Les Finlandais de Nice ramènent-ils les playoffs dans leur hotte ?

 

La "saison du Covid-19" a été mouvementée pour les Aigles de Nice. Volontaires lors de la reprise du championnat fin novembre, ils ont avancé des matches de la seconde moitié du calendrier (finalement supprimée) et se sont retrouvés un temps à la deuxième place. Mais en fin de saison, le poids de ces rencontres automnales a été diminué par un recalcul. Les Niçois ont alors fini neuvièmes, à un moment où cela avait moins d'importance puisque les play-offs avait eux-mêmes été annulés. Cette descente au classement s'explique aussi par les performances déclinantes du gardien Rok Stojanovic, qui avait moins la tête au hockey après un deuil dans sa famille. Il avait même pris contact avec un club d'Europe centrale, mais Nice ne pouvait pas le laisser partir parce que Barrier était blessé pour le reste de la saison. On se doutait donc que le poste de gardien subirait d'importantes modifications puisque Stojanovic ne souhaitait plus rester.

Nice privilégie toujours la continuité et n'a pas provoqué les départs, hormis Popelka dont on attendait plus. Les autres cas sont plutôt des compromis, y compris financiers, tel Knotek pour qui le club ne s'est pas aligné sur l'augmentation salariale demandée. Malgré ses petits moyens, il y a un domaine où le club ne cesse de s'étoffer, c'est le staff. L'assistant-coach Daniel Babka - engagé comme entraîneur principal par son club d'origine de Martin - a été remplacé par Matej Hamrak, ancien attaquant du club revenu après avoir fini sa carrière de joueur par trois années en D1 (Nantes et Clermont). L'autre adjoint Pascal Margerit s'occupe toujours de la vidéo. Un nouveau préparateur physique arrive avec Fabien Benoit, en plus d'un encadrement renforcé des gardiens.

L'entraîneur Stan Sutor nous explique cette volonté de structuration : "Notre budget ressemble à celui de Briançon, nous n'avons pas un grand historique dans la ligue, et c'est donc plus compliqué de faire venir des joueurs à Nice. Il faut donc que les joueurs soient servis à 100%, et cela passe par un staff conséquent. Chaque année, on rajoute de nouvelles fonctions, on ne pense pas être inférieur aux autres clubs dans ce que les joueurs reçoivent."

L'ajout le plus notable de l'intersaison est l'engagement d'un entraîneur spécifique aux gardiens. Même si Sutor est lui-même un ancien gardien, il a bien d'autres tâches, et il a conscience de l'intérêt d'un "autre son de cloche". Il a donc fait appel à la société de Sébastien Beaulieu, l'entraîneur des gardiens de l'équipe de France, pour faire des retours après chaque match en utilisant la vidéo. Des présences à Nice pendant les trêves internationales sont aussi en discussion. Le choix de Beaulieu s'est fait naturellement dans la foulée du recrutement d'Antoine Bonvalot, qui a de très bons rapports avec lui depuis longtemps.

Bonvalot n'est pas superstitieux : lors de sa précédente visite à Nice fin mars, il était remplaçant d'Anglet en bord de glace lorsqu'il a pris en pleine tête un palet dégagé par un défenseur local ! Le match avait été arrêté près d'une heure pour qu'il soit soigné et évacué. Il arrive maintenant à plein temps dans la patinoire Jean-Bouin, mais sans aucune intention de rester en bord de glace. Pourtant, le jeune gardien slovaque Branislav Bernat arrive de Martin, avec la recommandation de Babka évidemment. La hiérarchie est néanmoins définie ainsi par Sutor : "Antoine est notre gardien numéro 1, il est venu pour ça, mais Branislav a les dents longues, il veut pousser à la performance. On peut dire grossièrement que c'est notre gardien 1b, mais le numéro 1 est Bonvalot." Dorian Rollet, intégré en fin de saison pendant la blessure de Barrier (il n'y avait plus de championnat en D3), est aussi pleinement intégré au groupe, selon sa volonté.

La réadmission de l'Olimpija Ljubljana dans la ligue autrichienne a conduit le club slovène à rappeler Kristjan Cepon, qui a connu une bonne saison à Nice. Il imposait une forte présence physique tout en ayant un impact offensif. Son immense gabarit n'est pas remplacé en tant que tel. Danick Crête est un défenseur plus technique, capable de plus porter le palet et de mieux construire le jeu dans la relance. Une recrue pour laquelle les Aigles ont mis le prix puisque son ancien club à Mulhouse a communiqué ne pas pouvoir rivaliser avec l'offre de Nice, une occurrence assez rare. Il est apparié avec le jeune Alexandre Pascal qui n'a inscrit aucun point la saison passée mais qui s'est montré solide dans sa zone défensive.

L'autre recrue étrangère, Jere Karlsson, devient le doyen des lignes arrières (sans compter le vétéran de l'équipe-réserve Stanislas Aubert qui peut servir de recours) alors qu'il n'a même pas encore 26 ans. C'est toutefois un joueur dont la maturité a été soulignée très tôt. Capitaine de l'équipe du TPS championne de Finlande junior en 2015, il s'est aussi vu attribuer le "C" au Tuto Turku à 22 ans seulement, en plein milieu de la saison 2017/18, parce que le précédent capitaine Niclas Lucenius avait écopé d'une longue suspension (13 matches pour un coup de patin). Karlsson a conservé ce capitanat pendant trois ans et demi avant de quitter le club pour ce challenge en France. Malgré son petit gabarit, le Finlandais est fiable dans sa zone et était considéré comme un des meilleurs défenseurs de Mestis en infériorité numérique (un secteur de jeu à améliorer car Nice y a fini avant-dernier la saison dernière). Il est aligné avec Boris Brincko, en progrès régulier.

Enfin, le départ de Jules Breton pour raisons familiales a été compensé par l'arrivée de Jérémie Penz. La première saison de l'ancien international junior loin des Alpes, à Cergy, a été difficile puisqu'il a compilé une fiche de -18, la plus mauvaise de toute la ligue pour un joueur en dehors de la lanterne rouge Briançon. De quoi effrayer Sutor ? "On se pose forcément des questions en tant que coach, car je suis très regardant sur cette statistique. J'ai regardé énormément de vidéos, et c'est la première chose dont j'ai discuté avec lui. Ce sont des points sur lesquels on peut travailler, donc ça ne m'effraie pas. C'est un joueur intelligent, et il a eu un +/- positif pendant la préparation. Il s'entend très bien avec Emil Bagin (photo de gauche)."

Là où d'autres entraîneurs s'appuient sur un top-4 défensif de confiance, Stan Sutor structure en effet sa défense pour que les trois étrangers un peu plus expérimentés soient appariés avec les trois JFL, tous âgés de 22 ans. Ceux-ci peuvent ainsi apprendre et progresser, et les trois paires sont mieux équilibrées sans que l'une d'entre elles ne constitue un point faible. Et en cas d'absence ? Sutor ne voit pas d'intérêt de faire un mécontent en embauchant un septième arrière qui resterait en tribune. C'est donc Jakub Matai qui servira de supplétif à l'arrière si besoin, comme il l'a fait l'an passé, mais il jouera normalement à sa vraie place en attaque.

Les lignes offensives ont reçu un nouvel influx venu du pays des mille lacs. Depuis son retour en Ligue Magnus, Nice n'avait eu des Finlandais qu'une seule saison en 2018/19 avec Juuso Perttilä en meilleur marqueur, une saison restée dans les mémoires. Si ces Finlandais arrivent encore en groupe, et pas du tout les autres années, c'est un choix volontaire, pour faciliter leur adaptation hors glace. Deux nouveaux attaquants débarquent, tous deux droitiers. L'ailier droit Julius Valtonen a de l'expérience en Liiga, dont une saison complète avec Ilves en 2017/18 (l'année du passage de Kuronen sur lequel on reviendra) et s'est aguerri en Mestis, se rapprochant puis passant au-dessus d'un point par match au fil de sa progression, à 26 ans maintenant. Il était le capitaine de K-Vantaa avec comme coéquipier un certain... Perttilä ! Les deux hommes ne jouaient pas sur la même ligne, mais se retrouvaient ensemble sur la première unité de powerplay (avec le néo-Chamoniard Christian Silfver à la ligne bleue). Valtonen est un bon patineur qui apprécie le jeu direct. Ce grand gabarit très musclé patine très vite, et il sait attaquer le slot mais aussi finir ses charges avec beaucoup de puissance. Il amène une percussion que Nice n'avait pas forcément dans son jeu offensif.

Valtonen fait la paire avec Mikael Kuronen, utilisé au centre. Formé à Ilves (club avec lequel son père fut champion de Finlande), Kuronen a participé au Mondial junior 2012, et il faut un potentiel certain pour être sélectionné avec la Finlande, même sur la quatrième ligne. On appréciait en lui un joueur fiable et énergique, perdant peu de vitesse de patinage. Néanmoins, outre son petit gabarit, on lui reprochait dans sa jeunesse un tir assez faible. Il a apporti un démenti en 2016/17 en marquant 12 buts en Liiga avec SaiPa, plus 3 autres en CHL, dans une saison pourtant inachevée par une blessure. Dans une équipe alors dernière du classement, il jouait alors en supériorité numérique. Cette belle saison lui valut d'être rappelé par son club formateur Ilves pour un contrat de deux ans. Mais après un début prometteur (dont un hat-trick) et un essai en première ligne, Kuronen rétrograda dans la hiérarchie. Jusqu'ici considéré discipliné, il eut des manques de concentration ou d'implication en zone défensive. Il tomba en disgrâce jusqu'à perdre sa place dans l'effectif, une décision alors très controversée dans les tribunes du Hakametsä. Au Nouvel An, celui qui se définit comme aventureux négocia une rupture conventionnelle et fit expérience d'environnements différents dans les deuxièmes divisions de Suède puis de Tchéquie. Il est ensuite retourné au SaiPa pour remplacer l'attaquant français Bastien Maia. Dans cette itinérance, Kuronen n'a jamais totalement confirmé le boom offensif connu avant sa blessure. Apparemment, ses stats ne s'élèvent pas quand le niveau du championnat descend, ce que l'on a pu encore observer la saison passée en Pologne. Sera-t-il plus productif en France ?

Un troisième Finlandais a finalement été engagé pour servir de centre au meilleur marqueur de l'équipe en 2020/21 Ondrej Kopta. Ce rôle était tenu la saison passée par Antonin Dusek, mais le Tchèque souffrait de l'absence de sa famille bloquée au pays. Il hésitait à rempiler, dans l'expectative des conditions sanitaires. En juin, Nice a préféré ne plus attendre et recruter Jesse Pelamo. Au cours de sa saison de Ligue Magnus avec Cergy, ce Finlandais-ci a démontré ses qualités d'organisation en jeu placé, notamment en avantage numérique, avec de bonnes mains. Il apporte un repli défensif nécessaire chez un centre mais aussi une efficacité aux mises au jeu qui manquait un peu à Nice.

Une troisième "doublette", celle des inséparables Radovan Heizer (photo de droite ci-dessus) et Romain Carpentier, continue de jouer un rôle précieux dans les deux sens de la glace. Alexis Sutor est depuis la saison passée leur partenaire le plus fréquent même si d'autres solutions sont possibles.

Le départ de Peter Hrehorcak, qui avait "besoin de voir autre chose" selon Stan Sutor après une saison moyenne, ouvre nécessairement une place intéressante pour un joueur français. Pour que celui-ci puisse être accessible à Nice, il faut que son parcours récent suscite des questions. On l'a vu avec Penz, cela peut être vrai dans une moindre mesure avec Lucas Bonnardel (photo de gauche), dont le rendement offensif a fortement diminué en passant de Briançon à Gap (de 3+14 à 0+4) alors même qu'il a eu sa chance sur différentes lignes chez les Rapaces. Sutor en a tiré moins de conclusions négatives que l'intéressé : "Je suis Lucas depuis longtemps. Son année à Gap n'était pas une année perdue à mon sens, il a énormément progressé dans le patinage et dans le jeu, même s'il n'a pas mis autant de points qu'il l'aurait voulu. C'est un joueur très intéressant et on peut le mettre en position de le démontrer. Il a des bonnes mains, une bonne vision du jeu, et il a déjà mis trois passes en supériorité numérique pendant la préparation. Il a aussi marqué alors qu'il n'avait pas inscrit de but la saison passée."

Si Bonnardel est aligné avec Kopta et Pelamo, il est peut-être été encore plus surprenant de voir Hugo Proux avoir sa chance aux côtés des recrues venues de Finlande. Engager un junior français expatrié en Suisse, Nice l'avait déjà fait avec Kevin Marion lors de la montée en Magnus. Cela n'avait pas donné grand-chose et il était rentré dans la Confédération en jouant à Neuchâtel au niveau amateur. Proux, qui a quitté Cholet et ses parents pour Lausanne à 15 ans, a démontré un potentiel offensif supérieur avec plus d'un point par match dans le Junior élite suisse. Sa transition en senior est bien entendu une autre paire de manches, comme pour tout junior. Pourtant, il a été intégré en deuxième ou en troisième ligne pendant la préparation sans jamais décevoir son entraîneur. Il est aussi énormément utilisé en infériorité numérique où il s'avère très bon.

Ces arrivées de nouveaux joueurs français ne se fait pas aux dépens des fidèles, dont Sutor apprécie l'envie de rester. Loïc Chabert (30 ans le mois prochain) joue encore en avantage numérique. Exemple d'éthique de travail, Valère Vrielynck est redevenu capitaine. Quant à Rémi Thomas, il n'a pas son pareil pour le travail de sape.

Le quatuor finlandais 2021/22 marquera-t-il le hockey niçois de son empreinte de la même manière que leurs quatre prédécesseurs de 2018/19, la seule saison qui ait vu Nice se qualifier en playoffs ? Ce serait une belle histoire, mais avec un Briançon plus compétitif, la relégation reste aussi une menace. Stan Sutor n'en fait pas mystère : "On serait menteur si on disait qu'on ne regarde pas le maintien, mais je ne trouverais pas ambitieux de dire qu'on part sur une saison avec l'objectif de se maintenir. Jamais je ne partirai pour jouer une onzième place. On cherche la huitième, mais on ne doit pas oublier qui nous sommes, avec quel budget on travaille."

Pour que les Aigles puissent voler plus haut, on sait qu'ils auront besoin d'une nouvelle patinoire. Rien de concret n'est encore à signaler sur ce terrain, mais il semble toujours dans les plans de la municipalité. Un article du magazine de la ville cet été a mentionné le projet en évoquant l'horizon 2024.

Marc Branchu (photos scorpionspictures.com)

 

 

Effectif :

Gardiens

N°                      Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Chpt 2020/21  MJ   Min   Moy.     %
29 ROLLET Dorian        03/01/1999  185  75  Grenoble          Nice         FRA-1    0
33 BERNAT Branislav     28/01/1998  180  77        (Slovaque)  Martin       SVK-2   35  1029   2,44   92,5%
35 BONVALOT Antoine     04/03/1994  180  73  Épinal            Anglet       FRA-1   11   605   3,77   90,5%

Défenseurs

N°                      Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Chpt 2020/21  MJ   B   A Pts   +/-  Pén
 7 KARLSSON Jere        11/10/1995  177  79      (Finlandais)  TuTo Turku   FIN-2   33   2  10  12    0    8'
19 PASCAL Alexandre     15/12/1998  188  95  Grenoble          Nice         FRA-1   23   0   0   0   +4   26'
25 PENZ Jérémie         18/04/1999  182  76  St-Gervais        Cergy        FRA-1   22   0   2   2   -18  12'
66 AUBERT Stanislas     08/12/1988  190  93  Champigny         Nice 2       FRA-4
76 BAGIN Emil           08/09/1993  176  80        (Slovaque)  Nice         FRA-1   22   2  10  12    0    6'
77 BRINCKO Boris        13/04/1999  188  83  JFL   (Slovaque)  Nice         FRA-1   26   1   2   3   -5    4'
92 CRÊTE Danick         17/09/1996  178  85        (Canadien)  Mulhouse     FRA-1   22   4  12  16   +3   40'

Attaquants

N°                      Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Chpt 2020/21  MJ   B   A Pts   +/-  Pén
 4 VRIELYNCK Valère     21/12/1987  180  92  Reims             Nice         FRA-1   26   1   3   4   -2   12'
11 PROUX Hugo           25/04/2001  175  72  Cholet            Lausanne U20 SUIjr   46  12  35  47        20'
12 PELAMO Jesse         22/06/1994  191  88      (Finlandais)  Cergy        FRA-1   21   3  14  17   -4   14'
14 CHABERT Loïc         14/10/1991  186  88  Dijon             Nice         FRA-1   26   3   8  11    0   20'
16 THOMAS Rémi          22/08/1994  186  85  Amiens            Nice         FRA-1   26   2   0   2   +1    4'
17 KOPTA Ondrej         17/04/1995  190  84         (Tchèque)  Nice         FRA-1   25  12   7  19   -6   18'
18 MATAI Jakub          09/05/1993  180  80         (Tchèque)  Nice         FRA-1   26   1   6   7   -1   14'
20 CARPENTIER Romain    21/01/1994  177  85  Amiens            Nice         FRA-1   21   3   7  10   -4    2'
21 HEIZER Radomir       23/11/1987  187  88        (Slovaque)  Nice         FRA-1   26   3  13  16   +2   14'
40 BONNARDEL Lucas      27/04/1997  186  76  Briançon          Gap          FRA-1   23   0   4   4   +2   22'
71 VALTONEN Julius      09/08/1995  190  92      (Finlandais)  K-Vantaa     FIN-2   34  11  24  35   +16  20'
78 KURONEN Mikael       14/03/1992  182  78      (Finlandais)  GKS Katowice POL-1   27   2   8  10         6'
86 SUTOR Alexis         18/02/1999  172  70  Nice              Nice         FRA-1   21   2   2   4   +2   12'

Entraîneur : Stan Sutor (SVK, 50 ans), assisté de Pascal Margerit (50 ans) et Matej Hamrak (SVK, 33 ans).

Partis : Rok Stojanovic (G, 26 MJ à 91,2%, essai à Sheffield, GBR), Julian Barrier (G, 4 MJ à 86,8%, Angers), Kristjian Cepon (D, 3+8, Olimpija Ljubljana, SLO/AUT), Martin Matejicek (D, 3+2, arrêt), Jules Breton (D, 1+3, Neuilly-sur-Marne, FRA-2), Tomas Knotek (A, 7+11, Slavia Prague, TCH-2), Peter Hrehorcak (A, 5+10, Anglet), Antonin Dusek (A, 5+8, Benatky nad Jizerou, TCH-2), Michal Popelka (A, 8+2, Waldkraiburg, ALL-4), Sacha Guillemain (A, 1+1, Dunkerque).

 

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