10 6 16 6' 21 KADLEC Martin 05/12/1988 180 73 (Tchèque) Pard.B/Kolín TCH-2 13 1 2 3 -2 10' 23 COLOMBIN Lucas 23/04/2002 178 79 Chamonix Gap FRA-1 47 3 7 10 -9 54' Marseille FRA-2 3 1 1 2 -4 0' 29 RUEL Nicolas 15/09/1996 181 82 Villard Amiens FRA-1 48 5 11 16 -3 20' 44 DUFEK Jan 20/02/1997 183 83 (Tchèque) Kometa Brno TCH-1 31 1 0 1 -8 33' Poruba TCH-2 14 2 8 10 0 27' 71 STOLYAROV Gennadi (A) 20/08/1986 193 91 (Russe) Yugra Kh.-M. RUS-2 10 0 2 2 +1 2' 77 DA COSTA Teddy (C) 17/02/1986 180 86 Dammarie-les-Lys Oswiecim POL-1 51 24 26 50 +19 35' 91 SIRAUDIN Paul 17/02/2003 180 80 Annecy Grenoble FRA-1 5 0 1 1 +2 0' Chambéry FRA-2 10 1 1 2 -7 2' Vaujany FRA-3 23 15 22 37 2' 93 DVORAK Filip 09/03/1997 186 81 (Tchèque) Kometa Brno TCH-1 2 0 0 0 -2 0' Prerov TCH-2 50 5 11 16 +7 34'
Entraîneur : Luc Tardif junior (38 ans) assisté de Jonathan Zwikel (48 ans).
Partis : Kilian Guilbaut (G, 3 MJ à 91,8%, Amnéville, FRA-3), Aurélien Chausserie-Laprée (D, 2+12, Briançon), Ricards Birzins (D, 2+10), Lukas Blaha (D, 6+3, Feltre, ITA-2), Nicolas Deshaies (D, 1+3, arrêt), Andréa Palat (D, 0+4, Tours, FRA-2), Florent Aubé (D, 0+0), Artyom Anosov (A, 10+17, Arlan Kokshetau, KAZ), Adam Gajarský (A, 13+11), Deniss Baskatovs (A, 5+19, Roanne, FRA-3), Augustin Nalliod-Izacard (A, 5+8), Maksim Makarov (A, 5+8), Benjamin Villiot (A, 6+3), Lucas Chautant (A, 4+5, Lyon, FRA-3), Théo Vialatte (A, 4+3, Clermont, FRA-3), Maxence Bortino (A, 3+3, Brest, FRA-2), Maxime Leroux (A, 3+2, Valenciennes, FRA-2).
Revoir la présentation 2022/23 (en division 1)