Cergy-Pontoise présente un spectacle rafraîchissant
Il y a comme un contraste entre la belle réussite sportive de Cergy-Pontoise, demi-finaliste du championnat de France dès sa seconde année dans l'élite, et l'exposition médiatique encore faible du club. La monomanie du football gangrène les médias franciliens, peu enclis à ouvrir leurs pages ou leur antenne à ce nouvel acteur. Le Parisien a attendu que les Jokers atteignent la demi-finale du championnat pour leur consacrer un article dans ses pages sports, et il aura fallu que Jonathan Paredes soit élu entraîneur de l'année pour qu'il soit invité à une interview de quatre minutes sur la chaîne de télévision BFM Paris.
Le contexte sanitaire n'a pas aidé l'ascension du club comme l'explique son manager général Christophe Cuzin : "On avait passé la première année sous SASP encore sous Covid, ça a calmé la dynamique populaire. Elle a repris en début de saison dernière, puis on a pris une deuxième claque en janvier/février avec le variant omicron. On n'a donc pas été au rendez-vous du budget en sponsoring et en billetterie, même si nos 50 000 spectateurs nous places dans les trois-quatre meilleures équipes de sport en salle franciliennes."
Le budget, entre 1,6 et 1,7 million d'euros, a donc été bouclé en déficit. Ce qui ne permet pas encore d'avancer dans la structuration du club comme Christophe Cuzin le voudrait. "Aujourd'hui on repose encore sur le modèle des alternants, qui doivent apprendre des choses et qui se renouvellent. On atteint les limites du système actuel, on doit passer ce cap pour être un peu plus costauds. Dans un an ou deux, on voudrait financer un Centre de formation pour aller encore plus dans la logique d'animation du territoire. La solution immobilière proposée aujourd'hui n'est pas satisfaisante, il faut débloquer le budget pour mandater un bureau d'études."
La masse salariale de l'équipe, d'environ 650 000 euros avec bonus et avantages (dont 160 000 euros de logement), place Cergy-Pontoise un peu au-dessus de la moyenne de Ligue Magnus, mais ne lui garantit pas une présence en haut de tableau. Surtout, elle ne lui suffit pas à assurer la stabilité nécessaire, alors même que Jonathan Paredes aurait voulu "garder 90% de l'équipe, ce qui n'a pas été possible pout tout un tas de raisons", qui peuvent être financières, liées à des choix de vie (retraites) ou à des questions de timing dans les propositions de contrat (cas de Rajamäki).
Les Jokers doivent donc à nouveau rebâtir la majorité de l'effectif, ce qui peut être frustrant pour les supporters et nuire à leur fidélisation. Sur les neuf meilleurs marqueurs de la saison passée (play-offs inclus), il n'en reste qu'un, qui est à la fois le premier d'entre eux et le seul Français, Pierre-Charles Hordelalay. Il vient de réussir la meilleure saison de carrière, patinant avec toujours autant de vivacité malgré ses 33 ans. Il reste la référence pour tout le public, car il est désormais le seul joueur restant à avoir connu l'époque de la Division 1.
L'autre pilier est le gardien Sebastian Ylönen, conforté dans son poste de titulaire puisqu'il a déjà dorénavant un jeune Français (Antoine Gilbert) comme numéro 2. Paredes précise : "L'année dernière aussi, Seb partait en numéro 1, quand bien même il avait un étranger avec lui qui avait été titulaire dans son club précédent. Si on avait pris Munson, c'est aussi parce que, si la France se qualifiait pour les JO, on aurait été privé de Seb pendant trois semaines à l'approche des play-offs. La saison nous a donné raison, Seb est remonté à partir de décembre et a fait de bons play-offs. On a été convaincu par Antoine Gilbert, il prendra aussi des matches."
S'il ne reste aucun étranger du début de saison dernière, le seul joueur recruté en cours de saison est toujours là : Antti Kauppila avait remplacé Podlipnik (qui n'était pas bien intégré) et se pose donc enfin après avoir joué dans six pays en quatre ans. "Il est plutôt complet, il a une bonne glisse, il voit bien le jeu, il est solide et expérimenté", selon Paredes.
La défense a conservé la majorité de ses hommes. Les Français Aurélien Dorey et Vincent Melin, fiables, ont été rejoints par un autre compatriote sûr dans sa zone, Raphaël Faure. L'ex-Gapençais n'est pas encore revenu à son plein potentiel car il revient d'une grave blessure. Son arrivée fait reculer Jules Lefebvre au poste de septième défenseur, un rôle défini dès le départ avec lui, en lui assignant des objectifs individuels pour progresser. Il devra regagner sa place puisque les feuilles de match de Ligue Magnus ne laissent raisonnablement la place que pour six arrières.
Le grand nom du recrutement est bien sûr Patrick Coulombe. Dès que Jonathan Paredes a su que le Canadien ne serait pas reconduit à Angers, il a cherché son contact. Un joueur ayant soulevé une Coupe Magnus, une Coupe Continentale et deux Coupes de France (sur les trois qu'il a remportées) en tant que capitaine, ce n'est pas une opportunité qui se présente tous les jours... Coulombe était un choix humain et sportif évident, à la fois pour succéder à Kevin Da Costa (devenu assistant-coach) au capitanat et pour remplacer Diffley en tant que défenseur offensif numéro 1, à la pointe de ce jeu de puissance qui doit rester une grande force de Cergy (premier et deuxième dans ce secteur de jeu sur ses deux saisons de Ligue Magnus).
La construction d'une équipe passe aussi par des joueurs de rôle. Ne les ayant pas parmi les JFL - qui constituent toujours la première phase chronologique du recrutement - Jonathan Paredes a dû trouver des hommes qui accepteraient des rôles de l'ombre en tant qu'imports. Il les a trouvés dans le championnat universitaire canadien (USports). William Bower jouait le plus souvent troisième centre à l'université Saint Francis Xavier : il connaît les tâches défensives, il finit ses mises en échec et il est très bon en infériorité numérique. Son coéquipier Will Thompson sera également un pilier dans ce secteur de jeu, cet arrière est un spécialiste défensif qui bloque les lancers mais dispose aussi d'une bonne première passe.
L'idée de Paredes est de constituer autour de Bower - qui est le plus grand joueur de l'attaque à 1m85 - un quatrième bloc qu'il pourrait utiliser pour "matcher" les meilleures lignes adverses, ce qui donnerait encore plus de liberté à ses joueurs plus offensifs. Louis Petit, que Paredes décrit comme "tanké" malgré sa taille modeste, est naturellement préposé à cette ligne à vocation défensive.
Deux ailiers français pourraient compléter ce trio de manière appropriée : Loïc Farnier parce que c'est dans ce rôle de joueur d'énergie qu'il s'est ouvert les portes de l'équipe de France, Thomas Suire parce qu'il a longtemps été considéré comme un attaquant uniquement défensif avant son explosion offensive qui l'a vu marquer autant de points (32) en un an à Cergy qu'en cinq saisons à Amiens ! Ces deux joueurs ont connu des évolutions opposées l'an passé, et le discours de leur coach Jonathan Paredes doit donc s'adapter à chacun : Suire "a été très bon, il a travaillé fort, il a eu une bonne complémentarité avec ses partenaires de ligne, mais je lui ai dit qu'il faut oublier la saison passée, comme je le dis à chacun, il faut juste se rappeler ce qui nous a permis d'avoir du succès." Oublier, c'est aussi l'objectif pour Farnier, pour des raisons différentes : "Il a de l'énergie, oui, mais il est aussi offensivement doué. Il faut qu'il reprenne confiance, il n'a pas connu sa meilleure saison, il a eu moins de temps de jeu, moins de confiance de son coach, ça fait partie des étapes de la vie."
S'il est un joueur pour qui le discours et l'encadrement de l'entraîneur semble important, c'est bien Théo Gueurif. C'est le cas classique du passage problématique du hockey junior, où les meilleurs espoirs évoluent dans la facilité, vers la Ligue Magnus où le niveau d'exigence est bien plus élevé. Gueurif avait admis ses difficultés, il avait essayé de se remettre en question, mais il a finalement "claqué la porte" de l'équipe première des Dragons dirigée par Fabrice Lhenry au beau milieu de la saison. Il est resté à Rouen, mais seulement au sein du CHAR, finissant le meilleur marqueur des juniors rouennais en play-offs. Sauf que le bel âge insouciant junior est désormais passé pour lui, et que le milieu du hockey français se pose des questions sur son état d'esprit après ce clash. Comment Paredes a-t-il débriefé avec Gueurif ? "Dans ces cas-là, le gars m'explique son ressenti. Je n'ai pas la solution miracle à tout, il a du talent mais c'est à lui de travailler fort. Repartir sur une nouvelle page peut aider à booster une carrière, si on trouve comment switcher de la bonne manière. Mais ce n'est pas parce qu'on change de coach que tout va mieux se passer du premier coup."
Gueurif est en tout cas mis en situation de faire ses preuves : centre de la troisième ligne, testé en supériorité et en infériorité numérique. Le deuxième centre est actuellement Gage Torrel ("il était prévu à l'aile, il joue au centre et il peut même jouer défenseur si ça se trouve, je suis très agréablement surpris"), nouvelle trouvaille venue - comme Ryan Tait l'an passé - de l'équipe de Cholet entraînée par Julien Pihant. L'évident premier centre est Robert Baillargeon.
Drafté en NHL après une belle carrière junior en USHL, Robert Baillargeon est plutôt un passeur à l'origine, mais il dispose aussi d'un bon lancer. Cet Américain avait cartonné en mettant 29 buts à son arrivée en Grande-Bretagne en 2018/19, et comme si deux saisons blanches ne l'avaient affecté en aucune manière, il a été la saison passée le troisième marqueur de Nottingham, juste derrière Christophe Boivin qui joue maintenant sur la première ligne de Rouen. Baillargeon doit devenir le nouveau meneur offensif des Jokers, avec à côté de lui l'ailier finlandais Samuel Salonen, bien connu à Chamonix pour son lancer puissant, mais que Paredes a aussi trouvé "très concerné défensivement jusqu'à présent".
Ce point est important car les nouveaux ailiers nord-américains semblent tous avoir des profils assez offensifs. Aaron Miller a souvent fait étalage de son tir du poignet précis et fulgurant en Mestis, au point de finir quatrième marqueur de ce deuxième niveau finlandais. Paredes le trouve "très fort, il gratte des palets, il ne lâche rien, il est techniquement très bon".
Son compatriote américain Christiano Versich aura besoin de plus de temps d'adaptation car il débute en Europe. Après deux années juniors loin de chez lui puis trois années universitaires au Colorado College, il avait ressenti "perdre [sa] passion pour le hockey". Lors de sa quatrième année, il avait d'abord rangé ses patins pour boucler rapidement un diplôme d'histoire de premier cycle dès le mois de décembre et rentrer passer l'hiver chez sa mère (une passionnée de hockey qui lui avait fait chausser les patins depuis tout petit), à Hibbing dans le nord du Minnesota. Il avait repris le goût du hockey en jouant en plein air dans une équipe locale amateur, puis s'est engagé pour une dernière année de NCAA dans une université (St. Thomas) située juste à côté de l'endroit qui a grandi à Saint-Paul. Versich est un ailier passeur qui aime distribuer le jeu.
Le dernier étranger devait initialement être le gaucher tchèque Jan Kloz, mais il est reparti fin août et ce sera finalement Anthony Rinaldi, un droitier comme tous les nouveaux attaquants nord-américains (sauf Torrel). Paredes confirme une "volonté d'équilibrer les gauchers et les droitiers, c'est le cas en attaque et j'aurais bien voulu idéalement que ce soit le cas aussi en défense [NDLR : seuls Thompson et Lefebvre sont droitiers] mais ça ne peut bien sûr pas être le seul critère." Le Québécois Rinaldi était passé à son adolescence par une école du Connecticut (Kent School) dont le nouvel assistant-coach n'est autre que Denny Kearney, joueur important de la belle de saison de Cergy qui a mis un terme à sa carrière après la naissance de son second enfant. Rinaldi est un joueur rapide avec un très bon tir, mais il a été opéré en mai dernier. Les Jokers ont choisi de lui faire finir sa convalescence dans le Val d'Oise, pour qu'il connaisse le groupe et pour que sa reprise soit encadrée par le staff médical. Il participe aux séances vidéo avec l'équipe mais ne fait que des séances individuelles d'entraînement, le temps de terminer sa rééducation pendant quelques semaines.
L'entrée différée de Rinaldi permet à Paul Schmitt de participer pleinement au premier mois de la saison. Sa position de treizième attaquant peut vite donner des opportunités de jouer, mais si l'attaque est au complet, il est prévu que le junior Schmitt aille jouer en division 1 avec Neuilly-sur-Marne dans le cadre du mécanisme de licences bleues.
Cergy-Pontoise n'a jamais bâti son hockey sur le jeu physique, mais cette attaque ne risque-t-elle pas manquer de kilos dans les bandes pour gagner les duels et garder la possession qui est nécessaire à son jeu ? Jonathan Paredes espère que son équipe pourra compter sur d'autres atouts : "Bien sûr que ça servirait d'avoir plus de gabarit, mais si on fait parler notre vitesse, je ne sais pas si on n'en aura besoin." Le coach se refuse en tout cas à affirmer à ce stade que son équipe a progressé. Il sait que les résultats de ces dernières années peuvent être un piège : "On atteint un plafond de verre à mon avis. J'invite à ne pas appliquer la logique arithmétique : on a fini 5 puis 4, quel chiffre derrière ? La qualification en play-offs serait raisonnable, au-delà c'est du bonus."
Si l'on ne peut pas promettre la lune au public en matière d'objectifs sportifs face à une adversité plus relevée, le manager Christophe Cuzin a d'autres idées pour remplir l'Aren'Ice : "On veut revenir à ce qu'on connaissait avant le Covid, au moins 2000 spectateurs de moyenne. On a mis en place une campagne publicitaire sur les bus, on a conçu un mini-spectacle musical. On a thématisé chaque match pour qu'il soit une fête, avec des petits jeux de type Intervilles aux pauses. On s'est réinventé en matière d'hospitalité et de réceptif. On souhaite que les entreprises qui achètent nos prestations puissent offrir des moments forts à leurs invités avec une ambiance et un vrai spectacle, dignes du contenu sur la glace. On cherche une ou deux grosses entreprises qui puissent nous aider entre 200 000 et 300 000 euros pour passer un vrai partenariat, autour d'un sport rafraîchissant (sans jeu de mot), hyper-spectaculaire, autour d'un club utile à son territoire."
Avant le deuxième match à domicile contre Amiens, 500 places à prix cassés ont été vendues à 5 euros pour réenclencher cette dynamique. Patatras : ce match qui a été reporté sine die à cause... du Covid-19. Encore lui ! Ayant eu connaissance d'un cas contact, les Jokers ont fait tester tous leurs joueurs. Sept d'entre eux étaient positifs. Il a fallu se replonger dans les protocoles sanitaires, qui existent toujours sur les sites ministériels, alors que tout le monde avait rangé mentalement la pandémie au rayon des (mauvais) souvenirs. Ces protocoles sont moins stricts, ils prévoient que les malades puissent sortir d'isolement après 5 jours au lieu de 7, en cas de test négatif. Les hockeyeurs concernés n'ont heureusement eu que des symptômes légers et un peu de fièvre. Toute l'équipe étant redevenue négative, elle a pu reprendre l'entraînement collectif au complet ce mardi 20 septembre au matin, après avoir dû reporter deux rencontres. Un moindre mal.
Marc Branchu
Effectif :
Gardiens
N° Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2021/22 MJ Min. Moy. % 34 GILBERT Antoine 23/01/2001 182 71 Amiens Neuilly FRA-2 12 602 3,89 88,6% 37 YLÖNEN Sebastian 03/07/1991 186 84 Rouen Cergy FRA-1 37 2115 3,15 90,4%
Défenseurs
N° Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2021/22 MJ B A Pts +/- Pén 4 THOMPSON Will 02/07/1997 185 88 (Canadien) St Francis X CAN-U 29 0 10 10 +12 10' 5 COULOMBE Patrick (C) 23/04/1985 175 79 (Canadien) Angers FRA-1 60 4 25 29 +19 36' 7 MELIN Vincent 16/08/1998 182 82 Viry Cergy FRA-1 55 2 11 13 +1 45' 22 LEFEBVRE Jules 22/04/1999 182 76 Rouen Cergy FRA-1 55 2 5 7 -1 30' 40 KAUPPILA Antti 07/10/1989 177 92 (Finlandais) D. Jihlava TCH-2 8 1 3 4 -2 2' Cergy FRA-1 44 6 20 26 -2 41' 41 FAURE Raphaël 01/04/1993 181 89 Caen Gap FRA-1 6 0 2 2 +4 2' 48 DOREY Aurélien 09/08/1994 192 94 Rouen Cergy FRA-1 55 4 10 14 +3 59'
Attaquants
N° Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2021/22 MJ B A Pts +/- Pén 6 PETIT Louis 06/01/1998 177 77 Dijon Cergy FRA-1 49 4 3 7 -9 6' 9 SCHMITT Paul 07/04/2003 181 77 Cergy Cergy FRA-1 25 0 0 0 -6 0' 16 BOWER William 07/11/1997 185 88 (Canadien) St Francis X CAN-U 28 7 10 17 +2 61' 21 SUIRE Thomas 30/10/1998 182 80 Morzine Cergy FRA-1 54 11 22 33 +1 8' 29 VERSICH Christiano 02/01/1997 175 77 (Américain) St. Thomas NCAA 31 5 11 16 -15 8' 42 BAILLARGEON Robert 26/11/1993 182 75 (Américain) Nottingham GBR-1 54 21 24 48 +9 66' 43 TORREL Gage 22/06/1994 182 82 (Américain) Cholet FRA-2 35 13 16 29 +17 38' 71 RINALDI Anthony 17/08/1995 183 84 (Ita./Canadien) Greenville ECHL 46 16 20 36 +4 18' Tucson AHL 6 0 0 0 -2 0' 78 MILLER Aaron 20/12/1995 178 78 (Américain) JoKP Joensuu FIN-2 57 29 29 58 +7 32' 80 HORDELALAY Pierre-Ch. 05/01/1989 176 77 Mantes Cergy FRA-1 55 31 41 72 +16 64' 88 GUEURIF Théo 01/07/2002 180 85 Villard Rouen FRA-1 31 1 4 5 +1 9' 91 SALONEN Samuel 27/04/1994 180 84 (Finlandais) Chamonix FRA-1 48 18 28 46 +1 10' 96 FARNIER Loïc 28/04/1996 183 83 Bourgueil Angers FRA-1 54 7 8 15 +2 22'
Entraîneur : Jonathan Paredes (41 ans), assisté de Kévin Da Costa (33 ans).
Partis : Patrick Munson (G, 21 MJ à 90,1%, arrêt), Brien Diffley (D, 4+30, Odense, DAN), Brayden Sherbinin (D, 1+16, Fife, GBR), Denny Kearney (A, 26+43, arrêt), Aku Kestilä (A, 27+25, Ferencváros, HON), Tuukka Rajamäki (A, 16+31, Amiens), Steven Owre (A, 20+25, Belfast, GBR), Charles Levesque (A, 16+26, arrêt), Ryan Tait (A, 18+17, Guildford, GBR), Norbert Abramov (A, 7+15, Nice), Timothée Franck (A, 4+9, Strasbourg, FRA-2), Kevin Da Costa (A, 4+3, arrêt).
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