Mulhouse déjà de retour

 

Jamais deux sans trois, dit l'adage. C'est donc pour la troisième fois de son histoire, depuis 2001, que le hockey mulhousien rejoint l'élite française.

À vrai dire, bien peu de personnes auraient pu l'envisager il y a un an, juste après l'élimination en quarts de play-offs de Division 1 contre Neuilly sur Marne. S'ensuivait une autre nouvelle frustrante, celle d'une baisse de subventions des institutionnels locaux, heureusement rapidement atténuée par le partenariat conclu pour trois saisons avec la société Synerglace, spécialisée dans l'installation de patinoires temporaires. L'effectif recruté montra rapidement de très bonnes dispositions, même si quelques contretemps plus ou moins fâcheux ont pu laisser croire que la saison allait être difficile : démission très tôt du président, départ de deux jeunes attaquants français (Adrien Josse et Baptiste Goux) en mal de temps de glace, départ encore plus préjudiciable de l'attaquant vedette John Dunbar, et enfin départ de l'entraîneur Jan Prochazka (en froid avec les joueurs)...

Mais l'alchimie de groupe, complétée par le retour de "Roli" Vigners puis l'arrivée d'Arturs Sevcenko (une vraie recrue de remplacement, celui-là !), avait débuté très tôt, laissant révéler un groupe soudé, solidaire, travailleur, où quasiment chacun a pu, à un moment ou l'autre de la saison, aider à tirer l'équipe vers le haut. Ajoutons à ceci un gardien unanimement reconnu pour sa constance durant toute la saison et un duo de Lettons intenables durant la deuxième partie du parcours.

Complétons par des play-offs continués sur le même tempo contre Cholet puis Anglet, quand dans le même temps l'ogre briançonnais (que seuls les Mulhousiens avaient battus deux fois durant la saison régulière) chutait lourdement dès le premier tour. Puis finissons par l'apothéose contre le finaliste "non-accédant d'avance" (et spécialiste du gag de mauvais goût) brestois.

Pas mal donc, pour une saison qu'on prédisait de transition, puisque lors de l'annonce du partenariat avec Synerglace, le club se donnait plutôt trois ans avant de remonter au plus haut niveau, le temps de continuer à construire les bases solides du hockey professionnel à Mulhouse.

Maintenant que le vin est tiré, il va falloir le boire, comme on dit !

Première séance de dégustation devant le CNSCG, pour une étude de dossier administratif et financier. Visiblement, tout (ou presque) était dans les clous, l'ancien Contrat d'Objectifs était soldé, c'était donc une bonne nouvelle.

Deuxième séance, la sélection des cépages : le recrutement ! Comment faire pour recruter qualitativement et quantitativement, selon ses moyens (pas forcément extensibles), afin de figurer le mieux possible durant cette saison longue de 44 matches ? Christer Eriksson, manager et de nouveau promu entraîneur par l'équipe dirigeante (pour des raisons stratégiques et financières, de leur propre aveu) souhaitait ne pas recommencer les erreurs commises à ce sujet lors de la précédente saison en Magnus de 2012-2013, à savoir privilégier avant tout une grosse ligne (qui au final s'était résumée à deux joueurs qui tentaient de surnager). La formule actuelle est plus longue, il faut donc de la profondeur de banc, que le coach préfère homogène. Il fallait aussi du Français (JFL qu'y disent !), un minimum.

Il est donc allé cherché dans ses carnets de D1, de Magnus, mais aussi étrangers, en espérant que la notoriété grandissante de Mulhouse puisse aider à approcher des candidats aux CV intéressants.

Hecquefeuille en joker de luxe

Devant les buts, Jiri Blazek, auteur d'une saison pleine de panache, devait continuer l'aventure haut-rhinoise. Il devait être suppléé par son alter-égo de la saison dernière, Mickaël Muller, sur la glace lors du match du sacre à Brest. Le Mulhousien a déjà connu le haut niveau avec les Scorpions (2012-2013) et auparavant avec les Dragons rouennais (en remplaçant de Trévor Koenig et Fabrice Lhenry). Mais aussi par l'ex-Lyonnais Sébastien Raibon. Formé à Grenoble, cette habile doublure de la révélation de la saison dernière Pintaric espérait trouver au moins autant de responsabilités sur les bords de l'Ill. Il en aura plus encore. Au cours du camp d'entraînement, Raibon a pris le poste de numéro 1 à Blazek, finalement écarté.

Au niveau défensif, Eriksson s'est attaché à conserver son capitaine, Hugues Cruchandeau, habitué à évoluer en Magnus, tout d'abord avec Strasbourg, son club formateur, puis à Morzine, soit environ 300 matches au compteur. Le technicien suédois souhaitait aussi garder son meilleur pointeur défensif (et deuxième pointeur défensif de D1 en saison régulière), Michal Seda, polyvalent et très apprécié lors des relances. Il comptait garder initialement Maxime Suzzarini, mais s'en est séparé à la fin de la pré-saison, car son gabarit aurait été trop lourd à manœuvrer face à des attaquants rapides.

En supplément, la venue du vétéran Andrei Esipov est attendue comme un gage de solidité défensive. Son CV est long comme deux bras, avec un parcours de très haut niveau en élite russe (500 matchs) avant de jouer ses trois dernières saisons à Bordeaux.

Arrive aussi l'ancien Rouennais Benoit Quessandier, ancien capitaine des Ducs de Dijon, et victime collatérale du dernier crash en date de l'équipe bourguignonne. Joueur plutôt axé sur la défense même, il a quasiment connu tous les titres avec Rouen (championnat, coupe de France, coupe de la Ligue), avant de vivre des saisons un peu plus "calmes" à Épinal puis Dijon, mais aussi plus riches en responsabilités.

Autre arrivant victime de dégâts collatéraux, Théo Lanvers, formé à Morzine, avant de s'exiler un temps à Rouen, pour ensuite revenir ces deux dernières saisons dans son club d'origine. Il a donc vécu le naufrage chamorzinois de la saison dernière et espère trouver un peu plus de sérénité, et de temps de glace, avec les Scorpions.

Hubert Genest n'est, lui, pas un inconnu en Alsace, ni en France. Il a déjà évolué il y a 3 saisons avec les Corsaires de Nantes, au deuxième niveau national, où son apport offensif fut apprécié. Après un retour au Canada, en ligue québécoise, il est revenu en France, à l'Iceberg strasbourgeois, où on retiendra avant tout son sens de l'abnégation et une certaine polyvalence, en plus d'un certain sens du leadership (il y était assistant capitaine).

Dernière arrivée, et pas la moindre, celle de l'international français Kevin Hecquefeuille. Formé à Amiens en tant qu'attaquant, il y a intégré l'équipe première avant 20 ans, avant de continuer vers Grenoble. Il s'est ensuite exilé dans différents clubs suédois (Nybro, Karlskrona), allemands (Cologne), suisses (Lausanne, Genève, Langnau, Kloten), avec la particularité de s'y être recyclé avec succès en qualité de défenseur, même si sa présence physique et son tir sont encore à travailler. En quête d'un nouveau club depuis le début de la pré-saison, il avait rejoint l'équipe mulhousienne pour les entraînements, et dispose d'une clause de départ si un club étranger devait lui faire une intéressante proposition.

Quatre lignes offensives homogènes

Devant, le staff a souhaité garder un maximum d'éléments de la saison précédente. On retrouvera donc Bryan Ten Braak, l'un des marqueurs de la finale à Brest, mais aussi Milan Jurik, finalement l'un des plus "anciens" de l'effectif, reconnu pour son travail dans les deux sens de la patinoire et pour son sens du leadership (c'est l'un des assistants au capitaine). Reste aussi un joueur ayant déjà connu la Magnus, le très polyvalent Kenny Martin (avec Villard-de-Lans et Morzine). Jeremy Arès était aussi censé rester, mais il est parti juste avant le début du championnat en raison de la forte concurrence en attaque.

Anton Östman sera toujours à stationner devant la zone adverse à la recherche d'une occasion à exploiter avec (ou sans !) son physique. Il retrouvera en Magnus son infernal pote de ligne Nikkilä, mais seulement pour 4 matches dans la saison puisque le finlandais a signé chez le rival bas-rhinois.

Enfin, en parlant de potes infernaux, on ne peut oublier les deux Lettons Rolands Vigners et Arturs Sevcenko. Le premier était revenu à l'Illberg en cours de saison, après une adaptation mitigée en Magnus à Strasbourg. Le second était arrivé peu de temps après, en remplacement du déserteur John Dunbar. Après un temps d'acclimatation relativement timide en quatrième ligne, le jeune transfuge de Grodno (Belarus) et son compatriote, associés à Charles Wells, avaient fait parler la poudre en deuxième partie de saison régulière, pour finir intenables lors des play-offs. Même si le Nord-Américain est, depuis, parti, on attend beaucoup de la complémentarité des deux rapides lettons.

Au niveau des arrivées, la première de celles annoncées concerne Axel Rioux, joueur franco-canadien né à Évry (dont le père, lui aussi franco-canadien, a joué dans plusieurs clubs de la grande couronne francilienne tels l'ACBB, les Français Volants, Orléans, etc..), et qui a passé une grosse partie de son hockey mineur au Canada, avant de revenir à Amiens, puis à Neuilly où il fut l'un des meilleurs pointeurs. Les supporters mulhousiens doivent d'ailleurs bien s'en souvenir puisqu'il fut l'un des bourreaux de leur club fétiche lors des quarts de finale de play-offs de 2016, notamment lors des fusillades.

En parlant de Neuilly-sur-Marne, la deuxième recrue en vient aussi, est elle aussi française et, enfin, bien connue aussi du public mulhousien pour avoir déjà joué trois ans à l'Illberg : il s'agit de Raphaël Papa, d'origine alpine et qui a évolué quelques saisons en Magnus avec Grenoble puis Morzine. Ce joueur de "devoir" fera beaucoup de bien, notamment au niveau de toutes les tâches de harcèlement et de grattage de palets.

Autre arrivée, dont l'entraîneur mulhousien attend beaucoup, celle du Tchèque Tomas Rubes, en provenance de Bordeaux. Cet attaquant de petit gabarit a régulièrement affolé les compteurs lorsqu'il était junior au Sparta Prague, avant de glisser au second niveau de son pays à Litomerice. Ses trois dernières années se sont nettement mieux passées, notamment à Anglet, puis le temps de faire une pige à Litomerice pour ensuite finir demi-finaliste de Magnus la saison dernière avec Bordeaux. Il devra ainsi confirmer en Alsace son excellente technicité et son sens du but.

En parlant de finale de Magnus, c'est un authentique champion de France en titre qui débarque le long de l'Ill, le Slovaque Branislav Rehus. Ancien international junior, en même temps que Milan Jurik, ce profil de globe-trotteur arrive à Mulhouse, après plusieurs saisons en Amérique du Nord, puis au Danemark (Herning) et en République tchèque (Znojmo), avant d'être enrôlé avec succès en cours de saison dernière dans la bande à Basile, où il a joué un rôle de premier plan, notamment lors des phases finales.

Herning et Znojmo, quel hasard ! Ce sont deux des derniers clubs où Adam Havlik a évolué, et croisé Rehus, avec qui il est ami. Cet ailier tchèque de petit gabarit, ancien international junior, a laissé dans ces deux clubs de belles fiches de pointeur. On peut donc s'attendre à un profil résolument offensif, essentiellement en passeur.

On note donc jusque là, dans ces arrivées, une belle brochette de joueurs relativement jeunes et prometteurs. Ils seront assistés dans leur progression par Yorick Treille, fils de Philippe (ancien joueur pro des Brûleurs de Loups grenoblois) et frère de Sacha, actuel joueur de l'équipe de France dont Yorick a été retranché à son grand regret juste avant les Mondiaux de Paris. Le hockey de haut niveau est donc une affaire de famille chez les Treille. Un gros gabarit, doublé d'un CV impressionnant : championnat NCCA, puis AHL après avoir été drafté par les Chicago Blackhawks, deux saisons à Genève-Servette (LNA suisse) puis une à Ingolstadt (DEL allemande), deux à Vitkovice puis trois au Sparta Prague (soit cinq en Extraliga tchèque, dont une finale de championnat) avant de revenir deux saisons à Grenoble (un titre de champion) puis deux à Rouen (un titre de champion, une Conti Cup et une coupe de France). C'est du très lourd, au sens propre comme au sens figuré, qui arrive à l'Illberg avec notamment beaucoup d'expérience, de pugnacité, de leadership, et une énorme présence physique sur la glace, idéale pour les entrées en zone adverse ou pour y asseoir une supériorité numérique.

Il fut un instant pressenti pour évoluer avec Kevin Bruijsten, avant que le gaillard néerlandais, pas en reste au niveau physique, ne soit finalement éconduit du recrutement alsacien, pour manque de performances. Dommage, la doublette semblait prometteuse au niveau percussion offensive.

L'effectif sera complété par de jeunes pousses, évoluant essentiellement dans l'équipe U20 ainsi reformée suite à cette accession en Magnus, mais pouvant participer aux entraînements des seniors, tout en jouant sous licence "bleue" pour Amneville (D2) ou Colmar (D3). On retrouvera ainsi en défense Julien Maricato, formé à Mulhouse, et en attaque l'ancien Briançonnais (formé à Strasbourg) Aurélien Haaser ainsi que l'ancien Dijonnais Jonathan Estienne, qui s'était ensuite exilé deux ans en Suède.

Après examen du recrutement mulhousien, une chose s'impose : ce dernier n'a pas été fait dans les mêmes conditions que lors de leur dernière accession de 2012. Il a, visiblement, été beaucoup mieux préparé dans tous les aspects sportifs, permettant au coach mulhousien de disposer de quatre vraies lignes, relativement homogènes.

Il faut dire que la saison dernière, il y eut très peu de décalage temporel entre la finale de Magnus et celle de Division 1. Mulhouse ne partait donc pas avec un mois de retard dans son recrutement, contrairement à 2012.

Cette meilleure préparation est sans doute aussi le résultat d'une organisation structurelle bien mieux installée et qui permet d'anticiper un peu les objectifs du club, dont le seul officiellement déclaré est le maintien en Magnus.

Cependant, à l'examen qualitatif et quantitatif de ce recrutement, les amateurs de hockey les plus anxieux ne pourront s'empêcher de penser au passé, aux effectifs pléthoriques engagés avec des "risques calculés", et à toutes les désillusions occasionnées. "Chat échaudé craint l'eau froide", diront certains, "ne boudons pas notre plaisir", diront d'autres.

Stéphane Rault

 

 

Effectif :

Gardiens

N° NOM Prénom            Naissance    cm  kg  Club formateur     Club & Ch 2016/17   MJ   Min   Moy.     % 
39 RAIBON Sébastien      03/11/1990  179  86  Grenoble           Lyon        FRA-1   13   771   2,33   91,8%
67 MULLER Michaël        12/04/1990  178  74  Mulhouse           Mulhouse    FRA-2    7   319   2,26

Défenseurs

N° NOM Prénom            Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2016/17   MJ   B   A Pts   +/-   Pén
 3 MARICATO-NUNEZ Julien 11/02/2000  185  74  Mulhouse          Mulhouse U17
 7 ESIPOV Andrey         05/09/1980  181  90           (Russe)  Bordeaux    FRA-1   48   0   1   1   +8     8'
11 LANVERS Théo          16/11/1995  184  89  Morzine           Chamonix    FRA-1   45   0   1   1   -10    8'
16 QUESSANDIER Benoît    02/12/1985  183  89  Rouen             Dijon       FRA-1   43   1   6   7   -30   80'
26 CRUCHANDEAU Hugues    09/09/1987  177  82  Strasbourg        Mulhouse    FRA-2   32   1   9  10   +14   20'
44 GENEST Hubert         07/10/1989  186  88        (Canadien)  Strasbourg  FRA-1   50   1  13  14   -3    35'
82 SEDA Michal           15/10/1982  182  90         (Tchèque)  Mulhouse    FRA-2   32   5  20  25   +23   18'
84 HECQUEFEUILLE Kévin   20/11/1984  181  84  Amiens            Amiens      FRA-1    5   0   5   5   +4     6'
                                                                Kloten      SUI-1   11   1   1   2   -6     8'
                                                                La Chaux    SUI-2   16   4  14  18   +8    24'

Attaquants

N° NOM Prénom            Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2016/17   MJ   B   A Pts   +/-   Pén 
 7 TREILLE Yorick        15/07/1980  190  89  Grenoble          Rouen       FRA-1   62   6  19  25   +3    38'
10 MARTIN Kenny          22/06/1991  180  81  Grenoble          Mulhouse    FRA-2   32   4   8  12   +6    18'
11 PAPA Raphaël          26/02/1990  182  76  Grenoble          Neuilly     FRA-2   24   2   2   4    0     4'
12 HAASER Aurélien       21/05/1999  179  69  Strasbourg        Brianç. U20 FRAjr   21   6  10  16         84'
24 REHUS Branislav       24/12/1988  184  89        (Slovaque)  Herning     DAN-1    8   0   0   0   +2     4'
                                                                Gap         FRA-1   33  12  22  34   +22   14'
25 ÖSTMAN Anton          30/10/1990  186  87         (Suédois)  Mulhouse    FRA-2   30  16  17  33   +22   12'
27 SEVCENKO Arturs       24/04/1994  183  82          (Letton)  N. Grodno   BLR-1   10   1   5   6   +7     2'
                                                                Mulhouse    FRA-2   18   9  12  21   +12   12'
37 JURIK Milan           28/02/1988  190  92        (Slovaque)  Mulhouse    FRA-2   32   7  14  21   +3    22'
41 ESTIENNE Jonathan     05/09/1999  175  78  Lyon              Arlanda     SUEjr   33   5   9  14   -10   14'
73 RUBES Tomas           25/09/1992  173  70         (Tchèque)  Litomerice  TCH-2   24   4   3   7   -4    12'
                                                                Bordeaux    FRA-1   29   9  16  25   +12   12'
77 TEN BRAAK Bryan       24/02/1990  188  82  Dammarie          Mulhouse    FRA-2   32  13   7  20   +6    18'
88 HAVLIK Adam           14/01/1991  176  76         (Tchèque)  Herning     DAN-1   51  10  24  34   +13   58'
91 VIGNERS Rolands       07/03/1991  188  88          (Letton)  Strasbourg  FRA-1   15   2   4   6   -4     2'
                                                                Mulhouse    FRA-2   22  18  15  33   +14   12'
93 RIOUX Axel            02/12/1993  185  86  Athis-Paray       Neuilly     FRA-2   24   9  15  24   -9    10'

Entraîneur : Christer Eriksson (SUE, 54 ans).

Partis : Quentin Charpentier (G, 0MJ), Petr Gewiese (D, 7+11, Sumperk, TCH-3), Maxime Suzzarini (D, 6+13), Maxime Lutz (D, 1+1), Roope Nikkilä (A, 18+24, Strasbourg), Charles Wells (A, 9+20, Guildford, GBR), Magnus Lindgren (A, 6+11), Tarik Chipaux (A, 4+5, Strasbourg 2, FRA-3), Michal Petira (A, 0+10, Dvur Kralove, TCH-3), Ruslan Borysenko (A, 1+7, Gheorgheni, ROU), Adrien Glévéau (A, 1+4, Chamonix), Michaël Marchand (A, 0+0, arrêt)

 

Revoir la présentation 2016/17 de division 1

 

 

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