Mulhouse ouvre des voies malgré le handicap
Il est des exercices bien difficiles à débuter. Cette introduction de présentation de la nouvelle saison 2021-2022 des Scorpions de Mulhouse en est un. Comment résumer une saison au contexte très particulier, inédit et exceptionnel, et anticiper sa suivante qui risque d'être du même tonneau ?
On savait, virus oblige, que rien ne serait linéaire et que les règles initiales de la saison 2020-21 seraient sans doute chamboulées. Elles le furent, au cours d'un exercice dont l'un des mots récurrents fut sans aucun doute instabilité, à l'image de tout ce qui se passa dans le pays, dans un contexte plus général. Il a fallu apprendre à vivre au jour le jour et adapter l'esprit de compétition. Au bout de quelques mois, la nouvelle formule à 22 matchs, sans être idéale, a permis d'esquisser un semblant de projet "fédérateur" et apte à motiver les troupes, même si la majorité de ces dernières furent surtout rassurées quand les premières aides financières du ministère furent pérennisées.
Le parcours de Mulhouse n'échappa pas à ce schéma. Il faut dire que la saison sportive des Scorpions n'était pas encore commencée que celle administrative faisait tanguer dangereusement le navire : les instances de la CNSCG estimaient que les conditions de garantie financière du club n'étaient pas réunies, c'était tout simplement une non-validation du club (comme en 2005...) qui planait durant plus d'un long mois au-dessus du Bollwerk. Après plusieurs réunions et de notables coups de gueule, diversement appréciés, Mulhouse fut finalement repêché, sa saison pouvait enfin débuter et amener un peu de sérénité dans l'effectif.
Comme souvent par le passé, les Haut-Rhinois débutaient plutôt mollement. Comme la saison précédente, les Scorpions montèrent ensuite progressivement en puissance, s'offrant notamment les scalps de Bordeaux et de Grenoble (significativement empêtrés dans l'instabilité et la morosité ambiante, nationale et locale), sans toutefois s'offrir de longue période d'invincibilité : actualité sanitaire oblige, il est vrai qu'il fut compliqué de jouer durant plus de trois semaines consécutives. Au final, les hommes d'Alexandre Gagnon furent assurés tard de finir dans la ronde des huit qualifiés pour d'éventuels play-offs, bien qu'ayant passé une bonne partie de la saison vers les 5e ou 6e place... mais comme il n'y eut pas de play-offs, on retiendra que les Scorpions terminèrent huitièmes de saison régulière, ce qui peut constituer une bonne satisfaction parmi toute cette instabilité, surtout quand on sait d'où ils venaient en septembre, et où l'objectif était avant tout de tenir...
Au rayon plus sportif, Mulhouse termine 10e attaque, 6e défense, 10e au fair play, moins bon powerplay de la ligue (13,5%) mais 4e en infériorité numérique (83,3%), 2e équipe au niveau du nombre d'arrêts et du pourcentage d'arrêts... Ce qu'on peut dire de tous ces chiffres, c'est que ce cru a nettement plus subi ses adversaires que la saison précédente, tout en arrivant à les contenir grâce un collectif soudé devant son gardien, toujours aussi convaincant dans ses prestations. Quentin Papillon finit en effet sa saison avec une fiche de 91,7% d'arrêts. Par contre, au niveau de ses coéquipiers, le dernier exercice en date ne ressemble en rien au précédent puisque le meilleur pointeur - Colin Campbell - termine loin du podium, 17e pointeur et 13e passeur, quand « l'attraction » Louick Marcotte ne termine que 36e pointeur. C'est donc plutôt un effectif homogène qui caractérisa cet exercice, avec toutefois de bonnes surprises, notamment la confirmation de jeunes comme Teemu Loizeau, Antonin Germond ou Ivan Esipov (photo de droite).
Cette homogénéité va pourtant exploser durant cet intersaison puisque qu'une grosse moitié de chaque compartiment quitte l'Illberg.
À commencer par le poste des gardiens... et ce n'est pas Isaac Charpentier dont il est question ! Le jeune cerbère continuera en effet son apprentissage avec les noir et rouge, après 2 matchs de Magnus pas trop mal tenus et 2 matches avec la "réserve" colmarienne, ce qui peut constituer pour lui un maigre bilan, voire frustant, au vu des attentes au niveau du temps de jeu qu'il aurait pu espérer en LM et surtout en division 2, dont le championnat fut rapidement arrêté puis annulé.
Non, il s'agit bien du titulaire, Quentin Papillon, une nouvelle fois récompensé, cette fois-ci pour le poste de meilleur gardien de la Ligue, qui quitte le club alsacien. Il part tenter un nouveau challenge au 1e niveau norvégien, avec le Grüner Oslo, club repêché la saison dernière en raison de son pourcentage de points par match. Inutile de préciser que ce départ n'a pas vraiment enchanté le staff, tant le jeune Rouennais a confirmé sa précédente saison, ce qui n'était pas le moindre des défis.
Les gardiens confirmés ayant un coût certain, et le club haut-rhinois ayant lui un budget non extensible, le choix s'est vite porté sur une énième pari sportif. Après tout, la venue de Papillon en était un, il y a deux ans ! Curieux cursus que celui de son remplaçant, Anthony Morrone. Ce grand gabarit est entré en ligue majeure québecoise suite à une invitation au camp de Victoriaville, où il a pu montrer son envie de s'insérer. Sa saison suivante, il l'a passée à Drummondville, initialement en tant que doublure avant de conquérir sa place de titulaire... La crise sanitaire passant par là, il tente alors l'aventure européenne à Lustenau en Autriche, où il jouera en ligue Alpine pour perdre en demi-finale contre Ljubljana. Connu au préalable par le duo Labelle-Gagnon, c'est un gardien décrit comme discipliné et compétitif qui arrive à Mulhouse.
On l'a vu plus haut, la défense haut-rhinoise a terminé 6e. L'équipe a rarement été surclassée, ayant gagné ou perdu la majorité des matches sur une différence d'un ou deux buts grand maximum (hormis éventuellement en fin de saison, peut-être par effet de relâchement). Alexandre Gagnon - photo de gauche - avait donc réussi à prolonger cette caractéristique de discipline qui avait animé le groupe lorsqu'il était encore dirigé par Yorick Treille. Il faut dire que cette troupe avait été très peu remaniée l'été dernier. Ce qui ne sera plus le cas pour cette prochaine saison : Andrei Esipov n'a pas été conservé par l'équipe actuelle et est donc partir rejoindre l'ami Christer Eriksson à Metz. Vincent Melin et les Scorpions n'ayant pu s'entendre sur les termes d'une prolongation, l'ancien Dijonnais constituera donc un rival durant la prochaine saison puisqu'il a signé chez les Jokers de Cergy. L'excellent relanceur canadien Danick Crête a trouvé une belle offre à Nice et Yoan Salve n'a pas souhaité continuer l'expérience. C'est donc la moitié de la défense qu'il faut reconstruire.
Première arrivée, celle du jeune Franco-Biélorusse Nikita Shalei. Formé à Anglet, puis Gap, avant d'intégrer les rangs grenoblois, ce jeune défenseur a cumulé depuis 3 saisons, en tant que licence bleue, des matches en Division 2 (Valence et Vaujany) et Division 1 (Chambéry) sans compter le championnat junior U20 et, accessoirement (!), la ligue Magnus. Son arrivée sur les bords de l'Ill devrait lui offrir, selon la formule consacrée, un peu plus de temps de glace en senior, pour parfaire son hockey (plutôt) défensif et appliqué, au sein d'un effectif dont il connaît le coach. Les deux hommes ont en effet évolué ensemble il y a deux saisons avec les Éléphants de Chambéry.
La deuxième arrivée concerne Shawn Boutin, québécois originaire de Val-d'Or. Ce défenseur, décrit comme polyvalent, mobile et ne craignant pas le jeu rugueux, possède déjà un beau parcours dans le hockey professionnel nord américain (ECHL) puis européen (EIHL britannique, DEL2 et 3e niveau suédois). Outre donc son cursus éprouvé, son deuxième violon d'Ingres est la préparation physique, qu'il prodigue à des jeunes hockeyeurs canadiens durant l'été. D'une façon plus générale, ce défenseur arrive donc à Mulhouse avec une volonté d'apporter son expérience hockeyistique et physique, notamment aux jeunes. Pour ponctuer le tout, il a porté à de nombreuses occasions le brassard de capitaine ou d'assistant. C'est donc un joueur qui devrait assumer sans aucune difficulté le statut de cadre au sein de l'effectif.
Dernière information, et pas la moindre, il connaît bien la dernière recrue défensive alsacienne, à savoir Phil Pietroniro, pour l'avoir longtemps côtoyé durant son hockey mineur, puisque son propre père fut l'entraîneur de l'Italo-Canadien. Sacrée pointure que cet oriundo d'ailleurs ! À 27 ans passés, ce défenseur au gabarit imposant possède déjà un titre en ligue junior canadienne (en LHJMQ avec les Foreurs de Val d'Or), quelques saisons en ECHL (Utah Grizzlies) avant de s'expatrier en Italie, d'abord à Asiago (champion en 2019-2020) puis à Cortina (demi finaliste de ligue alpine la saison dernière), avec des statistiques plus proches de celles d'un attaquant que celles d'un défenseur (c'était le 7e pointeur de la ligue lors de la dernière saison régulière), soit 138 points en 142 matches de ligue alpine... agrémentés de 228 minutes de pénalité d'ailleurs ! L'homme est offensif, rapide, influent en supériorités numériques, aimant le jeu physique, et dur aux duels en un contre un. Voilà donc une tour de contrôle très intéressante. Mulhouse ayant été déficient en supériorité numérique, la venue de Pietroniro devrait contribuer à remonter le score.
L'Italo-Canadien n'est d'ailleurs pas venu seul puisqu'il amène avec lui l'un de ses (4 !) frères hockeyeurs, Chad Pietroniro, de deux ans son cadet, et avec qui il jouait à Asiago puis Cortina. Alexandre Gagnon, qui le connaît bien pour l'avoir directement coaché au Canada, le décrit comme un joueur rapide, énergique, physique, avec une forte implication, un vrai battant. Ajoutons la cerise sur le gâteau, il sait jouer devant comme derrière. Un profil complet pour des statistiques remarquables, il était le 4e pointeur de Cortina, la saison dernière, juste derrière son frère. Le duo sera assurément une attraction de l'équipe, voire de la ligue.
D'ailleurs, en parlant d'attraction, que penser de la venue du Canadien Matthew Pistilli ? À peine avait-il signé chez les Scorpions que Hockey Archives l'incluait dans un article sur les 3 meilleures recrues du moment, nous étions alors en juin. On ne va donc pas paraphraser le travail de recherche, mais juste relever les points forts de ce gros gabarit (1,88m pour 99kg) : c'est un battant, un pointeur (quel que soit le niveau, en LHJMQ, en AHL, en ECHL, en DEL2 ou au Danemark), un excellent manieur de palet, bref, du lourd, voire très lourd, au sens propre comme au sens figuré, et pour couronner le tout, qui connaît le duo Labelle-Gagnon. Ce dernier point n'est d'ailleurs pas anodin pour expliquer sa venue le long de l'Ill : le bonhomme avoue qu'il avait reçu en même temps d'autres propositions, quelquefois plus attractives, mais que la présence de ses deux compatriotes a pesé dans la balance.
Il est donc temps de parler aussi de la venue d'Olivier Labelle, ancien pensionnaire des vestiaires rouennais puis bordelais, et qui souhaitait terminer sa carrière de joueur sur une note moins frustrante que celle de la saison dernière. Quoi de mieux que de rejoindre son "pote" Gagnon ? Du gabarit, de l'énergie, de l'intensité, beaucoup de rugosité (trop ?) de la part de cet ancien habitué du championnat ECHL... pour résumer, voilà le genre de joueur qu'on préfère avoir avec soi, plutôt que face à son propre slot.
À lire cette avalanche de cursus, Timothé Quattrone aurait de son côté beaucoup de travail pour pouvoir rivaliser avec ses futurs coéquipiers. Alexandre Gagnon n'en demandera sûrement pas autant au jeune Grenoblois, qu'il connaît pour l'avoir coaché en même temps que Shalei à Chambéry. Cet attaquant, né il y a 20 ans à Annecy, international junior, est crédité déjà de belles performances au sein des Éléphants savoyards, après seulement deux saisons. En quête de temps de glace, et selon les accords d'entraide entre Grenoble et Mulhouse, il compte donc sur son passage à l'Illberg pour prendre des responsabilités, un peu comme Julien Munoz il y a deux saisons.
Le coach mulhousien attendait la venue d'un dernier centre pour compléter (notamment) son premier trio. Un bref instant pressenti, le Canadien Shawn St Amant, déjà habitué des ligues AHL et ECHL, et en provenance de Roumanie (il faut bien vivre, en ces temps agités), renonça pour cause de meilleure offre, en AHL justement, avec le Rocket de Laval. Finalement, c'est Dante Salituro, Canadien au gabarit contenu, qui arrive le long de l'Ill. Après avoir été enrôlé par les Blue Jackets de Columbus, puis échangé au Minnesota Wild, deux franchises de NHL, il a passé quatre bonnes saisons en AHL et surtout en ECHL (134 points en 169 parties et un All-Star game en 2017-2018 avec le Rapid City Rush). La saison dernière, il a évolué en élite norvégienne (Narvik Hockey), où il termina meilleur pointeur de l'équipe. Malheureusement, Narvik termina dixième juste derrière... Grüner Oslo (le futur club de Quentin Papillon) et fut donc relégué. Décrit comme un jouer électrisant (sic) et à fort potentiel d'évolution, le Canadien est donc attendu pour oeuvrer sur les deux premiers trios, que ce soit au centre ou sur les ailes.
Au final, le recrutement mulhousien peut sembler intéressant, par les individualités qui arrivent, chacune avec beaucoup de fort potentiel. Néanmoins, on peut constater que par rapport à l'effectif précédent, l'aspect quantitatif pose quelques interrogations. Pas exagérément en défense, d'ailleurs, où 3 arrivées emboîtent le pas à 4 départs. Par contre, devant, on ne note "que" 5 arrivées pour 7 départs. La quasi-majorité des JFL a été conservée (Samuel Rousseau [photo de droite], Corentin Cruchandeau, Antonin Germond, Teemu Loizeau, Jordan Mugnier), mais hormis le "vétéran" Milan Jurik et Jonathan Lessard [photo de gauche], tous les attaquants susceptibles d'être considérés comme des cadres sont partis.
Il va donc rester des postes ouverts à la jeunesse, notamment celle de l'entente Mulhouse-Strasbourg, et par exemple la venue ponctuelle d'un ou deux renforts strasbourgeois de D1, si besoin, comme celle d'Alejandro Burgos contre Angers la saison dernière. Ceci peut sembler une bonne nouvelle, en espérant que la saison ne soit pas émaillée de nombreuses blessures.. ou suspensions. À ce sujet, il sera en effet intéressant de voir sur glace le comportement et la discipline de joueurs réputés pour leur jeu musclé (Labelle, Lessard, Pietroniro, voire Boutin). Mulhouse était, la saison dernière, 10e au fair play... Gageons qu'elle ne peut quasiment que remonter au classement !
D'un point de vue global, les recrues ont quasi toutes l'avantage d'être connues de l'entraîneur, ce qui peut être considéré comme un gage de cohésion (et éventuellement d'adhésion) par rapport à ses schémas tactiques.
Le challenge sportif étant d'atteindre les play-offs, le recrutement pratiqué devrait permettre d'atteindre cet objectif, même si le club débute sa saison avec un retard de 6 points. En effet, l'audit commandé en octobre dernier par la CNSCG, suite à l'examen (pour le moins houleux) du dossier mulhousien, a confirmé des anomalies de comptabilité. Ajoutées à 8300 € d’amende avec sursis pour non-respect des mesures d’encadrement décidées par la CNSCG justement en octobre 2020, les Scorpions débutent donc avec une belle étiquette dans le dos. Néanmoins, et afin de se concentrer le plus sereinement possible sur cette future saison, les (nouveaux) dirigeants ont préféré ne pas faire appel de la décision.
De cette intersaison, on notera aussi que le club axe son développement vers de nouvelles voies. L'une concerne la supervision des gardiens de but, poste qui était occupé par Landry Macrez. Les restrictions budgétaires n'ont pas permis de garder l'ancien portier globe-trotter. Une solution de supervision à distance (du Canada) sera testée cette saison avec la société Intense Hockey. Cette solution, nouvelle ici, aura l'avantage de voir Morrone et Charpentier suivis essentiellement par Bruno-Pierre Guillemette (et éventuellement Olivier Michaud, qui n'est autre que l'ancien superviseur de Morrone en LHJMQ !).
Deuxième voie, encore plus structurelle car vouée à être reconduite, celle de la mise à disposition de surfaces de glace supplémentaires, synthétiques celles-ci : conscients que la disponibilité de la glace n'est pas une mince affaire en France, et notamment à l'Illberg, le club a pu tester, cet été, l'installation de petites surfaces de glace dans les parkings souterrains de l'édifice. Cette solution a permis de dégager de la disponibilité, notamment pour les jeunes classes d'âge et l'organisation de "camps" d'entraînement en vue de préparer la prochaine saison du hockey mineur. Dernière voie, sans doute plus ponctuelle : l'entraînement ne reprend officiellement que le 1er septembre, les contrats ne débutant qu'à cette date, et ce afin de limiter certainement les dépenses salariales.
C'est donc un Mulhouse différemment organisé, majoritairement centré sur son entraîneur (que ce soit au niveau du recrutement comme de la méthode de travail) qui aborde cette nouvelle saison. Précisons qu'Alexandre Gagnon occupe plus que le simple poste d'entraîneur, ce sont d'ailleurs plutôt des fonctions de directeur sportif qu'il anime, avec une énorme envie de construire quelque chose de durable pour le club. Le contexte national n'est toujours pas redevenu béatement optimiste, même si on peut espérer que cette saison sera disputée devant un peu plus de public. On souhaitera donc à cette potentielle affluence de vivre de beaux moments de hockey, grâce aux talents dénichés et supervisés par le staff alsacien.
Stéphane Rault (photos Scorpionspictures.com)
Effectif :
Gardiens
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2020/21 MJ Min Moy. % 31 MORRONE Anthony 26/02/1999 185 88 (Canadien) Lustenau AUT-2 24 1438 2,55 93,0% 61 CHARPENTIER Isaac 18/03/1999 180 70 Épinal Mulhouse FRA-1 2 109 2,20 91,7% Colmar FRA-3 2 120 3,50
Défenseurs
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2020/21 MJ B A Pts +/- Pén 4 LAAKSO Jerry 05/03/1991 180 84 (Finlandais) Mulhouse FRA-1 22 1 7 8 +8 6' 13 ESIPOV Ivan 14/06/2002 179 70 JFL (Russe) Mulhouse FRA-1 18 0 1 1 -7 8' 14 VIX Lélian 19/10/2001 189 85 Strasbourg Colmar FRA-3 3 0 0 0 4' 23 HECQUEFEUILLE Kévin 20/11/1984 181 84 Amiens Mulhouse FRA-1 21 3 8 11 -5 18' 24 SHALEI Nikita 24/06/2001 181 74 Anglet Grenoble FRA-1 3 0 2 2 +1 0' Chambéry FRA-2 10 0 7 7 +1 2' 27 BOUTIN Shawn 08/02/1990 178 91 (Américain) Rapid City ECHL 18 1 3 4 -4 14' Borås HC SUE-3 12 0 3 3 -7 16' 73 PETRONIRO Phil 27/05/1994 185 80 (Italo-Canadien) Cortina AUT-2 43 22 34 56 +11 28'
Attaquants
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2020/21 MJ B A Pts +/- Pén 3 GERMOND Antonin 12/02/2000 171 79 Rouen Mulhouse FRA-1 22 0 3 3 -8 0' 16 HERMANT Alexis 24/09/2001 179 69 Asnières Mulhouse FRA-1 4 1 1 2 +2 0' Colmar FRA-3 3 0 1 1 0' 17 MUGNIER Jordan 04/07/1996 184 79 Chamonix Mulhouse FRA-1 20 4 2 6 -8 10' 19 LOIZEAU Teemu 19/10/1999 190 89 Megève Mulhouse FRA-1 22 7 6 13 +1 18' 20 ROUSSEAU Samuel 30/11/2000 175 71 Strasbourg Mulhouse FRA-1 22 2 1 3 -1 8' 36 PISTILLI Matthew 17/10/1988 188 99 (Canadien) Rostock ALL-3 37 28 29 57 +16 18' 37 JURIK Milan 28/02/1988 190 92 (Slovaque) Mulhouse FRA-1 16 4 2 6 -4 14' 38 CRUCHANDEAU Corentin 13/04/1999 185 72 Dunkerque Mulhouse FRA-1 5 0 2 2 -1 2' Strasbourg FRA-2 9 2 1 3 -1 0' 47 PIETRONIRO Chad 08/07/1996 180 83 (Italo-Canadien) Cortina AUT-2 43 14 26 40 +21 60' 86 QUATTRONE Timothé 11/05/2001 180 89 Annecy Grenoble FRA-1 7 0 0 0 -1 0' Chambéry FRA-2 11 4 4 8 -7 16' 91 LESSARD Jonathan 22/02/1991 185 84 (Canadien) Mulhouse FRA-1 20 5 7 12 +4 49' 93 LABELLE Olivier 15/07/1985 184 86 (Canadien) Bordeaux FRA-1 23 10 10 20 0 52' 96 SALITURO Dante 15/11/1996 173 80 (Canadien) Narvik NOR-1 27 12 8 20 -12 26'
En italiques, joueur pouvant être prêté par Strasbourg pour être le septième défenseur
Entraîneur : Alexandre Gagnon (CAN, 33 ans).
Partis : Quentin Papillon (G, 21 MJ à 91,7%, Grüner, NOR), Danick Crête (D, 4+12, Nice), Vincent Melin (D, 3+4, Cergy-Pontoise), Yoann Salve (D, 1+1, Rouen), Andrei Esipov (D, 0+1, Metz, FRA-4), Colin Campbell (A, 7+14, Glasgow, GBR), Louick Marcotte (A, 7+11), Erik Robichaud (A, 2+10), Bryan Ten Braak (A, 2+5, Nantes, FRA-2), Colin Downey (A, 5+5, Tours, FRA-2), Julien Msumbu (A, 2+0, Tours, FRA-2).
Revoir la présentation 2020/21