Autriche 2017/18 : présentation

 

Le dernier championnat 2016/17 - Les présentations 2016, 2015, 2014, 2013, 2012, 2011, 2010, 2009, 2008, 2007, 2006, 2005, 2004, 2003 et 2002.

 

Première nation d'expansion de la ligue autrichienne il y a douze ans, la Slovénie, seul pays à avoir eu deux représentants, n'en a désormais plus aucun. L'Olimpija Ljubljana a fini lui aussi par rendre son dernier souffle financièrement, une faillite que l'on pressentait depuis deux ans. C'est sans doute plus simple pour l'organisation puisque les Slovènes sont les seuls à s'être qualifiés pour les Jeux olympiques, pour lesquels le championnat ne s'arrêtera donc pas. Le remplaçant était tout trouvé puisque dans le même temps les Croates du Medvescak Zagreb s'éclipsaient de la KHL pour faire leur retour, quatre ans après, dans une ligue bien plus adaptée à leur niveau et à leurs moyens.

 

La transformation a été parfaitement réussie à Vienne qui a obtenu le titre de champion. L'entraîneur Serge Aubin a connu donc un succès immédiat avec son jeu rythmé et un discours qui a immédiatement suscité l'adhésion de ses joueurs, dont le MVP de la saison Riley Holzapfel. Cette équipe soudée reste donc favorite.

Les Capitals ont donc poursuivi dans la même voie en continuant encore le rajeunissement de l'équipe. Le vétéran qui restait, le capitaine Jonathan Ferland, a été à son tour remplacé par Jérôme Samson, choisi pour sa vitesse mais malheureusement victime d'une commotion mi-octobre. L'équipe s'appuie donc essentiellement sur les mêmes cadres qui l'ont couronnée.

La dynamique nouvelle vient de joueurs autrichiens rapatriés, une jeune génération jusqu'ici inconnue qui pourrait aider Autriche à enfin s'établir dans l'élite mondiale (rappelle qu'elle est dans le groupe de la France). Nikolaus Hartl, parti un an en DEL à la faveur d'un double passeport allemand, tient soudain à 25 ans un rôle dominant alors qu'il a jusqu'ici passé toute sa carrière en quatrième ligne. Puis, en novembre, Vienne a contacté Peter Schneider, qui tournait à un point par match en ECHL mais qui n'a pas eu de chance offerte d'aller en AHL : il n'a donc pas hésité une seconde, prêt à revenir au pays à 26 ans. Né à Klosterneuburg (au nord de Vienne en suivant le Danube), Schneider avait quitté l'Autriche à 14 ans, encouragé par des parents qui voulaient qu'il apprenne d'autres langues. Dès l'âge de 14 ans, il est parti en Slovaquie et en République Tchèque, s'inscrivant dans une école tchèque, avant de partir aux États-Unis à 19 ans. Excellent patineur, il s'insère bien dans une équipe avec qui il avait déjà eu l'occasion de s'entraîner l'été (son père qui s'appelle aussi Peter était parmi les dirigeants qui ont fondé les Capitals en 2000).

 

L'entraîneur belge Mike Pellegrims a été engagé par Düsseldorf après avoir conduit Klagenfurt en finale, et les attentes ont donc été revues à la hausse pour son successeur. Il s'agit encore une fois d'un ancien assistant-coach en DEL qui prendra des responsabilités supplémentaires dans un club où la pression est forte : après avoir été adjoint pendant deux ans à Mannheim, Steve Walker est content de s'appuyer sur un socle de joueurs stable et large et sur des adjoints qui connaissent la maison (Wener, Brandner et Divis). L'harmonie règne dans le vestiaire, ce qui n'a pas toujours été le cas dans la capitale de la Carinthie.

Le KAC s'appuie toujours avant tout sur une solide défense devant son duo de gardiens Duba/Madlener. Il n'y compte qu'un seul départ, le retraité Mark Popovic, qui e bien été remplacé par Richie Regehr, cinq fois champion d'Allemagne dont deux comme coéquipier de son nouveau coach. Si Julian Talbot est arrivé à Berlin juste après l'arrêt de la carrière de Walker, celui-ci connaît aussi bien l'autre recrue offensive Jonathan Rhéault qui vient lui aussi de Mannheim. Tous les nouveaux étrangers sont donc familiers, ce qui contribue à l'intégration facile.

Cela n'empêche pas les attaquants autrichiens de prendre de plus en plus de place. Et ce ne sont pas uniquement les joueurs locaux (Thomas Koch, Thomas Hundertpfund, le défenseur Martin Schumnig) ou adoptés avec le temps (les jumeaux Geier, dont Manuel vient juste de revenir au jeu en révélant avoir été opéré d'une tumeur maligne cet été). En effet, Johannes Bischofsberger, originaire de Dornbirn et qui a complété sa formation en Suisse, est devenu le leader offensif pour sa deuxième saison, complétant son instinct de buteur par une technique de mieux en mieux exploitée.

 

Malgré l'échec en demi-finale, après deux titres de suite, l'entraîneur Greg Poss a été confirmé à son poste à Salzbourg. Est-ce à dire que ce club a revu ses ambitions à la baisse ? On aurait pu le croire en constatant une campagne de transferts étonnamment discrète, où Bill Thomas et Brett Olson ont été "seulement" remplacés par Brant Harris et Alex Aleardi, deux attaquants qui avaient joué pour Poss aux Everblades en ECHL. Mais en fait, c'est juste que les Red Bulls ne se sont renforcés que plus tard, par les Américains bien plus connus Peter Mueller et Rob Schremp (déjà passé en 2012/13), pour lequel Aleardi a dû laisser sa place (recasé à Rouen).

Après avoir vécu un début de saison douloureux, avec l'accident vasculaire cérébral en septembre de Daniel Welser (34 ans), qui vient de confirmer la fin de sa carrière, Salzbourg sera donc toujours là pour les play-offs.

L'attaque est soutenue par des défenseurs capables d'appuyer l'offensive comme Matthias Trattnig, Bobby Raymond et maintenant aussi Julien Brouillette, qui outre sa carrière d'AHL (plus 11 matches en NHL) compte une saison d'expérience européenne en Suède comme capitaine de Karlskrona. Le duo de gardiens le plus équilibré de la ligue, Bernhard Starkbaum et Luka Gracnar, se partage toujours les rencontres.

 

Après six ans (dont un titre), Linz et l'entraîneur Rob Daum ont fini par se séparer par accord mutuel. Les joueurs attendaient du changement après des années à appliquer les mêmes systèmes de jeu et les mêmes méthodes d'entraînement. Son successeur Troy Ward se montre plus à leur écoute. Autrefois coach de l'année en ECHL, il compte 30 années d'expérience en Amérique du Nord mais aucune en Europe.

Les Black Wings ont encore une des meilleures attaques de la ligue. Le meilleur passeur du championnat Corey Locke (64 assists avec Villach) a été embauché et fait figure de complément idéal pour des finisseurs comme Brian Lebler et Dan DaSilva.

L'enjeu sera de trouver le bon équilibre défensif tout en trouvant la liberté qui manquait avec Daum. Les arrières ont un tempérament très offensif avec le duo québécois Dorion/Piché, et un profil opposé est donc arrivé en septembre en la personne de Shane O'Brien (191 cm, 104 kg, 537 matches de NHL). Il faudra voir si le gardien Michael Ouzas peut revenir à son meilleur niveau dans les cages, car Linz aura évidemment besoin de lui.

 

En dehors de ces quatre grosses équipes, d'où viendra la surprise ? Les autres équipes n'ont pas la même densité. Innsbruck est porté par une certaine euphorie depuis l'an passé car l'entraîneur Rob Pallin a mis en place un hockey offensif et attrayant.

Cela a convaincu la ligne spectaculaire Bishop-Spurgeon-Lammers de rester, et une deuxième ligne nord-américaine forte (Yogan-Clark-Wahl) a été formée. Néanmoins, la profondeur de banc reste limitée car les Tyroliens ont perdu en Mario Huber (parti à Salzbourg) leur seul attaquant autrichien de premier plan. Il a été finalement remplacé par l'international danois Morten Poulsen.

La défense accueille trois nouveaux étrangers qui connaissent déjà la ligue, puisqu'ils ont été pris dans des clubs moins argentés (Jérémie Blain, Kevin Wehrs et Sacha Guimond), mais elle bénéficie aussi de la progression de Philipp Lindner, jeune joueur de 22 ans formé au club.

Pour succéder dans les cages à Andy Chiodo qui a pris sa retraite, le Tchèque Patrik Nechvatal s'est imposé devant René Swette qui n'a jamais retrouvé son niveau depuis son départ de Klagenfurt.

 

L'entraîneur néerlando-canadien Doug Mason a été prolongé pour deux années supplémentaires à Graz, et il a eu cette fois le droit de composer lui-même son équipe. Il est donc allé observer lui-même les joueurs qu'il voulait recruter, en particulier chez le champion slovaque Banska Bystrica d'où il a ramené un défenseur suédois (Jonathan Carlsson) et un centre canadien (Brock Higgs).

Mason a gardé ses deux meilleurs marqueurs Oliver Setzinger et Kurtis McLean, mais pas l'homme aux 30 buts (Kyle Beach) qui s'insérait moins dans son système de jeu. Il a choisi de former plutôt trois lignes offensives équilibrées en répartissant bien ses forces et ses atouts.

La défense a été complètement revue puisque Thomas Pöck a pris sa retraite et que Sven Klimbacher y a été poussé. Les Canadiens ont été écartés et seul le défenseur suédois Robin Weihager a été conservé parmi les étrangers. Là encore, Mason a pris soin d'équilibrer les paires défensives avec un "Autrichien" et un "nordique" : Clemens Unterweger, 25 ans, en est le grand bénéficiaire en profitant de l'expérience acquise en Liiga finlandaise par son partenaire Aleksi Laakso.

Parmi les équipes de milieu de tableau, Graz est donc celle qui a le meilleur équilibre sur trois lignes. Mais le grand défi est le remplacement du gardien de l'équipe nationale du Danemark, Sebastian Dahm, dont les performances ont été déterminantes depuis deux ans. Les 99ers s'appuient toujours sur un gardien fort et se sont tournés vers la Finlande pour recruter Hannu Toivonen (en NHL dans ses jeunes années).

 

Après le départ de Daum, Dave MacQueen est maintenant l'entraîneur le plus ancien en poste puisqu'il vit sa sixième saison à Dornbirn. Il doit donc combattre le discours selon lequel la lassitude est inévitable après un temps si long. Son nouvel adjoint Rick Nasheim, qui a fait embaucher lui-même certaines recrues, peut être une aide mais aussi - plus dangereusement - une alternative.

Si l'attaque a été encore renforcée par Brodie Reid (le meilleur marqueur de Bolzano), la défense est toujours composée de cinq joueurs nord-américains et... c'est tout (le seul titulaire autrichien, le gros gabarit Corin Konradsheim, est parti). Les Bulldogs se sont donc fait prêter des jeunes par Salzbourg et Klagenfurt (Thomas Vallant et Raphael Wolf) pour compléter leurs lignes arrières.

Cette faible densité n'empêche pas les Bulldogs de viser résolument les play-offs. La pression sur les joueurs étrangers est forte et ils doivent être dominants. Ronan Quemener a pu s'en rendre compte. Succédant à son compatriote Florian Hardy désireux de rentrer au pays, le gardien français a subi des critiques dès les premières rencontres de préparation, au sujet des rebonds laissés et de son placement. Le doute était né et son pourcentage d'arrêts tout juste correct (90,5%) en faisait la première cible quand Dornbirn était en dessous de son classement espéré. On se doit de constater que le changement de gardien a fait effet : Rasmus Rinne a réussi une excellente entrée à plus de 95% d'arrêts sur ses premières semaines.

 

Si cela peut consoler Quemener, il n'est pas le seul à avoir été viré : le numéro 1 de l'équipe de Slovénie la saison passée, Gasper Kroselj, a aussi été renvoyé, et avec de pires statistiques (sous les 85% en six apparitions). C'était pourtant sa sixième saison au total au Medvescak Zagreb. Il n'aurait pas été disponible pendant les Jeux Olympiques, phase décisive pour la qualification en play-offs si le top-6 n'est pas atteint. Le nouveau gardien est Kévin Poulin, 27 ans, passé exclusivement par des ligues de haut niveau (NHL avec 50 matches pour les Islanders, AHL et KHL).

Le retour au bercail du Medvescak a été bien perçu : le public a suivi et est au rendez-vous, le club a de nouveau la meilleure affluence de la ligue avec plus de 5000 spectateurs, et les visiteurs apprécient de revenir dans cette atmosphère. L'avantage de la ligue autrichienne est que les jeunes Croates (tel Ivan Jankovic) peuvent effectivement jouer à ce niveau et se développer. Ce nouveau départ est symbolisé par le plus jeune entraîneur de l'histoire du club, Connor Cameron, 32 ans seulement.

Seul joueur étranger resté après la dernière saison gâchée de KHL, Samson Mahbod (1m76) se retrouve sur une première ligne technique avec le petit centre canadien de 1m73 Tyler Morley et le longiligne ailier norvégien Sondre Olden (1m94).

 

Après une saison ratée à la dixième place, Villach n'avait étrangement pas remis en cause son entraîneur Greg Holst : celui-ci garde un certain statut depuis le titre 2006 même s'il n'a pas échappé à la critique. Son obstination à jouer à trois lignes paraissait moins adaptée au rythme moderne, en plus de laisser peu de place aux jeunes et trop à des étrangers pas toujours convaincants.

C'est donc l'équipe qui a été remodelée avec douze changements. Le VSV est le seul club à faire confiance à deux Autrichiens, des jeunes qui plus est, devant le filet. Le gardien champion David Kickert a prouvé qu'il méritait plus que ses rares apparitions qu'à Vienne. Il pourra encore progresser avec un entraîneur des gardiens renommé, Markus Kerschbaumer, mais aura une défense beaucoup moins forte pour le protéger.

L'attaque de Villach a souvent fonctionné autour d'un duo majeur, et l'international hongrois Andrew Sarauer a donc été engagé pour servir le nouveau buteur Kyle Beach. Le reste de l'offensive est plutôt constituée de profils combatifs, à l'instar du nouveau capitaine Nikolas Petrik, qui portait déjà depuis trois ans le C à Dornbirn et qui revient à la maison. On attend de lui du leadership dans le vestiaire pour ranimer l'esprit qui faisait la force du club.

Mais quand le VSV est tombé à la neuvième place début décembre après une mauvaise série (4 points en 7 journées), Holst s'est finalement fait virer. Il a bouclé une série noire : trois entraîneurs ont été virés dans la ligue en cinq jours.

 

Un tel dénouement était attendu à Bolzano, bon dernier. Il était difficile de succéder à l'entraîneur Tom Pokel, qui a toujours réalisé un travail admirable dans des circonstances difficiles. Pat Curcio, ancien adjoint de Lugano, était placé dans des meilleures conditions car la préparation n'avait jamais commencé aussi tôt. Mais il n'a tenu que trois mois : tout le monde avait tellement l'habitude de voir Bolzano figurer au-dessus des pronostics que le contraire a été mal vécu. Le coach suivant, le Finlandais Kai Suikkanen, récupère une équipe classée dernière et décimée par pas moins de sept blessures !

Le chemin de croix de Bolzano s'exprime par l'exemple du gardien. Solide titulaire l'an dernier, Marcel Melichercik a été viré fin octobre pour être remplacé par Matt Climie... qui s'est blessé à son premier match. Jakub Sedlacek est arrivé pendant 15 jours jusqu'à recevoir une proposition pour retourner en KHL (Bratislava), puis Pekka Tuokkola doit maintenant tenir les deux semaines suivantes en attendant le retour de Climie. Pas facile pour l'équipe de s'adapter sans cesse à des gardiens aux styles différents.

La défense a perdu l'impact offensif de Ryan Glenn (parti à Villach), et jusqu'ici, Mat Tomassoni, vainqueur de l'EBEL avec Bolzano en 2013/14, n'a pas eu la même réussite pour son grand retour. L'attaque a perdu ses deux meilleurs marqueurs, et le nouvel attaquant-vedette Austin Smith est sur le flanc à cause d'une commotion cérébrale. Le départ de Marco Insam (en Finlande) a séparé la traditionnelle troisième ligne italienne : ses coéquipiers Markus Gander (+8 l'an passé) et Anton Bernard (+12 l'an passé) sont désormais dans le rouge. Bernard est qui plus est blessé à la jambe...

Cela fait beaucoup de problèmes à régler. Bolzano ne peut plus atteindre le top-6, mais reste néanmoins capable de se qualifier en play-offs au moyen des deux places attribuées lors de la poule de repêchage des six derniers.

 

En bas de tableau, Znojmo est en fin de compte le seul club à n'avoir pas viré son coach ! Les Tchèques construisent un peu plus sur la durée : Jiri Reznar était resté trois ans et demi avant de céder sa place en janvier à l'inexpérimenté Roman Simicek. Pour le dernier qualifié en play-offs l'an passé, l'objectif désormais affiché est une reconstruction sur plusieurs années, avec une formation plus jeune, plus dynamique, qui joue sur sa vitesse.

Autour des deux meilleurs marqueurs conservés David Bartos et Colton Yellow-Horn, il n'y a donc presque plus d'étrangers en attaque (Teddy Da Costa retourné en Pologne). On a tout de même fini par recruter mi-novembre un joueur au chômage, Adam Miller, resté sans poste depuis son passage moyen à Rouen. Auparavant, on s'était contenté d'un recrutement de proximité avec de jeunes joueurs moraves. L'espoir Erik Nemec s'y distingue : cet ancien international junior tchèque de 23 ans, qui restait confiné en quatrième ligne dans son club formateur Vítkovice, a vite mené l'offensive et a donc été prolongé à plus long terme.

Znojmo sait que cette reformation d'un noyau dur est sa seule chance car le club tchèque a des ressources limitées. Cela se sent dans une défense qui a perdu la moitié de ses hommes (dont évidemment la révélation tchèque des championnats du monde Libor Sulak), et où les recrues sont vite reparties. Il reste aussi un seul gardien numéro 1 au lieu de deux en alternance : Marek Schwarz avait été titulaire en play-offs (préféré à Nechvatal) mais ses performances restent moyennes.

 

En janvier, l'AV19 Székesfehérvár ont reconduit Benoît Laporte pour une saison supplémentaire. C'était avant la poule de qualification en play-offs que le club hongrois a fini à la dernière place. Mais la position du Franco-Canadien restait forcément fragile. On lui a annoncé son licenciement le 27 novembre... trois heures après avoir contacté Hannu Järvenpää, pourtant en poste dans un club de DEL2 (Weißwasser) mais convaincu de démissionner. Comme en fin de saison 2016/17, le Finlandais aura donc la charge de retourner la situation, ce qu'il n'avait pas entièrement fait à l'époque.

Les difficultés des Hongrois étaient pourtant relativement attendues. Un seul de leurs cinq meilleurs marqueurs, Daniel Kóger, était resté. Les trois centres qui constituent la colonne vertébrale offensive sont tous nouveaux. János Hári est revenu au pays comme leader offensif. Olivier Latendresse a été logiquement apparié avec sur son aile son collègue québécois David Gilbert (meilleur buteur de Ligue Magnus). L'international slovène Ales Music, ex-capitaine de l'Olimpija, s'est vu confier la troisième ligne à vocation défensive. Mais cette attaque bénéficie aussi des progrès du grand espoir hongrois Csanad Erdely, 21 ans.

Les deux gardiens hongrois avaient été moyens l'an passé. Hetenyi est retourné jouer en Amérique du nord, il reste un Miklos Rajna aujourd'hui mieux coté. Il a maintenant un étranger comme concurrent. Mais Mark Visentin n'a joué que quelques minutes avant de se blesser, et il a été remplacé par l'Américain Mac Carruth, ancien partenaire et compagnon de chambre de Gilbert à ses débuts professionnels.

La défense menée par Jonathan Harty a vite perdu Bence Sziranyi (blessé) et a réagi en faisant revenir Antonin Manavian qui voulait tenter sa chance en DEL mais n'a pas été conservé après la pré-saison. Le colosse barbu est revenu avec plaisir car il s'était bien plu en Hongrie : un public chaleureux, une bonne ambiance dans l'équipe, du temps de jeu en powerplay qui lui permet d'enfiler des buts. Il faudra maintenant voir si le nouvel entraîneur lui fera autant confiance que le francophone Laporte.

 

Marc Branchu

 

 

Retour à la rubrique articles